voilà ça enregistre (bruit) super alors déjà est-ce que vos parents vivaient à Bruxelles (?) oui oui toi aussi (?) chouette et euh vous viv- vous vivez depuis combien de temps à Evere ici (?) vingt ans *** ic- ici dans l'appartement (?) ouais oui vingt ans ah vingt-et-un et vous avez hum ah (rire) (rire) et vous avez beaucoup euh déménagé (?) jamais enfin si moi tr- moi c'est la troisième fois depuis que je suis née (?) oui oui trois fois et toi (?) et bien j'ai habité chez mes parents puis on s'est marié bah trois fois aussi d- d- trois fois aussi ah voilà et euh et vous êtes contents du quartier très ici (?) dis réponds aussi hein (rire) bah euh euh oui très et moi je suis le drapi- ah oui c'est enregistré mais oui c'est vrai (rire) il faut pas n'entendre on va on va que ta voix dire c'est la femme qui domine (rire) alors que- quels points positifs ou négatifs est-ce que vous trouvez à à ce quartier à Evere ici (?) par rapport à d'autres quartiers de Bruxelles en tout cas euh on a quitté Schaerbeek et tout est positif ici ce qu- sur le plan politique non tu veux dire (?) euh la la vie non non oh pour nous tout oui c'est un quartier calme apaisant tout est p- tout est p- plus ici qu'à Schaerbeek parce que Schaerbeek simplement ça a décliné sérieusement où nous étions euh et est-ce qu'il y a beaucoup de nature dans votre quartier (?) oui moi je sais pas du tout c'est vrai il y a beaucoup de parcs ou (?) oui oui nous sommes à côté du d- du du stade euh parc sportif de d'Evere et il y a des grandes promenades à faire et et nous sommes près du cimetière de Bruxelles où on adore aller se promener (rire) (rire) euh ah bah voilà euh la question suivante étant euh il y a des endroits où tu aimes te promener donc bah voilà le cimetière de Bruxelles le cimetière j- j'aime beaucoup et toi aussi hein (?) oui il il est très ancien oui il a il a énormément d'arbres très vieux et beaucoup d'animaux et puis les des de vieilles tombes en euh enrobées de de mousse et de ah c'est a- c'est assez joli oui et des animaux il y a aussi oui et il y a quoi comme animaux (?) des écureuils des des lapins des lapins euh on a une fois vu un faisan euh *** il y a aussi des perruches dans les arbres oui beaucoup beaucoup d'oiseaux beaucoup de perruches vertes qui qui ont été lâchées puis qui sont devenues sauvages et qui vivent là mh oui il y en a aussi dans mon jardin oui hein on en voit aussi elles font du bruit et puis t'as un endroit calme il y a personne qui te dérange (rire) (rire) (rire) nous on les dérange peut-être euh est-ce qu'il y a des endroits où vous allez tous les jours (?) ou très souvent dans la semaine (?) et bien justement euh oui cette cette promenade-là ou la promenade du quartier oui on on se balade dans le quartier parfois euh je n'aime plus trop d'aller toute seule au cimetière non la police m'a déconseillé d'y aller toute seule et euh voilà alors on fait l'autre quand je suis seule je fais le tour du quartier à deux on fait le tour du cimetière et tu vas encore à la piscine (?) oui mais je j'ai plus été depuis quatre jours parce que j'ai ah oui un steive nek mais je retourne demain matin et on va comment en fait d'ici à la piscine (?) en voiture ah en voiture (rire) mais c'est pas c'est oui il y a pas de pas au Triton que je vais c'est au Poséidon Poséi- ah oui c'est quand même loin parce qu'ici le Triton c'est à trois cents mètres ah et pourquoi je vais au Poséidon parce que bah j'y allais avec un copain pendant les weekends du temps où on travaillait puis euh il y a eu la retraite lui a dit je vais là j'ai dit bah bon j'ai suivi oui bah oui parce qu'il y a pas de il y a pas de bus direct hein jusque là-bas il y a le quarante-cinq jusqu'à la place euh au shopping hein à Roodebeek ouais bah oui faut remonter comment s'appelait cette euh (?) alors ou prendre le métro ou bien alors il faut prendre ou ou aller à pied euh l'avenue Paul Heymans jusqu'au haut mais (inspiration) (rire) (rire) je l'ai déjà fait c'est dur non il y a aussi un un arrêt de métro mais oui il y a pas il y a beaucoup de transports ici autour ou (?) ça va on a deux transports principaux le soixante-trois qui va en ville le quarante-cinq qui va au shopping et le quatre-vingts et le soixante-six qui fait aussi le tour de de la ville à peu près en partant et le quatre-vingts d'ici qui fait et le quatre-vingts qui va à la Porte de Namur oui oui oui ça va on peut pas se plaindre et vous utilisez encore les transports en commun (?) on devrait euh (rire) (rire) on devrait on devrait euh on est encore fort accros à la voiture bon bah tant qu'on peut oui pf euh comment est-ce que vous définiriez les limites de votre quartier (?) est-ce que c'est à Bruxelles est-ce que c'est plutôt par l- commune on dirait ou c'est plus petit (?) moi je dirais hum c'est ma commune dans le grand Bruxelles et toi (?) moi je dirais que c'est mon quartier dans Bruxelles parce que finalement Evere on connaît très peu enfin on devrait connaître mieux parce que nous sommes dans le haut d'Evere et le bas d'Evere on ne connaît pas très bien oui on y va r- on va relativement peu et et la maison communale quand c'est nécessaire comme par exemple quand on a fait nos soixante ans de mariage on y a été tu dois aller chercher pour ta voiture ton oui ton caron (rire) (rire) euh est-ce que vous avez vécu des événements qui vous ont frappés à Bruxelles (?) ah oui quels événements est-ce que vous pouvez vous rappeler (?) dans quel de- dans n'importe quel n'importe n'importe *** vraiment depuis que tu es né *** ouais depuis que tu es né qu'est-ce qu'est-ce qui te vient le premier à l'esprit quand tu penses à des événements à Bruxelles (?) pour moi c'est la guerre les bombardements et et la et la peur et les choses qui sont ça c'est quelque chose qui reste de l'enfance hein mouais ça c'est un événement pas agréable puis il y a des événements gais qui sont même pendant la guerre oui il y en avait aussi mais enfin moi aussi c'est la guerre vous aviez quel âge (?) oh bah sept à douze sept ans quand la guerre a éclaté mh sept à douze mais moi papa était en captivité pendant cinq ans ça fait qu'on attendait on attendait on attendait et donc vous avez vécu ici la libération de Bruxelles (?) oui ça c'est ah ça c'était quelque chose d'extraordinaire même à notre âge il y avait je peux di- et moi il y avait une chose qui m'a en- enlevé tout mon plaisir c'est que comme papa était officier maman voulait montrer aux aux gens enfin aux Américains aux Canadiens aux *** que et je devais aller partout avec un le képi de papa sur la tête mais à douze ans (rire) même maintenant oh ça ça m'a gâché une grande partie de mon plaisir (bruit) mais je comprenais son désir de d'une reconnaissance au fond d'avoir été seule hein bah avec ses son enfant pendant toute la guerre et toi (?) bah aussi aussi un souvenir de la guerre avec euh maman Mathilde hein donc euh elle était très bavarde et et pendant la guerre il y avait énormément de trams parce qu'on ne pouvait f- circuler qu'en tram et pas cher et on et on devait aller chez le dentiste avenue de la Couronne et on était à l'arrêt le tram arrive et à un moment on papotait avec une dame de la ligue des des des femmes-là tu sais (?) elle était sectionnaire et puis maman le tram un deuxième tram est passé un troisième est passé et je dis maman on va arriver en retard et au moment où on a voulu prendre le tram il s'est arrêté et la sirène a hurlé et trente secondes après toute l'avenue des Casernes était aplatie par les bombes (rire) à à deux cents mètres de nous quoi hein et le tram dans laquelle il y a pas un survivant alors quand je raconte ça aux petits-enfants c'est pour dire vous seriez pas là et moi non plus si on était montés dans ce tram ah c'est fou voilà (rire) ça ça marque hein ça c'est un ouais souvenir assez mais les bruits les les avions euh oui les bruits