donc euh peut-être mais si j'ai bien compris c'est vous dont il s'agit oui heu vous pouvez me dire quand vous ou bien vos parents êtes arrivés dans le quartier ben c'est-à-dire que mon père a toujours été dans le quartier et ma mère était de Châteauroux et quand elle venue avec ses parents ben ils se sont rencontrés grand-père il était là depuis oui oui il a toujours été là combien de temps ses parents aussi il est né là déjà c'est donc une vieille famille une vieille famille du onzième arrondissement ouais oui il doit être né là oui euh et donc euh votre mère est tout de suite venue s'installer dans le onzième ou avec mon père oui oui d'accord donc elle est devenue comme jeune mariée non elle était ré- elle était allée avant euh rue Saint Sébastien à la à l'école avec ses parents oui mm c'est ça donc elle est venue petite fille oui oui elle avait elle sou- je crois qu'elle avait l'âge du certificat d'études à ce moment là quatorze ans ou seize ans à l'époque seize ans non quatorze le certificat d'études c'était onze ans ah onze ans parce que c'était une élève précoce sans doute non non mais c'est parce qu'à l'époque le certificat d'études je sais pas il était ah ça dépendait il y avait beaucoup de redoublements c'est assez rare ah non elle a pas redoublé d'accord et mon père l'avait eu à dix ans et demi son son certificat certificat et après il a travaillé parce que ses parents sont morts mm donc vos deux parents travaillaient au moment où ils se oui oui au moment où ils se sont rencontrés oui se sont rencontrés et ils travaillaient dans dans quelle profession maman elle travaillait dans elle était soudeuse de comment ça s'appelle colliers non pas des colliers des chaînes des attaches des attaches pour des a- euh des agrafes des agrafes ouais elle soudait des agrafes toute la journée boh oui oui hein moi vous savez quand on a treize quatorze ans c'est pas bien grave hein non puis à l'époque et votre père mon père il était monteur en bronze d'accord donc c'est tout ce quartier d'artisans ouais en ce moment là hein c'étaient des quartiers euh d'artisans ouais ouais et il travaillait déjà rue Fontaine au Roi euh grand-père ah non non il était euh rue des arquebusiers ah d'accord et donc vous êtes née dans le quartier mais également dans l'immeuble dans la rue je suis née chez ma mère oui non c'était ici non c'était non non non non pas ici c'était rue de la Folie-Méricourt au bout là la rue qui la rue tout près de République non la rue qui est c'est la rue qui est qui est au bout là va jusque presque jusqu'à la jusqu' oui elle au faubourg elle va de la place Saint-Ambroise jusque à l'avenue de la République oui je oui c'est ça voilà hein j'ai l'impression mais mais c'est tout près d'ici hein c'est à deux minutes d'ici là où ils habitaient oui au trente-quatre j'ai connu moi aussi donc vous avez vous avez toujours vécu dans ce dans ce quartier euh et en allant donc à l'école petite fille ah j'ai toujours vécu ben à l'école juste en bas de chez maman et vous auriez aimé déménager ou oh pas du tout pas du tout vous étiez bien dans ce quartier oui d'ailleurs vous y êtes restée ouais et c'était un choix ouais et et vous même vous êtes euh non non ben moi euh j'ai vécu ici jusqu'à vingt et un ans on a tous vécu ici jusqu'à temps de se marier et après euh ben non je suis partie en banlieue parce que c'était trop cher dans la région pari- à Paris même oui parce que tu do- et avec un regret donc euh moi oui avec un regret mais euh mon mari était banlieusard de Vanves lui donc euh ça le gênait pas d'aller en banlieue et puis on s'est habitués maintenant on habite à Champigny et du déménagement puis vous êtes sûrement mieux et alors qu'est-ce qui vous enfin mieux oui oui oh bah x qui se passe oui c'est c'est différent on a un jardin on a oui voilà c'est pas pareil une vie avec jardin contre une vie de parisien voilà et qu'est-ce qui vous plaît alors dans ce quartier bah pour le moment ça me plaît pas beaucoup parce que je m'excuse mais tous les Chinois qui se sont installés mmh mmh ça ça c'est pas drôle parce que tous les toutes les petites boutiques qui étaient là sont parties mmh mmh mais est-ce que les petites boutiques seraient pas parties toute façon oh je ne crois non pas non oh non alors comment comment ça se passe les Chinois viennent et rachètent et proposent un prix ouais ouais intéressant il paraît parce que moi j'ai pas mmh mmh je sais qu'ils donnent des des prix intéressants mmh c'est ce que disent les commerçants oui bah ouais et et donc en quoi est-ce qu'ils sont gênants bah ils sont gênants parce que il y a plus il y a il y a plus rien là il y avait mmh mmh un un comment ça s'appelle un épicier un épicier oui il y avait deux il y avait deux ou trois charcuteries oui il y avait deux boutch- deux boulangers il y en a plus qu'un ouais mmh mmh non il y en avait trois boulangers oui il y en avait trois oui il y en a plus qu'un et puis c'est tout une crémière donc c'est c'est un crémier euh surtout la disparition des commerces d'alimentation qui vous gêne oui enfin pour nous surtout oui quand on est vieux on on peut pas aller loin hein oui mais in- indépendamment des commerces d'alimentation le la fin du petit artisanat ah non là il y en avait plus ah c'était déjà fini oui donc les Chinois sont arrivés après x oui mmh oh bah ça fait combien deux trois ans qu'ils sont là ah ça fait plus que ça petit à petit maintenant hein plus que ça c'est tu vois pas le temps passer mais ouais mais quand il est quand ils sont partis mais quand j'étais petite il y avait des artisans quand même dans la rue hein parce que moi je me souviens qu' on entendait souvent oh bah il y avait cogner et tout euh oui oui et le midi ils étaient assis par terre euh sur le trottoir à se reposer pour leur assis par terre tu exagères si si je te jure je passais par-dessus les jambes quand j'allais à l'école qu'est-ce qu'il y avait comme artisanats je m'en souviens bien qu'est-ce qu'il y avait comme artisanats dans le coin oh bah là en bas il y avait un comment dire des gens qui refaisaient des sièges de de voitures ah oui oui ah oui c'est peut-être ça que j'entendais et puis plus haut c'était du comment des des oh zut t'inquiète pas et chez oui oui Chaumette c'était quoi oui bah justement ah c'est ce que je cherche chez Chaumette je sais plus ce que c'était moi des étains ah des étains ouais ah oui donc c'était assez bruyant quand même oh non non on les entendait pas non ça faisait ah non un bruit de quartier sympathique d'ailleurs moi ça m'est resté comme quelque chose d'agréable puis en plus là c'était fermé oui le la rue Pasteur était fermée la rue était une impasse d'accord mmh donc les enfants jouaient ah complètement dans la rue oh bah oui ça oh la la oui pour s'amuser ils s'amusaient bien donc vous vous-mêmes vous avez joué petite ah non jamais fille sur euh non non et vous oui oui moi j'ai joué euh mmh mmh pas trop trop parce que j'étais une fille hein je jouais à la balle mmh mmh on descendait quand même jouer à la mmh mmh balle et tout jusqu'au fond là-bas il y avait mmh des grands murs hein c'est vrai il y avait des grands murs mais il y avait où il y avait écrit défense d'afficher là Mais Bernard avec son s- comment ça s'appelait son ah moi aussi je je perds mes mots euh euh le truc à roulettes là sur lesquels il descendait les trottinettes non non p- des des plateaux euh les rollers là non c'étaient des qu'est-ce que je raconte les oui c'était un genre de roller mais c'était non c'étaient pas ça les planches à roulettes ouais voilà ouais c'est des planches à roulettes oui mais ça s- s'appelait pas comme ça je me souviens plus mmh mmh skate-board non c'était bien plus ancien que ça un traîneau enfin mmh mmh une luge une espèce de truc à roulettes comme ça qu'il avait fabriqué lui-même et qui descendait de haut en bas à toute vitesse il y avait pas une voiture bah non mmh quand on a voulu mettre la nôtre la il y avait un lalà il y avait un un voisin un voisin qui était qui avait été dans les chez les flics qui était dans la police oui et qu'il nous a dit vous savez faut laisser votre lumière toute la nuit hein parce que sans ça c'est interdit alors mon père il allait ah d'accord allumer tous les soirs le feu de position et tous les matins il allait éteindre son feu euh de position sans que ça vide les batteries à toute ah non parce que allure c'était le feu de position alors ça mangeait donc ça ça allait pas beaucoup oui c'était une vieille Citroën donc vous avez eu la première voiture euh de l'immeuble euh non la première oh qui était stationnée oui qui était mmh stationnée parce que dans la rue les autres ils allaient au garage hein les autres je ne sais pas ils la mettaient au garage il y avait des oui mais tu tu crois qu'il y avait beaucoup de gens non non il y en avait pas qui avaient une voiture beaucoup non de toute façon il y en avait pas beaucoup c'était pas possible non donc c'était une vie beaucoup plus agréable pour les enfants finalement ça fait une enfance pour les enfants euh ah ouais mais alors la vie de la maison je vous dis pas à côté de ce que c'est maintenant hein c'est-à-dire on parlait avec les voisins d'en face on on parlait avec les voisins d'en dessous euh on avait moi j'avais ma on laissait les clés sur la porte mmh mmh les l- la copine d'à côté on rentrait on ressortait c'était comme chez nous hein moi j'allais mmh mmh jouer avec Solange justement elle était là tout à l'heure on connaissait tout le monde dans l'immeuble on s'appelait euh dans la cage d'escalier il y avait pas d'ascenseur hein ah bah non il y avait pas d'ascenseur et vous avez vu changer quand alors cé- cette espèce de de vie collective au fond hein c'est ça bah moi je l'ai pas vu changer parce que je suis partie en fait quand je me suis mariée il y avait encore cette vie ils sont tous partis les uns après les autres oui et ils sont tous morts ceux qui étaient en haut et les nouveaux pourquoi bah les nouveaux bah pourquoi ça ne vous savez moi je so- je sors pas oui ou presque pas alors mmh mmh j'en connais pas oui mais euh quand papa était encore là euh tu sortais bien aussi mais tu vous faisiez plus connaissance avec les nouveaux oui il y avait encore Madame comme euh autrefois Beaumont oui voilà il restait les vi- les anciens les anciens hein les anciens mais les gens oui s'installent et ne cherchent plus quand ils viennent par exemple ils n'invitent pas les voisins non non non à prendre un pot non ça ne se fait plus bah je sais pas ils l'ont peut-être fait mais ça se faisait pas non plus ça oui ce qui se faisait c'est qu'on se parlait sur les paliers mmh mmh oui moi j'ai toujours le souvenir de maman entre deux étages entre le sixième et le cinquième te souviens quand tu revenais de tes courses et quand je savais pas où tu étais j'allais voir tu étais dans le couloir en train de parler avec Madame Chauvel Madame Beaumont Madame Cardémont tout ça mmh mmh mmh et elle tchatchait euh pendant des fois ça durait longtemps hein mmh mmh c'était sympa x et puisqu'il y avait pas de de voitures le en été on sortait les les les chaises chaises ouais pour parler dehors ouais ouais ou pas oui c'est ça qu' oui mais pas toi vous avez connu ça non pas moi parce que les concierges euh les concierges oh bah il y avait aussi des gens ah oui oui et pourquoi pas vous oh bah parce que c'était au cinquième on avait autre chose à faire ah s- surtout j'avais quatre enfants hein oui donc plus un problème de temps que oh oui non ce que je vous demande j- je vais vous dire pourquoi je vous demande ça j'ai j'ai interviewé des gens du septième arrondissement mmh il y a mmh euh il y a pas très longtemps et qui ont vraiment dit non non on ne les euh il n'était pas question par exemple de laisser les enfants dehors ah bah oui euh on les accompagnait on les emmenait mmh mmh x ouais mais ici c'était pas pareil mmh mmh parce que ils craignaient rien ici mmh mmh mmh mmh bah tout le monde se connaissait et tout le monde se connaissait mmh puis on parlait oui pas de comme maintenant na à la télé avec les les enfants étaient enlevés tout ça on parlait mmh mmh pas de ça mmh mmh et d'ailleurs ce que je me rends compte en parlant c'est que moi je me souviens du nom de beaucoup beaucoup de gens dans la rue à l'époque entre Madame Poudlard mmh Madame euh euh s- Belino Belino tout ça alors ouais que maintenant tu es incapable de dire ah non le nom je connais pas de deux personnes dans la rue hein mmh mmh je connais pas du tout les les commerçants Madame Vion peut-être bah elle est ah non on a les les commerçants commerçants de maintenant non plus maintenant il y a un ED mmmh mmh oui on va à l'ED et puis il y a un Franprix et il y a des queues- des caissières voilà voilà mais on ne connaît pas les noms c'est tout on connaît x connaît et puis elles changent tout le temps en plus et alors la- les commerçants les voisins veillaient sur les enfants éventuellement se permettaient non d'intervenir en disant tu fais trop de bruits avec oh ton chariot à roulettes ou on faisait jamais trop de bruits mmh mmh c'est ça qui m'étonne d'ailleurs même maintenant je me dis quand même ils étaient on était conciliants hein les gens étaient mmh plus patients et j'ai jamais entendu quelqu'un râler contre le bruit qu'on faisait et nous on était quatre ici à courir mais vous étiez quatre puis la dame en dessous avec sa fille mmh et elle les arrêtait pour leur donner des bonbons mmh oui mmh alors c'est que ça la gênait pas beaucoup donc il y avait pas de de réclamation de voisins qui venaient dire les enfants jouent oh non aux billes jamais ou je ne sais trop quoi non non jamais ça jamais j'ai pas le souvenir mmh mmh alors que maintenant ça serait ça sera immédiat ah ouais hein surtout ici hein immédiat oui c'est très très sonore hein mmh mmh et quand on les voisins à côté qu'on connaît très bien Monsieur Brunot il a quatre-vingt- seize ans maintenant dix-sept ans quatre-vingt-dix-sept ans et bah quand on buvait on buvait le café à tour de rôle chez les uns chez les autres et on et on tapait tapait on disait café et hop oui donc ils arrivaient on entendait ah tout mais simplement on était tolérants ah oui hein tandis que ouais ouais on était c'est maintenant qu'on se rend compte qu'on entendait ouais beaucoup on était pas gênés par ça mmh mmh mmh mmh oui c'est étrange on a jamais parlé autant de la nuisance du bruit ouais et en fait c'est la sensibilité au bruit qui je pense a bougé plutôt ah oui hein euh et donc euh d'autres changements qui vous ont frappé dans le quartier c'est qui a ce changement de du côté des commerçants des Chinois qui arrivent mais sinon le du voisinage aussi bien sûr de de du voisinage que vous avez dit bah le voisinage voilà d'isolement quoi en fait mmh mmh c'était mais pas beaucoup isolé mais de démolitions du point de vue des bâtiments ça ça n'a pas trop bougé si au en haut au dix-neuf ils ont refait complètement la maison l'immeuble oui mmh mmh ça a été long ça a d- été long pour les faire partir les gens oui parce que c'était devenu un squat ouais oui oui c'est ça vous avez x souffert du squat non non non oui est-ce que c'est un quartier ou jadis ou récemment vous avez eu mmh des sentiments quelque fois justement de peur de malaise ou est-ce que ça reste un quartier très très sûr euh non par ici où on se sent bien non on se sent bien oui enfin peut-être que dans la rue de la Folie-Méricourt c'était peut-être pas pareil parce que bah il y a une période où on s'est pas sentis bien déjà c'est au moment de la guerre d'Algérie ah oui bah oui tu te souviens de ça oui bien sûr mmh mmh parce que c'était il y avait beaucoup d'Algériens mmh mmh et donc il y avait il y avait des tensions à cette la police euh non c'était pas la police c'était la à ton avis non il y avait pas de police hein non mais s- pourquoi il y avait ce cette alors impression bah parce que pourquoi il y en avaient qui se cachaient déjà ah oui oui mais euh en quoi est-ce que ça euh mais ça ne nous gênait pas oui on les laissait dire on les laissait faire oui mais on sentait que c'était un climat tendu ouais entre les deux populations ou oh non non pas pas chez nous en tout cas on avait personne de mmh mmh il y avait personne qui nous embêtait oui c'est vrai enfin quand euh Madame Kalinger a eu son incident ah oui au bout de