cet appartement où j'ai que j'ai loué où j'ai vécu seule quand j'étais encore assez jeune était déjà dans le onzième hein je venais de de on va dire de banlieue même si entre temps j'ai fait plusieurs appartements mais je venais de banlieue chez mes parents et euh j'ai loué un studio j'ai ch- j'avais envie de vivre à Paris depuis longtemps et j'ai loué un studio rue de la Fontaine-au-Roi voilà et puis après et après l'INA étant à Bry-sur-Marne je travaillais à l'INA c'était pratique de de continuer à être dans le onzième parce que c'est pas loin de Nation et qu'une fois à Nation on attrape le RER et puis en voiture aussi c'est pas trop loin près de près de l'autoroute donc j'ai j'ai je me suis incrustée dans le onzième et Jean-Pierre est venu m'y rejoindre
et tu as donc suivi
oui c'était encore un moment oui quand on a décidé d'habiter ensemble c'était en soixante-dix-neuf ou en quatre-vingt euh effectivement on
on
on s'est installés ici
mais tu es tu es banlieusard aussi tu viens d'où
par rapport où j'étais j'étais où j'étais dans le deuxième et puis bien avant je suis euh je suis né effectivement à Vincennes et j'ai passé toute une bonne part de ma vie de jusqu'à l'adolescence au Perreux- sur-Marne un tout petit peu plus loin
côté est déjà
côté est déjà oui oui tout ça
tout à fait
donc vous êtes des gens de l'est
des gens de l'est oui tout à fait tout à fait je crois que ça ça a une euh
et ça a peut-être une une importance vous n'êtes pas allés vivre dans Paris Ouest
non moi ma banlieue était plutôt euh Ivry Vitry et dans ce cas là j'aurais plutôt v- dû vivre dans le treizième s'il y avait eu une continuité hein
mm mm
j'ai j'ai carrément moi changé non je je suis pas de l'est
d'accord
moi
mais voilà
et donc vous êtes contents d'avoir quitté la banlieue tous les deux
oui ça
oui oh oui oui oui
absolument je m'en réjouis
je crois tous les jours surtout ayant travaillé en banlieue de longues années hein vraiment
ah la banlieue c'est c'est surtout euh dans les années soixante c'est c'était quand même assez dur les moyens de transport étaient étaient pratiquement euh t- tout s'arrêtait à minuit et cetera je me souviens de retours de la cinémathèque vraiment où les films duraient parfois un peu longtemps alors le film se terminait à minuit c'était absolument impossible de rentrer pratiquement quelquefois ça m'est arrivé de rentrer à pied de Château de Vincennes qui était la fin du dernier métro qui arrivait là jusqu'au Perreux ce qui faisait quand même deux ou trois heures à pied euh bon
fallait aimer le la cinémathèque
fallait l'aimer le cinéma
effectivement effectivement
oui il aimait le cinéma
oui ça va ça va mais quand même voilà
et alors
donc c'
toi Blanche l'habitante du onzième natif native du onzième
née dans l'appar- née ici on peut
née
dire
dans l'appartement
pratiquement
tu envisagerais de quitter on va dire l'appartement le onzième
ben moi j'ai
j'ai vécu un an et demi
ou Paris
dans le treizième donc ça ça a été ma petite expérience différente un an et demi dans le treizième que j'ai vraiment beaucoup aimé alors qu'effectivement j'ai toujours connu le onzième comme quartier et que j'aime beaucoup le onzième j'ai beaucoup aimé le treizième aussi même si ce sont deux arrondissements qui je pense euh ressemblent plus que deux autres arrondissements pris au hasard euh mais j'ai j'ai vraiment bien aimé /donc,
/ quitter le onzième oui mais pas par choix je j'aime beaucoup le onzième je vois pourquoi j'en partirai j'aime beaucoup du coup maintenant en plus je le connais très bien donc voilà après euh quitter Paris euh ça non c'est sûr que non
c'est sûr que non
d'accord et qu'est-ce qui te plaît le plus alors dans le onzième tu dis j'aime beaucoup le onzième
oh ben il y a le côté populaire hein clairement ça c'est ça c'est sûr et certain que le côté populaire est très très plaisant euh je trouve que c'est vraiment un quartier très diversifié on peut euh trouver des endroits où sortir le soir qui sont très bien il y a des petits commerces de proximité où on peut connaître très bien les gens et cetera et en même temps les grands supermarchés euh il y a vraiment tout enfin en ça le douzième se se rapproche aussi beaucoup du onzième je pense c'est vraiment des quartiers où on trouve toutes les ambiances tout et c'est sûr que
donc ce que tu n'envisagerais pas les quartiers répulsifs ça serait
oh ben seizième c'est les
septième seizième
quartiers résidentiels ah les quartiers résidentiels oh mais catastrophique et après oui d'autres quartiers comme le vingtième ou le dix-huitième mais le treizième pourquoi pas franchement ça ça m'irait à la rigueur ah oui c'est sûr que il y aurait quelque chose qui me manquerait mais ça ça irait
quelque chose qui te manquerait
ben dans le onzième ou dans le douzième alors c'est finalement c'est un peu c'est encore plus proche c'est il y a il y a ce côté aussi un petit peu vieux Paris quoi enfin on s'attend toujours à avoir quelqu'un avec son béret et sa baguette sous le bras passer y par rapport au dix-huitième par exemple où c'est j'aime beaucoup le côté populaire du dix-huitième mais c'est hum c'est quasiment que des nouvelles populations des gens très très défavorisés donc ça me dérangerait pas d'y habiter mais il y aurait ce petit côté euh comment dire j'ai envie de dire pittoresque
même si ça convient pas exactement
mm
non mais qui euh qui manquerait enfin ça c'est ça fait plus Paris le onzième je trouve
et vous
oui alors le tu parles du douzième je te précise c'est parce que sa fac est quand même elle a elle a fait ses études à Saint-Antoine de fait euh son CHU et donc elle connaît bien
c'est là que tu t'es m- à bien connaître les cafés les magasins
Saint-Antoine c'est là où ma mère a été opérée
hein tu vois tu vois bon c'est le douzième c'est c'est pas ton
onzième
xxxx
c'est le douzième
ben c'est
c'est à la jonction hein
c'est vraiment à la jonction
d'un côté de la rue ça doit être le douzième et de hein et de
mais c'est
c'est ça c'est ça
l'autre côté le onzième
ah d'accord et ben
autant
c'est ça
pour moi
et c'est pour ça que quand elle parle du douzième c'est ce douzième là qui est qui est mais qui est c'est vrai très
Aligre
qui a beaucoup changé le douzième
exactement Aligre même Daumesnil enfin la gare de Lyon enfin ça fait
la gare de Lyon la coulée verte
ouais mais c'est vrai que c'est encore autre chose que le onzième c'est vraiment le douzième Saint-Maur
c'est plus chic finalement
c'est un peu plus ouais
et alors oui euh
oui tu allais
nous demander
c'est plus chic
justement ce qui me fait réagir c'est-à-dire ce qui vous plaît c'est la mixité comme on dit du quartier vous êtes tous les trois d'accord là-dessus
moi
sauf les Chinois
sauf les Chinois non j'
je vais je vais jouer le rôle de je vais jouer le rôle de la vilaine raciste je démarre quand
je démarre quand
sauf maman
pas tout de suite non non non moi moi ce qui me plaît dans le onzième en premier n'est pas la mixité de toutes façons même au début du où j'ai été dans le onzième ce qui m'a assez ce qui m'a en premier beaucoup plu c'est le côté central on est vraiment au croisement de plusieurs lignes de métro on on est vraiment très près de tout euh alors bon rue de la Fontaine au Roi j'étais tout près de République là là c'est différent comme configuration mais j'aime beaucoup cette idée euh décidément quitte à quitter la banlieue euh j'aime bien ne pas être au bout d'une ligne
qu'est ce que c'est près de tout
et bien
c'est quoi le tout
le tout
c'est
c'est Châtelet
c'est Châtelet c'est c'est le Grand Palais c'est je sais pas oui j'ai l'impression qu'on ne qu'on va qu'on se propulse euh
c'est vrai qu'on a tout près de la maison trois lignes de métro
oui oui parce qu'on peut choisir nos lignes tu vois
et du coup tu peux toujours trouver un trajet où tu as pas beaucoup de changements toujours
selon qu'on va à Voltaire à on a plusieurs stations de métro en fait on est dans un quadrilatère on a quatre stations de métro possibles et donc on peut vraiment c'est même amusant on (n') est pas comme certaines personnes qui ont juste un métro et qui euh tu vois qui sont obligées qui montent à Mé-
c'est vrai que quand j'habitais dans le treizième j'avais ce problème là j'étais en bout de la ligne sept euh question qu'est-ce que tu voulais que je fasse il fallait que je prenne la ligne sept
hein tu vois bien porte d'Ivry hein et quoi que tu fasses
tu prenais tu prenais un bout de la ligne sept nous on peut s'amuser euh avec tout ce tout moi j'aime beaucoup
cette centralité et oui oui
c'est quelque chose que je connais bien avec Nation
sûr où tu as alors là
et toi Jean-Pierre
oui non moi ça
tu dirais la même
chose agréments désagréments du quartier
oh oui je dirais un peu la même chose là-dessus à la à la limite
à la limite bon c'est si ce n'est pas aussi cher moi l'Ile-de-la-Cité m'irait très bien
euh tu vois bon certains endroits du sixième
alors ben pas moi hein oh la la
/surtout, tout ça/ ah c'est tout ça
ah c'est maintenant pa- parce que
pas toi voilà c'est ça
parce que parce que c'est c'est ce côté central effectivement à partir du moment où on est on est au centre de la toile ben il est plus facile d'aller d'aller un peu partout
ah mais du coup
donc avant l'ambiance
alors
toi ouais ce que tu dis c'est ça c'est que finalement euh mettons qu'il y aurait huit ou dix points dans Paris où on serait comme ça comme nous a- vraiment donc avec plusieurs stations de métro proches qui chacune sont très pratiques tu pourrais en changer indifférent indifféremment
oh
l'Ile-de-la-Cité c'est pas indifférent
oui oui
O.K.
n- oui oui peut-être bien
tout ça c'est pour s'approcher de
oui peut-être bien peut-être bien
ceci dit euh bon
de Françoise Hardy
c'était ce que je voyais
rire
c'est toujours c'est toujours partiel parce qu'en même temps c'est vrai que je suis sensible aussi quand même au côté euh où il y a ici qui n'est pas en effet tu disais résidentiel Blanche tu vois le côté un peu bon l'Ile de la cité c'est très beau mais en même temps c'est aussi bon des grandes demeures des machins comme ça euh bon il y a un côté assez agréable ici dans le onzième ouais qui est ce côté euh bon n- oh c'est pas c'est pas prétentieux en même temps ça fait pas
le le aussi juste pour terminer c'est c'est ce qu'on appelle les beaux quartiers euh les quartiers très cotés sont devenus maintenant pas pas le seizième mais je pense à des choses comme Saint-Germain des Prés ou le cinquième ou des choses moi j'adorais le cinquième quand j'étais jeune maintenant c'est devenu très touristique très
ça c'est vrai
très faux je sais pas comment dire euh du coup le onzième a encore un côté effectivement euh
ça c'est sûr qu'il y a pas de touristes chez nous
euh bon hum ça commence mais euh à Oberkampf tu vois quand même
ouais
mais ça reste effectivement la la diversité euh que vous évoquiez au début me plaît bien quoi c'est un quartier qui qui se la joue pas
alors diversité mixité ethnicité
centralité
non non non
ah oui tu
pas centralité je voudrais rester sur mixité
tu tu r- d'accord tu voudrais rester sur cette idée
ou pas est-ce que on est alors on pourrait le dire brutalement comme ça euh s- vous vous représentez les classes moyennes supérieures ça serait ça
oui
est-ce qu'on est
on accepte
mieux en- entre soi ou mieux quand il y a des autres et quel type d'autres euh est-ce que c'est un c'est un bien la mixité ou est-ce que il y a des formes de mixité qui vous gênent vous font souffrir
la elle te lance une perche
oui mais
oui non mais bon j'en parlerais de ça
xxxxxx
se tu veux c'est l'évolution du quartier qui me désole bon parce que la le côté populaire dont a parlé Blanche au début il a malheureusement reculé moi j'ai donc j'ai connu ce quartier j'ai dû arriver dans le onzième je devais avoir euh vingt-huit ans peut-être je sais plus exactement je peux retrouver hein soixante-quinze oui vingt-sept vingt-huit ans hein donc ça fait quand même tu vois soi- soixante-quinze ça va faire quarante ans quand même que je suis hein dans ce quartier
trente ans oui trente et quelques
trente ans trente ans
donc je l'ai vu évoluer et effectivement le côté populaire a reculé comme partout à Paris c'est-à-dire qu'en vérité
euh
xxx
et ben on l'a vu déjà dans cet immeuble quand c'est quand il a quand le Gan qui était propriétaire et on avait des loyers assez bon marché on avait vraiment ici des gens euh de tous les milieux si tu veux qui payaient bien leur loyer donc des gens pas du tout euh pas du tout dans la misère mais qui étaient vraiment des gens de de classe moyenne et bien ils ont été obligés de partir en banlieue nous c'est vraiment parce qu'on a eu la chance que bon Jean-Pierre avait déjà un grâce à ses parents un appartement qu'il a pu vendre qu'on a pu racheter ici hein mais ça a été à un doigt de qu'on surtout que c'était à un moment c'était
avant la chute de l'immobilier de quatre-vingt-douze donc ça a été un moment
où les prix étaient
d'accord au mauvais moment
très très chers alors on les a je crois qu'on a récupéré le prix que que très dernièrement si tu veux quand il était de nouveau puis bon peu importe maintenant puisqu'on y est mais tout ça pour dire que on a vu à ce moment là les transformations du quartier il y avait pas que notre immeuble il y en a eu plein d'autres petit à petit je crois que les les classes moyennes sont quand même éjectées de Paris en général hein voilà donc si tu veux Blanche là le côté populaire c'est compliqué il y a il y a
populaire c'est chinois maintenant
c'est oui alors on a
rire
on a non mais on a on a des populations heureusement encore qui r- qui ont pu rester hein dans des immeubles anciens par exemple il y a pas tout tout n'est pas euh dramatique
des gens âgés
il y en a pas mal
parmi les gens qui restent c'est
oui oh ça peut
des gens âgés
être aussi des gens euh de notre âge on en connaît regarde
je trouve qu'il y a une chose qui qui met
un petit bémol à ce que
ton a-
tu dis parce que je suis d'accord avec toi que le prix du mètre carré par exemple a dû beaucoup monter et donc ça euh épure entre guillemets
il y a plus si tu veux
oui euh oui
ces loyers modérés qu'il y avait
oui mais il y a plein de tout petits appartements
c'est vrai
et par exemple c'est vrai que moi quand je sors et très souvent très proche de la maison hein que ce soit juste là
à l'Express bar
oui
rue Amelot où je vais le plus souvent mon bar que je préfère et cetera il y a des tonnes d'étudiants qui vivent
dans le onzième
oui c'est vrai c'est vrai
et ça d'accord
on peut pas le nier
on peut pas appeler ça populaire alors O.K.