des des oui tous les bruits moi je ne supporte plus le bruit ça c'est mh quelque chose euh parce qu'on est partis euh en quarante euh avec ma famille en en Allem- en en exode en France on est évacués quoi et donc on était mitraillés sur la route et maman me jetait hors de la voiture et mettait sur moi dans les fossés je n'ai jamais vu de mort mais alors ces avions en rase-mottes là et qui mitraillaient ouf (rire) donc le bruit pour moi c'est exclu comme on voit au cinéma hein maintenant les gros bruits hein *** oui c'est sûr que pour moi c'est tellement éloigné et mais oui que même les enfants *** raconte raconte alors ils ouvrent des yeux mais c'est pas possible mais c'est pas possible (rire) et pourtant la guerre n'est jamais loin hein et on est toujours là quand tu regardes la télé oui oui bah oui voilà *** et euh il y a d'autres événements euh la *** l'incendie à l'Inno des choses comme ça vous avez aussi vécu à Bruxelles ou (?) euh ah oui ah oui oui oui vous avez des souvenirs (?) toi tu étais à Luxembourg pour ton boulot et tous les mardis j'allais manger avec maman à l'Inno elle m'avait demandé ça donc on allait à le le restaurant était en haut et ce jour-là je ne sais pas ce qu'il s'est passé on (n') y est pas allées mais lui il entendait d'aill- il y avait pas de téléphone hein toi tu entendais dans la voiture tout ce qu'il se passait il y avait pas de gsm à ce moment-là hein et j'entendais à la radio et je montais une exposition au au Grand-Duché avec deux étalagistes et et j'étais inquiet je téléphonais je téléphone pas de réponse oh roh et ce n'est que tard dans la dans la soirée presque dans la nuit que j'ai su parvenu à les toucher parce que les toutes les lignes étaient occupées partout hein enfin voilà et notre fille Catherine elle en toc a eu euh la phobie on raconte que des év- des des incendies on ne raconte que des événements tristes hein *** ah bah des choses d'autres événements (?) gais (?) gais gais euh notre mariage euh les enfants la vie malgré que c'était pas toujours facile euh gais (?) un événement gai bah oui les ah oui c'était fêtes de famille les petits-enfants les voilà le scoutisme ça c'est aussi marqué très fort en tout cas mon enfance oui moi pas (rire) (rire) je n'en faisais pas partie euh gais (?) bah euh non on ne regrette rien de notre vie mais quelque chose de très gai comme ça la vie était plus gaie puis compr- était en confiance maintenant on regarde derrière soi on regarde mamama on se méfie un petit peu bah oui la rue tout était plus c'est ça c'est c'est paisible il y avait beaucoup de communications entre les voisins euh voilà et on et on partait au marché quand j'étais gamin ah oui oui pendant la guerre probablement et bien maman portait mettait une bouteille de lait avec l'argent la vidange sur le le seuil de le le l'escalier donc de la porte de rue et on partait et quand on revenait il y avait une bouteille pleine et l'argent avec tout on ferait c'était ça maintenant dans l'u- (rire) (rire) on allait faire une course au coin on ne claquait pas la porte on laissait la porte contre on (n') avait pas comme quoi la vie euh peur que quelqu'un rentre oui ça c'était enfant mais même après hein mais même après oui même après même même quand on était jeunes mariés on pouvait encore faire ça ouais juste que maintenant on s'imagine pas euh on ne s'imagine non pas (rire) comme il y a le le il y avait pas de grande surface il y avait pas on s'étonne que que les personnes de notre âge sont désabusées et n'osent plus faire grand-chose mais c'est parce que nous on a un caractère plutôt heureux quoi mais c'est vrai que ce n'est pas très agréable bois un peu de ton jus tu l'as déjà fait (?) ouais et toi ouvre un peu le chocolat attends ça ça tourne ça tourne pas d'importance tu sais ça c'est poubelle hein (rire) est-ce que euh vous allez souvent à des fêtes à Bruxelles (?) jamais jamais (?) non non non manifestation (?) on est devenus un peu casaniers moi je suis tu sais claustrophobe hein ah oui alors euh oui on allait voir les d- les défilés au début avec les enfants et tout ça puis cette foule dis bouf alors tout ce qui est non on n- on on va rarement en ville on est allés voir on est allés voir le déf- oh que on a allez au mois le onze novembre de juillet on allait et le vingt-et-un juillet ouais ouais ouais on a été longtemps voir le défilé du vingt-et-un juillet à et t- oui ouais m- moi j'avais scout chaque fois ah oui ah oui je suis ch- chaque fois partie en camp ah oui pendant le vingt-et-un juillet donc on chante notre Brabançonne mais ah si un un un événement très gai c'est quand on est allés voir Jean-François qui défilait en marin comme ça oh c'était joli (rire) (rire) où ça le vingt-et-un (?) le vingt-et-un juillet oui quand il sor- ah il est sorti de l'école de marine je crois que c'est cette année-là hein il n'avait pas encore voyagé non je crois que c'est cette année-là mh et euh des fêtes dans votre quartier (?) des fêtes de voisinage (?) non non non il y a ça ici ou pas du tout (?) il y en a peu ici non non euh c'est un immeuble euh non on ne voit pas hein *** on a déjà été place Paduwa se balader en oui mais pas été entre pas entre voisins *** ah non non non non ça c'est c'est pas non on s'entend bien on prend le café ensemble parfois mais non c'est plutôt dans les quartiers il y a pas de fête de quartier où il y a des maisons ouais individuelles hein enfin je pense chez toi peut-être ça se fait mais oui pf oh ça se faisait mais en fait j'ai plus trop l'impression maintenant chez Marie-Anne ça quand j'étais petite se fait tous les ans à Schaerbeek ça se fait encore dans oui les vieilles rues là euh oui nos amis qui habitent là le oui chez Marie-Anne et Luc ils ont toutes les ans hein oui le confirment Marie-Anne et Luc aussi oui parce que moi j'ai plein de souvenirs de le faire avec des des enfants de mon quartier quand j'étais petite ah oui dans les clos près de chez nous ah oui mais maintenant c'est fini tout ça je sais pas j'en entends plus parler en tout cas donc euh mh les temps changent hein comme quoi (rire) ouais est-ce que vous vous sentez d'abord habitants d'Evere (?) ou d'abord bruxellois (?) belges (?) européens (?) qu'est-ce que vous diriez (?) euh oh belge sûrement oui moi aussi sentiment d'être belge parce que ah oui oui fiers d'être belges fiers en oui d'autant oui plus que la guerre nous a marqués le scoutisme nous a enfin moi en tout cas m'a marqué l'armée m'a marquée euh à Schaerbeek on a on a beaucoup donné de bon on était plus jeunes on a on a travaillé au point de vue paroissial on a euh fait des fancy-fairs on fait un tas de trucs comme ça Ena a tenu le resto-foyer pendant longtemps donc euh on était assez engagés et à ce à ce moment-là on vivait vraiment bien Schaerbeek quand on est arrivés ici on était plus âgés on avait plus de soixante ans on s'est installés on a une vie beaucoup plus calme plus il y avait plus de ces fêtes on a plus ai- adhéré on (n') a plus investi dans la paroisse à des paroisses euh si moi j'ai été à une toi oui mais moi pas non chorale pour messe pendant quelques années on avait tellement tellement chanter à la chorale lu à la paroisse que après j'ai dit en arrivant ici c'est fini (rire) mais des fêtes de famille ça oui ça c'est très gai toujours toujours comme la famille est grande il y en a quelques-unes quand même bah oui hein ça c'est toujours bien et oui donc déjà à ton temps c'était très patriotique le scoutisme (?) à l'époque oui hein enfin maintenant ap- après la guerre encore mais dis maintenant plus (?) si si enfin moi j'ai encore l'impression euh avec mes lutins c'est encore ah oui (?) Brabançonne euh lever de drapeau c'est vrai (?) et je trouve ça oui oui je trouve ça important oh ça c'est important c'est de le faire très je trouve ça aussi et euh oui je je oui moi j'ai vraiment envie de faire ça