oui donc vous êtes arrivés quand dans le quartier et comment alors je suis né dans le quartier mais je n'y suis arrivé pour y vivre qu'en mille neuf cent soixante-cinq dans le quartier de Daumesnil d'abord mm côté de la rue de Fécamp et je suis dans le quartier depuis dans le quartier de la Nation quartier de la Nation depuis mille neuf cent soixante-quatorze mm et alors tes parents habitaient quel quartier mes parents alors mes parents sont dans cette période quoi qui a précédé euh on l'a euh la période qui a précédé notre arrivée à Paris et dans le douzième on a vécu vingt ans en au Perreux-sur-Marne dans la banlieue est de Paris mais avant ces vingt ans donc c'était Daumesnil Daumesnil tu es né comment à Daumesnil ah non moi je suis né par hasa- enfin pas par hasard je suis né Cours de Vincennes dans une clinique Cours de Vincennes à l'époque où mes parents habitaient au Perreux-sur-Marne d'accord donc en fait tu es un banlieusard je suis un banlieusard de vingt ans de banlieue oui du Perreux-sur-Marne et toi Micheline moi j'ai habité dans le dix-septième arrondissement à Paris euh de soixante-douze à soixante-seize date à laquelle je me suis mariée et je suis venue rejoindre Bernard rue de Picpus dans le douzième boulevard de Picpus boulevard de Picpus dans le douzième euh et je vis dans le douzième depuis ce temps-là mille neuf cent soixante-quinze depuis soixante-quinze d'accord et on a déménagé de boulevard de Picpus vers la l'avenue du Bel-Air on est là depuis trente ans trente ans de Bel-Air vingt-neuf ans voilà donc vous êtes les plus vieux habitants ou presque de l'immeuble ouais je pense il doit y avoir comment il s'appelle Marchand oui Marchand oui au-dessus de chez nous et Masson et Masson oui alors vous êtes contents du changement par rapport au Perreux par rapport au dix-septième changement de quoi de quartier oh moi j'adore Perreux Paris dix-septième douzième euh oui enfin ouais en ce qui me concerne bon je j'aime beaucoup vivre à Paris mais j'ai vécu vingt ans en banlieue c'est toute la période de mon enfance et adolescence dans une grande maison avec un très grand jardin donc c'est une autre vie à Paris mais la vie d'avant était aussi une vie agréable tu regrettes presque alors ta vie de banlieusard non je je regrette pas mais euh plus les années passent plus euh cette vie au au Perreux s'embellit euh ce jardin devient euh avec le temps qui passe le jardin d'Eden et Micheline tu tu rêves du jardin d'Eden non moi je je n'ai jamais connu cette maison du Perreux euh j'ai vécu dans le dix-septième dans un studio parce que bon j'étais étudiante et je ne connais que le boulevard de Picpus et et l'avenue du Bel-Air mais j'aime beaucoup ce quartier et je l'ai vu évoluer un petit peu pas beaucoup euh pas beaucoup mais je l'aime beaucoup et qu'est-ce qui te plaît le plus dans le quartier l'avenue du Bel-Air ah ça c'est le lieu mais pourquoi non parce que c'est une de des plus grandes avenues autour de la place et elle a elle est dotée de deux contre-allées plus deux chaussées larges ça fait que le vis-à-vis est est très loin et puis ben elle est pas très longue elle est calme ceci étant euh j'aime bien la place de la Nation euh il y a des il y a tout ce qui nous faut là il y a commerces cafés de cinémas euh mm petit jardin au milieu bon c'est sympathique quoi et toi oui j'aime beaucoup euh ce quartier de l'avenue du Bel-Air mais quand on dit euh qu'on aime la place de ce coin là et la place de la Nation ce n'est que ce coin là et un petit partie de la place pour moi l'autre côté de la place le côté onzième voire le côté vingtième de la place de la Nation c'est c'est euh c'est l'étranger entre guillemets c'est un vous sa- on n'y va enfin on n'y va quasiment jamais je veux dire notre parcours dans le quartier depuis euh vingt-neuf