oui
mais enfin à la fin je me retrouve avec plein d'étudiants qui eux-mêmes viennent de très
oui c'est vrai
différents milieux
qui sont des provinciaux à qui les parents paient un petit appart des gens d'Erasmus qui sont étrangers et qui ont pas non plus forcément beaucoup d'argent mais qui ont une bourse pour venir un an à Paris des gens qui voulaient partir de chez leurs parents parisiens en se disant j'ai pas beaucoup d'argent je vais pas pouvoir rester dans tel quartier chic où mes parents habitent donc je vais un peu aller plus vers l'est et cetera bon c'est
oui oui
c'est biaisé
je te parle pas des étudiants en médecine qui étaient comme moi à la fac dans le douzième là forcément mais
non mais tu as raison non non
il y a il y a vraiment des étudiants et du
coup ça ça ça ça garde quand même ce petit côté euh euh tous horizons
disons qu'il y a une population mais comme partout à Paris qui qui a tendance à
il y avait il y avait des artisans des petites fabriques et tout ça a fermé hein je
à diminuer voilà voilà voilà tout ça a fermé voilà
xxx tu as connu ça
ben je l'ai vu on l'a vu fermer
ah oui oui oui oui
ah ben oui c'était beaucoup plus
avec des petits imprimeurs partout des oui oui ça bien sûr oui oui oui oui et bon alors effectivement s'est greffée là-dessus l'arrivée progressive et de plus en plus envahissante mais dans un petit périmètre ce n'est pas tout le onzième heureusement hein
c'est vrai
mais c'est le périmètre où nous vivons de ces ce qu'on appelle d'un très joli mot la mono
activité
activité
textile bon qui qui qui est souvent donc ces commerces sont souvent tenus par des par des Chinois qui viennent tous de la même province de Chine j'avoue que j'ai oublié laquelle
Whang zou
et ce qui
est embêtant c'est pas du tout effectivement qu'i- qu'ils soient Chinois bien sûr surtout qu'on les voit s'intégrer en fait assez vite c'est tout enfin il me semble qu'il y a des on v- on commence à voir notamment ben qu'ils sont très contents d'avoir des enfants on voit beaucoup euh depuis deux trois ans hein pas avant
ben moi qui étais en gynéco à Tenon euh les femmes elles arrivaient effectivement elles étaient enceintes à tire-larigot mais euh elles parlaient toujours pas français
elles parlaient toujours pas français oui ça c'est vrai oui ça dépend ce qu'on appelle s'intégrer oui effectivement c'est compliqué euh mais bon
mais les enfants vont à l'école donc
les enfants vont à l'école voilà
les enfants vont effectivement
et et ça fait des gens qui ont l'air plutôt heureux j- je voyais ça le l'autre jour dans la rue famille chinoise avec trois trois bambins euh euh s'amusant avec leur père enfin bon tout ça est quand même faut pas exagérer n'est pas que sinistre mais par contre c'est une activité
mais le problème c'est pas c'est pas qu'ils habitent dans notre quartier
qui est c'est l'activité bien sûr
le problème c'est leur activité
voilà
c'est-à-dire
que si si effectivement il y avait beaucoup de de gens
de cette province dans le quartier
c'est pas l'immigration le problème
euh enfin je pense que ça nous gênerait pas euh le truc gênant c'est la monoactivité et encore même pas tellement le truc gênant c'est que à cause de cette monoactivité tout le reste des commerces ferme ça c'est notre réel problème
ça
d'accord vous perdez des commerces
et puis
ah ça c'est sûr
oui et puis euh
mais il y a des
il y a des quartiers entiers complètement morts
faudrait qu'on te montre
il y a des nuisances euh
perpétuelles c'est-à-dire c'- mais c'est très compliqué à expliquer leur activité est essentiellement de l'import export hein
c'est-à dire qu'ils font venir des
donc il y a des livraisons
au fond ils ne fabriquent pas énormément de vêtements dans ce quartier donc ils font venir des des camions à longueur de journée qui déballent des des des des gros cartons de vêtements et puis d'autres gens arrivent et achètent des vêtements et arrivent aussi avec des camions des camionnettes quelquefois même des voitures d'ailleurs bon
et là c'est plus compliqué parce que les premiers les Chinois petit à petit même s'ils ont quand même les nuisances dont on parle ils s'habituent ils savent effectivement minimiser mais il y a des gens qui viennent de toute l'Europe jusqu'ici pour effectivement arriver bon il y a des gens qui arrivent du Nord de l'Allemagne avec leurs camionnettes et cetera ils se débrouillent très mal dans Paris ils savent pas où se garer de temps en temps on leur propose on a vu des des affichettes dans un certain nombre de de de ces magasins chinois qui indiquent vous pouvez aller vous garer à l'hôtel Ibis qui est euh qui est en bas et cetera pour essayer un peu de
et ça c'est dans votre rue au bout du Chemin-Vert
d'organiser un peu tout ça
en particulier dans un périmètre qu'est plus large
c'est un petit périmètre qu'on pourrait te montrer sur la carte
alors c'est très concrètement rue du Chemin-Vert mais c'est beaucoup plus large hein
c'est plus large c'est très impressionnant un jour faudrait que je te montre
c'est très très impressionnant à voir parce que tu as des rues entières bouchées en permanence
bouchées en permanence et avec uniquement des commerces qui se succèdent avec les mêmes enseignes
le paradoxe
il y avait
évidemment c'est qu'on se plaint en même temps qu'il y ait plus d'activité euh
dans Paris
et oui
alors là il y en a
oui mais oui oui
avant il y avait des usines et c'est d'autres nuisances quand même
et moi et moi
oui oui mais
ce qui me gêne le plus c'est euh que la municipalité de Paris et donc principalement celle du onzième ne ne fait même pas appliquer un minimum euh de loi c'est-à-dire que ces gens là bouchent complètement la la voie du bus qui ne peut plus jamais rouler normalement ça fait des années que ça dure si tu veux il me semble qu'au moins on on pourrait leur dire de de de se garer normalement on on voit tu sais les les les femmes qui mettent les contraventions elles passent
elles mettent des contraventions
et elles dépassent
voilà elles mettent des contraventions aux voitures comme toi et moi si on a dépassé notre temps de parcmètre mais à eux elles n'en mettent pas un jour je suis même allé leur demander elles m'ont dit mais non c'est c'est des livraisons tu sais c'est vrai il y a une tolérance
oui
normale
oui
normale à Paris pour le livreur ben évidemment le livreur qui livre le lait on va pas lui mettre une contredanse oui sauf que là comme c'est leur activité principale la livraison que c'est absolument
permanent
permanent douze heures par jour car ils travaillent beaucoup ils sont très ils sont pas du tout euh paresseux ça on peut pas dire bon ça rend euh les trottoirs sont difficiles Sarah i- ils tu sais ils ont des diables avec des gros gros cartons et i- i- ils prennent leur élan et vraiment euh on sait que ils ont déjà renversé des des des vieilles dames âgées il y a eu des problèmes dans le quartier et il y a
et alors
il y a une animosité
ce qui se passe ce qui se passe euh oui il y a une animosité contre eux
contre eux dans le quartier ah oui oui
il y a des scènes quelquefois un petit peu euh bon moi j'ai vu des scènes
et la mairie ne bouge pas
non non
ne fait pas
ni médiation
non
ni
e- elle s'est lancée dans un autre type d'action qui ne les empêche pas de de de s'étendre d'une part c'est-à-dire qu'ils rachètent les magasins un par un euh ils rachètent les pas de porte un par un parce qu'ils ont ils se prêtent entre eux tu sais il y a tout un système ils sont très efficaces et la mairie s'est lancée dans un système enfin il y a eu une loi alors là je j'avoue que je me rappelle plus le nom de la loi qui est passée qui permet de racheter des commerces pour essayer de les redonner après a enfin à ce que le même type de commerce perdure si tu veux donc si il y avait un boucher d'installé on rachète sa boutique et on va après le la la l'ouvrir la ré-ouvrir avec un autre boucher bon simplement ça n'empêche pas que pendant qu'on fait ça à un endroit euh les les les les Chinois en rachètent trente enfin c'est c'est c'est com- et ça n'empêche pas surtout la nuisance quoi sur les trottoirs le fait
et ça c'est
on peut plus marcher
ah on peut plus marcher tranquille ils sortent très vite de la boutique avec le diable on est euh c'est c'est difficile de marcher sur nos trottoirs et de rouler encore plus enfin de se garer n'en parlons pas
est-ce que il y a une d'autres manifestations de cette présence c'est uniquement commercial ou les gens y vivent il y a des fêtes euh
non il y a des fêtes le jour de le jour
leur jour de l'an qui sont adorables d'ailleurs ils passent avec un dragon euh puis beaucoup d'inaugurations parce que chaque
oui mais il y a une
voilà il y a des fêtes sympas euh actuellement il y a plus d'enfants dans les écoles
nouvelle boutique est inaugurée en grande pompe ils é- c'est c'est assez bon ils ont leur culture alors c'est des légumes hein il y oh il y a tout plein de trucs qui pourraient être assez sympathiques sauf que pour nous on se dit ouh la la une boutique de plus on a tendance à le
mais souvent à part ça enfin par exemple euh moi je me rappelle très bien que au dé- tout début mais vraiment quand j'étais gamine pour le coup hein je devais avoir euh je sais pas douze ans un truc comme ça je me rappelle que dès que je voyais des Chinois dans la rue pour moi le cliché c'était qu'ils crachaient ils crachaient
c'est vrai qu'en Chine
oui ils crachent beaucoup
tu demandes aux Européens qui sont allés en Chine ils te disent c'est terrible les gens crachent partout c'est
nous on est pas habitués à ça hein
et ça ils crachent
et franchement je dis pas qu'il y en a plus aucun qui crache mais enfin c'est ça n'a rien à voir
xxx
euh il y a il y a plein de choses comme ça
tu les as eu en au collège comme condisciples
non ils étaient pas encore là
pas les enfants n'étaient
pas nés ouais
c'était très peu c'était très peu
ils habitaient pas là
et par contre
encore tu comprends ils ont d'abord euh maintenant ils commencent à acheter là beaucoup mais
j'ai gardé des enfants euh dont le père était émigré vietnamien de la deuxième génération et c'est vrai que lui il avait effectivement grandi en France mais donc lui-même son père vivait en France avait
un très fort accent
oui ça n'avait rien à voir
et cetera euh ça avait peut-être rien à voir mais n'empêche comme il se trouve que c'est la première personne qui m'a dit ah la la mais c'est vraiment pas possible tous ces Chinois euh
ah
rire
ah il a ah oui
il fallait oser le dire
ah c'est intéressant je savais pas qu'il t'avait dit ça
ouais il m'avait dit ça et ça m'avait vraiment frappée dans le côté
euh
ouh je savais pas
c'est pas une question de racisme et de voilà c'est vraiment
ah non parce qu'ils sont
xx le quartier c'est voilà
mais par contre c'est la seule nuisance sans ça il faut pas dire
ils font pas de bruit ils font pas de crasse
non c'est la seule et alors dès qu'on sort
du périmètre tu vois
et dès que tu sors du périmètre il y a plus rien
oui et
c'est fini instantanément
et le quartier redevient très sympathique
il y a vous avez une autre émigration
je me souviens d'avoir vu au petit square des dames
africaines avec leurs enfants hein
oh oui on a on a beaucoup
oui mais pas plus que d'autres destinations donc
xxxxxxxx
mais mais mais comment te
dire
il y a jamais eu de ghettoïsation avant ça
jamais
oui les gens s'intégraient bien enfin je trouve on a beaucoup d'Algériens aussi
alors c'est Blanche que je voudrais
beaucoup de on a
entendre donc
oui
pour les Algériens et les Africains tu as eu une scolarité de petite fille avec des
des camarades de classe
ah oui ah ça oui
ah oui oui elle était la seule elle était des fois tu étais la seule petite blonde de ta classe
ah oui la seule petite blonde aux yeux bleus ah oui et puis les seuls autres qui étaient blancs c'étaient soit enfin il y en avait deux trois ou alors c'étaient à la rigueur des juifs euh issus plutôt de bonnes catégories sociales dans ce cas là mais euh mais ils étaient juifs quand même
non mais je veux dire de de dans
le côté euh aryen je sais pas quoi
c'est quand même un quartier très
donc tu as eu des copains de
ah oui
quand même
et
ah oui
tu te souviens des tu les as gardés tu les revois
ah ben maintenant grâce à Facebook tu sais on retrouve tout le monde
donc non c'est vrai que finalement mes copines que j'ai revues il y en avait une qui était non
il y a des métisses mais elle était métisse mais
il y a Laurence qui était métisse mais elle était quand même bien métisse attends
oui puis attends surtout son père il venait des DOM TOM c'est autre chose
oui c'est autre chose tu as raison
c'est complètement autre chose Maud qui effectivement ben fils fille de pieds-noirs enfin bon c'est pareil c'est pas pareil
/fils de pieds noirs,
/ voilà
et non c'est vrai que
euh
ça c'est les Juifs d'Algérie
Julien qui était mixte Algérien Français
ah oui
xxx oui
que tu revois
non
non
donc pour l'école primaire
vous avez cohabité
c'est c'est
très bien mais ça s'est défait tu te souviens
à quel moment ces amitiés se défont
euh
ouais mais euh ça c'est comme tout le monde quoi j'ai envie de dire enfin quand tu déjà quand tu passes au collège et que tu vois moins de gens si tu veux les gens de la primaire c'est plus difficile les gens du collège et du lycée tu les gardes après parce que tu es en âge où tu téléphones tu
mais qu'est ce qu'ils
sont devenus les gens du primaire donc ils ont
quand tu
la primaire
donc il y a maintenant si ça par contre il y en a quand même dont j'ai gardé la trace d'une façon ou d'une autre donc il y en avait un qui avait fait sciences-po mais lui c'est un mauvais exemple parce que justement je pense que si il y en avait un autre blond aux yeux bleus c'était comme moi quoi
c'était
Sylvain Weissenberg il y avait Pierre Wald qui était le fils d'une
Polonaise
Polonaise
euh qui lui euh il a il a fait plusieurs BEP enfin mais finalement il s'en sort bien dans la vie mais on aurait pu avoir peur pour lui à un moment donné il était euh plus ou moins en échec scolaire je dois
oh oui
le reconnaître
mais enfin finalement ça allait bien Fabrice Salem je ne sais absolument pas ce qu'il est devenu je dois le reconnaître euh
puis tu avais
non mais
xx
c'est vrai qu'il y a pas il y a peu de gens qui ont fait des grandes études quoi il y a peu de gens qui ont fait des grandes études
donc ça se défait
à un moment donné
oui
on a moins de choses à se dire
c'est sûr
voilà
ben c'est vrai que je m'en rappelle j'avais un très bon copain Louis-Jean Müller enfin c'était plus en sixième cinquième mais enfin il était à l'école primaire avec moi c'était vraiment un très bon copain qui lui était mais pourtant pas non plus fils d'immigré enfin je dois le reconnaître
non
mais vraiment d'une catégorie sociale je pense euh plutôt inférieure euh
ah oui tu vois je m'étais pas rendue compte
et
oui
franchement euh enfin c'est vrai que je l'ai revu il y a quelques années il a fait des études pour le moins médiocres et il a un petit boulot euh qui l'intéresse pas vraiment enfin et c'est vrai que oui je dois le reconnaître on avait rien à se dire
oui
alors que ça a été un très très bon copain à moi qu'on s'est énormément amusés ensemble
mais au fond tu es en train de dire que tes amitiés solides étaient de toutes façons davantage chez les blonds aux yeux bleus donc vous vous entendiez bien mais sans qu- c'est
j'ai j'ai tellement envie de te dire non mais c'est tellement resté vrai par la suite dans ma vie même au lycée ou euh bon certes il y avait moins de mixité mais euh c'était enfin ben ouais ouais
c'était quel lycée
alors
elle est partie dans le douzième
j'étais à Hélène Boucher dans le vingtième
x
Boucher c'est vrai Hélène Boucher
vingtième c'est le vingtième
j'étais à Hélène Boucher dans le vingtième après la fac tu peux pas compter