encore maintenant *** et qu'elles apprennent la Brabançonne et donc oui j'essaie vraiment encore et moi aussi je me sens plutôt belge ce qu'on fait mh c'est qu'on met à toutes les occasions on met le drapeau enfin Jacquy met le drapeau au balcon ouais c'est vrai alors il y en a un qui sort nous on est en général les premiers on est toujours les premiers puis on en a deux puis on en a trois puis il y en a quatre mais c'est plus comme avant non plus mh oui je me souviens de de cette époque où il y avait plein plein plein plein de drapeaux oui oui c'était fou euh est-ce que quelles différences voyez-vous entre Bruxelles et la Wallonie (?) une grosse différence (?) de tout tout ordre n'importe je trouve qu'il y a une différence sûrement de mentalité euh de oui euh oui mais enfin c'est plus ça m'a l'air plus paisible oui enfin mais la Flandre aussi enfin tu sais quand on va à la mer quand on va à Bruges quand c'est une autre ambiance ici c'est c'est la grosse ville quoi ouais et euh dans le parler (?) vous voyez des différences (?) avec des amis euh wallons ou (?) ah les caractères wallons est beaucoup plus (rire) et le oui mais la le la la la façon de parler aussi l'accent par exemple oui ça se ça se marque hein j'ai des amis wallons qui des amies plutôt qui qui ont vraiment l'accent liégeois et c'est c'est comique et c'est un autre caractère et bon comme moi j'ai certainement l'a- l'accent bruxellois mais mais c'est vrai que c'est un autre caractère mouais oui ma famille était était liégeoise du côté de maman du papa du côté de papa flamand mais c'était tout différent très expansif très euh joyeux très euh festif très je ne dirais pas toujours sincère voilà ça c'est mon mon tandis que les Flamands c'était plus froid oui c'est plus plus on te dit on t'aime on t'aime plus travailleur aussi peut-être si à Liège on te dit oh je t'aime bien sais tu ma feye oh tu ne crois pas trop voilà ça c'est pour moi la différence oui je r- je ressens oui je ressens ça aussi dans tu sens ça aussi (?) euh dans mon enseignement que j'ai fait en français et en ah oui ah oui ah oui néerlandais euh c'est sûr qu'on ressent la différence euh mais donc oui est-ce que comment déf- définiriez-vous les vrais Bruxellois (?) est-ce que vous en connaissez (?) oui j'adore (rire) j'adore leur parler j'adore euh ils sont très festifs aussi les vrais Bruxellois les les anciens les les vrais là hein ça c'est mais y en a-t-il encore hein c'est ça (?) ah il y en a encore est-ce ouais vous v- ils s'aiment à qui vous pensez (?) ils aiment bien d'aller voir leurs pots ils ont leur café attitré mais ça c'est nor- partout mais ailleurs c'est leur langage j'adore le le bruxellois oui le vrai bruxellois est amusant ah mais ils ont un humour ils ont ouais ouais i- c'est quelque chose de très très imagé très voilà j'aime bien toi aussi hein et moi aussi hein vous connai- vous connaissez des mots ou des expressions encore en bruxellois (?) ah oui oui on le comprend moi aussi hein pour le retenir euh caberdouche euh stamcafé tu vois comme dans les cafés euh qu'est-ce qu'il y a (?) euh un stoefer (rire) oui enfin on en connaît beaucoup *** peï meï tout ça ce sont des mots euh (rire) oui on comprend tout *** oui on comprend tout comme je comprends le wallon mais pour pour le redire comme ça (toux) ça me vient pas à l'esprit et il y a des mots que vous utilisez vraiment en bruxellois (?) dans v- tous les jours ou (?) non je ne pense pas ou alors c'est un je ne pense pas euh oui stoemp non ça je vois pas c'est le le parler belge oui ça oui on fait les fautes euh belges mais bruxellois non on essaie de parler un français correct mais je crois pas enfin tu nous entends parler ou alors quand on raconte une blague ça c'est sûr qu'à ce moment-là on on aime bien de zwanzer comme on dit hein oui hum est-ce que vous voyez une différence de langage avec vos petits-enfants par exemple (?) avec (?) par rapport aux jeunes (?) ah oui ils petits-enfants em- ils emploient d'autres termes mais ils ont d'autres euh (toux) techniques ils en sortent dans tout et leur façon de parler non moi je trouve qu'ils parlent bien ils parlent bien mais très vite (rire) tr- souvent très vite oui et très bas (toux) mais ça c'est et très bas (rire) et euh les ça ce sont les grands hein Sébastien et Thomas euh et les petits ils sont bilingues puisqu'ils vont à Mater-Dei ah bah oui tu sais et je trouve que (toux) l'aîné parle extrêmement bien les deux langues il a l'accent il a euh comme ta soeur il a l'accent mais alors quand il parle le français je ne sais pas qui il qui il euh d'où il sort ça mais il a il a un joli accent en parlant français et ça je trouve ça c'est merveilleux tandis que le deuxième il a du mal il connaît un peu en chèvre ni chou là tu sais ouais mais bon il comprend tout quand même et le dernier ça commence (rire) oui mais c'est toujours euh (toux) un espèce de pape entre les deux euh oui au début j'avais oui ça aussi et vous voyez donc un un vrai avantage à ah oui ah oui ah oui parler les deux langues pour vos petits-enfants (?) et surtout les mais ils aiment pas parler avec nous on en flamand hein ils ne veulent pas oh comment (?) oh c'est vrai (?) oh si quand ils étaient petits quand tu essaies oui oui peut-être mais même même quand ils étaient petits mais maintenant ils répondent invariablement les trois que ce soit néerlandais ou français ils n'ont pas peur de parler le néerlandais pour pour eux c'est c'est ce sont deux langues maternelles puisqu'ils avaient été à la crèche et *** euh et les grands les grands ils ne connaissent pas le néerlandais bien regrettable malgré tout ce que j'ai toujours poussé à la charrette euh mais ils ne sont pas sectaires hein ils ne sont pas euh ils parlent moi je trouve qu'ils parlent bien français oui et il y a des choses qui vous choquent ch- dans leur manière de parler (?) de vivre peut-être mais pas de parler de vivre quoi par exemple (?) de vivre c'est comment dirais-je (?) ils gèrent extrêmement bien les il y a que les deux aînés hein qui ont un un ils gèrent extrêmement bien leur budget ça c'est bien mais mais ils non c'est Sébastien il aime changer chaque fois que je le vois il a un autre téléphone et tu vois Bonne tu devrais avoir ça alors tu auras ça oh je dis Sébastien ne m'explique pas tout ça je ne comprends rien tu sais euh c'est il veut aller à la pointe euh de tv de téléphone euh voilà oui mais enfin c'est parce que les gens de notre génération on est partis avec rien et quand on avait ah oui un petit quelque chose on était contents et ça a duré longtemps aujourd'hui avec cet excès de consommation on veut tout tout de suite comme ça change tout le temps on a besoin du nouveau gsm du de l'Iphone etcaetera donc ça nous surprend plutôt hein mais on mais oui on critique pas hein c'est nous on a eu un frigo quand Marie-Anne est née eux c'est différent hein quand on s'installe ils ont tout tout ils ont tout tout de suite mais c'est surtout Sébastien Thomas il Thomas pas hein enfin pour des gens de notre génération c'est amusant de se d'en de les entendre parler euh nous on est des dinosaures mais eux pour nous c'est des des inconscients de la consommation oui non pas tous hein ou alors ils sont ils sont tellement étonnés que ça fait rigoler par exemple euh vous n'avez pas de commande à distance et qu'est-ce qui (?) (toux) bah on se levait et on changeait de poste et mais (toux) pas de télé qu'est-ce que (rire) pour eux pour eux ça c'est in- in- mais je crois que ça ça c'est inconcevable ça c'est la génération hein moui parce que moi mes parents ne comprenaient pas non plus comment nous vivions et pourtant on vivait fort économiquement et donc voilà je crois que ça a toujours été fort euh sagement et fort euh mais aller au cinéma dites rho ça va couter cher (rire) tu vois tandis que maintenant ce n'est plus du tout le même euh le même