la rue ah oui ah oui la euh ça avait laissé quand même un froid hein mmh c'était quoi c'était alors elle avait été violée enfin été poursuivie par un Algérien voilà donc mais poursuivie c'était pour pour des raisons politiques ou non non non non non non rien à voir pour essayer d'être violée d'accord donc il y a quand même eu des problèmes oh bah c'était oui parce que une fois ça ah oui c'était une fois ouais mmh ouais mais moi j'ai j'ai juste derrière la rue Pasteur là en parallèle il y a la Folie la le pass- comment il s'appelle le passage là derrière dans ta cuisine qui donne sur la cuisine oh oui oh bah maintenant tu as vu il y a des oui maintenant c'est devenu bobo presque mais à l'épo- comme ça s'appelle rue Popincourt non voi- oui mmh oui passage Popincourt passage oui Popincourt Popin- Popincourt -court il était c'était un un pass- un passage un peu délabré quand mmh même oui mais maintenant ils ont tout refait et c'était habité justement ouais maintenant ça x changé oui mais c'était habité il y a des pots de fleurs maintenant par des justement par des Maghrébins mmh mmh et des Algériens même hein qui avaient pas bon beaucoup d'argent des célibataires euh ouais il y avait sur- oui isolés et qui du coup avaient voilà il y avait surtout quand j'étais mmh mmh petite j'y serais jamais rentrée moi dans ce passage un café à l'époque où il y avait que des Algériens mmh ça chantait là-dedans et maman me disait tu fais attention hein tu voilà tu vois il y avait quand même mmh mmh cette bah oui mais je x donc j'ai toujours eu peur à ce moment là on s' côtoyait eh bah moi aussi mais on avait un peu peur mais on non et et il y avait pas on on se côtoyait d'échange bah parce que vous avez beaucoup parlé avec les Algériens de la convivialité du quartier oui mais c'était pas avec les Algériens alors ah non pas du tout ah oui oui c'est-à-dire que la convivialité du quartier c'était quand même assez limitée hein mmh mmh c'était la rue Pasteur un petit bout de la rue mmh jusqu'à la place Saint-Ambroise de la rue de la Folie-Méricourt mmh mais dès qu'on arrivait dans ce quartier du passage Popincourt moi j'étais pas fière non plus mmh mmh oui mais maman elle habitait r- rue de la oui c'était c'était Folie-Méricourt ce passage finalement oui oui qui oui c'est ce passage oui crée des problèmes voilà à un endroit alors c'est justement les les questions que j'allais vous poser bah il y a donc des endroits où vous n'alliez jamais ah oui dont celui-là oui oui il y en avait d'autres euh ah oui j'ai jamais mis les pieds dans ce passage moi oui et puis sinon c'est quoi alors le quartier est-ce que pour vous en gros cette rue plus ou est-ce que s- quand quand je vous dis votre quartier ouais ouais ça représente quoi euh je sais pas pour toi maman bah moi de toute façon ça représente quoi ton quartier tu sais je faisais pas grand chose hein je tu allais quand même jusqu'à la Nation non jusqu'à la République jusqu'au boulevard Voltaire moi moi pour moi le quartier c'est entre Voltaire et République mmh mmh le boulevard Voltaire la rue Pasteur la rue de la Folie-Méricourt ce ce truc Popincourt je suis jamais rentrée dedans mmh oui ça maintenant j'avoue que maintenant quand même ça a changé non vous n'y oui mais c'est allez pas plus une impasse oui donc j'ai d'accord aucune raison d'y rentrer oui oui et chaque fois je passe je me rappelle ces mmh mmh souvenirs et moi j'allais s- jusque après mes parents ils ont pris un atelier rue Fontaine-au-Roi mmh mmh oui un atelier de quoi un atelier de montures en bronze aussi oui puis après ils ont fait des comment des trucs d'église des ornements d'église hin hin pendant la guerre ils ont f- comme ils n'avaient pas beaucoup de cuivre ils ont fait des des broches oui et puis a- après bon bah alors donc le quartier pour toi s'étendait jusque là au moins bah oui mmh puis s- je te dis moi c'est la rue de la Folie-Méricourt de chez maman mmh j'allais chez mes parents jusqu'à la Fontaine-au-Roi voilà donc rue Fontaine-au-Roi de la maison à l'atelier mmh mmh ouais ça c'était j'imagine l'école oh bah l'école elle était en bas de chez moi elle était au pied de la au pied de l'immeuble d'accord mmh mmh et après vous avez continué euh bah après j'ai je me suis mariée mmh mmh et puis j'ai eu euh une petite fille et puis j'allais l'emmener je l'emmenais jusqu'à c'était bien la la promenade j'allais jusqu'à chez mes parents rue Fontaine-au-Roi ah oui il y a un petit square hein rue Fontaine-au-Roi ah pas v- non il y a un square euh au milieu de la rue c'est pas rue Fontaine-au-Roi je me euh je crois pas oh non je vois un petit square mais déjà haut dans la rue de la v non là il y avait pas de square tu allais pas dans un square il y avait pas de square non je vois pas oui donc quand vous a- alliez promener les enfants c'était comme ça le sur le trottoir ou oh c'était surtout mes ma fille aînée mmh mmh après on a eu des il y a eu la guerre là après il y a eu la guerre oui oui c'était autre chose et à la guerre mon mari est revenu et il a été malade alors euh on est partis dans la Creuse elle est née dans la Creuse ouais mmh mmh bah mmh Catherine est née l'aînée elle est en trente-huit mmh mmh mmh et le plus petit est né en 46 mmh mmh donc entre les deux trente-huit-quanrate-cinq euh ça a été d'accord oui j'en ai eu ça a été deux autres il y en a une qui est née en quarante et un l'autre qui est né moi je suis née en quarante-deux et mon frère bah c'était mmh mmh après lui mmh d'accord et et donc après vous êtes revenus mmh ouais mmh et qu'est- qu'est-ce que c'était emmener promener les enfants oh bah x vous avez des on mettait l'enfant dans la la dans la poussette et puis on l'emmenait mais on l'emmenait où justement bah justement j'allais elle allait voir ses parents j'allais souvent chez mes à l'atelier voir mes mmh parents oui c'est ça à l'atelier oui donc il y avait pas d'espaces verts euh proches où on allait oh on pouvait passer par la par le boulevard Jules Ferry mmh mmh c'est peut-être ça que vous voyez parce que là mmh mmh il y a un il y a des arbres en fait les espaces verts c'étaient pendant les vacances et mon père oui y tenait beaucoup parce que comme il avait été tuberculeux il voulait absolument mmh mmh qu'on prenne l'air donc cha- il était ens- il était instituteur mmh mmh donc chaque fois qu'il y avait des vacances euh ça j'en ai un souvenir ouais inoubliable le lendemain matin on partait on partait euh attends des fois même à quatre heures et demie on allait à la niche pendant le week-end oui on partait les week-end ah le week-end aussi c'est vacances alors et week-end à la campagne voilà voilà mmh mmh parce que ma grand-mère sa mère à mon père avait donc une maison à Guitrancourt mmh mmh près d' Mantes-la-Jolie mais c'était pas mère c'était ma belle- -mère ta mais la mère de mon père oui oui et donc euh pour mon père il fallait prendre l'air il fallait prendre l'air ça c'était obsessionnel un peu hein mmh mmh d'ailleurs il avait pas tort ouais et donc euh à quatre heure et demie on avait même pas le temps de poser nos cartables il fallait qu'on parte directement euh à la Niche et et à l'époque l'é- l'école durait jusqu'à quatre heures et demie mmh le samedi ouais donc on partait à quatre heures et demie et on rentrait l' et des fois il faisait dimanche soir l'étude mmh et il y en avait as- on pouvait pas partir à six heures pour revenir le dimanche ah donc le dernier train ah non ah non euh en voiture en voiture dans notre ah oui c'est vrai voiture la Citroën dont vous avez parlé ah oui oui il y avait du monde d'ailleurs euh oui oui et les grandes vacances pareil on partait deux mois et demi et à cet endroit donc toujours ah non vers Mantes non non alors là non non oh la la oh la la oh mon mari il il nous emmenait bah dans tous les coins d'accord sou- souvent dans les Alpes d'ailleurs en camping en camping ah ouais on a fait oui la génération on avait pas les moy- camping ah complètement on avait pas les moyens x camping mmh je connais on a sans doute à peu près la même histoire de Citroën oui p- ah et de camping ah oui oui oui Citroën Citroën aussi vous Citroën aussi mmh mmh oui bah oui parce que on avait pas les moyens de nous c'était une C4 c'était une vieille hein mmh mmh hein je dis c'était une C4 ouais une au carré oh non moi c'était une grosse mmh ah ouais euh oui donc euh je sais pas non vous vous sen- alors vous m'avez pas dit comment vous délimitiez euh Voltaire République toutes les deux mmh et puis euh il y a les endroits où vous n'allez pas hein quand je j'y allais parce que fallait que je passe pour aller chercher quelque chose mais oui j'allais vite dans le passage Popincourt non j'allais pas ah non dans le passage non je passais passais devant où on passait oui devant devant oui devant voilà c'est ça mmh mmh oui c'est drôle hein et après il y a des endroits où vous alliez régulièrement donc l'atelier oui l'école c'était pas la peine le collège enfin on disait lycée j'imagine non le CES le CES le CEG le CEG c'était quoi CEG on allait au CEG après je sais pas cours d'enseignement général oui oui jusqu'à la troisième ouais c'est ça ouais oui alors ça vous vous alliez toute seule euh oui on y allait tout seul à pied moi j'allais rue Amelot euh pas loin mmh mmh ma soeur elle allait avenue Parmentier ah c'était mmh mmh alors avenue ouais Parmentier c'était justement tu te souviens quand je disais avec Fabienne qu'on allait se perdre au square mmh Parmentier parce que en fait pour aller au square Parmentier maintenant c'est très facile comme la rue mmh mmh est ouverte mais à l'époque c'é- comme c'était une impasse fallait ressor- redescendre passer par le Saint-Ambroise et puis remonter mmh mmh et alors avec ma petite copine à côté on était toutes petites on avait quel âge onze ans oh oui dix- on disait qu'on allait au square Parmentier qu'on allait essayer de se perdre au square Parmentier mmh mmh c'est la porte à côté hein d'accord ça faisait vont se perdre rire tout le monde donc on vous laissait c'était déjà loin pour nous à oui dix ans oui oui oui le square Parmentier donc finalement c'est vrai que c'était c'était très assez refermé ouais hein le quartier alors rue Amelot bon ça c'était boulevard mmh mmh Beaumarchais des fois un petit peu là-haut euh plus rarement hein ouais et les courses le marché vous alliez au marché oh oui j'allais deux fois par semaine au marché mmh mmh c'est quel marché alors le marché euh boulevard Richard-Lenoir mmh mmh et tu allais à la Bastille aussi et après on a- on quand même le dimanche on allait à la Bastille ça ça s'étendait jusqu' d'accord à la Bastille hein hein oui on allait quand même jusqu'à la Bastille oh bah oui oh bah j'a- quand j'étais petite j'a- on allait prendre le le train à la Bastille ah ouais mmh mmh oui parce que mes parents avaient acheté un un terrain en mille neuf cent douze oui à Chennevières- sur-Marne d'accord et bon il y a eu la guerre et ils ont fait construire en mille neuf cent vingt vingt oui après la guerre quoi alors on avait donc vous avez une maison de campagne oui oui vous alliez aussi très régulièrement le week-end oh oui des oui oui oui avec mes parents mmh oui et mon f- mon frère mes frères et puis euh après ils ont fait la maison oui tu allais sur le terrain d'abord ils avaient ouais acheté le terrain mmh mmh mmh mmh vous alliez sur le terrain oui puis après ils ont fait construire la maison mmh mmh mais ils ont lâché euh la rue de la Folie-Méricourt euh oh plus tard beaucoup plus tard ouais mon père avait bah mon père allait avoir euh quatre-vingt ah oui quand ils ont complètement abandonné ah oui l'appartement ouais ouais ouais mmh donc tant qu'ils ont été en en activité en activité en tout cas oh oui oui c'étaient des Parisiens après ils ont pris leur retraite et ils sont partis là-bas alors ils ont laissé la donc vous alliez les voir euh ouais encore régulièrement oh ouais mmh bah nous aussi d'ailleurs mmh mmh on allait là-bas hein mmh mmh on allait prendre l'air sur le plateau de Chennevières je me souviens bah oui mais c'est vrai c'est vrai il y avait de l'air ouais ouais et donc euh ici vous vous sentiez d'abord un habitant de la rue du quartier vous auriez dit quartier moi je dis tout le temps quartier mais au fond c'est peut-être non c'est plutôt de la rue mmh de la rue mmh on disait plutôt de la rue et et la rue Pasteur ça me semblait presque un château à côté de la rue de la Folie-Méricourt mmh mmh ici il y avait des gens qui oui ici c'étaient déjà des bâtiments Haussmann alors que ta mère oui elle habitait pas mmh dans ce genre de chose hein c'étaient des bâtiments mmh plus plus mmh anciens hein puis là il y avait des balcons oui c'est je passais devant la oui la rue je disais oh com- j'aimerais bien habiter là puis quand je me suis mariée bah on a habité là c'est vous qui avez cherché euh une on cherchait pas on trouvait hein même pas même pas c'était difficile de se loger oh à ce moment là oui aussi euh on s'est mariés en trente-huit et c'était difficile mmh mmh ah bon je savais que c'était facile moi ah bah on a eu de la chance vous aviez pas le choix ah comment tu l'as eu l'appa- comment vous l'avez eu il y a mon père ét- prenait le café euh au café d'à mmh x mmh et il y a un mons- il dit oh je suis embêté parce que je cherche une un appartement on disait pas appartement on disait logement ouais un logement pour ma fille qui va se marier et il y a un monsieur qui lui a dit bah écoutez j'ai été en voir un il est très bien mais il est trop cher pour moi alors si vous le voulez vous allez à tel endroit mmh et puis ça c'est fait comme ça mais et on l'avait pas vu hein ah oui vous l'avez pris sans le voir ouais han les gens les gens vous demandaient des tas de cautions ou oh non non non on nous a rien demandé non donc on entrait euh sans trop de difficultés fallait pas comme maintenant des garants et oh non x somme non non oui il a seulement demandé à mon mari s'il était pas professeur de piano pourquoi ah oui bah ça aurait fait du bruit le bruit pour les ah d'accord tu sais ah bah oui ça ici oui oui mais l'appart- l'immeuble était tout occupé il y avait du monde partout oh oui ah d'accord moi je croyais oh oui bien sûr que les places étaient pas chères qu'il y avait euh non oh non ah non d'accord ça fait un moment je savais pas aussi que je parle avec des gens qui me disent tous oh on a eu de la chance euh ah oui oui oh bah voyez moi nous apparemment aussi on a eu de la chance ça a été difficile euh et les voisins et c'était pas cher ils étaient là hein mmh oh c'était cher hein ouais ouais ouais si c'était cher pour vous ah d'accord les voisins étaient là depuis deux deux trois mois mmh mmh et le l'église qui est tout près euh l'église Saint- Ambroise l'église Saint-Ambroise mmh ou le côté paroisse jouait un rôle ah non dans le quartier bah moi quand j'étais petite où la plupart des gens oui parce que ah ouais j- j'ai été baptisée j'ai fait vous avez fait votre communion ma communion oui et puis je me suis mariée à l'église mon mari ça l'intéressait pas mais enfin oui c'était pour me faire plaisir alors là pour moi c'est niet du tout alors oui pas d' paroisse hein d'accord parce que comme mon père n'était pas du tout croyant non euh aucun n'a fait ça si il y a que Catherine qui a fait sa son baptème oh bah parce que que vous avez fait c'était la guerre ouais voilà c'était la guerre et puis les grand-mères voulaient qu'on la baptise voilà c'est ma fille aînée et mon père était pas pour faire plaisir euh aux grand-mères aux grand-mères d'accord voilà et aucun des parce que autres n'a eu ni son baptème ni sa oui communion mon mari était pas content du tout non bah non parce que vous lui avez fait en douce non bah oui en douce oui voilà c'était euh il était pas là hein ah oui d'accord mmh mmh un instituteur radical socialiste et ah complè- euh plutôt communiste et très oui voilà ah oui même tout à fait oui il était communiste communiste voilà d'accord oui ouais d'accord donc euh c'est ce que je dis d'ailleurs s'il était là je sais pas ce qu'il ferait comment ce qu'il ferait si il voterait toujours communiste ah oh bah peut-être ça ah ça peut-être le monde est devenu compliqué mais il y aurait mmh de quoi se fâcher quand même oui alors ça il voterait pas Sarkozy x aussi ça mmh c'est sûr oh bah oui