parce que là c'est l'inverse c'était moi qui étais en classe inférieure sociale en classe sociale inférieure
Hélène Boucher très très
très très sélectif hein de toutes façons déjà Hélène Boucher
oui mais en même temps
mais au lycée
dans le vingtième et autant ils pouvaient être sélectifs dans le sens où ils pouvaient accepter des gens ne venant pas du vingtième comme moi qu'ils voulaient sur dossier et cetera autant ils n'avaient pas le droit de refuser les gens qui habitaient près et malgré tout c'est dans le vingtième donc il y avait quand même si si il y avait quand même quelques quelques il y avait quand même
pas mal de
des gens qui
venaient de de et effectivement ben oui je le reconnais pourtant quels sont les amis que j' ai gardés c'étaient les gens d'une classe sociale euh euh
donc au fond le melting pot c'est bien mais ce mélange a des limites
oui mais ça c'est plus large que ça ça c'est vraiment c'est vrai partout tout le temps quoi tu te rapproches toujours des gens de qui tu as eu la même éducation et le même mode de vie même si ça a un côté euh euh
oui c'est presque plus culturel tu veux dire hein c'est ça au fond non
ben
c'est pas la couleur de la peau quoi
ah je pense que c'est pas du tout la couleur de la peau ben de d'ailleurs Florence était black
mm
Florence était black et j'ai été élevée par une nourrice dont les quatre filles étaient métissées noires euh même si elle était blanche donc déjà j'ai vite compris j'ai vite compris ce que ça signifiait être métis mais euh je pense qu'effectivement c'est beaucoup plus une question de la façon dont tu es élevée euh c'est c'est non mais c'est tout bête mais par exemple quand tu te dis toi tu peux rentrer chez toi tu as ta baby sitter qui te fait faire tes devoirs tandis que d'autres restent à l'étude jusqu'à dix-huit heures et ensuite rentrent avec leurs cinq petits frères et soeurs et ben c'est dur de se dire que ben justement c'est avec ces gens là que tu as pas pu être amie parce que sûrement ils t'auraient apporté énormément mais concrètement enfin tu deviens amie les gens avec qui tu partages la vie quotidienne hein ça c'est sûr et effectivement
oui et les possibilités de de d'échanges de mixité là dont on parle c'était plus dans les enfants que tu as gardés avec peut-être pas les enfants mais leurs parents
et encore hein déjà regarde rien que des gens qui pouvaient payer une baby sitter
oui
ça
ça sélectionne
déjà ça sélectionne beaucoup
c'est vrai
ensuite ça veut aussi dire qu'ils ont même pas tant d'enfants que ça parce que quand c'est simple hein quand il y en a beaucoup soit ils sont en bas âge et tu restes chez toi soit s'ils sont en haut
âge les plus vieux gardent les plus petits donc euh
mm mm
voilà et euh et non non si tu regardes dans les familles que j'ai gardées le plus longtemps que ça soit les Halimi qui étaient certes effectivement pareil des Juifs pied-noirs enfin à la fin ils avaient une ils avaient une des revenus
oh ben ils étaient très
et un niveau social euh
bien sûr
très
très bon et les Nguyen dont effectivement j'en parlais tout à l'heure le père
vietnamien
voilà
le père était vietnamien de la deuxième génération c'est pareil lui était extrêmement accompli socialement sa femme extrêmement aussi ils avaient un
un niveau de vie euh
il était dessinateur
ils ét- ils ils avaient un niveau de vie comme j'ai rarement
tu sais de livres d'enfants enfin ils se débrouillaient très bien
enfin j'ai rarement au contraire moi je me disais sans arrêt j'ai rarement approché d'aussi près des gens c'est devenu faux par la suite mais à l'époque j'avais jamais approché d'aussi près une famille qui gagnait autant d'argent
oui tu disais ça tu rac-
ça me fascinait ils avaient un appart immense en plein milieu du onzième vraiment chaque fille avait sa chambre plus il y avait une pièce pour ranger les habits plus une autre pièce pour si enfin c'était moi ça me fascinait complètement un appartement
comme ça dans le onzième c'était fou
oui parce que nous on on était serrés à trois
non on était pas serrés à trois
oui mais enfin
là
là tu parles d'un appartement qui devait avoir cent cinquante mètre carrés ou deux cents ou trois cents oui
non mais
personnellement leur appartement était oh oui plus même deux cents
je pense deux cents facile et euh plus il avait son atelier juste en bas donc aussi un rythme de vie extraordinaire parce que ben voilà il allait faire les courses puis il allait poser ses courses puis il retournait travailler deux heures puis il allait faire je sais pas quoi enfin c'est donc non je pense pas que par les enfants que j'ai gardés j'ai rencontré d'autres horizons
vous avez eu l'occasion de rencontrer donc je sais pas moi des gens ou d'autres milieux ou d'autres
oh ben moi j'ai mon épicier tunisien je me contente
enfin tu le vois pas pour le thé quand même
oui mais quand même à force depuis des années de fidélité de cliente euh par
exemple i-
non mais tu es sa cliente
il me parle de quand il fait le ramadan on en parle tu vois je sais pas il y a quand même
vous avez cette convivialité avec les
xxx
évidemment qui reste très oui qui reste
petits commerçants du quartier voilà
très convivialité de de commerçant à client hein il y a pas de mais bon il me commence il enfin surtout le vieux
il a vu grandir Blanche
oui voilà
il demande des nouvelles de Blanche
il demande des nouvelles de ma mère parce que il y a encore pas si longtemps elle ve- elle allait aussi faire les courses avec moi enfin tu vois il y a il y a
il y a des échanges quand même des amis non on (n') a pas d'amis de de
on peut pas dire que vous ayez des amis ou même
des voisins avec qui il vous est arrivé de prendre un pot au café d'en bas même autour de l'école par exemple
boh si
d'abord
vous n'aviez pas le temps
si on voyait un peu des parents du temps du temps
des parents oui mais
où Blanche était beaucoup plus petite
oui mais justement les parents donc des gens dont on parlait avant enfin
oui tout à fait bon ben ceci dit il peut y
il y a eu
avoir
il y a eu on a rencontré par tu as raison par les parents de de copains de Blanche on a rencontré des milieux très différents du nôtre
du genre
ben le plombier on l'aurait pas on (n') en connaissait pas de plombier nous
oui mais il t'a servi que en tant que plombier tu as jamais été amie avec lui
oui enfin quand même on
sans vouloir être méchante
on a bu des pots avec eux
oh ben on s'est retrouvés un jour aux Bouffes du Nord /euh, et/ c'était pas
voilà on s'est retrouvés un jour aux Bouffes du Nord mais mais tu as jamais bu un pot tu as jamais bu un pot avec les
c'est très particulier parce que
tu as jamais bu un pot
non mais il y a d'autres exemples quand même euh de milieux différents ben Claudine aussi la la notre amie on a euh
non mais attends
ben on est pas devenus amis
mais c'est parce que nous on a pas beaucoup d'amis
xxx on l'aime bien on la on la quand /tu, on/
on la croise dans la rue vraiment
on a toujours deux deux trois mots à lui dire mais enfin on peut pas dire que ce sont des amis
non c'est vrai
mais ça ressemble à tout le monde hein
mm
Josiane peut-être plus mais elle était de notre milieu on peut dire
ben c'est ça c'est ça que j'ai voulu
dire c'est Aline avec qui
tu as raison mais je t'approuve
tu étais très amie mais qui était peut-être pas de votre milieu mais enfin qui était issue de
et alors dans dans dans ce quartier donc il y a des espèces de petites communautés communauté chinoise il y en a d'autres qu'on sent vivre comme communautés ou pas
un tout petit peu les pè- les les Juifs on peut dire
un tout petit peu
ah oui
mais de façon très différente c'est-à-dire qu'il y en a on a on a des voisins extrê- qu'on suppose enfin qu'on sait être assez intégristes disons dans le genre
et d'autres
alors
on fait ici on fait dans dans ce quartier
dans c'
mais on est renommés hein
et
en même temps des des personnes
on fait dans
dans ce même escalier un peu
ah oui
plus bas
qui sont euh je pense les Rosenberg qui sont complètement différents enfin tu vois ils sont pas du tout
ça c'est vrai que je
c'est pas tu vois on peut
ça
ça en gardant des enfants en étant à l'école j'ai rencontré énormément de familles juives il y en a beaucoup dans le onzième et effectivement ils peuvent passer du très extrémiste au très euh très très tolérant Sandra Schulz elle est
oui tout à fait et et donc c'est vrai
que du coup l'idée la communauté existe mais elle est pas pour nous elle est pas
/il y a une fausse communauté,
/
pour nous elle est enfin
elle est pas homogène
oui c'est ça alors les Chinois ne sont peut-être pas homogènes
ils le sont peut-être pas
mais on les perçoit comme homogènes parce qu'on a pas de de d'angle d'attaque
parce qu'ils ont les mêmes cartons de vêtements
ils ont les mêmes
tous ça je veux dire
on les voit pas et cetera on fait une distinction
ont plus de rouge d'autres
plus de bleu
il y a il y a quand
il y a quand même ceux qui ont acheté la Mercedes et ceux
oui il y a ceux qui ont la Mercedes et ceux qui qui conduisent les diables dans la rue c'est pas les mêmes ça on voit mais c'- pour nous c'est une communauté globale euh sinon non je peux pas dire il y en a forcément d'autres mais on moi je
je les perçois pas
tu sais sur les
sur les Juifs il y a eu toute une communauté parce que j'y pense parce qu' ils ont précédé les Chinois qui est notamment venue ils étaient tous regroupés là rue Sedaine plus bas ils étaient tous venus d'Irak et il y a une fille
mais quand
alors j'essaierais bien de retrouver dans ma
au moment de
mémoire
parce que il y a une fille
la chute
dont j'ai oublié le prénom qui s'appelait Kattan et qui était de la famille de
de Régine
de Régine
qui avait fait comme ethnologue un travail sur ces juifs que j'avais un jour rencontrée à à l'INA et après à un dîner il faudra que je retrouve son nom et alors ils sont arrivés et c'est eux qui ont commencé à développer l'activité en fait Sentier dans le r- dans le coin une extension du Sentier et c'est sur cette activité euh que les Chinois sont arrivés et d'ailleurs encore on voit euh par moments
une espèce de lutte entre les
deux
oui
ou même ils travaillent ensemble encore les les les juifs étant plutôt les patrons bien sûr o- dans un premier temps en tous cas des Chinois puis après les Chinois devenant eux-mêmes leurs leurs propres patrons hein mais il y a eu cette connexion alors les Juifs d'Irak c'est au début que j'habitais là je dirais donc il y a vingt-c- vingt vingt-cinq ans
ah oui bien avant bien avant la chute de Saddam Hussein
ah oui ah oui oui oui oui
ah oui c'est il y a trente ans il y a vingt ou trente ans là au moins trente ans
et ça je pourrai retrouver parce que ça a été une grosse grosse
arrivée et d'- d'un coup tu vois presque il y a eu il y a eu sûrement là des choses euh liées à un durcissement là-bas je s- mais j'imagine je il faudrait suivre ça
alors vous vous sentez plutôt des habitants du onzième vous avez beaucoup dit notre onzième ou euh de Paris ou de Paris Est de la rive droite toutes ces oppositions ces grandes oppositions elles vous parlent ou pas du tout
moi pour ma part non pas du tout euh
moi oui
je dirais qu'avant tout avant tout c'est quand même Paris euh avant tout parce que j'ai l'impression quand je vais à Beaubourg quand je vais au Grand Palais quand je vais
que c'est quelque chose qui fait partie de mon collectif du collectif de ma ville euh bon
c'est vrai que si euh si on va à un moment on finira bien par y aller au Mac Val et cetera c'est plus Paris c'est déjà autre chose même si il y a un musée c'est tout près et cetera par contre euh je sais pas il y a une les collections de Beaubourg quelque part elles sont à moi parce que c'est à Paris elles sont à moi enfin elles sont à moi elles sont collectivement et cetera donc
tu te promènes dans ta ville
voilà c'est ça même chose alors on pourrait dire les mêmes choses avec les les les les les théâtres ou avec donc il y a il y a quelque chose qui est comme ça qui fait que ce qu'on disait tout à l'heure du onzième moi je le partage tout à fait dans le côté quotidien les commerçants les cafés où on va boire un coup les les restos des choses comme ça mais tout ce qui est un peu de l'ordre une espèce de du collectif du patrimoine collectif moi c'est c'est c'est vraiment euh c'est vraiment Paris plus globalement et dans ce cas là je dirais pas que je suis rive droite rive gauche ou onzième ou autre chose c'est c'est c'est un peu tout ça
et toi Blanche qui avait commencé à dire moi non
ben moi c'est t- bon déjà il y a un historique forcément très différent
ben oui
du fait que moi ayant toujours habité à Paris je c'est un peu logique que j'ai dans Paris plus
oui
des
recoupements que
que que par rapport à la banlieue
papa et maman qui ont vécu hors de
Paris pour eux c'est banlieue Paris tandis que moi c'est Paris Nord Paris je sais pas quoi et personnellement effectivement la grande différence que je vois c'est Paris Est ça s'explique énormément par le fait que j'habite dans le onzième j'ai habité dans le treizième ma fac est dans le douzième j'ai travaillé euh presqu'en banlieue est j'étais en au lycée dans le vingtième donc effectivement je connais énormément de gens qui habitent en banlieue est proche et dans l'est de Paris et je me définis exactement comme ça parce que ça correspond je trouve effectivement en tous cas à mon âge complètement à un mode de vie qui est ce qu'on appelle les bobos soyons clair et c'est exactement un mode de vie qui est ce que je vis ce que mes amis vivent
et ça passe le périphérique Montreuil c'est pareil
complètement Montreuil Vin- Vincennes bon après les dès que ça devient trop chic non
d'accord
pas Saint-Mandé
tu as beaucoup
insisté hein sur chic pas chic ça a été important à ton arrivée en fac c'est ça
oh
ou pas vraiment
c'est non oh non pas la fac ça parce- la fac était quand même proche de la maison donc euh effectivement il y avait plein de gens très chics euh qui venaient d'autres quartiers il y avait ça c'est sûr mais euh non euh non euh c'est plus que euh c'est quand parfois je vais autre part que dans l'est de Paris en fait
alors comment
alors si je vais
tu connais au fond le par exemple comment comment toi attends tu connais je sais pas les quartiers chics par exemple co- comment tu les connais finalement
ben alors
tu y vas jamais moi j'ai été étudiante à la Sorbonne
c'est c'est complètement ponctuel c'est des trucs complètement
mais toi tu es
ponctuels enfin je me fais
oui c'est ça
inviter à une soirée euh et cetera des choses comme ça et enfin bon ben voilà O.K. anecdote attention euh il y a un mois j'ai été invitée à une soirée d'un type qui faisait son anniversaire ce mec habite dans un triplex il a vingt-neuf ans donc on va pas se le cacher c'est pas avec son travail qu'il s'est payé cet appartement et l'adresse de l'appartement était dix place du Trocadéro
voilà
comme quartier chic tu es sûre que c'était chic
quand on m'a dit l'adresse j'étais là non mais tu te trompes on a rendez-vous place du Troca- non non c'est dix place du Trocadéro c'est l'adresse où voilà
et là il a
un triplex
un triplex oui
un triplex euh pas très très large
pas très grande surface
il est
c'est pas qu'il est logé par le
le T.N.P
je plaisante
et franchement et ben c'est pas mon monde c'est pas mon monde je je ça me voilà et même être dans les rues enfin c'est tout vide c'est large c'est grand il y a pas de magasins c'est tout euh ah la la j'aime pas du tout j'aime pas l'ambiance mais c'est vraiment j'aime pas
je peux pas décrire
mais c'est
tu en dirais autant des gens
ah oui oui oui j'aimais pas du tout la soirée non plus