langage je trouve et je pense qu'il y a plus le sens de l'économie p- bah pour ceux qui n'ont pas des très grosses situations avec qui vivent euh normalement euh si parce qu'ils ne peuvent pas faire des économies n'ont pas les moyens de le bah écoute ils en font faire parce que ils veulent non mais c'est parce qu'ils veulent vivre ils pourraient en faire s'ils vivaient de oui façon plus frugale mais comme c'est pas le l'air du temps et qu'on doit avoir le dernier ceci ou les derniers ça ou la dernière télé H- H- HP s'ils ne etcaetera faisaient pas ça ils auraient beaucoup plus oui il me semble c'est ça hein a- avec c'est ce que je dis toujours à mon grand-là notre raisonnement mais c'est pas je lui dis toujours c'est pas mon dieu tu vas voir du foot en Angleterre mon dieu mon garçon mais qu'est-ce que ça coute pas cher tu sais Bonne autant de milliers d'euros mais je dis tu les mettrais de côté tu aurais ta nouvelle (rire) chaudière (rire) comme ça mais oui il dit mais ils gèrent bien hein ils n'ont pas de pouf ils n'ont pas de pouf *** comme on dit en wallon ou en fr- en flamand je ne sais pas ils n'ont pas de dette euh est-ce qu'il y a des personnes avec qui vous ne parlez pas le français (?) d'autres langues (?) c'est rare c'est rare hein enfin ça arrive on a une voisine qui est néerlandophone mais oui celle que t'as vue là la maman ne connaît pas un mot de français sur le palier ah oui oui celle-là mais euh non mais tu sais ce que je m'ap- ce dont je m'aperçois c'est que j'ai été euh deux ans pendant la guerre chez mes grands-parents dans le Limbourg et bien par exemple chez la petite coiffeuse je m'aperçois que je parlais le néerlandais avec elle des des hum pas des phrases hein mais des remarques ou des des petits mots ou quoi je me dis tiens voilà voilà le veillis- oh c'est beau voilà le vieillissement on revient à ses sources sers-toi c'est gentil euh est-ce que vous avez des amis flamands ou immigrés (?) enfin c'est c'est pas la même question hein mais si si euh flamands Émile par exemple Émile mais il est décédé le brave euh des amis flamands (?) on a beaucoup de hum d'amis par exemple les Raillé ils sont d'origine f- flamande mais ils parlent le français oui la plupart parce qu'ils ont travaillé l- en français et donc euh pf sais pas moi non pas tellement finalement et d'autres euh d'autres nationalités (?) pas tellement on les non je sais pas même les Anglais qu'on a connus parlaient français donc euh oui oui mais c'est le fait de d'accepter d'autres nationalités c'est ça que tu veux dire hein (?) sous-jacent on est ça ça ça nous dérange pas hein sous-jacent euh ah non ça nous dérange pas hein mais on (n') a est rho mais j'ai travaillé mais avec des et notre ligne (?) j'ai (rire) travaillé avec des petites étrangères des Marocaines des Algériennes et tout ça j- j'adorais parce qu'elles étaient -taient très très gentilles ça ne m'a jamais choquée mais ce qui me choque c'est certaines attitudes oui comme quoi (?) quand ce sont des des étrangères hein (?) comme quoi elles arrivent euh par exemple dans dans le tram elles te bousculent pour être assises avant toi quand toi tu faisais Saint-Nicolas à l'école euh ils t'auraient bien fichu en bas de ton ton trône pour être la première pour mettre ce qui est arrivé d'ailleurs ses enfants tu vois c'est une autre mentalité ça les hommes ne se lèvent aucun dans le bus euh pour une fois que je prends le bus hein (rire) dixit une amie qui ne prend plus le bus de ce côté-là euh mais nous tous ceux qu'on connaît euh ils sont très chouettes hein et est-ce que vous entendez d- beaucoup de langues dans le quartier différentes langues (?) ou c'est vraiment (?) il y a beaucoup d'Africains et ils parlent euh (?) ils parlent *** quelle langue (?) *** alors je crois (rire) que ce n'est pas du français (rire) beaucoup d'Africains il y a beaucoup de d'In- euh allez les une communauté indienne hein indienne là oui ou ind- indonésienne ou mais des gens d'affaires hein des informaticiens qui oui euh mh oui mais assez bien de flamand hein dans la paroisse il y a beaucoup d'Africains oui mais ils sont très oui très mais dis il y a quand même beaucoup de Flamands dans les magasins j'entends encore des gens c'est une commune flamande c'est pas courant hein mais (rire) moi je me dis tiens il y a des Flamands ici c'est leur commune c'était une commune flamande ici oui avant c'est vrai (?) avant nous hein je savais pas du tout oui oui c'était flamand c'était des une commune une commune de culture des chicons oui et c'étaient des champs parce que quand je vais faire ma prise de sang là le médecin le médecin qui est doit avoir pas loin de mon âge il disait rho madame quand je pense comme le quartier a changé euh j'allais avec mes enfants chercher le beurre et le les oeufs à la ferme ici au coin tu vois et ben s- sous mais je suppose que chez toi aussi tout où tu habites ici euh où tu habites maintenant c'était des champs ouais c'était déjà ouais alors déjà quand moi j'étais petite euh en face c'était une forêt et ben voilà nous aussi j'ai quelques souvenirs et euh oui ouais ouais c'était autre chose c'était autre chose oui mais enfin moi je suis pour l'évolution quand on a acheté tout quand on a acheté l'appart il y avait rien ici en face hein c'était des champs de toute la rue il y avait rien nous étions les avec des bouleaux derniers non (?) eh ben euh est-ce que vous pensez que c'est bien euh la mec- la mixité à Bruxelles (?) euh allez Pilou mais oui parle tu dis toujours dis *** à quoi ça sert de dire deux *** *** oui dis-le tu veux (?) mais toi c'est plus court (rire) oui mais mais (rire) mais je trouve que les les les personnes qui viennent ici qui demandent l'asile ou qu- ou qui sont venues ben doivent euh pr- prendre compte nos lois et pas nous les leurs ça ça me chipote un peu c'est cet envahissement de leurs l- et leurs c'est eux qui ont l'air d'être chez eux et ça ça me déplait moi j'aime *** personne en particulier mais le groupe qui prend possession comme ça d'un quartier et puis qui te regarde de haut quand tu vas dans leur quartier ça je n'aime pas c'est surtout quoi comme euh comme nationalités que tu vois bah on a vécu beaucoup (?) ça à Schaerbeek avec les Marocains et les Turcs beaucoup de Turcs hein à Schaerbeek et d'ailleurs Marie-Anne qui enseigne euh et qui f- et qui termine sa carrière cette année-ci a commencé dans cette école et elle la termine dans la même école qui est une école catholique et qui n'a au début il y avait que des des élèves euh euh blancs enfin des des blancs ah des Belges *** des Belges quoi et puis petit à petit et et il y a déjà quinze ans quand j'allais comme Saint-Nicolas euh il y a y avait plus de Belges plus de Belges d'origine mais Marie-Anne a toujours pf euh elle s'est bien adaptée elle a toujours fait elle s'est bien adaptée à à tous ces noms à tout ça et à tous ces noms enfin la seule difficulté c'est que dans ce milieu-là quand les gosses veulent apprendre c'est formidable quand les parents ne suivent pas ça c'est absolument et que lamentable et que quand les les garçons n'ont pas de beaux bulletins les parents viennent rouspéter les pères et ça je connais avec ma maman oui hein voilà c'est un peu la même situation bah c'est la même chose partout et ça se trouve que c'est pas leu- enfin comment *** oui je dis je ne suis pas (rire) contre mais je trouve que quand tu vas dans un pays si on va dans le leur on doit enlever ses chaussures en rentrant dans une mosquée on doit on on on doit autrement on est mal vus ici personne tu m'é- n'ose rien dire tu m'étonnes que qu'elle traite de raciste aujourd'hui en non disant ça mais quand (rire) par exemple dans la voiture ils ils roulent souvent comme des fous surtout du côté de chez Catherine là ce sont des des tout jeunes avec des grosses bagnoles non *** et puis euh ils roulent comme