lui il avait fait la comment c'est en trente-six qu'il y avait eu mmh il était à les grandes grèves les gran- ah il avait é- il était à l'école euh normale normale oui l'école normale des instituteurs à l'école normale oui il vendait le l'Hum- l'Humanité ah oui mmh mmh mais il c'est drôle parce que ses parents étaient pas enfin son père j'en sais rien il était mort en qua- en quinze ouais à la guerre et alors il vous a convaincue de militer oh non non ah mais il militait pas mon père oh non x vendre l'Humanité oui c'est quand même euh mais après déjà moi comme je l'ai connu il a jam- il s'est ja- non non il a jamais jamais eu de carte de carte du x l'Humanité à ce moment là non parti non non il a jamais euh il a même jamais été syndiqué il était syndiqué papa je crois pas non je crois même pas non ah oui c'était pourtant très fréquent chez les instituteurs oui oui c'est vrai ouais ouais non non mais il était vraiment communiste oui ouais enfin il votait toujours communiste mmh mais il est il a jamais et moi aussi oui bah oui et moi aussi oui d'accord mais alors je reviens sur mon histoire de paroisse c'était juste pour s- voir si dans un quartier ouvrier oui ils é- et artisan euh si il y avait justement il y avait beaucoup on on était déjà en train d'observer une déchristianisation ou si quand non même la tradition non faisait que quand on était jeunes non il y avait toujours un monde fou à la les communions le la messe ouais ouais il y avait oui toujours un un monde fou à la messe du dimanche mmh mmh et après ils allaient acheter des gâteaux mmh mmh mmh je sais plus comment ils s'appelaient à la bo- oui à la bonne boulangerie ah oui moi c'était pas une boulangerie c'était une pass- une pâtisserie pâtisserie mmh mmh non moi j'ai pas de souvenir du tout hein de ah bah non la paroisse c'était pas de l'importance de la paroisse si si c'était pas maintenant c'é- c'ét- et les et et les fêtes alors est-ce que les fêtes religieuses disons Noël euh oh bah n- pour un communiste dans ce quartier on fêtait Noël oui oh oui oh oui oui on fêtait on avait des jouets oui bah surtout qu'il y avait les donc il y avait d- des enfants compromis quand même oui il y avait les enfants de ce genre là oui oh bah on profitait des fêtes oui pour être en vacances surtout les oeufs de Pâques oui oui oui oui oui aussi oui oui on hein allait justement dans la maison de ma grand-mère près de Mantes-la-jolie on allait chercher euh les oeufs de Pâques les oeufs dans le jardin oui oui c'était plutôt des c'était pas c'étaient un peu des fêtes païennes c'étaient des traditions oui voilà mais pas des traditions vécues comme des fêtes religieuses ah non pas du tout pour autant vous n'entendiez pas parler jamais de Jésus jamais de de la crèche et d' Jésus non parce que c'était enfin Noël on savait que ça existait hein mais une année une année une année mmh ton père est allé à à Saint-Ambroise avec le voisin ah oui avec monsieur Brunot et moi je me souviens avoir quand même appris euh Notre Père qui êtes aux cieux avec Fabienne en douce avec les copines chez elle voilà oui parce que on le savait pas mais toutes les copines elles le savaient et puis le fait qu'on était ni baptisés ni communiés on s'en vantait pas de trop à l'école alors c'est ce que je voulais vous demander c'était très rare euh parce que le c'était très rare le moment des communions oui ouais était souvent ouais ouais très important non euh pour les et alors nous pour papa il nous avait fait un deal quand même dans son dans sa façon de faire il nous avait mmh mmh dit si vous vous faites pas votre communion de façon vous aurez une montre parce que c'était le cadeau de la communion mmh mmh et on a toutes eu les trois filles une montre au moment de la communion non faite d'accord pour remplacer la communion et par rapport aux petites copines à l'école quand on les voit avec les robes blanches ouais oh on est un peu jalouse j'ai pas vu oh non oh si on s'en fiche un peu quand même elles ah bon étaient belles hein pff mmh mmh puis elles venaient à l'école avec leur leurs petites cartes ah ouais leurs dragées et puis voilà et elles donnaient des dragées oui elles nous offraient leurs pet- j'en ai encore oh des dragées elles donnaient peut-être des petites cartes de des cartes de communion de copines oui des cartes de communions ouais mes des dragées ça m'étonnerait non pas des dragées mais les dragées on les mangeait je pense ouais je sais pas donc vous avez quand même eu un petit pincement de sentiment bah non en même temps j'étais fière de pas être comme mmh mmh les autres mmh mmh c'était une question d'originalité mais euh c'est vrai qu'on était différentes quand même oui et des fois j'osais même pas le dire je me souviens d'une fille qui s'appelait Evelyne je sais plus quoi euh ah elle me dit oh la la tu es même pas communiante tu as même pas fait ta communion ni ta ton baptême bah dis donc et j'étais vraiment mmh mmh c'était une italienne ta Evelyne ouais non je sais pas et mmh peut-être elle avait c'était important vous pensez aussi pour les garçons ou c'était plutôt oh bah il avait pas une histoire de petite fille il était pas questions que mmh mmh pour les garçons euh je sais pas les garçons entre eux ils devaient pas je sais pas se jalouser pour ça mmh mmh ça je peux pas dire entre ton frè- ton frère filles moi c'était que des écoles de filles et de garçons hein mmh mmh on fréquentait pas ah non hein oui il y avait pas il y a pas de mixité dans les écoles ah d'ailleurs j'ai pas trouvé ça bien moi de quoi qu'il y est pas de mi- qu'il y est garçons et filles en même temps ah le changement oui vous vous n'avez pas connu euh la mixité hein c'est ça c'est arrivé après euh petite non ah bah non c'est quand j'étais oui enseignante moi à mon tour que j'ai oui connu la mixité oui d'accord et ça a été vécu comme le passage a été ah la première année a été dure hein ah oui ah bah oui pas pas de mon fait racontez-moi mais mmh mmh du fait des enfants oui parce que moi je j'ai la première année où j'ai eu une classe mixte c'était à à Malakoff et c'était j- ils sont venus mixtes directement en CM2 mmh mmh ou en CM1 je sais plus en CM1 et alors qu'ils avaient pas été mixtes depuis le CP mmh mmh et alors ces gosses là ça les a complètement chamboulés euh ils savaient pas comment se comporter les mmh mmh surtout les garçons ils étaient rebelles et tout et j'ai pas un bon souvenir de cette classe là j'ai eu des gros problèmes de discipline rebelles donc pas rapport à une institutrice alors qu'ils avaient des maîtres par et puis par rapport aux copines non parce que ça ils avaient des maîtresses aussi oui c'est pas ça c'est que dans la classe ils étaient ça avait comme enseign- oui euh entre filles et garçons et ils savaient pas se positionner par rapport mmh mmh aux filles vis à vis de l'autorité vis à vis d'eux vis-à-vis d'- ah non non j'en avais des han- j'ai j'ai pas un bon souvenir de cette année après ça c'est ça c'est c'est drôle calmé parce que j- je ne pense pas que ta soeur qui était prof mmh Nadège elle est eu des des garçons je crois pas euh qu'elle ait eu de la mixité oui ah qu'est-ce qu'elle a fait Nadège bah après elle a fait une école d'infirmière infirmière ah oui donc là il y avait pas de mixité mais avant quand elle était au collège elle devait elle devait avoir des garçons oui c'est-à-dire que l'école je me souviens plus d'infirmière je crois qu'il y en avait un ou oui deux euh c'était essentiellement garçons mais c'était de tout féminin mmh mmh oui donc à l'école des professions oui c'est voilà c'est en c'est normal c'était une formation professionnelles hein oui avant je sais plus faudrait lui redemander donc vous regrettez la oui j- l'éducation mais pourquoi bah je sais pas ça me justement à cause de des idées des des garçons vis à vis des filles d'ailleurs ça n'arrive mmh mmh il arrive toujours des choses hein ah oui mais maintenant euh pff inconcevable que ça soit pas mixte vous croyez pas que ça a donné beaucoup d'aplomb aux filles oh non fina- -lement si oh non je crois pas moi je vois ça du côté des étudiants ouais et oui mais les étudiants je m'aperçois c'est pas pareil je m'aperçois que les étudiantes de mai soixante-huit étaient silencieuses hein en mai soixante-huit regardez les leaders ont tous été des garçons mmh mmh et que ce n'est plus vrai maintenant mmh mmh on entend les filles elles prennent la ah oui parole bien sûr mais c- c'est des étudiants c'est pas des non même dans les primaires c'est ça aussi c'est peut-être un peu le c'est peut-être un peu le résultat d'une éducation ensemble oui oh bah mai 68 mmh ça je me rappelle hein ah oui parce que moi dans l' quartier ça a été important oh un peu et puis mon fils était d- était rebelle aussi lui alors euh il y a participé oh bah oui ah oui oh bah j- j- tu t'en rappelles pas ah moi j'étais à Malakoff je j'avais ma fille bah di don mon mari euh je m' occupais pas de ça il a il a était marié il a- il avait quel âge bah il avait vingt et un ans je crois mmh mmh il était marié il avait une petit fille euh alors euh je vois encore ma ma belle-fille là qui attendait on attendait qu'il revienne ah oui mmh mmh il était ah je je il faisait quoi il manifestait non mais il était oh bah il étudiant ah il était étudiant il était oui il était mmh mmh étudiant oui et donc il manifestait il manifestait ouais et vous aviez peur pour lui c'est ça bah oui parce qu'il y mmh mmh avait quand même des on dit mmh mmh qu'il y a pas eu de mort mais je me le demande si il y en a eu mmh mmh un ou deux mais très peu oui mmh mmh deux ouais enfin je sais pas s'il allait mais on savait jamais hein j'ai jamais su s'il avait été au se battre ou quoi vous lui avez jamais demandé bah j- non mmh mmh non c'est vrai non moi je savais même pas qu'il avait manifesté alors tu vois oh bah si mmh mmh puis il était à la comment où ils sont là à la Sorbonne il a été à la Sorbonne ah oui oui mmh mmh il étudiait à la Sorbonne nonit à non je sais même pas où il a étudié je me rappelle plus je sais plus ah oui il était à Turgot d'accord ah oui mais après en tant qu'étudiant à la fac bah à la fac il devait être à la Sorbonne tu crois je sais pas s'il faisait des lettres ou des des le- il était S mmh mmh ah non alors il devait être euh non il faisait de l'histoire de l'art après ouais il a ouais fait histoire de l'art ouais oui non il était pas scientifique mon frère il faisait pas mmh mmh il était pas des sci- scientifique si si ah bon bah faudrait lui redemander ton frère il a fait mon frère c'est le membre oui de la famille qu'on connaît le moins parce qu'il est parti en province mmh mmh euh c'était le plus petit c'est un peu séparé de la oui famille oui enfin il vient de partir il était d'accord avec son père peut-être bah dans les la période soixante-huit mon mari disait rien non oui il en parlait pas mmh mmh c'est plutôt moi qui me faisais du mauvais sang et dans le quartier alors la grève il y a eu un moment donné justement vous aviez une automobile il y avait plus d'essence vous avez ah bah oui vécu tout ça comment ben je vais vous dire on a j'ai eu de l'essence tout le temps parce que c'est peut-être pas beau à dire mais on en avait euh au marché justement il y avait une dame qui vendait des mais c'est en soixante-huit ça des tissus maman eh oui ah bon qui vendait des tissus et son son fils ou son je sais pas qui était euh dans un garage elle nous a vendu des des bidons des bons des bons d'essence d'accord donc euh vous n'avez pas donc j'en ai pas on en a m- on en a peut-être pas profité beaucoup quand même et et est-ce que c'était une atmosphère euh où tout le monde s'est mis à discuter de la situation vous qui aviez des voisines non avec qui parler où pas tellement on évitait au contraire pas tellement bah ils avaient pas de de mmh mmh personne ne n'était dans le dans la cohue quoi il y avait que nous mmh mmh enfin il y a ja- je pense qu'il a jamais fait de de truc avec les les CRS avec les CRS oui oui non je crois pas non je parlais d- d- par exemple à l'école est-ce que pendant à Malakoff pendant oui oui 68 est-ce que les gens se sont mis ah oui à soix- ah moi à Malakoff euh là à parler sur le métier sur euh j'étais de réunion toutes les tous les jours oui on allait quand même euh à l'école mmh mmh ah moi j'ai vécu ça comme une grande fête hein Malakoff donc ça a été en plus une période passionnante quand même ah oui oui oui du point de vue oui oui oui professionnel oui ouais oui bah mmh mmh on faisait la grève on a fait la grève pendant un mois un mois et demie je sais plus oh oui oh oui oh oui et tous les jours il y avait des réunions à l'école on se parlait beaucoup mmh mmh c'était ah oui ça a explosé hein oui alors qu'avant on ne parlait pas de la façon d'enseigner ou peu non bah non c'était oui très refermé hein on avait ses secrets entre guillemets et on mmh mmh disait pas aux autres ce qu'on faisait parce qu'on avait peur qu'on nous fauche les idées ce qui était mmh mmh absurde oh x je t'assure x étrange oui hein mmh mmh et si tu disais quelque- si tu demandais un conseil à quelqu'un il disait bah on se débrouille euh on oui il mmh disait pas comment il faisait mmh mmh après ça a complètement explosé comment on fait on va travailler ensemble ah oui là j'ai une idée tiens on fait ci on fait ça ça quoique maintenant j'ai l'impression que ça revient un peu en arrière mais enfin euh moi je suis à la retraite maintenant je pourrais pas trop jug- oui à la à la sortie de soixante-huit vous avez travaillé euh ah oui autrement x ah moi j'ai complètement explosé mon enseignement et j'étais dans une petite école où il y avait dix classes euh primaires avec une directrice et les dix classes travaillaient ensemble enfin s- vraiment euh des des des des groupes de travail des expositions ensemble on s'échangeait les élèves on se faisait des ah ouais ça a été comme jamais là mmh mmh et après j'ai changé je suis venue à Champigny ah j'ai trouvé que c'était popote j'ai voulu tout changer elles m'ont pas bien acceptée parce que j'arrivais ouais ça bouge pas là-dedans c'était pas ouais alors là elles m'ont un peu un peu freinée dans mes élans et dans dans les ateliers ouvriers alors ah non non ça vous n'avez pas senti oh non passer le vent toute f- de la contestation toute façon rien a bougé mes parents c'était travail ouais mmh mmh travail travail mmh mmh d'accord votre votre vision de Paris euh sur les les oppositions alors avant et maintenant les oppositions les différences entre les quartiers est-ce que pour vous euh par exemple la différence rive gauche rive droite est importante ou pas oh pour non non oh j'ai toujours habité ici et mais vous y n'y alliez jamais oui oui rive gauche non pour vous promener pour voir oh on se promenait oui euh oui mon mari m'emmenait tous quand les enfants sont partis tous les dimanches matin on allait f- dans les musées oui voilà mmh mmh papa c'était c'était musée musée culture mmh mmh il fallait absolument qu'on soit cultivés pour s'en sortir mais autrement on ça a et marché d'ailleurs ah oui ça a marché si je comprends bien et oui on a continué et d'ailleurs euh mmh mmh c'est vrai qu'on a et et tous les dimanches matin mon père il était très maniaque il avait tout rangé et tout et il prenait son Guide bleu mmh mmh de Paris et il fallait faire tous les musées les uns après les autres ou euh bon il fallait qu'on ait tout fait donc tous les dimanches matin si c'était pas avec toi c'était avec Catherine ou Nadège souviens-toi ah non mais m- avec moi c'était a- quand vous étiez ah quand on est partis partis mmh mmh ouais il a continué avec toi ce qu'il avait commencé ah oui parce que avec euh moi j'avais autre chose à faire oui voilà que d'aller d'accord après avoir élevé les enfants ouais oui oui ça a été le temps des mais en fait on allait pas musées on allait pas dans les quartiers pour euh pour disons que c'était rive gauche rive droite on allait mmh mmh ja- on sortait mmh mmh le soir pour aller dans une boîte ou quoi enfin j'ai jamais quand vous étiez le soir on allait au au cinéma ah voilà Saint-Ambroise ah il y avait des cinémas de quartier eh ben ça il y en ah juste en face ah les cinémas mais attendez d'abord vous me racontez les musées puis après le cinéma de Saint-Ambroise donc mon père oui était s- fallait visiter les