ans euh une trentaine d'années c'est entre le boulevard de Picpus et grosso modo l'avenue d'Orient mm mm et non disons le faubourg Saint-Antoine puisqu'il y a les cinémas oui euh boulevard Diderot faubourg Saint-Antoine mais entre le faubourg Saint-Antoine et enfin l'autre quart de la pl- l'autre moitié de la place et le Cours de Vincennes peut-être non non même pas mm peu mm un peu quand même avec les grands magasins euh si on a on fréquentait le Cours de Vincennes quand on allait au marché Cours de Vincennes un peu mais jusqu'au Printemps jusqu'au Printemps voilà jusqu'au Printemps et voilà moi ah oui pas au-delà du Printemps ça c'est sûr il y a une chose moi il y a une chose qui m'a beaucoup déplu c'est qu'on ait fermé l'entrée de la rue Marsoulan oui après les récents travaux par le Cours de Vincennes on ne peut plus atteindre la rue Marsoulan par le Cours de Vincennes il faut être du quartier et savoir qu'on ne peut la prendre que par la contre-allée et auparavant on pouvait la prendre ah oui ah oui à partir directement du Cours de Vincennes on prenait le Cours de Vincennes et à un moment la première à droite ouais nous ramenait sur et là ils ont fermé le passage et on on ne peut plus eh oui à cause du du bus sans doute la prendre il faut aller il faut prendre la cour oui je sais pas à cause du bus oui mais bon il y a d'autres endroits où les bus passent et et le feu se met en route et le bus passe avant par exemple le le tramway le tramway sur les extérieurs quand le tramway arrive tous les feux deviennent rouges et tous tous les passages à droite se font après le passage du tramway oui oui oui oui tu raisonnes en automobiliste là voilà ben oui oui parce que à pied il y a pas de souci de fermer ou pas euh un passage de voitures je voilà c'est tout et les espaces verts du quartier tu as parlé de les espaces verts du quartier euh il y en a pas beaucoup des petits jardins la coulée verte c'est au-delà du quartier pour toi oh pour moi oui c'est au-delà du quartier aussi bien vers D-Daumesnil que vers Picpus oh oui c'est un peu l'étranger la coulée verte cest pas enfin ça fait pas partie de notre quartier non vous n'y allez pas du tout non non non mm alors il y a des quartiers où vous aimeriez déménager déménager jamais mais s'il nous arrivait euh pff oh on n'y a pas pensé en fait moi j'y ai jamais pensé des quartiers qui et toi qui déménages tous les jours pour des raisons de travail ouais justement on m'a posé la question m'a posé la question Juliette m'a posé la question récem- tu te verrais habiter le cinquième ou le sixième je sais pas euh je veux dire que les quartiers où j'aimerais bien vivre c'est les quartiers hors de portée bien sûr sixième mm moi non cinquième mm et toi Micheline moi non pas sixième cinquième mais enfin bon moi pas pas loin d'ici si euh je serais bien allée à Vincennes ou à Saint-Mandé ouais ça fait petit village j'aime bien ouais et euh sixième cinquième pourquoi pas je sais pas oui non moi /enfin bon, en fait non/ trop trop euh c'est c'est trop la ville trop urbanisé d'accord voilà ben vraiment euh donc là tu as un petit impression déjà de dégagement d'air oui j'ai l'impression voilà voilà impression de de périphérie un peu en fait on vit on vit euh dans un un petit espace familier je veux dire on a euh comme je disais tout à l'heure on a un parcours routinier dans le quartier c'est ça qui constitue le le quart- le quartier proche quand tu dis parcours routinier tu veux dire quoi concrètement euh c'est ben concrètement le trottoir d'en face c'est dé- c'est tu parcours chaque jour l'autre quartier c'est pas l'autre quartier mais c'est ailleurs presque oui je ne vais quasiment jamais sur le trottoir d'en face mm alors quand tu dis que tu le parcours c'est combien de fois par semaine tu non enfin euh quoi le