des fous et quand toi tu tu veux passer ou que tu fais un geste je dis arrête arrête ils vont sortir de leurs voitures et te taper dessus ce qui arrive souvent est-ce que tu as vu beaucoup de changement dans ton voisinage ces dernières années (?) ici (?) ici pas tellement oui à Wou- à à Evere non et est-ce que tu ressens le la mondialisation ici (?) est-ce que tu as des exemples (?) à Evere qui pourraient (?) des des restos des commerces ah oui oui oui oui par exemple ça oui maintenant il y a beaucoup de commerces oui mais euh oui tenus par par des par des Turcs par des euh pf mais ça ça nous dérange pas tu sais cette non non mixité-là pas du tout parce qu'on aime bien ces au contraire à partir en fait euh dans l'immigration ce qui est dérangeant euh c'est pas le fait de mh c'est bon qu'ils viennent qu'ils ont un commerce etcaetera ça ça ah non moi j'ai toujours fait mes courses normal ils payent mais c'est mais c'est dans le bas de Schaerbeek ceux qui n'a- qui n'adhèrent pas au système qu- et qui à ce moment-là provoquent des perturbations par euh fainéantise manque d'intérêt euh envie qu'ils ne peuvent pas assouvir et qui tourne mais sinon je crois que le mélange euh *** en Europe est presque obligatoire parce que euh dans la démographie on on on on est de plus en plus bas et on on doit se le p- le le problème qui nous frappe nous des gens de notre génération c'est que dans le passé l'immigration parce qu'elle ça a toujours eu des problèmes hein moi quand on était gamins euh qu- après la guerre les les Italiens sont arrivés ici ça a été terrible pour les Italiens pour les Espagnols on les c- on les coinçait dans des un campings des Italiens d'ailleurs on en parle là-bas du côté du Canal de Charleroi là hein mais c'était très dur on les traitait comme des chiens euh on les appelait sales macaronis etcaetera et puis petit à petit les Portugais sont venus après mais tout ça s'est bien arrangé parce qu'en fait c'était de la même euh euh génération euh pas de génération euh religion *** la même religion en quelque sorte judéo-chrétienne bon finalement ça s'est arrangé ils sont intégrés quand ils voient des Di Rupo à la télé qui sont des fils d'immigrés italiens qui sont devenus premier ministre ça je trouve une très très belle euh image de l'immigration et déjà dans le Moyen Age c'était comme ça je pense on quand on lit les bouquins il y avait toute sorte de des gens qui arrivaient et ils étaient mal reçus et puis finalement ils s'intégraient et c'est c'est ça c'est in- les Américains d'ailleurs s'intégrer s'intégrer et ne pas vouloir mais ceux qui s'intégraient pas ça c'est un peu le le drame d'aujourd'hui peut-être parce qu'on a une compassion terrible quand on voit les gens là au à Calais par exemple qui qui ont un euh et pourtant ils ont un objectif hein euh donc ils ont un but c'est pas des va-nu-pieds euh il y a des gens de toute sorte de toute euh qualification même mais ils veulent a- ça c'est le le la terre promise hein c'est de la oui c'est de la folie presque hein un peu comme les Irlandais euh a- ap- appelé à l'Amérique donc oui donc bon l'Angleterre l'Angleterre mais dans le quartier non il y a pas vraiment de mais beaucoup de magasins étrangers hein Loulou oui vous allez faire vos courses là ou (?) mais ce sont pas spécialement souvent des restaurants tu vois ou des magasins de légumes bah oui ah ouais ça ne me dérange vraiment pas j'en ai toujours mais maintenant je n'oserais plus quand on habitait Schaerbeek j'allais toujours euh rue des Coteaux tout ça tu sais le bas de j'allais faire toutes mes courses là on allait acheter des tentures on allait acheter des oui les fruits les légumes le pain leur bon pain marocain n'est-ce pas pain plat mais je n' et on s'intéressait ouais oserais plus à ce qu'ils vendaient et comment euh c'est vrai mais ici à Sch- non ça il y a pas chez nous bah écoute d'abord on est on est plus plus lents qu'avant on on sort moins euh donc quelque part euh on va chez Colruyt on va chez Carrefour et voilà (toux) si on va parfois quand on doit avoir de l'électro on va rue de Brabant oui mais mais je ne je me sens oui mais il y a longtemps hein moins à l'aise on y va parfait par exemple pour chan- pour f- transformer nos vêtements et et on a un petit tailleur kurde qui habite dans le quartier pas loin et avec qui euh et on parle *** toujours avec lui on repart volontiers il parle de ses enfants qui vont à l'école il parle de et il parle du problème kurde avec les Turcs euh ah non c'est non on (n') est pas contre euh c'est c'est plus ren- enrichissant quoi on (n') est pas contre finalement elle va dire qu'on parle trop tu vas voir *** ah mais non *** pas du tout c'est très bien (rire) est-ce que vous voyez des grosses oui bah forcément on en a déjà parlé mais des grosses différences par rapport à votre enfance et l'enfance bah par exemple euh ah bah oui dis écoute je ne vois de Joachim Joshua Jonas (?) oui (rire) bah oui ça c'est sûr (rire) ça c'est très très gros comme différences (rire) ça c'est le jour et la nuit et les quelques exemples qu'on t'a donnés tout à l'heure le le prouvent hein d'abord ils n'ont pas connu et la violence de la guerre chez eux ils n'ont pas connu la guerre c'est c'est quelque chose qui a marqué toute une génération tes grands-parents aussi hein mon cousin euh Jean euh ah ça ça a été ça a été très dur en qu- il a il a fallu cette jeunesse-là a dû refaire un des pas des euh des pas de géants pour arriver à rattraper tout ce qui tout ce qui était perdu enfin tout était euh quand tu as commencé à travailler tout était possible si tu avais du courage mais maintenant tu as des diplômes comme ça et tout n'est plus possible c'est ça la différence aussi mais les enfants sont plus gâtés les en- ils ont des jeux *** euh ça n'existait pas vous aviez quoi comme jeu surtout (?) nous (?) oui oh bah écoute je crois que pendant la guerre on (n') avait pas de jeu mais on jouait vous aviez un Monopoly vous autres on avait un Monopoly ça je sais pas comment mes parents ont un anglais déniché un anglais oui un anglais et tous les soirs puisqu'on pouvait pas sortir euh pendant la guerre à six heures du soir tout le monde était chez soi donc ah oui ouais on jou- des jeux de société des choses comme ça et chanter ça c'est un bon souvenir chanter chanter que j'ai de la guerre quand même hein il y a avait de bons souvenirs faut pas on chantait avec ta grand-mère euh Marthe euh on oui on f- on faisait des des canons enfin t- ta question c'est de savoir non mais moi ce qu'on avait comme jeu la grande différence oui parce que les jeunes n'ont plus ça aujourd'hui euh à part peut-être dans des mouvements de jeunesse ça tu re- tu essaies encore et tu tu tu retrouves un peu cette ambiance mais mais sinon euh c'est l'école c'est l'ordinateur c'est la télé c'est c'est des jeux c'est oui c'est étonnant que le scoutisme fonctionne encore mais c'est que ça s- j'en ah oui ça c'est très bien suis très heureux parce qu'on a encore passé on a encore passé une soirée avec un ancien sc- enfin plus jeune que nous mais un ancien scout aussi et on parlait ça et et c'est vrai que c'est difficile d'avoir des chefs qui soient motivés qui soient mais regarde courageux ça c'est mes petites lutins ici tu as une photo olala il y en a beaucoup dis tu en as combien (?) tu vois (?) on en a quinze chez nous quinze petites lutins dis elles paraissent donc voilà tu vois que ça contin- elles paraissent nous on était des enfants à cet âge-là elles paraissent déjà des petites jeunes filles hein ah pourtant c'est huit douze ans hein donc euh et bien oui mais de l- comme je les vois de loin ça parait déjà ce sont des guides non (?) non des lutins non non c'est des lutins c'est pas vrai c'est huit douze ans mais oui c'est ça à douze tu es déjà je vois Mathilde elle a déjà la structure euh à quatorze ans d'une adulte