musées systématiquement mmh mmh voilà donc et ou si c'étaient pas les musées c'étaient les rues les monuments on allait faire ça mmh mmh dans l'ordre et mmh mmh donc c'était Paris comme un comme un lieu plein de belles choses historiques historiques voilà voilà et on s' et cultivait et en grandes vacances c'était la même chose on changeait de camping tous les trois quatre jours parce qu'on avait éclusé toutes les visites du coin mmh mmh donc on allait mmh mmh visiter tous les châteaux mmh mmh et s- donc vous n'- vous n'avez pas eu euh non plus euh cette opposition qu'on fait maintenant entre Paris Est et Paris Ouest non un Paris populaire non quand même un Paris bourgeois dans les quartiers chics moi-même maintenant encore j'ai pas envie d'y aller c'est que il doit rester quelque chose quoi bah dans les quartiers chics dans le septième ou le huitième euh on y allait pour voir les monuments pour voir l'ar- pour visiter l'Arc de triomphe mmh mmh ou monter à la Tour Eiffel mais sinon pour faire les magasins on allait pas là jamais de façon c'est plus cher oui déjà hein mais vous vous n'avez vous n'étiez pas particulièrement sensible à la ah non pas du tout à la aux différences entre ah sensible aux différences si non tu connaissais ah ouais des gens toi dans le quar- dans ah non justement mais pas dans l' quartier mais quand on connaissait que des gens du quartier dans le fond oui voilà oui c'est ça ce que vous voulez dire c'est que vous vivez de toute façon dans une bulle mmh mmh presque et il y a pas de de contact avec l'extérieur m- même l'Ecole normale par exemple c'est un lieu de brassage ah oui moi moi j'avais plus de contact avec l'extérieur mais maman oui non je pense pas hein oui toi bah moi j'avais tu étais je te dis x là elle était femme au foyer et mon papa mon père il travaillait il était instituteur à l'école à côté donc donc c'était c'était voilà une vie oh bah ton père il allait se promener quand même oui oui il allait se promener mais il connaissait pas des gens oui d'autres vous n'avez pas d'expérience de où on se confronte avec des ah non bourgeoises du seizième quoi en s' disant euh oh bah moi non plus hein oui d'ailleurs je les aimais pas donc toute façon j'aurais pas eu oui de contact mais parce que même encore maintenant le le milieu de l'école normale était homogène on commençait euh l'école normale pas à voir je suis ou allée à l'école normale des Batignolles j'y suis oui allée qu'un an de toute façon hein avant mmh mmh j'avais été à Sophie Germain euh oui dans le quatrième bah là il y avait pas beaucoup de bourgeois non plus mmh mmh c'était classique c'était souvent des filles de banlieues d'ailleurs que je fréquentais et puis après à l'école normale euh j'y suis restée qu'un an j'ai pas fait connaissance vraiment avec euh mmh ça a non été un milieu professionnel non qu'on et des copines qu'on garde non non non ah non c'était trop court j'en avais une mais après je l'ai même pas revue mmh mmh et puis après bah j'ai tout de suite été enseignante à Drancy après à Malakoff ch- Malakoff et après à Champigny mmh mmh c'est- à-dire trois communes communistes donc euh je suis restée dans ce milieu euh populaire d'accord c'était un milieu militant du coup euh plus oui partout hein des des où je suis passée amis étaient oui oui des amis militants oui souvent au sens général voilà mais tu en ouais ouais connaissais pas beaucoup bah les collègues souvent ah oui les collègues oui il y en avait des communistes ou des mmh si si mmh à Champigny aussi ah bah oui et et dans lor- actuellement enfin il y a il y a vous m'avez parlé des Chinois des Algériens puis des Chinois mmh euh de façon plus générale comment vous réagissez à la mondialisation à la façon dont ça touche Paris et éventuellement la banlieue comme quelque chose quand même d'inquiétant et de déstabilisant ou avec quoi il faut vivre non parce que mes parents hab- avaient leur maison à Chennevières et il y avait qu- c'étaient des pavillons oui c'étaient des gens du d'abord quand ils ont acheté c'étaient toutes les gens du de du boul- de la rue comment boulevard Magenta et tout ça c'étaient des mmh donc on retrouvait les gens du qu- ils étaient du coin tous oui du de la même monteur en bronze ou des les mêmes milieux hein oui c'était mmh le même milieu mmh oui euh et les les les gens qui faisaient des des meubles ouais aussi d'accord non et puis j'ai mal posé ma question ce que ouais je voulais mmh dire c'est euh Paris a beaucoup changé oh oui avec beaucoup de populations différentes vous m'avez parlé des Chinois mmh mmh tout à l'heure oui mais c'est parce que il y a pas longtemps oui euh mais avant les Chinois par exemple il y a beaucoup d'Africains il y a les Pakistanais qui sont pas très loin si on remonte mmh mmh x bah on voyait ça dans le métro surtout oui on le voit toujours ouais mmh mmh et alors toujours oui comment comment vous réagissez ça vous va une ville qui change comme ça ou bah c'est-à-dire que vous regrettez un peu comment à mon âge comme je ne sors pas beaucoup ça ne me gêne absolument pas mmh mmh mais et avant non non non puis non les ça les Chinois i- ils ont c'est pas parce qu'ils sont Chinois c'est parce qu'ils ont ils ont mangé tous les ils ont les commerces de proximité utilisé tous les commerces mmh mmh oui tous les lieux et c'est en plus c'est des lieux euh où on (n') a même pas le droit de rentrer parce que c'est mmh mmh du gros mmh mmh ou du demi-gros euh ah oui donc on est rentrées une fois avec madame Brunot on s'est fait sortir mais vous vous êtes fait sortir oh oui donc euh voilà absolument i- ils ont pas de contact ils restent très sur eux-mêmes mmh parce que moi en fait la mondialisation moi j'habite dans des banlieues j'ai toujours habité dans des banlieues où il y a de plus en plus de de Noirs de gens métissés mmh mmh de mélange oui et tout et moi au contraire ça me plaît hein je me oui je me plais mieux dans cette population mmh mmh par exemple j'habite juste à côté de Saint-Maur entre Champigny et Saint-Maur je je supporte pas Saint-Maur parce que justement je vois pas ce ce métissage mmh mmh je les gens sont encore bourgeois justement un peu et et ils m'agacent plus que les Malakoffiots mmh mmh qui sont les Campinois et les Malakoffiots où j'habitais mmh qui à Malakoff quand j'y habitais il y avait pas beaucoup de métissage encore mais à Champigny il y en a beaucoup comme à Chennevières où ça va très vite oui hein oui oui x ah oui ça va très vite de toute mmh mmh façon oui parce que ça fait vingt-cinq ans que j'habite là mmh mmh donc en vingt-cinq ans ça a beaucoup changé mmh mmh non non mais et même dans le métro le RER tout ça c'est pas du tout enfin c'est p- moi ça ne me gêne pas du tout mais on voit bien le métissage au contraire la la différence la différence entre euh oui parce que à partir de enfin je vois je me rappelle ça parce que ça fait un moment que je sors pas mais à partir du de la République mmh c'étaient les Noirs mmh et avant c'étaient des des Africains des Afri- des non mais les Noirs et les Africains c'est pareil hein non non non les Maghrébins les Afri- les tu veux dire des des Nord-Africains Maghrébins des Nord-Africains des Maghrébins oui des Maghrébins oui de c' côté là oui et de l'autre côté de la République de l'autre côté c'était c'étaient des des Noirs Noirs ah oui mmh mmh il y avait une commuté une communauté noire plus importante mmh mais dans le onzième vous n'avez peut-être qu'ils n'habitaient pas du tout dans le onzième vous n'avez pas eu l'arrivée des euh Juifs d'Europe de l'Est ils sont pas venus travailler x les Juifs il y en avaient beaucoup avant la guerre oui c'est ça ouais ce que je demandais énormé- -ment ouais ouais et alors mais on s'y faisait on s'- faisait pas attention non non oui donc vous aviez des amis par exemple qui étaient euh d- d'origine polonaise oh pas pas beaucoup d'amis non ou pas beaucoup d'amis mais je sais mmh mmh que quand j'avais besoin de d'un sac ou de de choses en cuir mmh mmh on allait chez les ah ouais mais des Juifs il y en avaient les Juifs dans la rue euh il y avait madame euh comment elle s'appelait la dame là en fait c'étaient des voisins il y avaient beaucoup de voisins Juifs on les connaissait par les voisins euh dans la maison il y en avait pas mal déjà oui alors oh bah il y a encore madame Cohn il y a encore maismadame Cohn elle est venue après oui et puis madame Mayer aussi ah oui mais la la question que je voulais vous poser c'est toujours un peu la même c'est oui est-ce que on les ressentait bien on les ressentait bien mais euh sinon est-ce qu'on coexistait ou est-ce qu'on commençait à avoir des relations avec eux euh bah ce que vous racontiez les relations de oh bah non là c'étaient que des des Français mmh mmh madame oui Poudlard Poudlard mmh mmh ah les les relations plus proches c'étaient qu'avec mmh des Français ouais oui mais les relations de voisinage sympathiques ça c'était toute la rue ce c'était avec tout le monde voilà et vous à l'école ça a commencé à se mélanger j'imagine par le biais des enfants euh comment non euh quel mélange bah euh quand tu allais à l'école est-ce que vous aviez des copines juives le et est-ce que ah oui Maïté vous le saviez Maïté Schmitt oui mais ça c'était mmh tout de suite après la guerre eh bah eh bah elle était juive hein mais oui mais enfin c'est et on allait chez elle pendant la et on guerre d'abord on était pas là oui on était mmh mmh dans mmh la Creuse et mes pendant la guerre il y avaient pas de Juifs ils étaient tous enfin ils partis étaient oui cachés mais Maïté alors euh Maïté c'est après c'est quand il y a eu la mmh mmh donc elle elle avait pas la télévision oui c'est ça mmh mmh mais elle était elle avait pas disparu elle et sa famille non plus bah ils avaient pas été sa famille était là mmh oui tu sais il y en a beaucoup qui étaient partis mais j'avais dix ans moi quand mmh mmh euh je suis allée voir la télé qu'on allait voir la té- c'étaient les premiers à avoir la télé elle nous invitait tous les samedis soirs à regarder euh la Joie de Vivre mmh mmh mmh et on donc la télé a f- a f- voilà fait aussi voilà lien voilà aussi avec tous tous aussi les copains qui se retrouvent mmh x oh oui on était nombreux oui dans cette maison mmh mmh ils étaient contents les parents mais tu avais dix ans hein alors ouais une dizaine d'années bah il y avait Fabienne aussi mmh qui y allait tout le monde donc après la guerre c'était pas un problème en tout cas du tout euh non euh évoqué entre ah non ça euh c'est ce que je disais enfin ce que je disais aussi dans les années de d'Annie Ernaux de mmh mmh c'est qu'en fait les on ne parlait jamais de de des Juifs après la guerre jamais ça ne venait dans les conversations on parlait de la guerre on parlait des bombardements on parlait des Allemands que grand-mère elle disait aussi euh comme Annie Ernaux euh encore un que les Juifs n'auront pas à la fin d'un repas non que les Allemands n'auront pas mmh mmh pardon je fais un lapsus oui mais ça vient aussi mais de la guerre de quatorze mais des Juifs alors les Juifs on en parlait jamais mmh mmh ça c'était alors je te l'ai demandé l'autre jour pourquoi tu m'as dit que quand Madame euh Cohn commençait à t'en parler tu lui disais oh non mais elle était pesante non non non elle m'en a parlé je l'ai laissé parler mmh je pendant plusieurs fois mmh mais un jour je lui ai dit aussi que j'avais eu aussi des ennuis moi x mmh pas mmh mmh avec les Allemands mais on a tou- toujours des ennuis mon mari il a fait trois ans de de sanatorium de sana ah vous trouviez qu'elle elle exagérait se posait trop en victime en pensant pas aux autres oui parce que ça mmh mmh ça faisait longtemps qu'elle nous en parlait alors mmh mmh à la fin moi j'en avais assez aussi hein mmh mmh mmh elle nous montrait toujours sa son tatouage son tatouage parce qu'elle avait été déportée oui oui mmh mmh donc oui euh donc elle en parlait c'était pas tabou ah oui elle elle en parlait elle parlait de la déportation non mais il y a qu'elle qui en parlait oui elle surtout oui et les les familles de vos de votre copine Maïté vous savez pas du tout ce que la famille était devenue non si des gens comment ils étaient passés étaient morts pendant la guerre comment oh bah le c'était pas un père aucun père souvenir le père était là oui oui toute la fa- le père la mère et mmh la petite fille ouais mmh mmh non j- j'ai jamais pff oui moi les histoires de jui- des Juifs euh je l'ai su après hein j- vraiment étant petite je je connaissais pas cette histoire bah moi non plus hein mmh mmh d'accord donc on on est restés dans la Creuse on a eu un oui mais même après à dix ans je je connaissais pas encore euh oui la société parlait des on est revenus là en quarante- déportés mais pas des des raisons ouais on parlait d'Hitler aussi des pas des raisons de la mais déportation ouais mmh non j'ai pas j'ai pas ce souvenir en tout cas mmh ça m'est apparu assez tard cette histoire c'était trop fort oui euh comment vous vous dé- enfin vous vous êtes déplacées dans Paris en auto donc non ou non ah non jamais en mé- en métro -tro mmh mmh ouais l'auto c'est pour le dimanche oui oui mmh mmh oui c'est ça et les vacances oui et les vacances et donc une journée type actuellement de déplacements actuellement actuellement pour moi oui ah c'est je conduis pas mmh mmh je ne conduis pas donc mon mari enfin on a une voiture il conduit pas non plus dans l- dans Paris en tout cas ah non non mmh mmh jamais enfin sauf le soir mmh mmh non même oui pas RER métro autobus mmh mmh mmh c'est tout ce que je connais donc pour venir là puis j'aime bien par exemple oui bah j'ai pris c'est le métro euh l'autobus mmh mmh et ah l'autobus l'autobus mmh et le non j- mon mari m'a accompagnée en voiture jusqu'à la station de Joinville d'hab- des fois j'y vais mmh mmh à pied d'ailleurs et après RER mmh et métro et changement euh à Nation et à et entre auto- Nation -bus et métro vous préférez ah je préfère le métro parce que l'autobus en banlieue euh c'est galère quoi mais c'est pour ça mmh mmh d'ailleurs que je vais en voiture souvent jusqu'à Joinville quand je suis un peu pressée mmh mmh parce que c'est très très long à attendre mmh mmh s- il y en a pas assez enfin ça c'est et dans Paris Paris euh c'est soit à pied soit en métro mmh mmh mmh mmh pas de bus hein je prends pas le bus dans Paris c'est trop long par rapport au métro pareil hein le pas de bus métro en fait non pas trop enfin si en banlieue je suis obligée quand ma mère habite à Chennevières parce qu'elle habite six mois mmh mmh ici six mois à Chennevières euh je prends le bus pour monter mmh mmh de Champigny à Chennevières là je le prends hein oui parce que j'ai racheté la ça fait trop long la maison de mes parents d'accord je et les Vélibs non non vous n'allez moi j'ai trop peur pas essayer moi oh non le vélo même à Champigny vous avez peur des vélos j'ose pas en faire parce que j'ai peur chaque fois que je l'ai pris j'ai risqué ma vie alors mmh mmh ah bon ah non beh d'ailleurs il y a des accidents hein mmh mmh ça fait peur déjà je trouve que c'est un peu oh bah surtout maintenant compliqué pour le pour le décrocher le raccrocher d'après ce que vous avez essayé j'ai entendu dire non j'ai pas essayé j'ai une fille qui a essayé et qui m'a dit oh lalala quelle galère ah bon Valérie ouais puis il est lourd d'après ce que j'ai compris je sais pas moi j'ai un vélo mmh mmh tout le monde a un vélo dans la famille mais euh je préfère euh rouler avec mon vélo qui est plus mmh mmh léger mais je viens pas à Paris en vélo ah non et vous pensez peut-être pas venir à Paris mais que si euh il y avait plus de pistes cyclables ah oui à Champigny oui à l'occasion vous pourriez prendre le vélo ah bah sans ah oui oui non je pensais son mari dans Paris en fait du vélo ah non dans Paris mmh mmh ça me non oui mon mari il en fait beaucoup donc vraiment non lui oui il fait partie d'une association de vélo ouais d'accord donc la marche à pied sinon ah oui la c'est la marche à pied oh bah ça elle aime ça moi beaucoup beaucoup avec un avec plaisir oui oui oui j'en ai fait beaucoup moi oui bah je marche en pendant les vacances été ouais bah oui on fait euh de le mais de la marche euh du tourisme même mmh mmh à pied non j'étais toujours sur mes transports parisiens x ouais ouais ouais