franchement j'ai trouvé les gens hyper guindés hyper pas tous j'ai j'ai quand même parlé avec quelques personnes mais enfin globalement les gens euh c'était tous beaucoup sur l'apparence enfin ce qui paraît logique hein la consommation euh ça va pas c'est pas comme ça moi que je vis quoi alors je les méprise pas du tout et je les juge pas ils ont été élevés comme ça et cetera mais disons que je me sens une vraie appartenance envers effectivement l'est de Paris voilà
oui
je je veux pas dire plus
c'est pas
ah non
c'est très clair c'est
voilà
mais mon appartenance elle est clairement là et tous les quasiment tous mes amis vivent dans l'est de Paris et ont ce mode de vie de plutôt euh soirée allez on va dans un bar euh ah il est trois heures il y a plus plus de métro on prend
les façons de parler aussi sont pas les mêmes
le vélib enfin
bien sûr
bien sûr
oh c'est sûr c'est sûr et de se tenir hh j'étais impressionnée les filles elles avaient une espèce de maintien moi j'étais là complètement avachie
d'accord
non de parler oui très différent aussi c'est sûr c'est sûr
mais en même temps tu ne parles pas comme les petits gamins qui ratent leurs études de ton quartier
non d'ailleurs je comprends pas forcément ce qu'ils disent parfois non c'est vraiment le côté je pense là enfin c'est il y a vraiment une tranche d'âge je sais pas entre le moment où tu deviens étudiant vers vingt ans jusqu'à à peu près trente-cinq ça pousse peut-être un peu maintenant vers quarante le côté bobo c'est pas c'est vraiment pas c'est pas le côté racaille c'est pas euh à la rigueur je pense qu'il y a plus une différence dans ce dont on va parler c'est-à-dire qu'il faut toujours parler culture il faut toujours parler tu vois ce que je veux dire que cinéma politique on a vraiment des discussions très que la façon les mots qu'on va employer il y a une différence dans les mots qu'on emploie elle est certaine mais encore plus profond il y a le le
les thèmes
je pense
oui je pense
mm c'est assez juste
dans cette soirée là tu vois
c'était très euh enfin malgré tout c'était très euh les conversations euh faisaient rentrer l'argent dans la conversation je raconte mon dernier voyage je raconte mon travail où je gagne tant d'argent euh ou au contraire raconte que je n' ai pas besoin de travailler euh des choses comme ça ça c'est quelque chose enfin nous je veux pas dire qu'il y a un tabou avec l'argent mais ça ça vient des catégories socio-professionnelles moyennes parce que c'est aussi quelque chose qu'on m'a transmis mais malgré tout bon moi avec des amis je peux très bien leur dire ben vas-y dis-moi combien tu gagnes je te dis combien je gagne c'est pas c'est pas c'est pas
comme ça mais il y a un
oui c'est pas que c'est
ostentatoire ostentatoire
tabou à étaler son argent c'est c'est
ça ne se fait pas de dire
c'est pas une valeur c'est pas une valeur qui vient en premier
voilà
je crois que c'est ça
et et quand
quelqu'un part en vacances on lui dit c'était bien oui c'était bien et sinon tu as vu tel film et là on part sur une vraie conversation et ça enfin ça peut être jugé euh par d'autres gens comme mais justement tu t'intéresses pas vraiment aux gens ou j'en sais rien hein mais il y a vraiment ce côté là je je et ça je pense que c'est vraiment quelque chose très très Est de Paris euh dans le dans le mode de vie dans le côté
d'accord alors justement donc tu as
ensemble
dans ton mode de vie bobo si je comprends bien il y a des petits restos il y a des cafés
ça c'est le quartier est merveilleux pour ça ça je dois dire même nous
alors c'est quoi les bons restos et les cafés
oh quand tu veux on te les fait connaître
ben le resto non parce que resto tu as pas
d'argent je te rappelle
tu as de l'argent pour boire plein de verres tous les soirs mais tu auras jamais assez d'argent pour faire un resto
oh quand même l'Express Bar tu te
ben il y a que quand vous me le payez
ah bon je croyais
ah non sinon je vais boire des verres ah non je vais boire des verres
que tu étais allée y dîner
euh ben les The place to be non mais ça c'est parce que c'est des trucs que moi je connais qui sont tout petits qui sont boui-boui hein enfin je je veux bien te dire si tu veux que je te donne les adresses
non mais donner une idée
donner une idée de qu'est ce que vous faites
je sais pas non mon bar préféré
c'est un bar qui s'appelle le Zéro Zéro
ton bar préféré
c'est un bar qui est tenu par deux mecs qui ont un an de moins que moi qui sont plus ou moins D.J. enfin ils sont plus ou moins dans la musique et en fait un jour un d'eux a hérité un bar je crois de son grand-père ou je sais plus enfin de par sa famille il a hérité vraiment de ce bar et il s'est dit qu'est ce que je fais et lui et son copain ils se sont dit allez on se lance écoute on a rien à perdre c'est tout petit euh il faut qu'on mette du un fond mais l'autre avait de l'argent je crois euh qu'il voulait plutôt à la base garder pour s'acheter un appart ou quelque chose comme ça mais enfin oui ils se sont lancés euh et ce qui était rigolo c'est que la même semaine il y a une copine à moi qui me dit oh j'ai re-rencontré un mec avec qui j'étais super amie au collège qui est génial écoute c'est extraordinaire comme histoire il vient d'ouvrir un bar bla bla elle me raconte toute l'histoire et me dit c'est juste à côté de chez toi il faut absolument qu'on y aille la semaine prochaine deux jours plus tard je croise moi-même par ha- par hasard un ami d'enfance qui était Nathan Micheli le fils d'Emmanuelle qui me dit écoute j'ai un ami mon meilleur pote il a ouvert un bar jusqu'à côté de chez toi il faut absolument que tu viennes
ah je savais pas
je lui dis
ça
mais comment ça et il connaît l'autre mec
voilà
et il est où ce bar ma fille
c'est rue Amelot
ah oui
déjà que d'emblée ça
commençait bien
vous y êtes allés
non ben non tu vois on découvre avec
ah vous détonneriez hein
/je vais te dire, je veux dire/
toi
c'est sympathique
ah mais disons qu'en fait c'est du coup un bar très euh les amis appellent les amis qui appellent les amis et c'est vrai que c'est tout petit c'est minuscule la salle doit faire euh pff ah douze mètres carrés
ouais quelque chose comme ça
ouais ouais
c'est vraiment minus il y a toujours de la musique complètement tonitruante
oui alors c'est pas pour moi
il y a du rhum gingembre
à deux euros cinquante le verre grand comme ça
en gros il y a que des gens de vingt-cinq franchement moi j'y ai rencontré que des gens de notre âge à part une fois un mec qui est avocat dans le cabinet d'en face qui est divorcé euh enfin
et qui avait le blues
et qui
vient passer toutes ses soirées là parce que je pense qu'il se sent un peu tout seul mais sinon tous les gens étaient nés entre quatre-vingt-un et quatre-vingt-quatre
vous vous abstiendrez hein
presque
oui là là
et c'est vrai qu'il y a un côté génial parce que
donc très vite tu connais tout le monde
donc
passer vos soirées
très vite tu connais tout le monde très vite voilà
quatre-vingt-quatre ou quarante-huit c'est pareil
c'est
mais c'est hyper agréable c'est hyper agréable
donc ça c'est plutôt des cafés de quartier
ah ouais
que du café de fac
ah complètement ah je il y a mes deux copines de fac parce que celle qui connaît un des deux était de ma fac tous les autres gens justement pas du tout et si coïncidence quand j'étais donc à Ivry en stage il y a un de mes co-internes qui habite rue du Chemin-Vert comme moi je l'ai vu un jour sur une liste je lui ai dit écoute c'est extraordinaire on habite dans la même rue il m' a dit où est-ce que tu traînes comme bar c'était la première question alors que tous les autres qui habitaient euh dans je ne sais où mais i- ils ne sortent même pas le soir où est-ce que tu vas comme bar je lui dis le Zéro Zéro il me dit ah le Zéro Zéro et effectivement on s'y est croisés plusieurs fois ensuite
Reine euh quand tu es arrivée dans le quartier tu avais un bar tu as traîné les bars
non
ou tu
étais casanière
non j'étais déjà presque trop vieille par rapport à ce que raconte Blanche puis ça se faisait pas il me semble qu'on faisait pas ça j'ai fait un bar quand j'étais étudiante le soir comme ça mais il était rue de l'Odéon c'était tu as dû le connaître
on a dû le faire ensemble le six de l'Odéon ou je sais plus quoi il s'appelait comme ça enfin c'était le numéro qu'é qu'é- son nom était le numéro de la rue mais non dans le quartier non il y avait d'ailleurs quand je me suis installée là pas tellement de choses où j'avais envie d'aller pas de café où j'avais envie d'aller c'était alors là le côté populaire les cafés étaient quand même euh
tristes
les Auvergnats
les bougnats
genre bar P.M.U hein
ah oui et un peu un peu un peu formica il y avait même plus le les vieux cafés /ou, où/ ils étaient pré- fréquentés par des des plutôt genre vieux alcooliques et j'avais pas envie d'y aller
et toi Jean-Pierre
et et
mm mm
oh toi
oh ben toi tu es pas beaucoup café en plus
oh oui non j'ai jamais était très non non non
ben vous vous êtes bien débrouillés
non non moi c'est tr-
vous avez fait
oui j'ai on a réussi on a réussi
vous avez fait une traîne-cafés
non mais moi au début vraiment
c'était l'endroit
c'est des générations aussi
aussi
c'était l'endroit où il y avait les studios Action là où ils s'- là où ils s'ouvraient là où ils se fermaient là où ils se déplaçaient
du neuvième vers le cinquième
c'était ça qui comptait le plus
et cetera c'était plutôt cette géographie là plus que celle des bars
où je n'étais pas
des bars
mais par contre c'est vrai moi là-dessus je j'insisterais bien sur maintenant ce que j'aime beaucoup ici parce que ça a démarré euh depuis dix ans hein ça il y a beaucoup de cafés de petits restaurants vraiment très
ça a commencé
agréables
avec la rue Oberkampf qui était là un peu le point de départ
la mode
il y a plus de dix ans
et ça s'est étendu un tout petit peu
jusqu'à venir jusqu'ici
et ça vient jusqu'à chez nous
et vraiment euh euh il y a même des moments où j'aurais du mal maintenant à aller au restaurant dans un autre quartier de Paris j'ai quand quand je cherche pour donner rendez-vous à des à des amis qui qui bon
alors c'est quoi
je peux pas leur dire
le restaurant
je peux pas leur dire de venir en bas de chez moi j'ose pas mais en fait c'est là où j'aimerais euh
oui parce qu'ils disent qu'ils sont pas trop cafés pas trop bars c'est vrai
mais ils sont restos
mais
on est plus res
non c'est pas tellement ça
puis même cafés
ça c'est clair là il y en a
quand même un un qui a ouvert en bas de chez nous qui est enfin bon qui était ouvert qui a été rénové en bas de chez nous qui est il faut bien le dire complètement
extraordinaire
ça je
je j'inviterai
et
Sarah
et effectivement là par contre je pense que autant
ah oui aujourd'hui
vous que moi
on y est tout le temps
oui oui
on y est comme chez nous
on y est comme chez nous
c'est je je pense que euh
c'est juste en bas on descend on y est tout de suite
il y a pas forcément l'équivalent dans un autre quartier bien sûr que si sûrement bien sûr que si
ça s'appelle comment
ah ben ils l-
l'Express bar
ils ont gardé le nom
d'avant c'était un vieux bistro un peu euh dégoûtant qu'ils ont
et alors qui est ce qui vient
rénové et
tout le quartier
et il faut te dire
est comme ça
déjà que le cuisinier
ils viennent de plus loin il y a des gens qui viennent de loin pour aller à l'Extrême bar
c'est c'est des des
cuisiniers anglais il y a pas mal d'Anglais du coup qui viennent il y a une ambiance très euh il y a à la fois des gens qui travaillent dans le coin avec leur ordi portable il y a je sais pas c'est c'est c'est ni très branché ni
si mais c'est complètement bobo
c'est bobo
je suis désolée
c'est bo-
tu as le dimanche aprèm tu as des gens qui
c'est elle Blanche depuis le début hein tu les cherches
c'est c'est
mais ils sont là ils sont là tout près
c'est c'est
très bien arrangé sans être décoré
oui
tu vois
d'accord
c'est juste
ils vont
de ils vont de le dimanche aprèm tu as des gens qui travaillent soit avec plein de feuilles étalées devant eux tu sais
oui oui très très
l'air très studieux
et d'autres avec juste le petit I book minuscule ta ta ta et puis par contre euh tous les
du mois alors là c'était Halloween la dernière enfin bon tu en as toujours des occasions une i- une énorme soirée avec un vrai D.J. et là tu as
oui ben ça on y va pas nous
des gens qui viennent de tout Paris
où ils sont collés comme ça à danser parce que c'est the place to be c'est totalement hype
mais tu as aussi des artisans
qui viennent manger là tu as des tu as
il faut absolument qu'on se retrouve là
encore des gens en bleu de travail qui viennent déjeuner là rapidement enfin c'est vraiment très très
Halloween
mais alors là
l'endroit est très mélangé
je vous coupe sur les les fêtes justement toutes ces nouvelles fêtes parisiennes euh vous en faites quelque chose ou rien
oh non
ben nous les fêtes
nous de toutes façons on ne fait rien des fêtes alors là en particulier Halloween là sûrement pas
déjà que Noël on le fête pas alors
alors Halloween tu parles alors là
nous les fêtes on sait pas faire
moi ben Halloween par exemple je sais que chaque année je suis trop contente je me dis oh ouais je vais aller à une soirée costumée machin et puis chaque année oh pff rien c'est-à-dire que soit j'ai une soirée normale
de gens
ça périclite
qui me disent vas-y Halloween c'est de la merde na na soit euh ce soir là je peux pas pour
et
raisons soit comme ben donc là
le dernier trente et un octobre
tu es de garde
non je me suis dit je vais aller juste boire un verre à l'Express-bar il y avait écrit soirée Halloween j'y suis allée en me déguisant pas du tout en me disant voilà et ben tout le monde était déguisé ils avaient des costumes incroyables heureusement que j'étais pas déguisée j'aurais été encore plus ridicule ils avaient des costumes incroyables les gens s'étaient vraiment amusés à se déguiser ben pas moi
mm
d'accord l'année prochaine
ouais peut-être on dit ça on dit ça
donc Halloween existe quand même
Halloween existe
du moins tu avais envie d'y participer
alors que moi je croyais que c'était fini ça tu vois
c'est très bien
ça dépend
mais moi
c'est parce que j'aime bien me costumer
on a rencontré
des gens costumés euh
j'aime bien me costumer
qu'est-ce qu'on faisait euh
on traînait dans la rue on a rencontré plein de gens costumés
par exemple là moi les soirées costumées si tu veux entendre des hauts lieux parisiens il y a une soirée costumée qui s'appelle
Non mais tu vas pas sortir comme ça
autrement dit pour les vrais Parisiens la Non mais euh
il faut être euh attention
branché
mais en gros
euh ça a lieu tous les mois il y a eu une pause pendant l'été là et là c'est la dixième qui va avoir lieu à la fin de cette semaine donc ouais ça fait ça doit faire un an quasiment
oui
et euh chaque mois il y a un thème différent et puis il y a un petit microcosme c'est-à-dire qu'il y a des gens qui y vont chaque mois qui se retrouvent là-bas et qui se disent tu vas voir là le mois prochain mon costume
qui qui sont euh voilà
qui passent le mois à se faire des beaux costumes
exactement et j'ai une copine qui s'est mise à coudre comme ça alors qu'elle avait jamais cousu de sa vie et chaque mois c'est de mieux en mieux et cetera euh voilà
une émulation
/
, et là/
et là je suis ravie parce que je
Marché Saint Pierre tu vas t'y mettre
ben elle elle /sait, c'est/ exactement ce qu'elle fait maintenant et elle y est depuis je pense depuis la troisième ou la quatrième elle y va et elle m'en parle tout le temps et là je je je vais être intronisée je vais aller euh pour la première fois
ta première Non mais
première fois à La non mais
et toi tu adores ça les déguisements
la semaine prochaine
et moi les costumes j'adore ça donc si tu veux et en fait ce qui était rigolo c'est qu'elle m'en parlait elle m'en parlait et
tu
à l'avant-dernière
attendais qu'elle te dise