quoi tandis que nous on était des petites filles on connaissait rien on nous racontait rien on racontait mais c'est bien on on on (rire) connaissait rien de la vie au fond parce que les mh parents ne racontaient rien c'était un peu sopote tout était interdit aussi tout était interdit hein aujourd'hui tout est permis trop parfois euh nous on était interdit aussi trop l'église était omniprésente ah oui oui euh tout le temps l'oeil alors de Dieu te voit euh *** et t- t- (rire) tu allais à confesse toutes les semaines enfin au pensionnat euh pouf oh mon enfant hum pour nous cette euh différence entre notre jeunesse et notre vieillesse euh aujourd'hui c'est cette c- cette rapidité avec laquelle les moeurs ont évolué et et ça nous étonne ça nous surprend ça nous fait sourire souvent oui ça nous choque pas hein mais mais mais quelque part c'est sûr qu'on a été écrasés par l'église euh euh tout de suite après l'église c'était le service militaire où on on commençait à se réunir tous au petit château en tremblant on demandait à quel euh saint à quelle sauce on allait nous manger puis euh on venait nous dire faire un discours sera fusillé celui qui ne sera fusillé celui euh tu vois c'était ce système-là la discipline la peur ton grand-père a encore vécu ça aujourd'hui il y a plus de discipline mais il y a encore la moins peur mais c'est plus la même peur c'est la peur du lendemain alors que nous n'avons pas du tout peur du lendemain nous au contraire nous ça moi j'avais un boulot dans la publicité je quittais cette agence j'allais dans une autre il y avait pas de problème donc tu vois c'est les peurs ont changé *** mais l'espoir et est-ce que vous avez des souvenirs de votre école (?) tout oui toi tu en as tu rentrais chez lui et bien mon premier souvenir de l'école je je suis allée au jardin d'enfants avant quarante quand je suis revenue je suis allée en première primai- et puis euh ma gr- mes grands-parents du Limbourg ont dit envoyez-nous la petite elle aura à manger moi je n'avais jamais faim mais voilà mais et alors je suis allée en pension j'ai adoré enfant unique j'ai adoré aller en pension et euh quel qu'est-ce quelle était ta question (?) des souvenirs c'était des souvenirs ah des d'école si t'avais des souvenirs souvenirs comme dirait Bourvil les souvenirs d'école ne s'oublient jamais jamais oui (rire) euh euh je réfléchis toi (?) beaucoup hein oui moi j'ai moi j'ai d'excellents souvenirs d'école primaire pourtant encore une fois c'était la guerre mais c'était en même temps on avait peur mais en même temps comme des enfants euh par exemple on nous apprenait à faire pipi dans un mouchoir et ah oui puis à le mettre comme ça et se coucher par terre en cas de bombardement on rentrait dans des tunnels pour euh retrouver des caves enfin c'était un peu l'aventure comme ça et alors je me souviens comme tous les hommes étaient partis à la guerre ou prisonniers euh un instit- pour quatre cinq classes parfois donc il il s'occupait un peu des premières des deuxièmes puis et puis des et alors euh ça a c- c'était un un pf comme est-ce que je dirais un comédien né ce cet instituteur et pour les plus grands dont j'étais à la fin de la guerre c'était il racontait euh toutes ces histoires de Pagnol la chèvre de Monsieur Seguin etcaetera il aimait le français hein c'est c'est et et et toi il t'a il a fait pas mal pour toi voilà et il m'aimait bien et et j'ai j'ai retenu ça et ça et et aujourd'hui encore grâce à lui je je connais peut-être par coeur une dizaine de fables de La Fontaine dont Les animaux malades de la peste que je peux te raconter comme ça mh donc c'était des des vraiment des profs qui étaient motivés et quand on l'a encore revu quand on était marié qu'il habitait avenue Ernest habitait là l'avenue enfin peu importe près des casernes euh s- il y a des hommes comme ça qui ont marqué mais je pense que d- toi aussi peut-être hein non (?) surement des profs aussi oui hein favorablement ou défavorablement ça (rire) bah oui si je fais mes études aujourd'hui c'est aussi parce que j'ai rencontré voilà c'est souvent comme ça oui certaines personnes et oui oui c'est souvent comme ça hein et toi Ena un prof qui t'a marquée ou (?) je vois pas très bien non pas pas particulièrement parce que j'ai fait des primaires euh par petits bouts j'étais toujours malade par pe- petits elles n'ont pas eu le temps de me marquer ce que je sais c'est qu'après deux ans deux ans dans dans le Limbourg sans revenir parce que les trains quand maman venait me voir les trains euh on les bombardait il fallait attendre il fallait et bien euh là c'était très très sévères les institutrices quand on était pas très très attentives ou quand on avait mal répondu je sais quand moi je me souviens bien qu'elles me prenaient par les cheveux et qu'elles me tapaient la tête sur le tableau des trucs comme ça des lattes les machins mais je n'ai ah oui c'était aussi pas gardé des mauvais souvenirs non à étendre les mains oui ça j'ai connu aussi mh j'ai pas gardé de mauvais souvenirs rien de transcendant j'aimais bien ma vie d'école ça me permettait de partir de la maison quand papa est rentré de captivité en quarante-six il m'a dit ma petite chérie q- oh je suis si content de te voir je l'aurais presque pas reconnu hein entre sept et douze ans euh que puis-je faire pour euh vraiment pour que tu sois contente et alors quand j'y pense maintenant je pleurerais bien je dis oh papa je voudrais aller en pension et il est rentré et deux deux mois après j'étais inscrite hein je suis restée euh oh euh quatre six ans en pension j'adorais c'était d'ailleurs un institut prestigieux hein de oui en en néerlandais hein Wavre Notre-Dame enfin non bilingue Sint-Katelijn Waver bilingue tu tu connais le nom de cet institut euh un un un un des ursulines des ursulines un un truc dessiné par Horta ou par un élève d'Horta avec des cages d'escaliers et des vitraux on dirait extrao- et encore aujourd'hui parce qu'elle a été à la fête des anciens élèves pour cinquante ans après c'est cinquante oui il y a quelques années j'étais la seule de ma classe j'étais déçue comme tout c'était la seule de sa classe et bien c- c- cet institut reste impeccable en état hein mais en en il y a encore des des endroits où la discipline règne malgré euh c'est flamand Loulou c'est flamand oui peut-être flamand (rire) c'est autre chose ouais bah oui quand même hein c'est une autre mentalité je vois ça avec les gamins tu sais c'est autre chose et les moyens qu'ils ont et les façons de faire et tu vois une grosse différence aussi encore maintenant entre néerlandais et français dans les écoles (?) écoute je ne euh ah oui absolument absolu- oui mais écoute on en a aucun en primaire bah en français les petits sont encore en gardienne non mais enfin Marie Marie-Anne est enseignante en primaire dans une école ah défavorisée euh oui mais ça et ça et il y a un monde de différences c'est le nivellement par le les autres bas sont à Don Bosco et c- c'est bien (toux) donc je ne s- j'ai pas de comparaison mais je sais que il y a ce que m'a vraiment frappée en allant les chercher à à Mamemimi l- il y a un prof qui est descendu euh avec sa classe un homme qui est descendu avec sa classe alors j'ai vu que les élèves étaient autour de lui nous étions à l'autre bout de la cour et on se demandait tiens quel est il y a conciliabule qu'est-ce qui se passe (?) et puis tout d'un coup il s'est redressé les enfants se sont bah tu as été à l'école là dispersés dans toute la cour ramassé tous les papiers en deux secondes tout est dans les poubelles impeccable mh va un peu demander ça dans une école francophone je crois pas qu'ils le feraient ça c'est autre chose oui j'y crois pas dis on sort peut-être c'est une autre mentalité tout à fait on sort peut-être de ton sujet là non (?) non non pas du tout t'inquiète pas elle fera le tri elle