mais ah non nous c'est mmh mmh beaucoup beaucoup de marche à pied même souvent on m- mon mari lui il traverse Paris à pied euh moi j- souvent je marche aussi plusieurs stations mmh mmh avant de prendre le métro mmh mmh ouais d'accord puis j'aime bien et qu'est-ce que vous imagineriez pour que ça s'améliore la trans- le le transport à Paris les les transports euh Paris-banlieue ah Paris-banlieue mmh mmh pff je sais pas si ça peut s'améliorer Paris-banlieue euh pff je trouve que ça marche déjà pas mal hein euh je me plains mmh mmh pas trop moi bon si le RER A mais c'est pas le fait euh le RER A i- il dessert tellement de régions mmh mmh que il est surchargé mmh mmh mais euh il faudrait faire d'autres lignes mais alors là faire d'autres lignes euh ça s- ça sera quand je serais morte hein parce que d' ici là ouais ça demande du temps quand même hein pour vous des investissements ce n'est pas insupportable ce RER A moi je le prends quasiment jamais mais j'ai entendu des horreurs sur le RER A c'est-à-dire que moi je m'en je je mmh mmh j'ai toujours travaillé à cinq minutes de chez moi à pied oui mmh mmh donc euh si je devais le prendre tous les matins oui ça serait insupportable mmh mmh parce que quand ma fille m'appelle pour aller garder le petit euh je mets une heure et demie pour aller à Saint-Ouen donc euh un peu mmh mmh mmh quand je vais chez mmh mmh de de chez moi euh Champigny jusqu'à Saint-Ouen et il est pas question de prendre une voiture parce que même pour m'accompagner à Joinville je mets plus de temps en voiture que à pied mmh mmh mmh mmh donc je vais même à pied jusqu'à Joinville et je prends le RER donc en fait ce qu'est terrible c'est les banlieues-banlieues euh non parce que Saint-Ouen c'est pas banlieue hein c'est Garibaldi c'est un métro oui ah d'accord oui j'ai du mais euh m- non non c'est ouais pff oui dans Paris ça va plus vite les les métros le RER de la ligne A il est spécial parce qu'il y a deux voies c'est un peu mmh mmh comme à la Fourche mmh mmh à Garibaldi mmh mmh et et en fait il faut que l'une voie attende l'autre et celle où je passe est moins chargée donc elle oui attend qu'il en passe toujours deux dans l'autre sens don- mais les gens sont très patients ils attendent il s'arrête on attend on prend un bouquin vous essayez le soir de sortir dans Paris alors le soir dans Paris euh m- moi j'aime pas trop parce que mmh mmh c'est trop long pour y aller pour revenir on rentre tard ilet j'avoue que plus ça va moins je non on va au cinéma beaucoup mmh mmh mais c'est dans la banlieue dans la banlieue et en voiture et en voiture et alors les cinémas de quartier dont vous oh bah il y en avait vouliez parler un là mmh oui on on juste en face il s'appelait comment oh c'était très bien le Saint-Ambroise il s'appelait le Saint- Ambroise ouais Saint-Ambroise le Saint- oui mmh c'était vous très bien vous y êtes allée euh à partir d' oh bah j'y quel âge ah alors là j'ai pas été au cinéma tout de suite moi on allait au Bataclan i- ils parlent toujours de Bataclan mais moi j'ai passé ma tou- toutes mes toutes les semaines à partir de je sais pas moi dix douze ans et ils donnaient des des spectacles hein on on des spectacles du théâtre ah oui mmh mmh c'était un théâtre et toutes les en- les opérettes je les ai vues des opérettes mmh mmh d'accord puis on avait des mmh mmh des chanteurs qui qui étaient des bons chanteurs mmh mmh mmh mmh ah oui mais tu nous les as chantées les opérettes hein poussez poussez l'escarpolette je connais par coeur mmh oui et vous avez arrêté de d'aller voir des opérettes oh bah après ça a été un bah je crois bien que c'était un x un cinéma non ah oui tu as raison oui parce que j'ai été voir la Baie des Anges moi dans ce cinéma donc quand ça chan- cessé d'être une salle de spectacle bah oui pa- vous n'êtes oui pas allée voir des opérettes ailleurs à l'Opéra Comique par exemple oh là on a ét- oui j'ai été à l'Opéra Comique j'ai été oui à l'Opéra oui mais pas souvent mmh mmh pas souvent un petit peu un petit peu avec mon père et tu te rends compte que dans le quartier il y avait le cinéma Voltaire le Saint-Ambroise le Bataclan et à la République il y avait le le la le truc de de d'Arts et d'Essais là ouais ouais d'Art et d'Essai et alors là vous y alliez toutes les semaines aussi au cinéma avec mes parents oui oui et ce qui est drôle c'est que mes voisins qui é- qui n'habitaient pas loin d'ici ils y allaient aussi toutes les semaines je les connaissais pas mmh mmh on a su ça tu allais pas quand euh au Cirque d'Hiver oh bah j'allais au Cirque d'Hiver tous les mois ça ch- ça devait changer avec grand-père tous les mois avec mon mon père oui ah oui pour voir le cirque non maman ne venait pas mmh pour voir du cirque du cirque oui c'était le cirque d'accord donc tous les mois mon dieu c'est drôle on a changé moi je n'ai ouais oh j'ai dû aller trois fois dans ma vie au cirque ah oui moi aussi oh bah c'est pas loin à peu près enfin d'ici oui mmh tu nous emmenais plus après puis mon père mon père adorait ça ah oui voilà ton père adorait ça d'accord mais après nous on (n') y allait pas petites non et alors petites tu nous emmenais pas vous alliez voir quoi le cinéma ça continuait à être un loisir cinéma ouais En effeuillant la marguerite Brigitte Bardot tout ça j'ai des bons souvenirs au Saint-Ambroise à quel âge Brigitte Bardot euh pff quatorze j'avais quel âge quatorze ans ouais qua- treize quatorze ans ouais ah oui Et Dieu créa la femme euh c'était plus tard ça oh oui mmh c'était c'était plus tard oui c'était plus BB hein mmh mmh Jumbo l'éléphant volant bien sûr c'est la j- le premier que j'ai vu et je me suis endormie ah bon et après quand j'ai été plus âgée moi je suis allée au cinéma d'Art et d'Essai oui nous aussi à la République on y allait avec ton père après moi j'y allais mmh mmh toute seule hein ou avec des copines mmh et qu'est-ce que vous alliez voir euh oh je m'en rappelle pas je m'en rappelle pas qu'est-ce qui vous a marqué le plus ah si x il y avait beaucoup de comment il s'appelle Gérard Philippe non oh bah Gérard oh Gérard Phil- Philippe on les a tous vus oui oui oh non les Charlot Fanfan la Tulipe ah les Charlot les Charlot mmh mmh mmh mmh et ça me plaisait pas beaucoup ah oui toi c'était ton époque mmh mmh moi après non j'ai pas vu de Charlot c'était pas si drôle c'est ça hein non non c'est pas ça vous faisait pas rire oui j'aimais pas tellement moi ça me et il y avait on passait Buster Keaton aussi je sais pas non peut-être pas mais mon mon mari avait son cousin qui faisait des qui passait des films là il était Paulo oui comment ça s'appelle déjà euh c'est c'est lui qui faisait tour- non non il était euh non il propriétaire d'une salle non non il travaillait dans le cinéma il faisait des scénarios des oui il était là pour discuter sur le sur le film qu'on voyait ah il venait Paul oui Paulo Bally oui il était animateur ah oui un peu d'un cinéclub oui c'est alors ça ah d'accord oui où don le cinéma d'Art et d'Essai ah République avenue de la République ah bon j'ai jamais vu ça moi donc c'est la période cinéclub dont vous parlez oui et qui ouais venait s- plutôt des étudiants des des enseignants oui oui oui oui mais pas trop les c'était des surtout des en- artisans euh du quartier oh je crois pas non non ça devait être des étudiants oui ou ceux qui étaient dans dans le cinéma grand-père et grand-mère ils allaient au ciné bah ils allaient à à Saint-Ambroise à Saint-Ambroise mais à la fin qui quand ils étaient là j'y étais on y a été avec euh ton père avec maman mais fallait ramener maman avant je voyais jamais la fin pourquoi parce qu'elle était malade ça ah d'accord ça l'oppressait ça l'oppressait ah oui ah je savais pas non plus ça il fallait qu'elle qu'elle sorte alors je la ramenais chez elle mais je retournais pas au cinéma ah ouais voir la fin c'est un peu frustrant le film sans la fin oui oh bah elle y elle il y a pas été tellement parce qu'après l- elle voulait plus y aller ah oui oui mais enfin c'est arrivé plusieurs fois donc pour vous aussi ça été surtout le cinéma alors euh euh dans petite toute petite oui bah c'était le spectacle hein le cinéma mmh mmh soit euh la soit les Walt Disney donc un petit peu oh les Walt Disney oui j'en ai pas vu beaucoup mais je me souviens Jumbo l'éléphant volant parce que l' premier mmh et puis après bah non euh c'était toute la période c'est surtout Brigitte Bardot qui m'a frappée à cette époque là et puis euh Françoise Arnoux euh Charles Boyer des gens comme ça quoi mmh mmh c'étaient mmh mmh les lesde l'époque et Le Roi et moi Le Roi et moi bah ça c'était Fabienne surtout Luis Mariano même on allait voir tout hein mmh mmh on allait toutes les semaines s'il y avait un film qui était pour nous on allait le voir hein et puis à Noël aussi la grande fête de Noël et vous continuez à aller au cinéma euh oh moi non moi oui beaucoup oui oui ouais d'accord une voire deux f- donc la télévision n'a pas tué le ah non pas pour moi non ah non les les films à la télé euh mmh mmh c'est c'est vraiment quand j'ai pas vu et dans une famille communisante on allait voir les films de l'Est Quand passent les cigo- oh non -gnes ah Quand passent les cigognes ah Quand passent les cigognes je je veux pas le revoir sans sangloter celui-ci si on a mmh mmh on allait voir euh Quand- on avait été voir Quand passent les cigognes mais là on était déjà grandes hein oh oui mmh mmh non on allait pas voir mais pas spécialement pas spéciale- -ment ça oh Le Cuirassé Potemkine euh oui quand même hein euh oui des des films comme ça mais c'est pas c'est pas mon père qui poussait c'est parce que non pas du tout on vou- mmh mmh on continuait dans la suite de la culture qui fallait se cultiver mmh mmh il fallait avoir lu tous les livres il fallait avoir vu tous les films x c'est important fallait avoir vu tous les châteaux oui le montage voilà d'accord tout oui oh ça l'empêchait pas de visiter les églises en tout ah cas on visitait les églises parce qu'elles étaient mmh mmh gothiques parce qu'elles étaient romanes parce qu'il y avait euh euh ah on lisait sur le Guide vert tout ce qui mmh mmh se passait dans églises mmh mmh ah oui oui non on a ça pour ça je lui ai dit un jour d'ailleurs dis donc toi tu es pas croyant mais tu tu nous en fais visiter hein des églises ah oui mais c'était ça faisait un peu trop d'églises pour vous bah c'est-à-dire c'était une année églises une année lacs une année châteaux châteaux une année euh ça dépendait de la région il y avait un côté très systématique alors ah complètement on pouvait pas avoir c'était bien as- dimanche église lundi lac et le mer- alors -credi prairie enfin si si on était dans le ah mon père était très systématique mmh mmh et on avait de la grande musique à la maison il écoutait euh et dans l'ordre hein il nous mettait les disques dans l'ordre pour pas qu'on écoutait un dix fois et l'autre pas du tout donc euh c'était la culture à tout prix et n'importe laquelle mais fallait se cultiver ouais ah je vous dis ça a donné des résultats euh qu'est-ce que je voulais dire l'école justement vous avez des souvenirs de l'école de votre quartier est-ce qu'il y a des oh bah j'ai été jusqu'au certificat d'étude dans l'école mais il y a des enseignants qui vous ont marquée euh oh oui oh bah c'était surtout la la maîtresse de la de la classe du certificat d'étude celle là on s'en rappelle tu te rappelles de son nom Madame Calla oh la oui mmh mais c'est il y a qu'elle hein que je me ah ouais dont je me rappelle ouais et mmh mmh et quand ta soeur a été à l'école parce qu'elle était efficace elle était encore là parce qu'elle est oh oui ouais ouais plutôt parce qu'elle vous a fait travailler et réussir parce qu'elle mmh mmh s'est intéressée à vous spécia- -lement euh non oh non non elle s'intéressait à la classe elle était mmh mmh vraiment bien et c'est et ma fille aînée y est y est allée mais elle a pas eu la elle a elle a pas été jusqu'à chez elle parce que elle elle est partie elle a pris sa retraite mmh donc elle connaissait tous tous les enfants du quartier oh bah sûrement c'était un personnage important ou sûrement oui ou on la perdait de vue quand même après vous n'êtes pas retournée oh la voir euh oh je suis retournée la voir une ou deux fois mais vous savez ils ont une fois oui c'est une autre chose à faire qu'à nous mmh mmh recevoir mon père aussi était un personnage important dans le quartier hein papa tu te souviens bah oui il mesurait un mètre quatre-vingt-dix il avait toujours un béret et il faisait impression dans le quartier on savait que c'était oui Monsieur l'instituteur de fin d'étude de la Folie-Méricourt donc pareil Monsieur de la rue Pleyel l'in- oui oui oui fin d'étude ah ouais et c'est ça les classes impor- ouais c'est ça mmh -tantes et il était très sévère mmh mmh très juste et très droit et très mais quand on dit que les les instits de maintenant quand ils donnent une claque ils vont ils sont arrêtés bah dis donc lui il en a donné hein et puis ils étaient bien contents les gosses dans le fond après des claques et des coups de règle ah non ah non pas de coup de règle pas les coups de règle non non il allait pas jusque là non il était pas pervers hein il fallait qu'il soit obéi quoi oh oui dès qu'il y avait quelque chose hop ça tom- ça tombait il commençait dès le début l'année hein ça mmh mmh i- euh je me souviens qu'il y avait des cours la cour des petits la cour des grands dès qu'il y en avait un qui transgressait le premier jour c'était paf une un revers mmh mmh de main et ça y est c'était fini il était réputé euh on passait plus le dans la cour des grands dans la cour des petits ah ça il se faisait écouter oui ah oui mmh mmh et alors être la fille de l'instituteur c'était facile s- euh oh si parce qu'il était bien-aimé oui oui oui et puis moi j'étais dans l'école des filles alors il y avait s- les maîtresses qui connaissaient mon père mais elles le connaissaient bien m- que ce soit mademoiselle Belley Madame Leval mmh mmh Madame Jolivot tout ça elles le connaissaient ah vous vous souvenez de tout ah ouais ouais j' le monde vous me connais je me souviens de pas mal ouais et et et elles s'entendaient bien avec elle se souvient mieux que moi mon père donc euh oh oui on était plutôt appréciés nous en tant qu'enfants par les maîtresses au moins mmh mmh des copines j'ai aucun souvenir qu'elles m'en aient voulu pour ça voilà non oui en plus c'est ça c'était l'école des garçons je sais même pas mmh mmh si les filles connaissaient les maîtres de l'école des garçons et vous vous vous souvenez d'un oui d'un maitre ou d'une maîtresse puis ou du ou d'un professeur euh bah particulièrement marquant qui ah dans le primaire oui ah mademoiselle Royal euh c'était quelqu'un elle faisait peur mais en même temps euh ah c'est-à-dire que à l'époque tu te souviens comme je pleurais comme une madeleine pour tout pour rien je sais pas euh à l'é- maintenant on irait voir un psy mmh mmh mais à l'époque on ne voyait pas de psy mmh mmh et elle m'a- à l'école elle pouvait pas me parler tellement j'étais timide dès qu'elle m'adressait la parole j'entendais plus rien et je pleurais et donc un jour elle m'avait fait un un deal elle m'avait dit si tu pleures pas pendant une semaine je t'offre un livre alors je me suis retenue et tu as eu le livre et a- m- le lundi matin j'avais mon livre sur euh c'était du Pierre Loti en plus alors moi je l'ai pas gardé et ouais celle-là c'est celle quand même qui m'a le plus frappée je crois mmh mais elle était dure quand même hein elle était bah elle était pas gentille aussi dure que celle de que que j'avais frappée aussi parce que vous avez gagné enfin peut-être quelque chose quelque chose avec elle ouais et puis elle m'admirait d'une certaine façon d'ailleurs il y avait des choses où elle m'admirait et je trouvais même ça injuste parce que un jour je me souviens ma grand-mère avait une maison après sur la Côte d'Azur et de la maison de la côte d'Azur on voyait le Cap Ferrat mmh mmh Cap Ferrat qu'est pas connu de tout le monde quand même et cette maîtresse qui était très exigeante un jour elle leur montre la carte et elle dit comment s'appelle ce cap là et moi je sais pas pourquoi dans une lumière je dis Cap Ferrat parce que ça me rappelait bien sûr la maison de la grand- c'était ça dis donc oh et alors dis