l'avant-dernière parce qu'elle non celle de septembre c'était c'est ça celle de septembre c'était Rentrée des classes et celle d'octobre le thème c'était euh mm un truc genre bioman et je sais pas quoi et je vois un type dans la rue vers vingt-deux heures vers Bastille rue de la Roquette il était euh où se situe la s- la fameuse Non mais euh habillé que de trucs complètement fluos et clignotants et argentés et
et je me dis il est génial mais non mais il peut pas sortir ah ah
il va à la soirée et c'est là que j'ai compris que c'étaient des vraies soirées costumées pas des soirées tu sais où tu as des gens qui se ramènent avec un petit masque et qui sont là ah attends enfin tu vois c'est le délire c'est vraiment de se costumer ben moi j'avoue que je suis fan donc forcément Halloween euh
donc Halloween l'an prochain mais en attendant quelques soirées tu as d'autres fêtes euh vous avez parlé des fêtes chinoises vous les regardez passer mais sans
oui moi j'aime
bien aller regarder les dragons avec
oh oui oui c''est pas complètement rasoir mais ça compte pas
oui c'est ça et la musique c'est sympathique oui
et la Nuit la Nuit blanche vous la fêtez vous vous promenez dans toute la Paris pour voir euh des choses
on est pas
on est pas festifs
oh oui moi oui
toi oui
oh oui oui carrément
toute la nuit
c'est bobo oh non ah ça ferme tôt ça ferme super tôt en fait tu as des rares trucs rares rares trucs qui ferment à quatre heures mais la plupart ferment entre minuit et deux heures non non c'est pas du tout toute la nuit ça c'est des c'est des on dit
mais quand même tu tu
ben cette année j'ai pas pu parce que j'avais l'aniv d'une copine mais enfin j'étais très triste d'ailleurs le matin même on avait lu à L'Express bar
oui
le programme de la Nuit blanche qui était disponible là-bas
histoire de que ça soit pas n'importe qui qui fasse la Nuit blanche tu vois et euh j'étais très triste de pas p- avoir pu y aller et l'année d'avant je l'avais faite très activement
nous c'est pas qu'on est snob mais c'est que
on a on sait qu'il y a tout de suite beaucoup de monde aux trucs bien dans La nuit blanche
- attends il y a un
donc on
autre élément ce qui est plus important c'est celui que dit Blanche c'est que de toutes façons
il y a il y a un élément c'est que qui tient aussi au fait que moi personnellement je suis assez farouche et que je dé- je n'aime pas du tout ce genre de choses mais ça n'a rien à voir ni avec le quartier ni avec le
non mais la fête des voisins
la fête des voisins
oh
quelle horreur
quelle horreur
quelle horreur non pas non pas
pour l'idée de retrouver
je sais pas comment ils ont
fait pour me
mais pas du tout pour les pour les les retrouver les voisins c'est parce que en fait je sais très bien ce qui se rejoue dans ces cas là et cetera pour moi c'est c'est le contraire tout ça la fête des voisins de de l'idée de fête à proprement parler qui n'est qui est complètement différente par ailleurs euh c'est vrai que bon ben non moi j'ai jamais aimé les fêtes comme un côté
ce qui se rejoue
les moments
ben ce qui se rejoue c'est que
tu veux dire que c'est tout le temps les mêmes
non je veux dire que c'est alors d'abord c'est souvent les mêmes mais mais te vois des petits des petits
forcément si c'est les voisins
non mais les petits problèmes qu'il y a eu les petits problèmes qu'il y a eu dans l'année et cetera on va te
ah non non non pas forcément
des des choses comme ça et cetera
pas forcément
nous nous
faisons ça sagement hein dans le
oui mais
c'est pas
du tout les petits problèmes de l'année c'est interdit les petits problèmes
oui oui mais ben d'accord c'est très bien
mais encore une fois ils
si ça marche
disent ça mais à la fin il y a eu quand même plusieurs fois des voisins qui sont venus manger là au moins
oui on a des tas de copains dans les voisins
une fois alors c'étaient pas des fêtes
ah oui mais ça c'est différent
mais ça c'est
non mais attends la la con- non mais pour moi la convivialité et la fête n'est pas la même chose du tout
non mais c'est ça que je veux souligner c'est ça que je veux souligner oui
oui oui c'est ça que je veux souligner
pas du tout la même
mais bien sûr
chose absolument
on on a une vie d'immeuble
ah
on peut dire qu'on a une vie par exemple je suis très
de toutes façons depuis que je sais que vous avez eu Jarousski
oui voilà
Jarousski
qu'on l'a aidé et qu'on l'a aidé à démé-
le jour où il a déménagé quand même on lui a dit bonjour c'est quand même
mais on a une vie on s'est mis par exemple ça je voulais le di- le raconter à Sarah on on on s'est mis d'accord pour arroser à tour de rôle notre petit jardin tu vois on a une vie d'immeuble dense
puis moi je suis devenue très
mais c'est sympa
copine avec mon voisin du dessous qui habite donc aussi un
studio avec
on a une vraie
qui je vais très souvent boire des verres à l'Express bar
d'accord
oui et chez IKEA aussi
et moi j'ai une copine
non ça ça s'est pas partie
dans l'escalier d'à côté
avec qui je vais à l'Entrepôt
oui donc si
oui oui on a une bonne vie d'immeuble
vous avez une vie d'immeuble
quand même hein
mais ça c'est parce qu'on est depuis des années on viendrait d'emménager là il y a trois quatre ans on parlerait à personne enfin
faut un petit peu de temps
et alors les commerçants
parce que c'est
vous avez un marché vous allez au marché
il est un peu trop loin pour mon goût
oui mais tu as des commerçants
mais j'ai beaucoup de commerçants on a beaucoup de commerces oui et les
oui mais est-ce que tu as des commerçants qui sont qui te reconnaissent en dehors de ton marchand de fruits dont tu as parlé
précédemment
oh oui
non mais c'est
oui
parce que je pense
que c'était ça la question
oui
oui pardon oui oui oui oui non
tu sais les commerçants attitrés
qui disent oh ben vous me payerez une autre fois ou euh
oui oui ça j'ai oui oui oh ben c'est oui
tu dis je vais à ma charcuterie
oh oui oui c'est ma
alors que c'est pas ta charcuterie
mes boulangeries mes boulangeries
c'est au pluriel ça
et qui du coup euh font pencher la balance du bon côté
oui oui le le
trient
enlèvent le fruit abimé
oui oui le plus fort c'est sûrement le le mon mon petit fruits et légumes là puisque comme je
et les boulangeries aussi
mais les boulangeries oui oui je suis assez co- et puis mon pharmacien j'y passe ma vie
si c'est vrai
enfin
l'autre jour je lui ai dit mais vous faites exprès parce qu'il avait pas tout fallait que je revienne le lendemain non non c'est vrai ils sont le le le la vie de quartier est très très agréable on a tout sous la main
alors que moi les seuls les seuls qui me reconnaissent c'est le le réparateur de vélos et les barmans
ah voilà les transports
ah
dans Paris
ah
mais tu sais que c'est pour ça que tu trouves ça plus central que moi
oui
moi j'ai pas trop de problème avec ça parce que je fais du vélo depuis six ans quand j'habitais dans le treizième
c'est ton vélo un joli vélo léger
oui
qui peut monter les côtes
très joli
ou un vélib
non c'est mon vélo à moi
c'est ton vélo à toi
enfin d'ailleurs à maman initialement mais enfin ça fait tellement d'années qu'il est à moi que
oui ben il est à toi
oh oui c'est pas parce qu'il y a marqué Reine
si tu veux que je fasse
là-dessus
une donation en bonne et due forme on ira chez le notaire
mais euh
donc tu fais du vélo
je pense que c'est une des raisons pour lesquelles on a aussi cette idée de centralité qui est différente parce que quand j'étais dans le treizième j'ai donc vécu un an et demi j'appréhendais pas mal à l'avance je me disais mais comment je vais faire euh pour aller à la fac c'est bien mais enfin dès que je vais vouloir aller plus loin et cetera et je n'en ai jamais souffert d'être com- alors j'étais à Porte d'Ivry hein et dieu sait que voilà et en métro les rares fois où je devais prendre le métro pour
ou
raisons là ça me c'était très très chiant hein la ligne sept elle est atroce mais tant que j'étais en vélo j'en ai jamais souffert ben je faisais du vélo un quart d'heure ou vingt minutes de plus de toutes façons pour être dans le onzième ben enfin j'y arrivais très bien
tu es très mobile
vélo par tous les temps
je voilà
ah oui ah oui je fais du vélo
ben pas quand il neige quoi enfin
et un casque sur la tête
oui
madame le médecin
récemment depuis récemment
d'accord
enfin je l'ai pas encore mis en fait mais je l'ai
donc ton ton itinéraire type c'est quoi tu pars là euh de la Fontaine-au-roi
tu veux dire attends en en
du Chemin-Vert mais oui
en distance
pardon
tu veux dire en distance
euh
mais elle a pas
parce que mon
d'itinéraire type
itinéraire type c'est pour aller au travail
alors vas-y
ah ben pendant six mois j'ai été à Bichat en vélo je mettais trente-cinq minutes
c'est où ça Bichat
et puis maintenant ça
c'est à porte de Saint-Ouen
elle a des tr- des lieux de travail
et puis pendant six mois j'ai été
et tu tu circules
par les grands axes sans problème
ben oui oh oui
complètement
oui
et puis pendant six mois j'ai travaillé à Ivry j'ai été à Ivry en vélo je mettais quarante minutes et maintenant je suis à Villejuif et bon je ne l'ai pas encore fait mais il est très probable que je continue d'y aller en vélo et que je vais mettre quarante-cinq minutes bon alors si un jour je dois travailler à Evry là je je reverrai ma position mais enfin je peux aller partout avec mon vélo et je vais m- plus vite qu'à enfin
si je devais prendre un train ou un R.E.R.
oh oui oh ben oui
non parce que le R.E.R.ça va vraiment très vite mais je vais plus vite qu'en métro
oh ben c'est clair oui
je vais plus vite qu'en métro
ben déjà tu as
tu as jamais eu peur
pas les temps d'attente
ah si au début ah au début c'était c'était l'angoisse totale l'angoisse totale j'avais tout le temps peur j'étais hh mais là c'est quand même vrai ben que ça fait euh oh la la depuis que je suis en vélo ça bien me faire sept ans que j' en fais et qu'il m'est quand même jamais rien arrivé une fois je suis tombée j'ai eu peur ne fois mais en réalité j'avais rien et c'est tout alors je j'en j'en suis pas à me dire que c'est pas dangereux hein je je suis pas aussi bête mais maintenant il y a des voies à bus partout
alors c'est ça que je voulais te demander donc tu tu es contente des des plans de circulation
c'est génial
de la ville
c'est génial génial
et toi Reine c'est génial les plans de circulation de Paris
écoute je suis pas contre quand même hein je suis pas contre non non ça ça va j'ai pas trop je suis pas bon déjà je roule moins qu'avant Sarah hein puisqu'avant je prenais la voiture euh presque tous les jours pour aller à en banlieue là à Bry-sur-Marne bon euh de c'est tu sais la le rapport au quartier change beaucoup quand on travaille plus j'ai réappris à marcher j'avais jamais le temps de marcher je je partais au au travail le matin je rentrais le soir euh je prenais ma voiture et pour acheter le pain ben je garais ma voiture en double-file en gros hein bon maintenant je je marche énormément je prends plus le métro je prends le bus j'ai découvert le bus
tu as des lignes
et oui les lignes qui passent ici hein bien sûr euh dont celles qui sont bloquées par la mono-activité textile mais bon euh je prends le bus régulièrement et ça ça change l'appréhension de Paris de de pas travailler parce que on on c'est vrai que je me sens plus encore parisienne qu'avant si tu veux de de de de jongler avec tout ça et surtout de beaucoup plus marcher à pied c'est-à-dire que j'ai je raconte toujours que les distances me paraissent plus courtes avant aller à Bastille me paraissait loin parce que je n'avais même pas le temps de le faire à pied et maintenant euh je peux toujours consacrer vingt minutes pour aller à Bastille enfin c'est et du coup ça me paraît pas loin hein
et toi tu as toujours euh utilisé les transports en commun
oui moi c'est un peu particulier parce que je ne j' ai pas de voiture je conduis pas j'ai jamais conduit euh je pense que pl- si j'avais eu les conditions qu'il y a aujourd'hui j'aurais fait du vélo comme Blanche mais bon
ah c'est sûr
il y a il y a quarante ans ça s'y prêtait pas
non
et un peu à l'inverse d'ailleurs sans exagération mais un petit peu je trouve qu'au contraire il y a plutôt pour quelqu'un comme moi comme un piéton qui a toujours été piéton et transports en commun une une petite dégradation quand même de la marche dans sur les trottoirs parce que les trottoirs il y a pas que les Chinois ça c'est propre à notre quartier c'est que les vélos qui circulent hein tout le monde n'est pas toujours aussi correct
oh il y a
que ça
peu de vélos sur les
si
trottoirs
il y a beaucoup pl- il y a beaucoup de vélos voire même de motos voire
même de grosses motos
oh oui oui
surtout dans la rue du Chemin-Vert parce que il y a ceux qui veulent la
prendre en contresens
ah mais garer
non pas garer
oh non
pas garer
on a souvent une moto qui remonte
qui remonte qui revient
le trottoir
incroyable j'ai
jamais vu ça
ah si si oh si
on a vu
c'est très
si si c'est vraiment
et
enfin attention
donc les gens sont pas
je ne suis je ne
disciplinés en ce moment
voilà c'est ça je ne suis pas non c'est-à-dire que le le vélo permet de plus en plus de choses à la marge je sais que tu ne le fais pas et que beaucoup ne le font pas mais à la marge il y a quelque chose où euh le le l'espace public qui est autour du trottoir devient quelque chose de mixte entre la chaussée et le trottoir lui-même et vraiment dans certains endroits je ne dramatise pas c'est pas grave c'est pas invivable et cetera mais il y a quand même des situations
avant il y avait les rollers
dans lequel
oui voilà non non
finalement
moi ça
non mais c'est c'était la même chose les rollers les
ça a commencé avec les rollers
rollers et les comment
et les planches
les patinettes là les
les planches
ont été de- déjà un premier point de départ de ça bon c'est donc c'est des petites choses comme ça je dirais pas que c'est une dégradation ni que c'est grave mais ceci dit moi je me sens avec l'âge en plus un p- moins à l'aise sur les trottoirs que je ne l'étais il y a vingt ans
oui mais
ajouter une chose
et c'est pour un piéton
oui
effectivement en vélo je n'ai aucune expérience de ça puisque moi je monte pas sur les trottoirs donc
non c'était vrai et b- beaucoup de ne le font pas
je n'ai aucune expérience de ça mais
mon vélo étant immobilisé depuis maintenant oh mon dieu cinq jours
que je suis obligée de prendre le métro je suis catastrophée par le fait que les gens me bousculent et ça c'est dans le métro donc c'est pas du tout les vélos et cetera et je me trouve sans arrêt bousculée par les gens
ah oui s
et je me dis juste que
piétons
je j'avais perdu l'habitude
oui
enfin je
et ça c'est
oui oui
euh ce que je veux dire c'est que je pense que
c'est une chose dont je oui c'est bien qu'elle en parle
ce sentiment que tu as il est certainement vrai mais qu'il
je voudrais juste /ajouter,
/ cet argument en disant qu'il est pas
qu'il est général
que à cause des à mon avis des vélos et des motos
c'est vrai
exact
il est aussi avec le le fait que il y a plein de gens partout que les gens sont certes un peu plus indisciplinés enfin j'en sais rien mais
le métro qu'est-ce que tu voulais dire
oui j'allais juste dire que euh une des un des paradoxes que j'as- enfin qui me semble évident depuis quelques mois c'est que euh il y a effectivement moins de voitures dans Paris je pense qu'on le ressent vraiment on peut on peut tout d'un coup voir le boulevard Saint-Germain-des-Prés Saint-Germain euh vide à certains moments en plein milieu de journée c'est u- c'est une réussite totale mais alors le métro est là c'est depuis cette rentrée j'en ai conscience mais ça a commencé il y a quelques mois est de plus en plus plein je sais pas si vous l'avez tous on ne le remarque pas mais le le métro sature énormément à Paris
rappelez-vous du
moi je l'ai je l'ai senti depuis longtemps
toi tu l'as senti depuis plus longtemps
comme ça depuis