le fera le tri elle va se dire qu'ils sont bavards quels bavards (rire) mais non c'est très bien ça m'arrange et euh vous voyez du coup des grosses différences entre votre enseignement et (?) oh oui ne fût-ce que j'ai j'ai justement enregistré quelque chose pour les petits que tu m'avais envoyé euh ne fût-ce que le le matériel va dire aux gamins qu'il y avait un trou dans le banc pour mettre l'encrier et que tu que tu avais ta plume ce que c'est que euh les les des cartes c'était magnifique hein ce qu'on vend maintenant dans les brocantes dans les brocantes ou dans les chez les antiquaires où on explique comment on s'habille on se déshabille les calculs et tout ça tout ça ça n'existe plus les cartes de géographie c'était ouais les porte-plumes les plumes différentes les petites les petits la plume oui les cartables tout ça oui c'est le jour et la nuit hein mais dis on a ça quatre-vingt-trois ans heureusement que ça a évolué (rire) (rire) c'était et a- et alors le la la discipline ça c'était (bruit) Catherine était morte de rire oui je sais Catherine était morte de rire (rire) (rire) quand nous sommes allées au pensionnat je voulais absolument qu'elle voit le pensionnat parce qu'elle aime bien tout ça et ils sont venus tous les trois hein mais Catherine seule chacun seul et alors euh et alors maman c'était comment dans le corridor ce magnifique corridor et alors elle riait parce que je on saluait toujours les religieuses on marchait chacune d'un côté du corridor la religieuse au milieu et quand on passait tout en silence manger en silence tout en silence voilà je me tais (rire) tu dois parler plus vite alors (rire) alors (toux) euh quels différents travails est-ce que vous avez faits dans votre vie (?) (rire) vas-y Jacquy et bien moi je j'ai travaillé en j'ai commencé euh chez Sarma au service euh décoration publicité euh comme étalagiste euh peintre de calicot euh parce que je sortais de Saint-Luc et j'avais besoin d'un travail travailler tout de suite le dernier d'une famille nombreuse puis je suis rentré en agence de publicité où j'ai continué euh un métier plus metteur en page des annonces de journaux etcaetera puis j'ai été engagé par un un des directeurs pour lesquels on travaillait chez Christophe l'o- l'orfèvrerie il cherchait un chef de pub pour sa société pour créer un un (bruit) il avait des représentants il av- il a besoin de de de gens pour euh organiser tout ça mais i- les représentants avaient besoin de publicité dans les journaux ils avaient besoin d'étalages pour les clients ils avaient bon j'ai fait ça pendant dix-sept ans et c'était c'était assez gai très prenant évidemment la pub hein c'est ouais jamais fini jamais fini et alors après j'ai perdu le boulot parce que la boite a dû fermer alors euh par le biais des relations que je m'étais faites dans ce milieu-là euh d'art de la table etcaetera (toux) j'ai été engagé euh chez un importateur de montres de luxe euh Jaeger LeCoultre mais qui vendait autre chose hein moi j'ai été engagé pour vendre les les montres les stylos Christian Dior et puis petit à petit etcaete- et j'ai encore fait dix-sept ans là et puis là encore cette boîte a flanché parce qu'elle coûtait trop cher à la Suisse et donc on m'a à ce moment-là licencié mais les Suisses m'ont proposé de travailler pour eux mais je devais déposer trois millions de francs belges oui quelques millions à l'époque à l'époque sur leur compte comme garantie de de d'être et puis ça aussi des collections qu'ils m'enverraient par avion et que je serais censé distribuer dans les montrer dans les magasins prendre des commandes etcaetera mais ça c'était un peu lourd pour nous et un petit peu bon on savait pas où on allait donc on donc j'ai été à la à la préretraite assez jeune enfin comme euh voilà ça s'est bien passé on profite bien de notre retraite ouais oui (rire) et toi Ena (?) et moi (?) euh quand je suis sortie du pensionnat maman euh comme j'étais pas très costaude maman racontait partout elle doit faire quelque chose de très facile pour ne pas la fatiguer sans doute je ne sais pas (rire) et moi je n'avais qu'une envie c'était d'être ça y est j'ai oublié aller faire euh aller aider les familles nombreuses dans les ménages euh comme comme euh aide aide-ménagère quoi ménagère oh ça c'était pas du standing de maman niet niet niet heureusement je suis encore contente alors après j'ai lu un article euh sur la puériculture j'ai dit ça je ne peux pas faire mais ça je ferai donc j'ai fait la puériculture et puis euh on s'est mariés oui tu as travaillé quand même un peu ouf trois ans euh à temps plein et puis euh on a eu les enfants et à cinquante ans mon amie m'a dit elle est infirmière dans une crèche elle m'a dit ça ne t'intéresserait pas de venir à mi-temps oh oui à cinquante ans j'ai recommencé j'ai adoré pendant dix ans et sour- euh on a eu beaucoup de problèmes familiaux hum de mon côté euh j'ai une autre amie qui m'a dit tiens ça ne t'intéresserait pas de faire un peu de psychologie être euh conseillère conseillère conjugale conjugale j'ai dit oui et ça j'ai fait ça pendant quatre ans pour un graduat mais c'était les weekends et puis j'ai continué et puis tu as perdu ton boulot et comme ça c'était presque du bénévolat courir dans tout Bruxelles pour aller donner des consultations c'était vraiment euh et euh alors j'ai arrêté ça pour la crèche ouais ça c'était quelque chose de fixe au moins et bien parce qu'à ce moment-là Jean-François est parti huit mois en Angleterre donc euh c'était pas d- les Anglais ne sont pas bon marché voilà et donc tu t'es arrêtée tout un moment pour t'occuper de ta famille (?) ah oui tout à fait entre vingt -trois et cinquante c'est beaucoup hein (?) (rire) d'ailleurs ma pension elle était je n'étais même plus sur les listes pour les trois premières années et euh est-ce que tu as préféré plutôt rester à la maison ou plutôt travailler (?) ah moi j'aurais bien aimé aller travailler mais comme c'était la maison familiale et que euh pour maman je ne elle avait une emprise comme ça sur moi les femmes ne travaillent pas femme d'officier elle a jamais pu travailler hein on pouvait pas à l'époque ça a changé aussi donc je suis restée à la maison un peu servante euh du seigneur pas toi hein Loulou servante de de la seigneure et euh voilà et à cinquante ans j'ai dit fourt moi j'ai envie fourt bruxellois (rire) euh j'ai envie et voilà j'ai recommencé ça ah non et j'ai et entre t- t- tu vois j'avais envie de me remplir un peu l'esprit une amie m'a m- m'a demandé d'aller faire avec elle un graduat en bibliothécaire et je l'ai fait aussi alors j'étais responsable de la bibliothèque paroissiale pendant dix ans hein je crois oui ça sonne hein Loulou ton téléphone voilà mah il pleut donc je trouve j'ai fait beaucoup de choses différentes mais mais j- toujours avec beaucoup de plaisir et la répartition des tâches ouf est-ce que vous avez une répartition particulière maintenant (?) dans votre couple (?) oui maintenant oui maintenant oui hein de ah j'ai pas compris *** les répartitions des tâches oh des tâches dans votre couple oui oui bah à l'époque c'est Ena faisait tout moi moi euh j- parce que quand quand je te dis que je travaillais à temps comme représentant j'ai travaillé dur hein parce que fallait travailler jour et nuit presque mais avant ça dans la pub j'ai fait j'ai travaillé au- aussi à mon compte donc euh quelque part elle pouvait rester à la maison moi je gagn- j'avais deux salaires pratiquement marié c'est plus qu'impensable à force de travail aujourd'hui euh aujourd'hui même quelqu'un qui a une bonne j- comme ton père bah ta maman doit quand même travailler elle aurait pu arrêter mais c- c- c'est comme ça aujourd'hui la vie le couple travaille donc euh c'était quoi la question (?) (rire) (rire) c'était la répartition des tâches oui maintenant depuis oui oui oui oui ah