quartier oui ben mon trajet le matin est est assez comme je sors d'ici je vais soit au café du coin prendre un un deuxième café soit au Bouquet du Trône euh avenue d'Orient ça s'appelle plus comme ça je crois non ça s'appelle le Marco Polo non au Triomphe au Bouquet du Trône non au Triomphe excuse-moi au Triomphe c'est de l'autre côté au Triomphe à côté du lycée d'Orient oui enfin pas d'Orient comment il s'appelle euh euh ah mm Arago Arago oui Arago oui c'est ça d'accord mais c'est tout donc ça tu le fais quasiment tous les jours tous les jours ouais tous les jours euh et toi aussi avec les courses moi aussi les courses la pharmacie vers Fabre d'Eglantine bon euh un peu le Triomphe effectivement et donc les gens qui vous connaissent voilà on a mais on dépasse pas euh grosso modo la l'avenue d'Orient hein moi je vais de temps en temps au cinéma avenue boulevard Diderot mais boulevard oui oui Diderot c'est vraiment la limite hein alors ça d'accord tu disais que ça n'avait pas beaucoup changé il y pas eu de changements depuis que vous êtes arrivés en trente ans si enfin quelques non peu de changements euh importants ouais des changements voilà quand on est arrivés il y a trente ans le la contre-allée était en terre battue ah oui là oui ça compte bien sûr bien sûr et ils ont goudronné assez rapidement après on nous a mis les parcmètres puis après installé les parkings et cetera les parcmètres et tout ça on a râlé euh il y a eu des manifs il y a eu des manifs on a versé on a versé des de la peinture blanche sur tout ce qu'ils ont ba- ce qu'ils avaient balisé ah oui on a cassé les quand tu dis on ben les gens du quartier en premier l- les gens qui c'est les gens du quartier qui a ben ceux qui ont des voitures et organisé ça ben nous nous les propriétaires de voitures sur toute l'avenue on sortait la nuit on versait des pots de peinture blanche ah oui sur le payant les marques payant et ça a duré combien de temps la guerre trois jours trois jours non non non un mois oh oui enfin peut-être bon un mois puis on a escamoté aussi quelques parcmètres mais bon d'accord c'était la révolte des automobilistes et comment une chouannerie enfin une des Croquants du coup ils ont mis ils ont mis des des policiers non ils ont rien mis et on s'est arrêtés parce que la nuit voilà vous vous êtes arrêtés c'était juste pour manifester notre mécontentement faute de combattants mais on savait bien que c'était décidé et que ça se ferait c'est tout mais par contre depuis que il y a des parkings payants dans sur l'avenue on est en fait assez contents parce que ça avant jusqu'au moment on trouvait plus de place pour se garer dans la rue et depuis que le parking est payant on on trouve quand même non c'est pas depuis que le parking est payant c'est depuis que euh il y a le résident oui il y a le parking résident oui payant et moins cher pour les résidents donc c'est parfait pour vous voilà et là moi euh oui depuis depuis quatre ans je suis pas du tout d'accord avec la politique voitures de Paris parce que j'en pâtis tous les jours mais c'est vrai que il y a eu euh quelque chose de sympathique pour nous c'est qu'on est passés de de quinze anciens francs à zéro cinquante maintenant à zéro cinquante sept fois cinq à trois euh trois francs cinquante c'est-à-dire on est maintenant on paye cinquante centimes d'euro la journée on paye deux euros cinquante la semaine pour pour le résident ouais voilà mais bon donc et et sinon les commerces c'est resté stable aussi ça n'a pas bougé euh avenue du Bel-Air on n'a jamais pu avenue du Bel-Air euh c'est la mort du petit commerce l'avenue du Bel Air oui ça valse tout le temps oui ça oui ça tout le temps et nous on a connu un Félix Potin en face un un petit euh verger juste là en bas les vergers du Bel-Air verger(s) du Bel-Air on a connu euh à