oui puisque tu travaillais tu faisais beaucoup de métro il allait Porte de Vanves
et les bus
les bus pareil
les bus parce qu'ils n'arrivent pas à les faire passer
ils n'ont pas on le sait bien ils n'ont pas réussi à à à compenser au fond hein av- en mettant beaucoup plus de bus
ben d'ailleurs c'est une des raisons pour lesquelles moi et donc plein d'autres gens font
du vélo
font du vélo
c'est que moi du coup là je me retrouve cinq jours à prendre le métro je suis catastrophée
ah mais c'est terrible
je n'ai qu'une hâte
c'est de retourner à mon vélo et même si Ivry ça va être loin et difficile et ben je pense que je serai
énormément
avant le
continuer dans ma vie quotidienne de prendre le vélo
oui oui et avant
et non pas de prendre le métro
le métro était un beaucoup plus cool je trouve enfin maintenant il y a du monde tout le temps l'autre chose sur le la difficulté d'être piéton
petite dégradation alors là personne n'en parle je vais être vraiment pas du tout populaire euh
dans notre quartier c'est évident les terrasses euh poussent alors c'est très sympathique une terrasse ça fait partie du charme de Paris nos touristes adorent nous-mêmes nous en profitons beaucoup et bon et ça
mais elles débordent elles débordent il y a vraiment des endroits assez drôles où entre la la station de métro et la première terrasse il faut se faufiler et le onzième est un appartem- un arrondissement très dense particulièrement dense vraiment il faut aller place Voltaire euh même en semaine hein je parle pas du samedi même en semaine vers midi il y a des des embouteillages humains place Voltaire
mais tu sais pourquoi il y a de plus en plus de terrasses
ben oui les fumeurs les mais c'est pas
seulement ça oui je suis d'accord mais si tu veux
c'est la loi anti-tabac qui va c'est pas seulement ça mais enfin ça joue énormément énormément
il y a des endroits où on vend les crêpes qui redépassent encore plus
je suis d'accord avec toi il n'y a pas ça
je attends je t'explique juste
c'est
plus pour finir mon idée mais
ça a bien joué je suis d'accord mais encore une fois je ne suis pas contre les terrasses mais je pense que il y a un moment où il faudra un petit peu revoir que euh diminuer la voiture dans Paris je suis complètement d'accord mais bon dire que pour l'instant les piétons ont beaucoup gagné sur cette par rapport à cette diminution je suis pas sûre voilà et que sur les terrasses il y a il y aura peut-être quelque chose à revoir ou simplement laisser le passage à certains endroits critiques moi je dis pas de supprimer les terrasses c'est absurde hein mais vraiment tu tu regarderas là l'endroit où il y a le café Place Voltaire là euh
mais non mais maman je sais que tu as raison parce que les rares fois où je dois pousser mon vélo parce que il y a deux sujets /soit,
/ petit a j'ai fait des courses petit deux il est crevé où il y a un truc qui est cassé dessus non seulement moi je me galère mais je me fais engueuler par tout le monde pendant tout le
trajet
et
et tu sais un petit
ah mais
pareil on a du mal à passer
détail sur les vélos et les
sur les vélos et les motos sur le trottoir juste un petit détail qui illustre bien je trouve euh euh et qui est fréquent et on ne le remarque pas aussi tu as tout d'un coup une moto qui t'arrive dessus tu marches tranquillement sur le trottoir qui arrive dessus à toute vitesse tu je m'indigne et le gars me fait signe mais regardez je m'arrête il allait se garer c'est-à-dire que la moto arrive euh en fait elle va juste se garer sur le trottoir elle ne l'emprunte même pas mais tu vois ce que je veux dire le gars il arrive avec sa vitesse de motard il se rend pas compte euh il se rend pas compte il allait il allait évidemment pas écraser de piétons il il allait juste se garer euh
mais après ça c'est comme quand toi tu es en voiture il y a
aussi plein de gens
bien sûr
qui arrêtent pas de le prendre hyper mal alors que tu les avais très
mais bien sûr
bien vus
et que tu es déjà en train d-
bien sûr mais
de freiner et pas
mais quand tu marches et que tu es en train de rêver hop
tu vois voilà c'est des petits voilà c'est des petits trucs mais qui font que les que le
l'indiscipline des voitures se retrouvent dans l'indiscipline des mais en gros Paris
Paris commence à se désengorger un peu
oui ça c'est très net
oh oui oh oui sur les voitures
c'est peut-être moins la politique
parisienne que le la période où l'
peut-être
l'essence
a grimpé
oh c'est quand même
peut-être si non quoi quand même si ça a dû jouer quand même
un peu
je pense
qu'on peut plus
ça fait quand même deux trois ans que c'est en route
oui oui
hein
où c'est plus sensible encore aujourd'hui
mais je crois que c'est non là il y a eu une vraie politique dissuasive euh
oh ça par contre je trouve
que ça marche
c'est bien
ça marche bien euh
ça marche assez bien
euh je je suis quelquefois inquiète euh pour les banlieusards dont certains se plaignent quand même beaucoup de plus pouvoir entrer dans Paris bon il y a une espèce de tout ça se fait dans une ambiance je dirais un peu Paris contre banlieue
faudrait peut-être faire des grands
faudrait oui voilà voilà voilà
parkings euh qui permettent aux gens de faire le relais comme on avait fait à Nice
et puis toujours pareil augmenter les augmenter les R.E.R. parce qu'il faut voir aussi que les pauvres banlieusards
-ment c'est le R.E.R.c'est
qui se disent je vais p
si si si
c'est dans un état catastrophique
si tous les
c'est l'enfer
banlieusards arrêtaient de prendre leur voiture mes agneaux mais on serait foutus
enfin je veux dire euh c'est ça il y a une
ah ben ça c'est clair hein les R.E.R. c'est catastrophique hein
attention donc au discours trop trop facile mais globalement je trouve ça très bien que Paris appartienne un peu plus et aux deux-roues et aux piétons ça je suis je trouve ça très bien faudrait juste revoir peut-être quelques quelques petits aménagements pour que il y ait un espace public digne de ce nom
quoi et oui puis moi j'ai trop
je vois le temps qui tourne terriblement
et en même temps euh c'est
oui mais enfin
intéressant ce que vous
racontez donc j'ai pas envie de couper
vas-y mais
j'avais juste deux ou trois questions alors une euh sur la propreté euh
ah ça ça va être très rapide oui
oui ça va être rapide
on trouve la ville tout à fait assez propre pour nous
c'est parfait
alors voilà
elle est plus propre que Nice alors
même un peu trop propre /parce que, puisque/ ça fait des camions d'éboueurs tout le temps
mais je plaisante
ça fait
allez
très
non non
plaisir de vous entendre
ils ont multiplié le parc des des
il n'y a que les gens du
onzième qui adorent me dire tout ça
ça fait mon troisième
et pourtant ça doit pas être l'arrondissement le plus propre
interview dans
alors que les autres ah la la
ah oui mais alors ça
c'est abo- ils te disent que
moi je peux pas admettre ça
bon d'accord
je peux
ça me fout carrément même
par rapport à avant
en colère les
avant tu pouvais pas faire vingt mètres sans marcher dans les crottes de chien alors
de chien non puis le nombre
de gens qui disent que Paris est une ville sale
crottes de chiens alors les animaux dans Paris quid des animaux
ils sont
dans Paris
mignons
oh ouais
oh les chats les chats c'est absolument
les chats quelle nuisance
adorables
tu vas dans tous les appartements où il y a des
bon ils se moquent de moi
chats c'est sympa
parce que j'ai un chat
non pas du tout on aime bien
tu as un chat
j'ai un chat
d'accord qu'est-ce qu'il fait tout seul dans ton petit studio
ben là elle est en train de mourir hein
ma fille elle est en géria- Blanche elle est en gériatrie Blanche elle est en gériatrie même avec les chats
mais euh non j'ai eu j'ai eu eu dans cet appartement même à côté
de
ah tu emploies le
qui fait quarante-deux mètres carrés un un chat qui était jeune et cetera et ça ah non ça allait bien c'est quand même grand chez moi c'est grand il y a un balcon euh je j'avais pas mal de temps pour jouer avec lui je bossais beaucoup moins à l'époque enfin ça c'est bien passé après euh
mais les animaux dans Paris
non on on a bien compris ta question non on blaguait
non là oh là oh ben c'est
oui non c'est une plaisanterie
après oh pouf mais ça va mieux qu'avant
oh bon les chats bon les chats bon
ça va mieux qu'avant
oui boh ouais
je trouve
vous n'avez pas fait de rencontre avec des rottweilers /dans,
/ le
non non non il y a
onzième
une espèce d'énorme chat
une espèce de gros chien là une espèce d'énorme chien comme ça
mais là c'est pas parce qu'il fait peur
oui c'est ça c'est
un veau mais c'est pas ça ressemble
ça ressemble à un veau mais
à un veau mais c'est pas forcément très joli quand il pisse c'est spectaculaire enfin bon c'est pas mais il y a pas de quoi se fro-
il a un jet
il a un jet oh une
abondance
vous
vivez très bien avec les chiens du quartier
ah oui
oui oui oui
oui
quid des oiseaux
j'ai râlé plus quand tu étais gosse parce que c'est vrai qu'il y avait beaucoup
ah ben les crottes ça a rien à voir les gens ils ramassent les crottes les oi-
de crottes et que quand on allait au square c'était embêtant mais là maintenant
les gens ramassent gentiment
ah oui
ouais
oh oui oui non non
il faut ils ont moins de chiens
grâce à la crise économique oui les oiseaux
les oiseaux
ça va très bien
oui ça va oui
les pigeons
oh les pigeons ça va nous on a pas trop c'est plutôt des des des des corbeaux ou des cormorans ou des
mouettes ou des choses comme ça
des mouettes on a des mouettes
parce qu'elles font du bruit le matin parfois en été
vous vous croyez au bord de la mer
voilà
et c'est
ouais ouais m-
parfait
non pas parfait vraiment parce qu'
elles font vraiment un bruit à six
à six heures du mat c'est chiant
heures cinq heures du matin quand
vos gueules les mouettes
en été quand euh le soleil se lève
c'est pas très agréable
et vous ne vous racontez pas que
non mais ça va
des des vols de de mouettes sont en train de démolir vos toits
ah non non
évidemment c'est plat donc
oui c'est plat donc ici c'est plat
non mais il y a pas il y a pas vous pouvez les observer en /novembre,
/ non non
ça on n' a pas de problème regarde nos Chinois
nos Chi-
et et dans ce quartier-ci là il y a pas de tellement de pigeons il y en a un tout petit peu vers le vers le square mais il y en a pas ça va
et alors vous manquez un peu d'espaces verts tu dis vers le square
on a un petit square
euh oui oui il y a celui-là il y a celui
de la Roquette qui est pas loin il y a le Père-Lachaise qui est un bel espace vert
on a le Père-Lachaise qui est un grand espace vert
c'est vrai qu'il y a pas
le Père-Lachaise vous allez vous promener au Père-Lachaise
beaucoup d'espaces verts dans le quartier ça on peut pas le nier
moi je vais m'
ah oui tu aimes bien te promener
promener au Père Lachaise
j'ai emmené Blanche non c'est vrai
on a pas beaucoup d'espaces vers dans le quartier
non non non c'est vrai le soir il est sympathique mais
on vit très
petit
bien sans espace vert
oh il y en aurait plus on serait contents mais en même temps
il faut emmener
les espaces verts ça peut
distants
Blanche à passer son enfance à
à faire des pâtés de sable dans les
oh non là
tombes
ah non
c'était ça
ah non non non
quand même pas
non non je faisais des pâtés de sable au
je t'ai emmenée
bac à sable du square
il y a un petit square là mais minuscule
non mais euh euh je pense que enfin ça pour le coup que ce soit papa et maman qui ont été élevés en banlieue ou moi on a jamais vu des espaces verts enfin on a jamais vu comprenez bien ce que je veux dire on a pas été élevés dans des espaces verts donc ça peut pas nous manquer enfin
oui oui c'est ça
quand j'étais à Berlin qui est pour une ville qui est une capitale
on s'y fait bon
ah qu'est quand même très verte oui
où il y a énormément d'espaces verts
j'ai ça m'avait complètement frappée enfin pourtant j'étais jeune ça m'avait frappée de beauté et de je m'étais dit c'est extraordinaire euh bon ben ça me manque pas quoi enfin
oui
c'est très bien c'est très bien les
c'est ça on est
espaces verts oui ben évidemment c'est pareil quand tu es à
tu es
New-York et que tu vas
à Central Park et ben oui euh oui
oui mais enfin New-York il y a que Central Park le reste et euh c'était quoi une enfance alors de petite Parisienne tu as des souvenirs on joue à quoi quand on
la corde à sauter
sur le trottoir
ben non dans la cour
sur la tête des voisins
de l'école
dans la cour de l'école
non mais comme espace c'est vrai que
oh ben sinon après l'école
après l'école ben il y a un âge où tu vas effectivement au square alors là c'est tous les soirs ça c'est pareil les enfants que j'ai gardés je m'en suis rendue compte les parents ils te disent clairement ils te disent elle va au square ils vont au square c'est obligé c'est la case et avec Marie-Paule moi quand j'étais petite c'était pareil c'est-à-dire qu'il y a tellement pas d'autre chose que de toutes façons tu vas au square mm
qui est petit mais qui est mignon
c'est très bien c'est une vie sociale
tu rencontres
des gens
des gamins
non c'est c'est c'est c'est très bien
il y a un toboggan
je pense que ça c'est
tu joues à plusieurs donc c'est plutôt sain enfin voilà et après par contre euh je pense que je suis pas un bon exemple parce que je suis fille unique donc moi jouer ben tu sais euh à partir de six ans et demi ça a été ben tiens tu prends un livre enfin tu vois papa et maman
enfance martyre
ils jouaient avec moi quand on rentrait
non non pas du tout
très loin enfin i- ils jouaient
j'emmenais au manège de Nation quand même
maman non mais là
maman prenait beaucoup de temps pour jouer avec moi mais je peux pas dire ce que c'est qu'une enfance de Paris je peux dire ce que c'est que grandir en étant enfant unique à Paris non mais enfin là
il y en a beaucoup tu sais rassure-toi
on a changé de sujet
non non ça va il y en a plein et donc
bon ben en lisant en apprenant à découvrir les petites librairies en apprenant à marcher dans les quartiers de Paris qu'on a trouvés découverts dans les livres et en ben comme ça hein
tu as joué avec des copains et copines quand même on
certes non mais on faisait quoi des jeux de société à la maison quoi
organisait souvent des oui
mais je veux dire on organisait quand même
donc vous avez invité
oui quand même
oh ben oui il faut pas exagérer ils m'ont pas privée de
et alors on joue à quoi
dans la oui voilà
au Monopoly euh
Monopoly la Bonne Paye Cluedo et Qui est-ce
et puis puis tous les jeux interdits quand même
et alors
j'espère
au docteur
tu as pas joué oui
oh non
oh non
oh ben si enfin à l'école quoi oh non pas ici boh enfin j'
oh non mais je disais ça pour rire ma
chérie enfin je veux dire tu inventais
mais euh c'est des c'est des choses secrètes et pas parisiennes
mais absolument
les années d'école tu as eu des des enseignants qui t'ont marquée ou tu tu t'es c'est passé comme ça
ben oui un
un
ah oui oui j'ai eu un un enseignant en CM1 CM2 qui était quelqu'un d'absolument extraordinaire enfin qui l'est toujours d'ailleurs je pense qui était quelqu'un d'extraordinaire c'était quelqu'un qui avait la passion de la pédagogie qui avait envie de transmettre des choses à des enfants tout simplement et qui avait beaucoup de choses à transmettre à des enfants et qui avait les moyens de transmettre les choses à des enfants à l'époque qui était juste fascinant qui organisait des tas de choses qui a jamais suivi un programme ou quoi que ce soit mais qui m'a appris beaucoup plus que quasiment aucun autre ben même que qu'aucun autre enseignant dans ma vie enfin un voilà
école primaire
ouais mais c'était une école primaire où il y a eu d'autres enseignants qui étaient aussi bons donc je pense qu'il y avait aussi un terrain enfin tu vois lui il nous prenait en CM1 CM2 donc déjà on voilà et qui on l'a lu par la suite avait effectivement une très bonne réputation dans le onzième qui était euh oh on peut pas comparer à l'école Vitruve dans le vingtième par exemple mais enfin qui était une école qui avait une certaine réputation quand même de d'aller un peu plus loin que les choses tu vois