aujourd'hui dans notre euh (?) dans notre retraite (?) oui maintenant pf moi ah bah si je quand je te bah quand je lui demande il est toujours prêt tu fais les vitres pas toujours très bien parce que euh ça ne va pas très bien elles étaient trop sales (rire) mais enfin c'est fait euh si si euh t- les les bricolages c'est toi qui les fais euh euh il me prépare toujours mon petit-déjeuner je fais les comptes aussi ce que oui voilà tu as fait longtemps ça je fais aujourd'hui oui le jour où j'ai été pension- euh où où j'ai où lui a été pensionné j'ai dit Loulou c'est fini je suis allée dans mon bureau j'ai pris toutes les fardes et j'ai dit fini les comptes je faisais celles de maman le le ceux de maman ceux de parrain oh non pf et maintenant je ne sais même plus où on en est ce qui n'est pas bien voilà mais quand je demande quelque ch- mais si je te le dis mais tu oublies hein chose tu es toujours disponible d'ailleurs quand tu rentres de piscine la première chose que tu dis je lui dis d'abord raconte il boit son petit café avec son petit chocolat regarde tu vas en avoir et euh (rire) et après il dit que puis-je faire pour toi alors je dis rien ou bien quand je suis vraiment pas bien je dis oui ça ça me ferait plaisir on fait les lits quand tu n'as pas le temps de hein (?) *** je fais les lits euh je oui oui oui oui il les fait mieux je fais les courses chez Colruyt que moi il tend mieux que moi il a plus de force il fait les courses euh parfois on fait à deux aujourd'hui on a fait à deux non non c'est très bien en fait comme dirait notre médecin vous faites tout en binôme oui (rire) bah c'est chouette aussi oui et euh la cuisine c'est p- plutôt qui (?) ça c'est moi ouais mais quand j'ai été malade pendant un an et demi là euh tu t'y es bien mis hein (?) oui oui oh je saurais pas des un petit peu me débrouiller hein mais bon oui bah oui ça c'est moi je juge que c'est m- bon tu vois et c- est-ce que vous connaissez des plats typiquement bruxellois (?) oui hein des carbonades flamandes le stoemp des stoemps (rire) de légumes euh des de la blanquette euh oui mais qu'est-ce que tu comment tu fais un stoemp (?) un stoemp (?) je cuis les pommes de terre euh comme je suis très paresseuse je cuis les pommes de terre et les légumes ensemble je sais qu'il faudrait les cuire ap- et puis je les ben ja je je les assaisonne bien purée poivre sel noix de muscade il y a longtemps que je n'en ai plus fait hein tu sais je faisais tout ça euh à la maison quand les enfants étaient là et qu'ils me ramenaient tous les samedis euh tous les dimanches le staff de de scout et de enfin i- il y en a qui sont défilés mais maintenant pour deux non tu fais le pain dans la machine ça c'est toujours toi ah oui je fais le pain enfin c'est dans la machine hein bah oui (rire) mais n'empêche que euh ça répond à oui et une feuille de laurier aussi roh il y a longtemps devrait faire ça on mange trop alors tu vois (?) on essaie de ne pas trop manger pour ne pour euh rester un petit peu en forme alors on fait pas des choses qu'on sait qu'on mangera (rire) (rire) à satiété les stoemps on adore mais autrement c'est tout simple hein oui un légume pomme de pin oui beaucoup de vapeur beaucoup de vapeur vap- beaucoup de vapeur oui et du potage tous les jours ça oui ah oui ça nous aussi on a une machine à oui je sais soupe maintenant j'en ai déjà mangé mais moi je n'ai pas le courage de recommencer tous les jours alors je fais et je fais dans des petits pots et je garde plusieurs jours au frigo et puis on est que deux hein donc bah oui ouais vous êtes encore quatre souvent à la maison oui la plupart du temps mais en plus euh papa et Marie souvent prennent de la soupe avec eux ah oui oui oui ça oui oui oui dans le au boulot oui oui ils ont leurs petits oui toi pas (?) ah non moi non je préfère pas *** oui donc voilà je suis moins soupe c'est chacun a son je préfère des tartines ça aussi c'est plutôt bru- enfin pas bruxellois mais plutôt belge hein de faire ses tartines euh (?) ah oui et de les manger avec oh je peux te raconter *** (?) ouais vas-y nous étions à allez en en France euh enfin n'importe ça n'est pas important oui avec les deux pili- en rentrant oh oh bon bref à Rochefort (?) à Rochefort non l'autre et alors euh Jacquy dit tiens il fait magnifique on mangeait chaud le soir ou on allait au resto le soir mais à midi on préférait aller voir les choses il dit tiens regarde on on voit on vend de beaux sandwichs là euh ce sont des pains évidemment hein c'est pas des sandwichs là et je vais te le chercher assieds-toi déjà c'était un self-service en plein air on était bien là hein (?) et euh il commande deux baguettes euh à je ne sais pas quoi un café et un thé vous êtes belge monsieur (?) oui hein oui ça s'entend tant que ça (?) non il y a que les Belges qui boivent du café avec leurs pains (rire) tu vois (?) ça c'est quelque chose de typiquement belge ah oui je savais pas je savais que les Français mangeaient moins de moins de tartines et tout ça ils mangent du bégué- mais des baguettes à midi beaucoup tu les vois partout oui des baguettes avec leur euh sandwich mais ouais c'est ça mais maintenant à Bruxelles aussi hein à Bruxelles aussi hein oui c'est oui hein bah oui ça c'est facile hein dans les papiers là souvent les students avec leur euh oui oui c'est ça maintenant mais on a ri avec nous on a ça à l'université ça parce qu'on s'est dit tiens c'est typique (rire) et dernière chose euh quelles activités aime- ah aimez-vous bien faire à Bruxelles (?) rho on fait plus rien hein chéri on a fort diminué hein les activités au début c'était le où on allait de temps en temps au cinéma mais on allait au théâtre on allait euh on autour de voir des musées voir des musées euh surtout des peintures euh ça me manque d'ailleurs d'aller voir des musées mais tu sais pf problème c'est qu'il faut prendre des transports et aller pf (toux) les parkings sont difficiles partout et on devient fainéants on devient fainéants oui on on se euh alors on dit tiens il t- il faudrait ça on (n') est pas Marthe et Willy nous hein eux ils ont toujours envie moi j'ai envie depuis ils font tout depuis des années de toujours aller au musée d'Ixelles parce qu'il y a une exposition permanente euh permanente là qui qui m'intéresse sur euh l- la publicité les affiches etcaetera mais on va faire ça et puis et puis on remet ça chaque fois mais notre vie est tellement euh tou- mais alors moi écoute on a on a fait beaucoup de caravaning depuis dix-neuf-cent-septante-cinq alors on avait on a on a eu plusieurs types de caravanes et ça ça ça nous plaisait comme vacances ah oui ça c'est le seul matériel ah ouais vous partiez vous partez encore beaucoup en vacances (?) ou on partait deux mois mais on allait dans le Midi on allait en Espagne euh et puis alors on on s'est rendus compte que les enfants euh euh c'est après qu'ils nous ont dit mais on vous voy- vous on ne vous voyait plus jamais on s'est dit ça ça n'est pas bien donc euh on a un peu réduit puis on a eu notre maison à la mer et mais ici euh on s'occupe quand même mais tu rentres déjà de la piscine il est neuf heures et demie dix heures certains jours onze heures ou il a fait des courses moi j'ai fini le ménage et puis on se dit allez une petite sieste et après qu'est-ce qu'on fait (?) on va faire notre promenade à pied comme les petits vieux qu'on est (rire) (rire) mais partir comme ça c'est rare hein voilà il faut vraiment un but hein tu as fini (?) euh ouais et bah dis tu as eu beaucoup hein (?) (rire) c'est parfait mais écoute nous on est vieux donc on a beaucoup à raconter (rire) mais c'est ça qui est chouette (rire) mais j'ai juste encore euh les autorisations à vous faire signer et une petite fiche pour que tout soit en ordre d'accord donc voilà attends je vais couper ça déjà voilà tu aurais pas une euh ok *** hein dis parce que tu non