donc elle m'a flattée elle m'a dit voyez il y en a qui le savent et c'était injuste parce que c'était oh c'était injuste oui vraiment pas je le savais pas en fait tu l'aurais pas connu si tu avais pas été là-bas et donc vous saviez que c'était injuste ouais et c'était un sentiment ah oui j- j- j'avais pas un peu mitigé hein aimé oui mmh mmh non parce que j'étais gênée vis-à-vis des autres oui j'aimais pas qu'on me valorise j'aimais mieux qu'on m'ignore mmh mmh en fait et j'aim- j'ai toujours aimé comme ça travailler dans mon coin en faire le plus possible mais sans qu'on sans qu'on me le dise mmh mmh sans qu'on me flatte quoi et alors après euh donc euh au col- lège ouais enfin au CEG s- alors après j'ai j'ai j'avais euh je suis re- je suis née en novembre donc je suis déjà rentrée avec un an d'avance par rapport à d'autres enfants qui étaient nés en janvier parce qu'à l'époque c'était mmh mmh dans l'année et et ensuite on m'a fait sauter une classe souviens-toi on m'a fait sauter la classe de Madame Le Mignan parce que c'était une mauvaise maîtresse tu te souviens Catherine avait perdu un an chez Madame Le Migan oh bah oui deux ans parce qu'elle était deux ans la dame elle était à l'âge de la retraite et elle trico- mmh mmh -tait dans la classe donc moi on m'a dit faut sauter donc je suis arrivée en sixième j'avais deux ans d'avance par rapport aux autres mmh mmh je me suis plantée en beauté je suis passée en cinquième et là j'ai été obligée de redoubler mmh mmh donc euh là il y avait quand même eu une oui j'avais même été voir la la directrice pour ouais te faire rentrer oh oui et et mademoiselle Leloup donc qui était oh dis donc x tu te rappelles de toutes ouais de certains surtout mmh mmh de celle là parce que elle elle aussi elle avait été très très dure parce que la première année de cinquième j'étais mauvaise parce que j'étais trop jeune donc elle mmh mmh m'avait han conspuée mise au fond de la classe punie vous savez rien vous êtes nulle j'ai redoublé je suis arrivée première alors là j'étais un petit génie ma petite oui oui Dominique et tout et tout ah j'ai même encore maintenant tu vois ça me hérisse le poil surtout que j'ai été enseignante c'est plutôt des mauvais souvenirs alors mais bah qui c'est mélangé hein qui permettent de c'est mélangé se construire finalement oui voilà c'est surtout ça hein en ouais autour du et après en du juste et de l'injuste en s- en quatrième troisième mmh mmh ça c'est beaucoup mieux passé mais ah ouais s- c'est vrai qu'il y a des souvenirs des très bons souvenirs parce que j'étais bonne en maths donc avec les profs de maths c'était bon et puis en orthographe j'étais pas bonne et alors on me piègeait toujours euh au moment où j'allais réfléchir à un accord de participe passé on me disait ah mademoiselle Lelong comment il s'écrit ce participe passé évidemment comme j'avais pas eu le temps de réfléchir je disais une bêtise et c'était encore mmh mmh une erreur et j'étais ahrr si elle m'avait laissée réfléchir toute seule ah oui ça ça m'avait construit c'est sûr ça vous a appris à ne pas faire ça euh oui oui oui beaucoup oui oh bah ah ouais maintenant tu fais pas de faute d'orthographe si si je fais encore des fautes d'orthographe non mais non c'est pas c'est pas des du participe passé je pense à la façon d'interroger euh les élèves et de d'enseigner aux enfants ah bah ça oui j'ai pas oui bah ah d'accord au début j'ai fait comme mon père mais après j'ai j'ai mmh mmh modulé après soixante-huit j'ai beaucoup modulé d'accord comment on est-ce que vous êtes frappée par euh et comment par les les différences de parlers entre jeunes générations et générations anciennes ah oui je suis euh bah oui il y a des gens que je comprends pas les jeunes j'ai beau enfin je voudrais bien les comprendre j'aim- j'essaye même des fois d'imiter à donf leurs méthodes mais mmh mmh j'y arrive pas évidemment ils ont pas mmh mmh j'ai pas la tchache je trouve ça formidable mmh mmh mais j'avoue que la plupart du temps on les comprend pas les très les les jeunes des banlieues euh oui ils sont très durs à comprendre Malakoff euh Champigny Champigny aussi oui à Malakoff j'ai pas connu à cette époque là mais Champigny mmh mmh ouais ça c'est sûr qu'il y a différents registres de langage euh alors vous les voyez changer j'imagine de ah oui oui registre ah oui quand ils s'adressent ah pff non ils euh si si quand même oui parce que euh quand je les rencontre dans la rue mes anciens élèves ouais c'est la maîtresse de bonjour madame ça va comment ça va bien alors mmh mmh quand ils me parlent et que je veux leur adresser oui la parole mais si ils sont entre eux et qui se parlent entre eux oui je on les comprend pratiquement pas hein en banlieue mmh mais quand ils s'adressent à vous ils ont oui oui parfaitement le registre euh euh parfaite- -ment euh standard ou pas oui ils ont pas un grand vocabulaire peut-être mais ils mmh mmh ont un registre oui classique oui oui ils me parlent accent compris ah accent compris euh oui ils parlent mieux oui oui ils ont moins l'accent mmh mmh effectivement ouais ouais ouais l'autre jour j'en ai rencontré un sur les bords de Marne euh là il m'a parlé vraiment comme un adulte normal il m'a parlé de son travail de son père de sa mère tout ça oui mais il était tout seul il était pas avec ses copains et justement vous avez dit comme un adulte normal oui même quatre ou cinq ans plus tard est-ce qu'ils abandonnent euh ces façons de parler oh bah là c'est des an- des anciens élèves donc euh oui lui il avait celui que j'ai rencontré là il avait dix-sept ans dix-sept dix-huit donc ça mmh mmh donc c'est jeune encore oui mais pour avoir du recul enfin c'est c'est on sait pas trop ce que ça donnera à vingt-cinq ans oh il sera pareil je crois moi je le vois pas pourquoi il changerait entre dix-huit et vingt-cinq celui enfin euh non là la question est euh est-ce qu'ils gardent ce double registre ah est-ce qu'ils gardent ce double registre et quand ils s'insèrent dans une vie profession- ah -nelle qu'ils se marient qu'ils ont eux-même des enfants est-ce que pour vous c'est l' ah je sais pas français de demain ou est-ce que ah ça je peux pas pour vous vous dire euh c'est euh un langage mmh de jeunes justement codé et ce que je sais c'est que qu'on abandonne leurs parents avaient un langage de banlieue et qu'ils l'ont gardé toute leur vie hein parce que euh ah bon à Malakoff il y a des parents qui parlaient euh comme la banlieue enfin ah bon euh mmh mmh euh je sais pas comment te dire avec des mots euh assez forts assez violents et mmh mmh sans être gênés parce qu'on était enseignant enfin toute façon le le langage il y a des des registres de langage tellement différents que mmh mmh mmh c'est et et là où je travaillais à Malakoff il y avait tous les niveaux sociaux mmh mmh euh peut-être pas le septième arrondissement mais ça allait depuis euh la dentiste jusqu' à euh mmh mmh euh les gens des HLM les plus les plus simples les plus frustres mmh mmh quoi donc euh j'avais tous les niveaux ce ce qui et la fille de la dentiste apprend à parler jeune non non ah c'est enfin pas en l'occurrence pas ceux que je connais non non ils parlent non les enfants des gens euh qui parlaient bien parlent bien parlent parlent bien comme moi quoi oui ils vont ils utilisent pas euh le verlan ou des mots euh non non le petit ce euh qui s'est répandu peut-être oui comme moi euh hein je peux dire euh c'est un truc de oui oui ouf oui voilà c'est un truc voilà de ouf mais ça tout le monde mmh mmh le dira oui et encore je sais pas si il y en qu'ils le disent ah non non les bonnes petites élèves ou les bons petits élèves que j'avais quand euh je les mmh mmh rencontre ils parlent ils parlent bien fille comme gar- -çon fille fille comme garçon ce qui oui veut dire oui mais c'est quand vous quand vous les rencontrez je pensais plutôt à qu'est-ce qui se passe dans la cour de récréation et je me demandais si le fils du dentiste oui veut ça je peux pas parler savoir comme le co- -pain oui ouais ouais ouais ça je quel est le langage qui a du prestiqe ouais quoi est-ce que c'est mmh mmh euh le langage jeune dit jeune dit des cités oui auprès des autres oui mmh ça ça vous savez pas vraiment euh j'ai une question sur le les problèmes économiques récents est-ce que vous avez bah senti la crise économique dans dans la rue dans le pas spécialement non au contraire ça s'embourgeoise donc ça ne se voit pas je sais pas ah non moi je suis on connaît pas bien les pas d'accord avec ça les gens maintenant enfin je connais pas les gens maintenant oui donc vous ne sentez pas dans les quelques amis qui vous restent c'est pas un thème euh qu'on va bah les amis évoquer qui me restent mmh mmh c'est que des des gens qui sont à la retraite mmh mmh mmh mmh ou des enfants de mmh mmh de gens qui sont à la retraite oui donc euh et puis dans dans mon entourage c'est que des gens qui ont ce qu'il faut oui qui ne sont donc pas touchés par les difficultés économiques non je crois pas peut-être le logement quand même bah ils sont tous logés chez eux hein oui mais chez eux acheté c'est pas ah non pas acheté paris onzième maman euh ils ont pas tous acheté hein euh Yves ah bah oui mais Valérie tout ça ils sont toujours en loca- -tion euh oui d'accord d'accord tout le monde a réussi à se loger euh quand même à Paris correctement à Paris oui ou en banlieue oui en banlieue proche assez proche ouais assez proche oui donc vous n'a- c'est Bénédicte qui est la plus loin en fait oui mais elle c'est ce qui puis Louis bon lui il est en province mais c'est mmh mmh un choix x mon mon fils ouais c'est pas pareil mmh mmh non les autres ils ont trouvé mais plutôt il y en a très peu qui ont acheté en fait hein oui à part euh Laura et Rodolphe et puis Bénédicte mmh les autres ils sont tous en location ceci dit euh vous parliez de la moi je suis frappée par la pauvreté euh dans la rue quand même hein oui ça a été et à Champigny justement euh c'est mais peut-être vous ne sortez justement ah non pas beaucoup maman ne sort pas je sors plus donc euh évidemment non maman ne sort pas donc mmh mmh elle voit pas ça mmh mmh moi je suis frappée c'est quand même terrible hein les gens qui couchent dehors qui sont dans des états lamentables ça ça me frappe à Paris et à Champigny euh à Champigny comme c'est une ville communiste ils ont pour principe de mmh d'utiliser beaucoup le budget de la ville pour aider alors mmh mmh il y a beaucoup de de logements c'est la seule commune d'ailleurs dans le coin où il y a beaucoup de logements sociaux mmh mmh si bien qu'il y a pas beaucoup de d'autres développements comme à Saint-Maur des des décors de rue là il y en a pas mmh mmh des fleurs partout des statues dans la rue il y a pas mais euh c'est un choix oh bah on voit moins on voit moins les gens dehors il y en a à Champigny des fleurs mais on voit pas les gens dehors hein et quand il y en a euh on téléphone souvent à la mairie ou on peut téléphoner à la mairie et en général ils ils vont voir s'arrangent pour leur trouver un squat ou avant mmh mmh éventuellement ou un logement mmh d'appoint ou et la nourriture vous vous avez l'impression que euh est-ce que les gens commentent commencent à commenter bon au marché c'est un peu différent on a toujours dit oulala les cerises sont chères cette année ah oui mais vous voyez vous vous le voyez entre ce qu'on était petite et maintenant euh non parce que là c'est non ça bien sûr euh les dernières années hein ah les dernières années oui se bah là moi si c'est c'est récemment là ça me paraît complètement euh oui délirant l'augmentation des prix mmh mmh moi je je jugule ça en oui j'ai toujours fait ça d'ailleurs on est toujours été très économes dans la famille oui donc euh on on fait pas du tout de débauche de prix on achète juste ce qu' il nous faut et puis et puis voilà mais on (n') est pas dans l' besoin donc vous n'avez pas commencé à vous dire ah bah non cette année euh fin du mois pas de cerises enfin je sais pas ah non c'est pas fin du mois fin de cer- pas de cerises c'est pas de cerises parce qu'elles sont trop chères oui j'en ai pas encore acheté oui je vais pas en acheter à oui au prix où elles sont mais c'est pas à cause de la fin du mois j'ai de quoi acheter des cerises mmh mmh c'est par principe quoi fu- ça me paraît tellement énorme d'acheter des cer- elles sont à six euro en ce moment le kilo je sais pas si si et ça c'est vous autour ouais de vous quand vous allez faire les courses vous vous le constatez vous le voyez vous euh bah je vais faire les courses on va faire les courses à Carrefour ou euh on en est pas on va pas à ED encore mmh mmh ni à Lidl on va à à l'Intermarché oui tu à côté de chez toi à l'Intermarché ou à Carrefour et donc euh bah on mmh mmh oui si si les prix sont élevés les gens ils tiquent les gens commencent à regarder oh oui oui oh oui s'abstenir de beaucoup ouais toute sorte mmh mmh de choses mais j'ai une fille comme moi mmh mmh qui qui n'achète pas des n'importe quoi bah aucune des filles si ah Nadège plus oui c'était la bonne éducation des jeunes filles voilà mmh mmh on achetait mmh mmh pas n'importe quoi exactement bah euh je sais pas si on continue mais on avait un salaire de mmh mmh d'ins- -tituteur pour six hein quand même ici donc euh et encore quand mon père a été malade on avait un demi-salaire mmh mmh c'est ça hein oui mais on on avait pas un demi salaire parce que il touchait il avait la oui il avait ah il y avait la pension parce que comme mon père avait été blessé oui à la guerre oui ma mère oui touche toujours une pension d'ailleurs mmh mmh et heureusement elle était bien venue cette pension parce que sinon je sais pas on aurait été mal en point à certains mmh mmh moments oui bah oui puis moi je le serais encore plus vous en avez souffert dans votre enfance de l'impression de pauvre- -té non non moi j'en ai pas souffert mais non on en a pas souffert vraiment parce qu'on a toujours eu à manger non moi j'ai pas souffert mais je sais qu'on était on était justes et pour s'habiller ça alors maman elle nous faisait elle était couturière je faisais de tout alors oui elle est couturière de formation ma mère et alors elle tricotait elle cousait euh les robes de mariée les manteaux les tout on a tout eu euh grâce à elle mmh mmh eh oui tu allais chercher le tissu où euh au marché Saint-Pierre au marché Saint-Pierre d'accord voilà le marché Saint-Pierre et donc il y avait la machine à coudre une qui est toujours là et mmh mmh ça mmh mmh et elle j'aimais vous avez cousait transmis les non le tré- le patrons la couture le tricot le tricot le tricot mmh oui elle tricote je suis la seule beaucoup oui mais moi je peux même plus et ma vous grand-mère euh je fais plus rien machine à coudre ouais non plus oh plus rien non non plus mais au fond Laura c'est un peu oui alors hein Laura elle suit ces oui et elle est très fière d'avoir sa grand-mère bah la ma grand-mère paternelle oui qui était mannequin mmh mmh et qui venait ici toutes les semaines avec maman elles amenaient elles faisaient leurs ouvrages ensemble vous coupiez les k- les manteaux les trucs comme ça mmh et Laura mmh mmh euh elle a toujours gardé cette et elle elle s'est elle s'est rachetée une machine bah elle nous a pas vu pourtant ah non ça doit faire partie de de l'image de la famille mmh mmh parce qu'elle a racheté une machine elle veut coudre ah tricot non oui moi c'était mais coudre oui aussi mmh mmh le tricot mmh enfin je faisais de tout alors mais vous avez aimé cette vie euh oh oui oui qui était tournée oh je m'en suis jamais sur le sur je m'en suis jamais plaint oh oui l'entretien de la maison les enfants ah oui ça tu aimais oui x et au moment de la retraite votre mari a aidé non non non non il a jamais rien fait non jamais et c'était vous qui ne vouliez pas ou c'était comme ça non c'était comme ça mmh mmh non non il savait même pas faire cuire un oeuf je crois alors la génération d'après ça a été comment oh bah eux c'est c'est elle la génération d'après bah nous on a mmh mmh on a fait à manger parce que trois filles alors toutes les trois on s'y est mis mmh mmh plus ou moins bien d'ailleurs parce que il y avait même ton frère et mon frère il aime bien faire la je sais pas si ah bon la cuisine oh oui mmh mmh ben oui on s'y est mis hein moi sans conviction je fais