c'était quoi cette école
Parmentier
non mais pas primaire euh mais mais publique je veux dire
ben c'était comme
elle n'était pas
comme l'école publique
oui oui
mais tu as des écoles comme ça qui poussent un peu enfin quand même un peu plus loin
et tu pourrais presque donner un exemple de de ce prof quand il par exemple il
il nous avait fait faire
ce maître
un appareil photo
oui
et pendant trois semaines il avait engagé un photographe ou trouvé un photographe qui je ne sais pas avec quel
il se débrouillait pour les budgets
il se débrouillait tout le temps c'était mister
il passait son temps à trouver des budgets
Débrouille donc il trouvait par exemple il parlait à quelqu'un dans une soirée qui lui disait voilà je suis photographe et il lui proposait ce projet en lui disant que en échange par exemple ben nos photos pourraient lui servir pour lui un de ses projets et donc on apprenait pendant trois semaines à faire des photos et on faisait les tirages les machins ou euh il s'était dit ben voilà l'avenir c'est l'informatique il avait trouvé un mec qui bossait dans un bureau où justement ils jetaient des ordinateurs parce qu'ils en achetaient des nouveaux il avait récupéré les vieux ordinateurs et on passait tous on roulait on passait tous quatre heures par semaine sur l'ordinateur de la classe alors qu'il y en avait que cinq mais il avait organisé un roulement et cetera euh tout était fait par petits ateliers tout était fait enfin c'était
ah oui non mais
extraordinaire les classes vertes les machins enfin sans arrêt à organiser des trucs pour l'école je me rappelle qu'on était partis au ski et c'était pareil il avait trouvé euh un moment
il allait
moi c'est pas ça ça m'avait fascinée ça on était partis au ski donc avec lui et une semaine avant de partir il nous avait dit rrah ça me trottait dans la tête depuis plusieurs temps que je sais qu'on va partir il fallait que je trouve un truc où on allait pas se perdre parce qu'au ski le problème c'est que tout le monde se ressemble tout le monde est en combi et il avait trouvé je ne sais plus comment genre un Tati un lot de euh cent bonnets rouges
je me rappelle
pour tu vois genre dix francs et qu'il avait achetés et du coup en plus comme les bonnets quand tu es gamin tu les perds pam il s'était ramené d'énormes sacs de bonnets rouges et bam on se mettait nos bonnets rouges et on partait skier enfin tu vois c'était
c'était un mec qui avait de la suite dans les idées
et tu l'as revu
oui je l'ai croisé plusieurs fois dans la rue par la suite euh il est devenu directeur de maternelle parce que il en a eu marre de pas de pas avoir les moyens euh je repense toujours à papa qui a aussi qui s'est occupé d'un collège où et bon quand il était plus jeune mais il a il trouvait quand même qu'à la fin il avait plus les moyens de faire ce qu'il voulait par exemple il y a eu un truc /qui a dit,
/ dans cette école c'est dégoûtant qu'il fasse CM1 CM2 parce qu'il y a qu'une année sur deux qui peut profiter de lui donc il a eu le droit de faire plus qu'une classe mais lui il aimait s'investir assez avec des enfants pour pouvoir avoir
suivre et
le temps de les connaître le temps de tu vois
d'accord
voilà ou il a plus eu le droit de ne plus suivre le programme comme il le faisait avant euh des choses comme ça donc il a il a voilà et là ben parfait il peut enfin se faire le truc euh il y a son fils qui m'a invitée comme amie donc je lui parle pas il me parle pas je pense que il on se connaît de nom de famille mais au fond de moi je sais que le jour où je veux euh le retrouver je peux
oui
voilà
et après ça a été un peu le désert
au collège et au lycée oui
tu as
tu as gentiment fait tes études mais sans retrouver
ah oui je pense
la passion
oui non mais /en même temps, attends/
c'est différent tu veux pas comparer parce que quand tu es un instit tu es avec lui toute la journée pendant deux ans enfin je pense que j'ai peut-être eu des très bons profs après
non tu vois des gens qui te qui tout d'un coup t'ouvrent un domaine
mais tu peux pas comparer oui non
mais après ça a été en médecine après ça a été en médecine non ça a été à la fac effectivement au collège lycée non
et alors à la fac tu es tombée c'est c'est la matière qui t'a plu ou tu es tombée sur des profs exceptionnels
ah ben pareil hein un ou deux mecs exceptionnels Jacques Cadranel
même en physique là même dans ton cours privé aussi même déjà qui
ouais il y a
Georges
tu sais quand tu as dit je comprends la physique
oh ça tu le quand même hein
oui ouais lui
enfin c'était un bon prof mais il te oui oui c'est ça oui oui je comprends il était juste bon prof oui
il était très bon mais ouais mais ce que je veux dire c'est que la différence c'est que lui il a jamais connu mon existence je sais pas comment dire il était extraordinaire mais en tant que prof de fac quoi
et euh et après oui il y a eu Jacques Cadranel qui était un de mes profs enfin qui était un de mes chefs de stage euh enfin pouh je sais pas je peux même pas dire enfin un des hommes que j'adore le plus au monde je pense enfin voilà et puis là mes deux mes trois premiers patrons enfin voilà à Bichat aux urgences les patrons de service ils sont souvent très très charismatiques donc à Bichat aux urgences il était extraordinaire là en gériatrie lui je pense que c'était presque un deuxième Jacques Cadranel dans ma vie ouais
et là
et là il a l'air super il a l'air super donc euh oui je pense que enfin voilà mais non non clairement dans mes é- disons que disons qu'il y en a eu un en primaire un dans mes études études et un dans mon internat pour le moment
c'est bien hein tu as beaucoup de chance
ben oui je suis d'accord
je pense que la la médecine joue beaucoup là-dessus les études de médecine
ben on est très
hein sont
tu sais parrainé sans arrêt enfin
c'est des études de compagnonnage
c'est des études professionnelles
c'est ça
voilà
et c'est formidable d'être dans une profession je pense
elle a adoré ça assez vite hein tu l'as senti ça comme tu tu sais je me rappelle en première année quand tu as dit ils nous parlent comme à des médecins
ouais tu tu fais partie
tu m'as dit un jour en rentrant
tu es tu es une même ça a côté euh glauque et un côté pas bien enfin
communauté presque
ouais communauté
oui un peu fermée
pas presque
enfin le côté
c'est une communauté fermée donc il y a un côté évidemment très euh euh qui est très terrifiant en un sens mais enfin quand tu y es dans cette communauté comme chacun qui appartient à une communauté tu te sens bercé tu te sens
mais surtout ça donne du sens aux études
accepté tu te sens
quand même en même temps ça fait que
mm
certes
hein c'est pas des études suspendues
qu'est-ce que j'en ferai tu sais à quoi ça sert tu sais les questions auxquelles on essaie de répondre non non mais mais
qui doivent convenir à deux ou trois
c'étaient des questions qu'on se posait pas bon d'accord parce que il y avait du boulot
que les étudiants se posent aujourd'hui
sans arrêt
quoi
sans arrêt
sans arrêt euh les loisirs il en reste
oh oui quand même
c'est des années à soixante-dix heures
oh non
par semaine
ben là pas depuis six mois quoi mais avant ça oui non
je peux pas dire non
tu peux faire une heure ou deux au Zéro Zéro et de temps en temps
j'ai quand même les week ends
oui mais ça c'est pas des vrais
et alors euh euh tu as encore le temps de profiter de d'équipements culturels
oh oui oui oui
du quartier
ben si il y a un truc que je fais comme loisirs à part aller au Zéro Zéro et à l'Express Bar c'est ça oui c'est c'est des trucs culturels carrément oh si quand même ça c'est ça aussi qui est génial dans Paris c'est que tu veux aller au ciné tu as tous les horaires du monde bon j'exagère un peu mais
oh si tu as encore
voilà
c'est vrai
euh tu bon moi je trouve qu'il y a pas assez de nocturnes par exemple par rapport à New-York il y a beaucoup plus de nocturnes dans les musées je trouve qu'on en manque à Paris il y a beaucoup de musées qui ne font pas de nocturnes le musée Guimet par exemple ferme à dix-huit heures tous les jours tu veux y aller tu es obligée d'y si tu travailles comme moi tu es obligée d'y aller le week-end où il y a quatre cents tonnes de monde parce que c'est un très petit musée et cetera c'est ce que je regretterais mais en réalité ça fait que dès que j'ai un jour de libre dans la semaine je cours dans un musée
tu cours dans
et ça fait
un musée
que euh ben j'ai aussi pris l'habitude d'aller dans des musées où il y a beaucoup de monde parce que ben c'est comme ça
comme tous les Parisiens
voilà exactement
et les infos sur le quartier ou la ville c'est quoi pour toi Internet
mes amis
/la radio,
/
je suis non ça par contre
musées tu tu vas pas
ah
lire un journal pour savoir
ah
Télérama
non
euh
ordinateur
non ça pour le coup j'ai pas le temps tu vois ce que je veux dire donc non ça c'est soit bouche à oreille si j'ai quelques sources qui reviennent
il y a une source paternelle
il y a une source pater-
proche
paternelle évidente non il y a d'autres trucs oh ben en fait ça c'est
tes amis
aussi
plus tu sors plus tu trouves je sais pas comment te dire mais tu vas à un musée tu vas trouver un prospectus pour une autre expo ou tu vas euh tu vas y aller avec quelqu'un qui lui même comme il aime bien les expos va te raconter la dernière où il été enfin
et théâtre toi qui en as fait
oui théâtre si il y a par contre il y a des il y a des grands trucs là
Sarah tu veux pas boire puisque excuse-moi
je t'interromps mais
non mais d'accord
théâtre il y a euh il y a La Terrasse le
tu sais le journal distribué
merci oui
gratuitement La
oh oui d'accord merci
Terrasse ça c'est pas mal j'ai cette année j'ai fini par prendre des abonnements parce que je me suis rendue compte comme je pense tous les gens qui travaillent beaucoup que c'est très difficile de se voilà
quoi
et ça et ça
le Théâtre de l'Odéon et le théâtre de Sartrouville et ça c'est pareil dès que tu es dans le réseau tu reçois tout en fait au début de l'année je reçois tout donc si tu veux là j'ai plusieurs euh plusieurs programmes où il y a des trucs cochés en me disant et ben voilà le quinze février faut que je réserve pour telle pièce et puis mes autres où j'ai pris des abonnements où j'ai déjà les dates mais euh ça c'est plus tu fais plus t'en plus tu as de sources et comme j'en fais quand même encore pas mal c'est pas un problème donc ça c'est
euh donc tu te vois équilibrer plus tard sans trop de problèmes euh maison vie familiale euh enfants
je peux même pas répondre
boulot
à cette question oh je je vois juste tellement pas mon avenir je vois rien je vois pas plus loin que les six derniers mois
euh
les six prochains mois
j'espère que c'est pas une question tragique que je te pose
non mais ça c'est pour des questions personnelles enfin je si c'est un peu enfin c'est pas tragique mais
c'est /glauque,
/
je je suis dans une période de ma vie où je pense que jamais dans ma vie j'ai vu aussi peu loin ce qui pouvait m'arriver
c'est peut-être le mieux qui p- enfin bon passons
maman trouve ça très bien moi je trouve ça
enfin je veux dire
absolument atroce mais
enfin parce que Blanche avait oui
tu programmais beaucoup tu tu programmais
oui mais qu'est-ce que j'étais bien dans cette programmation franchement
ça m'allait
oui je comprends ma chérie je voulais pas dire que c'était
parfaitement comme c'était maintenant ça ne me va absolument plus
plus comme c'est et je voilà donc je ne suis pas contente mais bon c'est c'est c'est c'est pas grave c'est comme ça mais si tu veux moi de me dire que mes prochaines vacances je ne sais même pas ce que je vais en faire ma prochaine semaine de vacances je ne sais même pas quand la prendre parce que je ne sais même pas ce que je vais bien pouvoir faire pour moi c'est un drame c'est un drame social c'est que
je suis seule et
j'espère que ce
drame tu vas en sortir très vite
mais oui mais oui
l'hôpital est plein
bien sûr
de monde
non mais tout ça pour dire que je je
et il suffit de regarder une série américaine pour voir que les médecins passent leur temps à draguer alors
ma vie à long terme
mais ça c'est totalement vrai c'est le seul truc qui est vrai dans Grey's Anatomy
d'accord
oh la la
non mais je j' ai aucune idée de ce que sera ma vie donc je ne sais pas si elle sera équilibrée et j'en sais rien mais certes je continuerai et à vivre à Paris et à avoir une vie culturelle ça c'est quasi des certitudes
c'est gagné ça
et tu sais par exemple déjà que si compagnon il y a il passera l'aspirateur
alors
ou que si il y aura une femme de ménage pour résoudre le problème
eh ben ça tu vois je sais pas /quoi répondre,
/ j'en ai aucune
oui tu as pas d'idées préconçues là-dessus
j'avais des idées préconçues je me suis rendue compte que c'est très difficile de mettre en pratique
c'est bien tu vois que tu progresses
je peux très bien avoir soit un mec qui travaille beaucoup moins que moi parce que je travaillerai énormément et donc effectivement c'est lui qui fera le plus gros je peux très bien avoir un mec qui travaille beaucoup et moi je travaille beaucoup donc on aura l'argent pour avoir une femme de ménage ça me choquerait pas plus que ça je peux très bien décider de travailler plutôt moins et avoir un mec qui travaille plutôt moyen et on se partage le ménage et je peux très bien avoir un mec qui travaille énormément et dire que moi j'en ai marre et que j'arrête et que je passe l'aspi en échange
et toutes les solutions sont ouvertes ce qui est bien
non mais
voilà bien quand tu es contente
ah ah tu vois
je trouve que c'est un grand pas dans la
voilà
la
on aimerait bien
la condition
de la femme
féminine
absolument
bon
oui toutes les
propositions sont ouvertes
écoute euh
garde l'eau ouverte
merci
alors
jeune fille cherche
garçon passant l'aspirateur ou pas
dernier dernière question puis vraiment là j'exagère il faut que tu puisses aller dormir
dernière question sur
la mondialisation côté côté cette fois euh nourriture restos euh habits couleurs vous au vous a- vous avez bougé des choses vous mangez autrement tu manges autrement
alors
moi je m'habille autrement
du sushi
oh oui sushi mais enfin ça
oh tu aimes bien
ah non mais moi moi non hein mais je trouve c'est plus non mais j'aime bien les sushis mais moi c'est plus euh les fringues quoi clairement je vais tout le temps chez H et M euh des trucs comme ça qui existaient pas avant parce que ça vient H ET M c'est un peu allemand je crois c'est allemand H et M
ouais c'est ça
oui je crois oui
c'est suédois ou
je sais plus
et donc ça c'est H et M ou Zara qui est espagnol enfin tu vois alors que
c'est bien c'est c'est du mondialisé effectivement dans ce sens là
alors que là c'est les grandes chaînes internationales mais du coup
et toi qu'est-ce tu voulais dire oui
alors autant non
ethnique
non
je me demandais si oui les boubous les je sais pas quoi les
foulards
ah pas du tout
palestiniens
ah pas du tout
les
rien
pas du tout ah moi
du tout
ça va
mais les vestes asiatiques
j'ai un pyjama en soie
et tu vois j'ai
il doit me rester
d'accord
une veste afghane à la cave
je ne dis pas dans quel état mais ça te te
mais pour Non mais euh
pour la Non mais j'aimerais
c'est ça Mais non euh pour
la Non mais oui ça va très bien
mais
en revanche vive les grandes chaînes internationales qui rendent les habits pas chers
oh vive je m'en cache tu vois enfin là je le dis mais c'est un peu comme c'est un peu comme euh toutes les semaines tu vas chez Leader Price tu achètes les trucs les moins chers puis du jour où tu reçois des gens bon ben là quand même tu vas chez Monop bon ben tu vois ça
en vrai j'achète tout chez H et M mais par exemple le manteau il faut
qu'il soit /autre chose,
/ parce qu'on voit l'étiquette
tu vas pas chez Fauchon
tu vois tu vois
très bien il y a la
aussi il fallait juste une petite crise
puis de temps en temps elle va elle va à notre Entrepôt aussi avec nous avec moi
ah oui voilà on va s'
retrouver à l'Entrepôt
on va voir
oui oui ça
on a on a aussi un truc mais je t'en avais parlé non Tiénette la Belette
oui
là qui
ce truc des créateurs faut
qu'on t'emmène
j'ai pas eu le temps
un jour oui mais t'inquiète pas bon ben
et alors
tu travailles
la nourriture
oui non mais c'est vrai que j'aime
la nourriture
bien les sushis mais enfin quotidiennement
tu ai- tu aimes bien on a souvent été quand tu étais gosse ça très tôt on l'a emmenée à au resto indien
on mange très souvent des trucs pas français
on en avait déjà pas mal dans le quartier
mais ce que je veux dire c'est que quotidiennement quand je vais au supermarché je m'achète du yaourt et de la soupe enfin je veux dire
tu as été presque élevée au poulet tikka de chez Picard
non mais je plaisante
mais toi tu ne t'es pas mise à tu fais les courses d'après ce que j'ai entendu
elle elle fait très bien
la cuisine Blan-
donc tu as
introduit de l'avocat de la mangue de je sais pas quoi de
oui mais
c'est vrai que dans ce que
la paella
je cuisine globalement euh il y a quelques petits plats chinois parce que comme j'habitais dans le treizième j'allais chez Tang mais non non dans ce que je cuisine je fais de la cuisine traditionnelle française hein soyons clair
tu n'as pas un wok dans lequel
tu agites
si
du soja
j'ai un wok mais je mets pas de soja
ah ah
mais elle a un wok quand même
non j'ai un wok parce que c'est
et ta machine à cuire le riz là et des trucs comme ça
très très pratique pour faire les grosses
j'ai un rice
cooker mais ça pff
d'accord
oh à moi je peux pas
mais tu ne fais
tu ne fais pas la tarte aux pommes et la blanquette de veau
si c'est ça que je fais je fais de la
ah oui ça je savais pas
tarte plein de trucs
oh ben
et ben c'est
pas de la blanquette mais je fais
du lapin aux pruneaux
tarte aux pommes
c'est pareil c'est
oh oui je savais
si j'ai compris la question
je fais du lapin aux pruneaux je fais de la tarte aux pommes je fais des tartes aux pommes gâteaux au chocolat
elle elle fait des très bons gâteaux d'ailleurs il nous reste un tout petit morceau
et ça
tu vas goûter
c'est c'est
et ça c'est pareil c'est bien
c'est c'est notre quand est-ce
fran- enfin /x, la/ réponse
que tu nous l'as donné c'est
non mais disons resto
oui mais par contre c'est vrai qu'au resto mais je vais rarement au resto mais quand je vais au resto c'est vrai que je suis plus du coup à aller chez un truc un peu euh
de toutes façons c'est moins cher
et de toutes façons c'est moins cher
un bon resto français c'est hors de prix et tu peux manger des couscous à
non non mais tu voilà très clairement
couscous c'est
mais
sur les habitudes de vie les courses et la cuisine que tu fais de façon euh tu vois quotidienne
quotidienne
ah non je pense que papa et maman comme moi bon eux ils mangent du houmous quoi tu vois c'est ça leur euh
oui mais c'est pas
oui nous
c'est pas
on mange des produits là tu sais ah on est quand même
o.k. euh et ben voilà euh qu'est-ce que tu aurais envie de dire sur euh sur ce quartier le onzième toi dans le quartier la crise économique tu la vois de toutes façons en
médecine
moi j'ai
fait exprès d'avoir d'avoir un travail
voilà ça te touche pas au contraire
où tu ça ne me toucherais jamais
ça m'arrange très bien
la gériatrie c'est parfait
à mille quatre cents euros par mois on est pas touché euh
non euh
et la stabilité d'emploi
et tu vois bouger le quartier de ce côté là oui tu as dit se modifier un peu la population ça
quand même moi je l'ai vu
mais sur trente ans hein sur pas pas pas depuis
deux ans
mais la pauvreté
des gens vous la sentez dans ce quartier
ah ben on a énormément ça on t'en a même pas encore parlé euh on a énormément je crois euh plus que dans d'autres quartiers non de S.D.F. ou je me trompe Blanche
oh plus que dans d'autres je sais pas
il me semble qu'il y en a
oui plus que dans d'autres je dirai pas mais effectivement il y en a quand même
il y en a
il y a des soupes
populaires vous avez parlé du Père
bon c'est c'est très oui
Lachaise
oui oui
oui il y en une là-haut
il y en a boulevard de la Roquette hein
peut-être plutôt pas mal
Père Lachaise
de ce côté là à cause enfin qui arrive jusqu'à chez nous enfin le haut à cause de ça
ils sont vraiment maintenant beaucoup là on en a un nouveau rue Saint-Maur là tu l'as vu celui-là allongé par terre rue Saint-Maur
non
tu y vas pas beaucoup par on en a vraiment des nouveaux presque euh pff des nouveaux les anciens puis enfin c'est très dur à vivre
il y en a un depuis que j'ai cinq ans il est dans le quartier il y en a un on le connaît tu sais
moi je je oui ça c'est
oui
l'ancien il
moi je je suis j'en suis à traverser Blanche se moque de moi
non je c'est pas
enfin du non non mais je dis ça
c'est pas que je me suis moquée de toi
j'en suis à traverser pour les éviter tu vois tellement bon ça ça f- on peut pas donc je voilà je
je me suis pas moquée d'elle je me suis extrêmement étonnée parce que j'avoue que personnellement je j'arrive à faire abstraction c'est-à-dire pas abstraction dans le sens où ils me font de la peine quand je les vois ils me demandent de l'argent s'ils me demandent de l'argent je leur réponds gentiment que non je voilà ou que j'en sais rien enfin tu vois ça m'est arrivé de leur donner des trucs à manger euh j'ai pas
tu donnes des trucs à manger mais pas d'argent
ouais
par principe ou parce que tu as pas d'argent
euh non ben parce que je j'ai trop peur qu'ils aillent acheter des cigarettes et de l'alcool avec et ça m'intéresse pas de leur donner des cigarettes et de l'alcool parce que je pense pas que c'est pour eux un réconfort la la la nourriture non plus mais la nourriture c'est un réel besoin bon et avoir quelqu'un qui fait un geste vers eux je trouve ça ça peut être un réconfort mais moi quand je quand je vais au supermarché ça me bon je le fais plus pour celui qui est en bas de chez nous parce qu'il m'a tenu des propos obscènes et puis je suis vexée
mais mais avant ça m'arrivait d'aller au supermarché de faire exprès un truc par exemple tu sais des trucs vendus par lots de quatre ou cinq là où tu te dis qu'est-ce que je vais faire de ça et en même temps c'est beaucoup moins cher ben du coup j'achetais par quatre ou cinq je leur filais la moitié mais euh
c'est pas facile
je sais beaucoup moins gérer que
alors euh
je sais beaucoup moins gérer que maman
c'est c'est un quartier très très je sais pas ailleurs mais très tolérant et beaucoup de gens les aident leur parlent c'est impressionnant on se rend compte aussi à quel point beaucoup de gens s'en occupent euh associations et autres celui qui est devant chez nous là en bas euh on a vu énormément de de de camionnettes s'arrêter et essayer de l'emmener bon il refuse bien sûr mais c'est impressionnant on peut pas vraiment dire que ils sont euh je dirais complètement abandonnés
ah non pas du tout
simplement hein
non non mais ça pour moi ça rend les choses presque d'autant plus difficiles à vivre de de bon de de voir
qu'on peut rien faire oui on peut rien faire
quand les gens sont tombés dans la rue c'est pas facile mais ça
voilà et donc euh
il y a un certain âge comme celui qui est en bas de chez nous tu sais
ça c'est ça c'est
que c'est c'est pas la peine ça
lui le pauvre euh
il est un peu
il a cinquantaine d'années après ils ont l'air plus que ce qu'ils sont mais
et ils vieillissent très vite mais ça c'est une chose qui rend pas nos trottoirs non plus très faciles je trouve enfin pour moi c'est c'est quelquefois un
donc toi tu changes de trottoir toi tu passes
un vrai un vrai poids
sans voir et toi
euh je je passe et je ne vois pas
non papa passe sans voir je pense moi je passe pas sans voir mais ça me ça me crée pas euh un
un problème comme ça peut créer à maman
oui c'est ce qu'on se disait l'autre jour
ah oui moi ça me
moi je pense que
en fait ça me crée un problème
quand tu dis que finalement
je sais pas comment être face à ça enfin c'est c'est c'est quelque chose pour moi de de l'ordre de l'insoluble mm mais bon Paris n'est pas devenu de ce point de vue là une ville très gaie enfin moi j'aimais mieux mon Paris avec ses quelques clochards sympathiques du du Pont d'Austerlitz et puis que j'ai toujours connus puisque enfant quand quand on les voyait quand on prenait le train tu sais on j'arrivais de ma banlieue en train et j'ai toujours connu les clochards mais c'était très très différent très très localisé euh euh et puis bon ils n'avaient pas l'air malheureux enfin je pas de la même manière voilà tandis que ça c'est très dur je trouve l'apparition de ça dans Paris et quand par hasard on va dans une ville où il y a pas ça ça existe encore euh pouh quand on revient à Paris ça ça reprend à la gorge je trouve voilà mais c'est pas c'est dans notre environnement co-
tu les vois arriver à l'hôpital
oh ouais ça ça joue enfin pas en gériatrie mais euh
quand j'étais aux urgences quand j'étais aux urgences beaucoup
à Saint-Antoine à Saint-
euh c'est c'est vrai que ça démystifie le truc clairement quand tu te rends compte que de toutes façons quoi que tu fasses pour eux ils reviennent mais qu'en même temps on est aussi dans un pays où
ils ont un problème i- effectivement c'est ce que tu disais il y a vraiment quelqu'un qui s'occupe d'eux je pense que ça te calme
oui je comprends ce que
je sais pas comment te dire
tu te dis bon ben enfin voilà quoi
c'est comme une autre façon de vivre quoi
mais après on a forcément des enfin même moi je vois des gens malades tout le temps enfin je veux dire il y a un moment donné où pour moi la misère forcément j'arrive plus à faire abstraction enfin je ça
oui c'est ça il y aurait
mais vous voyez
comme une autre façon
c'est je pensais aussi à autre chose
oui
c'est-à-
dire est-ce que euh les gens par exemple les gens que j'interroge commencent à me dire qu'ils ne peuvent plus partir en vacances il y en a de plus en plus qui me disent ça
à cause de l'argent tu veux dire
oui non on fixe ça à trois quatre ans depuis trois quatre ans ça c'est beaucoup dégradé on peut
oui non mais nous on a pas connu ça on peut pas dire
je parle pas de vous hein
nous on est pas oui oui mais je t'explique
non mais les gens autour de nous
nous on peut pas mais on comprend
mais on le sent pas nous d'abord parce que nous-mêmes on a pas eu de de on a eu je dirais des baisses de pouvoir d'achat tous les deux liées à notre changement bon genre effectivement en arrêtant de travailler quand même il y a une baisse de bon mais elle était prévue et on pouvait faire avec donc nous on a pas de de de je dirais qu'on est pas touchés par la honnêtement hein par la crise économique on a pas non plus d'an- on est je pensais à ça l'autre jour on est on craint plus rien dans notre vie tu vois on a pas d'angoisse euh euh
avec tout l'argent que je vous donne c'est normal
oui c'est vrai
non mais bon c'est vrai
et tous les mois
que le fait que
qu'on sache que
et d'ailleurs
bon tu es
tirée d'affaire
oui
c'est vrai que nous on a pas d'angoisse sur l'avenir faut bien le dire euh on aura une notre retraite mais est-ce que les gens autour de nous sont touchés oui on a quand même l'exemple de Geoffroy quand même un un un un
oui oui
un ami euh
oui oui mais enfin c'est pas c'est pas ça se joue pas sur
dans la crise actuelle
il va recréer une entreprise autrement
oui oui
parce qu'il peut vivre
dont l'entreprise
ouais
il joue pas de la même façon c'est pas euh
vient de péricliter ah ben c'est
au départ c'est quelqu'un qui habitait dans notre immeuble qui avait donc quand même un bon rythme de vie et cetera et qui a déménagé près d'Orléans c'est ça
à Compiègne
à Compiègne n'importe quoi
chez sa belle famille en fait il est hein il a pas pour l'instant d'appartement à lui mais enfin c'est pas
donc a renoncé à son appartement à Paris mais bon il y avait aussi une question de rapprochement par rapport à son domicile enfin c'est quand même puis il a un enfant en bas âge
oui mais c'est parce que son entreprise a a fait faillite il nous l'a dit quand même
oui bien sûr mais d'un autre côté oui c'est ça c'est pas non
mais c'était un petit entrepreneur bon oui bon
on peut pas dire et même si on prend
non on peut pas dire qu'autour de nous
même pour des choses comme nous nous si on a quelques quelques petites baisses de revenu ben c'est évident que que que le sachant pour nous faire un voyage de moins fait partie des choses
oui
qu'il faut
c'est de l'ordre du voyage en moins
des /
, obligations/ de la vie voilà
c'est pas c'est pas un truc comme ça et j'ai pas l'impression quand même que beaucoup de de gens dans ce quartier-ci dans cet immeuble-ci euh est
non
est
sous bon aient été amenés à vraiment
non on sent pas dans
à voir subir des choses de cet de ce type là
et euh
par ex- par exemple les commerçants sont toujours plein de monde tu vois vraiment quand je vois les gens
ils se plaignent pas
à la boulangerie
ils sont pas
euh
en train de dire les gens n'achètent plus rien
non oh ben les
ils disent un peu ça si mais
oh ils disent mais euh
ouais mais ils l'ont toujours dit
voilà
oui voilà
ils l'ont un peu toujours
ça c'est c'est
dit euh c'est non non on a
mais vous voyez pas fermer les boutiques les unes après les autres dans les quartiers
l'impression moi je vois plu- non non
regardez
sauf l'histoire des Chinois mais encore une fois c'est dans un périmètre
heureusement encore limité
mais non ça marche assez bien on pas l'impression oui par contre c'est vrai quand un LIDL ouvre ces trucs très bon marché on voit des gens on en a un
les clients de Monoprix qui passent à Leader Price
ça je peux pas dire mais ce qui est impressionnant euh il y en a un un peu au-dessus de chez nous et il y a un arrêt de bus tu sais qui s'arrête là et quand on quand on revient de la piscine par ce bus on s'en rend compte des gens viennent avec leur caddie en bus de de donc du vingtième là hein dans le cas présent puisque notre piscine est dans le vingtième et et viennent s'arrêter on les à cet arrêt
de bus pour aller à LIDL
il y en a pas encore partout quoi
mais là mais là on se rend compte si tu veux de la forte demande qu'il y avait pour
donc les gens sont quand même en train de délaisser c'est un peu ce que tu racontais
ouais à côté de ça
mais Monoprix
continue
non mais
quand tu es super bobo c'est ce que je disais tout à l'heure avec euh quand tu es super bobo tu fais tes courses de base chez Lidl mais quand même il y a les produits H et M qui sont des euh Monoprix qui sont des must have
et
et
tu peux pas ne pas aller chez Monoprix
et on n'a pas l'impression que Monoprix est désert voilà
du tout au contraire
et il s'est ouvert un petit Monoprix de luxe pour célibataires là tu sais rue de la Roquette qui est hein qui marche bien enfin tu vois avec ses petites salades et qui sont vraiment très chères
et puis fermé euh
là alors là vraiment euh
ouvert jusqu'à minuit
enfin très très chères j'ai regardé les prix euh
ton idéal de vie
le premier pain
était pratiquement
alors c'est pas faux hein
à deux euros tu vois
c'est pas faux
le premier pain à manger enfin le pain tout bête à deux euros bon c'est quand même bon voilà c'est non on peut pas dire
ben écoutez on a fait un petit tour du vingtième et de votre façon d'y habiter donc merci vous étiez parfaits vous auriez pu faire ça sans moi et sans mes questions
ah elle exagère
ç'aurait été aussi bien
non non parce qu'on aurait parlé de tout à fait autre chose alors
alors
alors c'est pour ça que c'était bien d'avoir des questions