normalement Nadège passio- enfin pas passionnée un peu obligée par son mari mais alors elle s'y est mis à donf alors mais c'est c'est ça dont je parlais est-ce que au passage de génération euh la répartition homme femme ah oui parce que les filles a changé quand même ont travaillé oui hein toutes les trois c'est ouais ouais ah ouais ouais oui tout euh tout le monde a travaillé ah oui oh bah ça mmh pour moi je pouvais pas imaginer avoir une vie sans travail hein mmh mmh et d'ailleurs Nadège et Catherine moins parce qu'elle a eu moins de diplômes donc elle a eu moins de facilités elle elle faisait du dessin alors c'était ouais mmh mmh elle avait pas ce ah oui elle était salariée comme euh non les trois mmh mmh autres et on pouvait pas imaginer d'ailleurs mon père nous avait bien dit qu'il fallait travailler pour euh pour vivre x ah oui oui non p- même en tant que fille hein d'accord ça on a entendu ce discours hein donc garçon et fille de ce point de vue ont été élevés pareil oh oui ils ont tous sans travaillé mmh avec l'idée qu'il ah qu'il fallait travailler qu'il fallait travailler ah oui absolument et oui que les études étaient liées aux aptitudes intellectuelles et pas oui oui bah c'est la culture ça fait partie hein voilà fallait aller jusqu'où on pouvait et après oui trouver un boulot mais c'était surtout le bac à ce moment oui parce que c'était le bac oui ouais puis après bah elles sont allées et après on a et quand même eu deux ens- trois enseignants sur quatre hein mmh mmh ah ça et et donc euh euh on travaille et on fait double travail parce que le soir on s'occupe des enfants alors quand même les les hommes ils ont plus participé euh mmh mmh à la génération Maurice faisait plus de choses déjà que papa et Jacques et André il y a il y a que je sais pas non André il faisait rien André rien m- Jacques oui mmh mmh oui Jacques oui si si le il faisait le mari plus de ma fille aînée là il fait et alors à l'inverse de mon père on a des maris bricoleurs et mon père ne bricolait pas du tout du tout oh bah il a fait toutes ses oui sa bibliothèque ouais ouais tout ça c'était lui mais c'était qui l'a fait oui c'est bien la seule chose qu'il ait fait d'ailleurs bon il m'a fait beaucoup de poussière et mmh mmh et alors les trois autres sont sont bricoleurs donc ça ça a beaucoupvoilà voilà donc c'est réparti comme ça c'est ça hein les les ouais femmes euh la cuisine mmh mmh et les bonshommes enfin euh les hommes font x la cuisine aussi hein parce que An- euh Jacques il fait mmh la cuisine aussi mmh ouais mon et fils fait la cuisine et il est bricoleur mmh mmh et sur le plan de la de la liberté est-ce que les filles ont été élevées comme le garçon bah le garçon pour sortir c'était le plus petit hein mmh ah oui et donc le temps avait passé aussi oui aussi mmh mmh et puis euh puis c'était un garçon donc il a été émancipé plus vite peut-être hein parce que je me souviens quand même qu'à quinze ans il sortait déjà euh et puis c'était s- c'était un peu euh selon les caractères moi par exemple je j'avais un peu peur donc je suis pas trop sortie mmh mmh et mes deux soeurs Nadège elle sortait beaucoup mmh je me souviens et Catherine mmh mmh pas mal aussi elle fréquentait bien avant moi euh bien plus jeune que moi et bien plus assidûment hein elles variaient leurs copains tandis que moi euh pas trop donc il y avait pas de mais c'est une question de caractère il y avait pas de discours à la maison sur le fait que non avant le mariage on était faut être sage oh non oh non ou je ne sais trop quoi oh non non je connais pas ça ça pas du tout non non donc 68 n'a rien changé euh non de ce point de vue bah non oui parce qu'on était tou- on était mariés en soixante-huit mmh mmh tout ça oui parce que t- il y avait ton frère seulement ici avec sa femme non on avait pas de de morale de ce côté là mmh mmh ils nous vous nous faisiez confiance en quelque sorte mais parce que j'avais moi aussi on m'avait fait confiance ouais tout le temps mmh mmh mais moi je sortais pas ouais bah oui bah moi c'est pareil vous me faisiez confiance mais je sortais pas trop non plus hein oui donc euh on peut savoir quand quelqu'un a envie de sortir et à ce moment là que fait la famille bah mes soeurs si on dit je rentre je rentre à minuit je vais danser euh oh non bah mes soeurs sortaient et elles avaient oui le droit mmh mmh mais euh avec la permission de minuit quand même hein oh oui certaines permissions jusqu'au moment où elles ont travaillé euh jusqu'au moment où on s'est mariées parce qu'on s'est mariées toutes les trois à vingt et un an et demi c'était assez jeune finalement donc euh avant bah oui c'était comme ça ouais d'accord et pour la génération d'après alors la génération d'après euh nous c'est pareil on faisait confiance mais sauf que comme on habitait en banlieue quand elles étaient grandes bah c'était un peu difficile parce que bon on les a laissées sortir aussi mais on était pas très fiers le soir mmh mmh ou alors elles téléphonaient viens nous chercher elles téléphonaient euh mais des fois on venait pas les chercher puis elles rentraient à trois quatre heures du mat' on se rendormait plus tranquilles quand elles étaient là et vous avez accepté les copains à la maison ah oui euh c'est-à-dire que Valérie non parce qu'elle en a pas eu enfin vivre à la maison euh vivre non venir à la maison oui venir à la oui maison et dor- dormir euh euh Valérie elle a jamais fait ça parce que mmh mmh c'était pas son truc et Laura euh elle a eu que Maxime et enfin elle a eu que Maxime je sais mmh mmh pas avant mais et quand Maxime est arrivé ça c'est fait très vite et oui il est venu oui à la maison euh quand il voulait enfin des fois il partait mmh mmh en Angleterre donc euh non mais vous vous auriez pu faire ça ah bah là il y avait pas la place c'est une d'accord question de place aussi d'accord d'accord d'accord on aurait pas pu venir vivre ici avec un garçon non non non mmh mmh puis même vous auriez pas aimé peut-être bah non bah puis je sais pas où est-ce que vous auriez été non mais si on avait pu non si il y avait eu la place si par exemple le dernier qui reste ça aurait pu oh bah ton frère ici avec avec ma avec euh Solange Solange ah ah d'accord il a couché donc ici avec Solange mmh ah d'accord mmh mmh donc euh donc en voilà fait après il a eu c'était une question hein de place c'était vraiment la place après c'est la une des tantes qui avait acheté un appar- -tement pour qui leur a laissé qui leur a donné ah ouais enfin donné mmh elle les a logés mmh mmh mmh mmh d'accord euh alors ma question sur les animaux à Paris euh enfin je saute un peu du coq à l'âne mais euh qu'est-ce que vous en pensez enfin est-ce que vous êtes sensibles à la présence d'animaux à Paris et lesquels sûrement pas euh sûrement pas il y a des oiseaux oh bah les oiseaux on a eu des oiseaux on a eu euh qu'est-ce qu'on a eu des des cochons d'Inde des cochons d'Inde dans l'appartement d'ac- mmh -cord des poissons rouges des poissons rouges oh ça il fallait c'est tout hein toujours acheter quelque chose mais qui demandait d'acheter c'est je sais pas moi j'aimais pas les bêtes ah bon qui est-ce qui je sais pas en voulait c'était l'école je sais pas peut-être aussi papa oh non sûrement pas Nadège alors ça je me rappelle pas qui est-ce qui devait être ma soeur Nadège ouais mais c'était pas c'est ça à quoi je pensais je pensais aux oi- -seaux oui de dehors ah aux oiseaux ah oui oui oh bah moi ils me dérangent pas hein mmh mmh donc je leur ai jamais donné à manger si c'est ça que vous oui voulez savoir mais tous vous conviennent vous n'avez pas d'hostilité non pour les pigeons non pour les mouettes vous les entendez les mouettes de là oh non ici tu les entends les mouettes non ah non à Champigny il y en a oui bah tu sais avec mes doubles vitrages ouais maintenant tu entends les d'accord éboueurs là mais pas les mouettes mmh d'accord donc non ça me gêne pas mmh mmh et les chiens bah les chiens dans le temps on en avaient qui qui aboyaient maintenant il y en a même plus donc vous n'avez pas été gênée particulièrement par euh pas du pas du tout non il y en avait pas dans l'immeuble quand on était petits non c'était interdit c'était interdit les chiens ah oui tu es sûre oh oui c'était interdit il y avait un je sais pas qui est-ce qui l'a enlevé il y avait un truc euh en bas mmh mmh les chiens ne sont pas admis les chiens sont in- -terdits dans le l'immeuble dans la maison oui dans la l'immeuble ah ouais d'accord il y a quelqu'un qui l'a enlevé ce et moi ça m- ça me gênait pas qu'ils aient des chiens mais j'aurais voulu garder cet euh ah cet euh cet euh ce panneau mmh mmh et les chats il y en avaient parce que Madame Tenard la concierge elle en avait un gros chat oui peut-être je m'en rappelle pas euh et les chiens dans la rue ne vous ont jamais gênées non les gens moi si non mais même toi si petite tu avais peur parce que j'avais une peur bleue des chiens mmh mmh donc euh j'aimais pas les chiens après non j'ai à Champigny euh j'ai eu un chat pendant seize ans hein ça c'est vous oui mais je suis dans la rue toujours avec mon thème euh de la rue ouais ouais et des non j'aime pas trop les chiens dans la rue c'est vrai ce ce vous n'avez jamais eu de problème avec des rottweilers ou des non oh non il y a pas mais je m'en méfie euh ça dans votre quartier oui non si il y en a hein il y en a là dans le quartier à Champigny oh mais il y en avait il y en avait pas ça à ce moment là quand on était jeunes non non pas pas jeunes quoique j'ai é- mais maintenant il y en a et je m'en méfie hein je me je mmh mmh fais un tour ou moi j'ai été mordue par un chien puis avec euh alors c'est encore mmh mmh pire avec la poussette là tu passes à côté des gros chiens ça fait peur hein et puis ils font des crottes toujours ça t- tu as beau être obligé de les ramasser tu en as plein les trottoirs hein ça n'a pas changé oh si ça a changé mais c'est pas parfait hein mmh mmh oh non il y a vraiment des gens qui sont moi aussi ça vous est il y en a arrivé de faire des réflexions aux gens non non ni ni pour des chiens non muselés euh non je sais pas je je fais et agressifs pas de réflexion je je fais le tour j'ai une attitude mais j'ose pas faire des réflexions vous n'en pen- -sez pas moins lâchement mais mmh mmh d'accord mmh et non en plus les gens qui ont des chiens agressifs ils sont agressifs aussi hein et vous avez ça ça ah oui il y en a vous est arrivé d'avoir peur euh ah oui oui il y a des chiens euh dans la banlieue là qui sont oui qui sont pas très sympas oui ou dans le métro même il y en a hein des quelques-uns mmh mmh non dans la puis euh il y a beaucoup de petits de petits chiens chiens là ceux-là ils aboient ils font un peu de bruit mais donc ça c'est pas plus agréable mais non c'est pas plus agréable mais ça me fait pas peur mais ça n'est pas effrayant oui oui oui d'accord et donc les mouettes vous ne les avez pas ici je les ai jamais entendues ah si chez ta soeur Catherine mmh oui ah ouais x parce qu'elle est sur le plan d'eau des elle est su- ouais ouais du mmh mmh canal euh du canal elle est bord du canal Saint-Martin et on m'a expliquée qu'elles étaient devenues une vraie nuisance mmh qu'elles abîmaient les toits ah je sais pas j'étais très étonnée je savais pas que le bec d'une mouette je sais qu'à à Champigny euh quand il a fait très froid une année il y en avaient beaucoup on leur donnait à manger en plus quand il y avait de la neige je sais plus quelle année et c'était c'était gênant parce que il y en avait de trop oui mmh mmh sur la Marne là-bas ouais nous c'est les pigeons qui qui abîment euh les toits ici oh les pigeons mmh mmh qu'est-ce qui ton ton mon gendre il les met près du canal mais il y a les les pigeons ils sont sur le sur les arbres mmh sa voiture ah oui d'accord c'est qu'un pigeon c'est qu'une mmh mmh crotte donc vous pensez qu'on pourrait en avoir moins oh oui sûrement ça serait ouais hein et les moineaux ça c'est le même oh on se rend pas compte des moineaux problème moineaux étourneaux ça c'est sympa les moineaux mmh mmh moi j'aime bien les moineaux les merles j'ai un nid de merles tiens chez moi voir le mmh mmh les merles les oh les pies c'est un peu moins sympathiques parce que ça criaille mais c'est pas il y en a pas beaucoup mmh mmh euh mais enfin ça c'est la banlieue hein oui d'accord bon et puis je vais donc euh une dernière question concernant les changements de de mode alimentaire est-ce que vous avez bah changé vos façons de manger bah ouais depuis depuis que vous étiez petite non jusqu'à temps que je sois seule enfin mmh mmh j'ai je suis restée quand même cinq ans avec ma ma mère on mangeait normalement mais depuis que je peux plus bouger ils m'achètent des plats préparés mmh ça fait longtemps déjà bah ça fait un moment oui et ça ça vous embête bah oui j'aimerais mieux faire ma oui ma cuisine mais ton frichti je peux pas je peux je peux pas couper soulever comment soulever les les les al- les les cocot- -tes les casseroles les cocottes tout ça je peux rien faire ouais mais alors alors je me sens c'était a- c'était avant au fond je voulais dire est-ce que vous avez euh je ne sais pas moi euh on mangeait quoi dans votre enfance surtout base de soupe oh bah de de tout de de tout c'est ce que je dis souvent moi quand mes enfants étaient là j'achetais un comment j'achetais un poulet un lapin tous les dimanches oui mmh mmh on mangeait d- du du poisson j'achetais un grand poisson mais c'était des c'était presque donné que maintenant mmh mmh je sais pas ce que les colins je sais pas les colins c'est hors de mmh mmh prix c'est hors de prix oui ouais ouais oui mais ce que tu faisais beaucoup c'était des plats en sauce par exemple et et moi j'en ai fait pas mal pendant des a- des filles et après j'ai j'ai abandonné aussi ces plats la blanquette de veau voilà ouais blanquette des choses comme ça vous faisiez de veau boeuf bourguignon oui ça maman elle faisait oui tu faisais ça au moins une fois par semaine un plat en sauce oui bien- comme ça -sûr oui bien sûr mmh on avait de la viande tous les jours ouais tous les midis oui mmh et même des fois un peu le soir de la viande hachée ou des trucs comme mmh ça et ça j'en ai fait longtemps et et j'en fais plus du tout mmh mmh ou alors excep- -nellement mais tu manges pas beaucoup non plus bah mais même si je mange pas beaucoup je mange oui oui donc euh bien sûr on fait moins ça on fait pe- peut-être plus de légumes verts aussi moins de patates et moins de quoique vous faisiez plus de légumes des légumes verts qu'avant mmh mmh pas beaucoup non et vous avez introduit de de nouveaux légumes de nouveaux est-ce que est-ce que font partie maintenant de vos plats euh je sais pas moi la paella vous en faites ah oui hein ah bon de temps en temps non j'en fais pas oui j'en achète hein mmh du tout fait ça vous faîtes pas vous l'achetez non je fais pas mais euh je sais pas le couscous le couscous aussi oui oui oui acheté pas fait euh oui par- enfin des fois exceptionnellement mmh mmh mon mari euh Maurice en fait oui mais euh oui des plats comme ça et puis que ma mère ne faisait pas effec- -tivement oui bah il y avait pas ça mais je suis pas allée très loin x moi dans la je je je suis pas une très bonne je lui dis mangeuse je vais faire comme une vieille mais de notre temps on avait pas mmh ça non oui c'est ça mais c'est ça que je vous mmh demandais est-ce que euh vous avez intégré voilà ces change- -ment qui sont arrivés avec les Espagnols le couscous et la paella ou les Ma- mmh mmh -ghrébins euh non non le couscous et la paella c'est vraiment passé dans ma oui génération mais alors je suis moi je suis pas passée dans la génération dessous c'est-à- pas de sushis voilà exactement voilà je suis pas mmh allée jusque là pas de soja voilà ça non oui j'ai je ça non il y a les commerçants asia- j'ai essayé -tiques ça ne bof ça m' non je les regarde pas je passe ça ne vous amuse pas devant sans oui sans les voir et j'ai essayé un peu mais bon ça m'a pas mmh mmh convaincue et sinon les et surtout les sushis avocats vous aviez introduit les avocats dans votre cuisine ah les avocats ouais ouais ouais ouais vous en faisiez quoi bah je les f- je les fais euh tout natures comme ça natures oui à la vinai- -grette ou à la mayon- à la vinaigrette -naise toi oui des fois à la à la mayon- -naise avec ah oui ta soeur parce que oui elle elle est la mère mayonnaise hin hin qui Catherine mais il faut pas que j'en mange de trop Catherine ou Nadège mmh mmh Nadège ah donc des avocats euh je sais pas les kiwis oui j'aime pas oui aussi beaucoup les kiwis oui oh mais enfin c'est devenu un fruit euh oui j'en ai mangé j'en mange mais mmh j'aime oui pas beaucoup ou les mangues oh les mangues oui ça ça oui tu en as mangé aussi de c'est ça c'est ma deu- -xième fille qui m'a c'est qui m'apporte des mangues ouais et j'aime bien qu'elle en apporte parce que elle les coupe elle-même c'est elle qui épluche voilà ah en les retournant euh mmh mmh en petits carrés comme ça non oui elle elle retourne comme ça puis elle fait des oh oui petits carrés oh pff dessus je sais pas si non elle fait des petits carrés mmh mmh mmh moi c'est comme ça que je fais mais même comme ça c'est difficile à manger dans le temps moi je faisais des ananas comme ça mmh oui et je les retournais mmh mmh c'est donc les ananas c'est arrivé après la guerre oui oh oui hein bah oui même oh oui bien tard après la guerre quand même pas tout mmh mmh de suite oh non quand est-ce que ça a pas tout de suite finalement vous avez quand même euh c'est quoi ce bruit maman hein c'est ce bruit qui fait qui ça vibrer oh bah il y a du bruit oh non c'est comme ça c'est mmh mmh je sais pas ce que c'est quelqu'un qui saute vous voyez dans oui cet apparte- -ment c'est mmh mmh c'est tout est comme ça dès qu'il y a mmh mmh quelqu'un saute au-dessus en-dessous ça fait oui tu entends plus les bruits que moi parce que oui oui en plus oui tu as tu as une oreille moins fine mais il y a il y a un un bruit de moteur je sais pas d'où ça vient sans doute pas de la maison c'est en-dessous ah pas mmh d'ici hein oh bah pas en-dessous non parce que mmh mmh c'est deux deux personnes de mon pas de mon âge mais presque et les restaurants alors euh x oh ça j'ai vous avez horreur de du restaurant vous n'y allez pas pas du tout ah bah voilà je vais dire ça à Maurice il va me dire oh bah ça m'étonne pas que tu aimes pas aller au restaurant j'ai horreur x de ça vous non plus eh bah moi j'y vais mmh mmh mais euh c'est pas mon c'est pas ma sortie préférée quand même hein mmh mmh faut qu'on me propose d'accord donc ah c'est drôle ça pas de resto m'étonnepas et puis c'est un peu cher pour nous hein si moi oui plus pour toi les commer- -çants du quartier alors plus ici mais euh ont contribué à introduire de nouveaux aliments là où j'habite oui bah c'est Intermarché euh il y a d' tout hein ah oui alors Intermarché là ouais parce que il y a pas d'autres commerçants hein à côté de chez moi euh tout a disparu il y avait un boucher un épicier ah bah oui x un petit Arabe ouais tout ça euh mmh mmh il y a oui il y a encore l'Arabe au bout il y avait un un Félix Potin de la rue voilà le Félix mmh mmh Potin euh mmh mmh il y a plus rien hein encore la boucherie chevaline où je vais euh et c'est tout hein mmh mmh sinon c'est Intermarché mais si c'est près de chez vous ou au marché non ça veut dire prendre la voiture ah non Intermarché c'est à deux à deux minutes à pied oui alors on comprend que les commer- -çants donc euh puissent pas tenir le coup ah non ni en ouais terme d'horaire ouais ni en terme de il y a la boulangerie quand même qui tient le coup oui euh ouais d'accord non les petits commerçants ils sont partis à cause de ça oui mmh mmh donc ce ce n'est pas particulièrement euh à à pleurer c'est pas comme quand on constate qu'il y a pas de petits commer- -ces ah non non dans cette rue oui oui non non là euh parce que ça c'est un problème des non surtout que l'Intermarché moi me déplaît pas parce que c'est pas une très grande sur- -face c'est mmh mmh une moyenne surface mmh mmh et c'est et puis on r- on retrouve alors là les caissières on les recon- -naît euh mmh mmh bon il y en a même qui en profitent pour parler longuement donc c'est des fois un peu long à la mmh mmh caisse ça devient euh le mmh mmh le commerce du quartier x ouais et et pas plus pas très loin il y a le Franprix aussi ou le Super U maintenant et c'est pareil les je me rends compte que les gens ils y viennent pour parler entre eux et pour parler ah ouais avec les caissières mmh mmh comme autrefois dans les petites boutiques oui ouais mais tu peux aller à ED ils te parlent mais c'est comme ça chez les pas hein ah non à ED non non puis c'est jamais les mêmes ED il y en a un dans le coin il y en a un au au bout de la rue là oui au bout d'accord de la rue donc mmh vous y allez oh moi j'y vais pas je sors pas plus maintenant mais vous alliez oh j'y al- j'y allais oui oui mais c'est pas très sympathique x non puis les les caissières elles sont vont hein elles restent mmh mmh pas longtemps mmh mmh oh puis elles ont pas le temps de parler puis elles n'ont pas le temps elles sont là m- m- puis il y a toujours la le gérant là qui re- qui regarde ah oui ce qui font surveille non c'est pas d'accord donc sur Paris c'est quand même mmh ils ont une dégradation bah par ici maintenant ailleurs de quelque chose qui faisait la vie du quartier bah bien sûr exactement bah ici c'était très riche en petits commerçants hein c'était c'était s- c'était sympa et on connaissait tous les commerçants par leur nom bah ouais parce que je me souviens de Robert de Grasset tu te souviens de Grasset mmh euh de Vion bah ils sont morts tous mmh mmh les deux en v- en voiture qui les Grasset les Grasset en voiture mmh tu te rappelles pas non je me souviens pas de leur mort et de l'autre côté il y avait il y avait la boulangerie je sais pas comment elle s'appelait la boulangère mais enfin on les connaissait tous par leur nom et puis mmh euh ouais et on allait et ils demandaient x puis il y avait Homeaux aussi Homeaux voilà Omo Omo tu as raison oh il y avait beaucoup de commerçants par ici mmh mmh oui c'est un peu c'est triste triste oui comme ça oui ça je comprends le oui parce qu' parce que ça faisait l'unité en plus on se retrouvait du quartier voilà hein c'est les lieux où on se cause et puis c'était très long parce que c'était pas on se servait pas hein mmh mmh fallait faire la queue oh non surtout pas mmh mmh alors dans la dans la file d'attente on avait le temps de parler entre soi et puis après euh un kilo de fraises mais mmh les meilleures et me mettez pas les mauvaises au fond du sac na na mmh donc un kilo mmh mmh de fraises et ça ira comme ça non vous m'en retirez trois c'était long mmh mmh hein je me souviens dis donc han ça reste sans doute avec le marché quand les gens vont au marché oui on a quand même il y a encore son commerçant il y a encore d'aventure un peu de marchés oui oui le marché de de la Bastille il est toujours là mais mmh mmh je sais pas si il y en a bah l'autre aussi Richard Lenoir il est là mmh mmh ah oui mais il y a plus beaucoup de commerçants oui c'est ça c'est à à Champigny il y avait trois quatre marchés maintenant il y en a plus qu'un sur la place principale la place Lénine moi c'est trop loin mmh mmh j'y vais jamais et celui qui était à côté il a disparu aussi mmh même les marchés disparaissent dans certains endroits à Paris ça tient quand ça tient même bien le coup ouais ouais oui et je crois que les gens y tiennent aussi justement parce que ce côté beaucoup beaucoup alors dans mes interviews tout le monde me parle des marchés ah oui avec passion hein c'est ah oui et puis des rapports avec des commerçants qui qui ont vu grandir les enfants qui sont capables de ouais ouais de de sympathiser avec ah oui un deuil euh oui oui si oh bah alors là je connais pas ça moi oh bah ça vous aussià côté ouais écoutez je merci euh qu'est-ce que je voulais vous demander la dernière chose c'est est-ce que j'ai oublié pour vous quelque chose d'essentiel dans les dans dans cette vie du quartier et ses changements non c'est un peu discontinu notre conversation mais je crois qu'on a évoqué pas mal de choses est-ce que est-ce que vous vous attendiez à des questions plus pertinentes euh que j'ai laissé de côté moi ce qui m'étonne un peu dans votre interview c'est que on passe d'une euh mmh mmh d'il y a cent ans à maintenant comme ça euh oui de la banlieue à la région pari- à Pa- -ris euh mais parce que vous êtes là toutes les deux et donc ah oui voilà c'est ça euh l- jusqu'à présent j'ai interviewé des gens qui avaient à peu près le même âge ah et donc oui d'accord là du coup on a envie de ah oui ouais ouais de suivre oui parce que moi je suis plus jeune j'ai vécu ici et en ban- -lieue oui et à Malakoff x et à Champigny mmh mmh et puis maman bon elle a toujours vécu bien sûr là en plus on parle de Chennevières enfin bon mmh c'est un peu éparpillé mais bon si vous vous y retrouvez ça je suis tout à fait je suis tout à fait d'accord ça va ça va aller d'un ça va aller d'accord d'un d'un thème à l'autre bah oui j'aurais pu vous dire bon bah voilà les vingt premières minutes oui oui c'est pour euh mais au fond le fait que vous ayez été là toutes les deux ça avait aussi des avantages mmh mmh c'est-à-dire que vous vous savez aussi des cho- choses qui vous ont euh vous avez rebon- -di sur des oui choses que disait ouais ouais ouais votre mère ouais et vice-versa ah ouais donc euh oui puis moi j'ai j'aime bien parce qu'elle parle de tout et de rien quoi de oh bah ça oui je parle de tout et de rien comme tu dis je suis très bavarde pas de rien pas de rien est-ce que enfin quand on est ensemble on parle beaucoup ouais ouais et de souvenirs et de donc si est-ce que je peux vous demander alors de récapituler juste l'une et l'autre pour être sûre que je me suis pas trompée votre niveau d'étude et votre non pas profession mais bah s- moi j'avais un CAP de oui de de couturière de couturière tu as passé oui ton certificat d'étude j'ai travaillé à à la toile d'avion tu as eu ton certificat d'étude maman oh bah si j'ai passé oui un c'est après j'ai eu d'accord le certificat d'étude après tu as passé le CA- ça vous l'avez dit euh vous en avez ah parlé longuement j'ai pas oui oui et tu as travaillé à la toile d'avion j'ai travaillé à la toile d'avion d'accord mais pas dans les pas dans les comment dans les maisons de dans les magasins dans les magasins mmh mmh j'ai travaillé tu découpais tu coupais non je coupais pas les vêtements je tu on avait tous et qu'est ce tu faisais c'était la chaîne hein c'était déjà les machines à coudre euh les moi j'étais pas dans la machine à coudre je montais les les robes les pié- les manteaux les mmh mmh tu as pas travaillé très et puis il y avait la longtemps hein il y avait en fait la mécani- -cienne derrière mmh mmh qui piquait ah oui jus- -qu'à votre euh mariage jusqu'à temps j'ai eu non non jusque quand j'ai eu ma fille ça a duré je me suis arrêtée bah j'ai eu je devais être qua- quatre ans quatre ans oui j'ai dû commencer à seize ans ah oui quinze seize ans tu as commencé à seize ans oui oh mais alors après tu avais pris le pli pour faire tous nos vêtements oh bah ça oui j- je faisais de tout d'accord et donc euh avec un mari instituteur mmh et instituteur oui qui aurait pu être plus mais ma- bah il a jamais il y a eu la guerre il était pas très ambitieux en plus papa oh non mais il y avait la il y a eu la guerre parce il y a eu la guerre que avant la guerre il il voulait être directeur non non professeur non comment celui qui venait visiter là inspecteur inspecteur inspecteur oui ah oui et ah oui il est quand même rentré puis ça a un peu très très fatigué de oh oui des camps bah oui de prisonniers oh oui vous avez dit la tuberculose mmh mmh oui en plus après il a été malade donc euh oh bah il était pas question de oui ça l'a un peu ça lui a un peu rabattu quand il arrivait on déjeunait on mangeait et il allait se coucher jusqu'à temps qu'il parte hein mmh mmh mmh donc il était épuisé par euh oui puis il fallait toujours monter parce que dans les écoles il y a il f- il était au deuxième étage mmh mmh donc il faisait pas mal de oui et ici c'était le cinquième étage sans ascenseur hein et mon père descendait montait re- -descendait donc il fatiguait quand même il fatiguait beaucoup ouais mmh mmh je m'en rendait pas tellement compte moi il est pas mort de ça de toute façon il a eu un cancer mmh mmh c'est censé être plutôt bien pour le coeur si ça peut vous consoler d'avoir monter tous ces étages de monter et de descendre peut-être oui oh oui puis il montait dans les montagnes aussi oui et donc et moi bah j'ai été euh le bac jusqu'au bacca- -lauréat et puis en ayant quand même redoublé deux classes justement dû aussi à ma jeunesse hein mmh mmh et puis après j'ai fait un an d'école normale mmh mmh ah non j'ai je m'étais quand même inscrite à la fac mais j'ai pas été j'ai pas fait euh c'était une ins- mmh mmh -cription euh inutile donc je suis passée je suis rentrée à l'école normale parce que je savais pas quoi faire en fait et oh bah tu savais pas ils m'ont tous convaincue d'être institutrice tu voulais être infirmière oui tu voulais être avocate à la poste je voulais être mmh mmh à à la poste je le regrette encore ah oui et ouais ouais euh à cause des possibilités de promo- -tion non ah non pas du tout parce que je trouvais que c'était un travail euh euh à services voilà mmh mmh c'était un travail de sa- je sais pourquoi j'aimais bah là aussi la poste mmh mmh bah oui bien sûr encore plus même mais oui donc euh je suis rentrée à l'école normale des Batignolles pour un an et puis après je suis partie euh passer mmh mmh je suis le genre de fille qui a fait un une fin d'étude à dix-huit ans et demi quoi euh mmh mmh il y avait tellement besoin de monde je suis allée à la Madeleine il y avait le truc d'inscription le bureau d'inscription je me suis inscrite et le lendemain j'avais un poste à Aubervilliers ah non celui-là à Aubervilliers non oui je l'ai eu un jour ah oui avec des maternelles de deux ans et demi j'en pleurais parce que je savais vraiment pas quoi leur faire faire et après j'ai eu mon mon concours d'école normale donc je l'ai obtenu et après l'école normale donc un an je suis partie directement en fin d'étude j'avais dix-huit ans les gosses elles en avaient quatorze mmh mmh mmh et je rentrais ici parce que j'étais pas mariée hein et mon père qui était à son bureau euh toujours à son bureau x m'aidait parce que je lui disais tu me passes tes préparations et comment je fais là et tu es autoritaire faut être comme ci comme ça et donc j'ai fait comme lui au départ et et ça allait très bien je suis partie oui et je me suis régalée oui finalement ça a été je me suis régalée pendant quarante ans euh d'accord surtout après soixante-huit avant j'étais très autoritaire mais c'était mmh mmh parce que je copiais un peu puis j'en avais besoin puis après c'était beaucoup plus plus souple c'est peut-être aussi parce que vous aviez pris toute cette assu- -rance voilà que ça permettait mmh c'est sûr de de ne pas c'est sûr au bout d'un certain nombre d'années euh quand même on est plus plus installée ouais et puis après j'ai eu les enfants pardon qui m'ont aidée aussi à comprendre les petits ça ça m'a beaucoup aidée mes propres enfants oui quand elles ont eu six ans mmh mmh j'ai fait un CP et alors là je je comprenais tout parce que j'avais les mmh mmh miennes à la maison et la réaction des petits au début vous n'avez eu un CP que ouais à peu tard voilà finalement voilà vous n'avez pas commencé au début j'ai fait les fins d'étude les fins d'étude 1 les fins d'étude mmh mmh 2 après j'ai pris un CM 1 CM2 enfin j' navi- mmh mmh -guais dans les grandes classes mmh mmh et j'ai fait le grand saut parce que j'appelle ça un grand saut en en cours préparatoire quand Valérie a eu six ans mmh mmh et après vous avez gardé et après j'ai toujours gardé les petits ouais C CP CE1 je les suivais CE2 je suis remontée jusqu'au CE2 puis après je suis redescendue dans les petites classes elle suivait ses élèves c'était le moment spectacu- -laire c'est le miracle hein quand on voit que ah ouais c'est c'est les parents disent oui moi je leur disais non que c'était pas un miracle qu'on bossait beaucoup mais c'est vrai que c'est assez extraordinaire oui ouais écoutez merci beaucoup bah de rien j'espère que je n'ai pas été trop longue mais x en tout cas non mais vous auriez peut-être soif quand même euh j' non non il y en a encore faisc'est surtout vous oui qui avez parlé