la place du restaurant chinois là sur le trottoir un peu plus bas il y avait un un marchand de vin euh quand on est arrivés ici enfin il y a eu pas mal de commerces il y avait une poissonnerie je crois non qui ont changé il y avait une poissonnerie non il y avait des coiffeurs plein de coiffeurs en face il y avait des coiffeurs il y avait un libraire petit à petit tout a périclité on a vu beaucoup de commerces disparaître et tout continue à péricliter complètement oui j'imagine ça reste peu de temps et puis pff c'est pas une rue commerçante il y avait une boucherie qui a disparu il y a la c'est pas du tout une rue commerçante et le café le changement du café du coin alors vous en pensez quoi ah le café du coin un changement dans notre vie hein nous ce sont des tranches de vie c'est dix tous les dix ans il y a eu il y a il y avait un autre café ah ben quand on est arrivés il y avait M. et Mme Marty avant celui que j'ai connu non Courtemanche là ça s'appelait Le Signal du Métro donc tu l'as connu ça ça j'ai connu Le Signal du Métro et les propriétaires de ce Signal du Métro jusqu'à il y a dix quinze ans on les appelait M. et Mme Courtemanche c'était leur nom non non non c'est parce que le patron il était toujours en manches courtes que ce soit hiver comme été il était toujours en manches courtes voilà alors eux ils ont mis ils ont vendu ils ont vendu à d'autres personnes ou ils ont mis en viager et là il y avait du monde parce que ce qui m'a frappée en arrivant c'est qu'il y avait personne dans ce Signal du Métro sinon vous ah oui on /l'a, a/ été des piliers ça on peut le dire ben non non il y avait plus personne c'est pour ça qu'ils ont vendu parce qu'il était vieux euh euh pas accueillant le soir à huit heures ils fermaient le soir à sept heures huit heures le soir à huit heures à sept heures on servait même plus de café c'étaient des vieux qui fermaient etc. alors que c'est une une place formidable je veux dire que le donc ça a été repris et et les jeunes sont partis aussi ça oui il y a eu des jeunes qui ont enfin des jeunes des moins jeunes intermédiaires qui ont repris pendant deux trois ans quatre ans un peu plus peut-être trois quatre ans cinq ans et ils sont partis et après donc c'est le propriétaire du Triomphe qui a racheté ah c'est le même propriétaire d'accord c'est le même voilà c'est le même qui a racheté et qui en a fait un pub et depuis que alors c'est voilà il a doublé ses prix il a aussi doublé sa clientèle voilà doublé euh triplé tu veux dire ou quadruplé sa clientèle oui oui il y a des gens qui viennent de tout Paris oui /c'est amusant, tu as raison/ de tout Paris c'est devenu un coin de un point de rencontre c'est une c'est devenu une affaire extraordinaire et alors pour vous alors moi je n'y vais plus du tout parce que d'abord c'est un pub ça pue la cigarette c'est épouvantable mais bon ça devrait s'arranger ça ils sont en train de vivre leurs derniers jours mais euh c'est l'ambiance pub qui me plaît pas moi ben on est vieux maintenant on est des ringards hein c'est tout tamisé c'est bon par contre de temps en temps on va encore un petit peu à la terrasse à la terrasse l'été oui la terrasse est plus à la terrasse l'été oui sinon la bouffe c'est sympathique euh il y a des petites salades c'est sympa c'est pas extraordinaire mais bon c'est agréable en plus c'est au coin de la rue c'est pas donc c'est plus silencieux du vivant de ma mère on venait que le Dalou par exemple souv- on venait de temps en temps le di- le samedi déjeuner là comment c'est beaucoup plus silencieux que le Dalou ah rien à voir avec ma mère qui habitait boulevard de Picpus oui tous les samedis on déjeunait avec mon frère et tout ça on venait déjeuner alors on allait soit au là au coin de la rue au Bouquet du Trône soit au Marco Polo voilà au Bouquet du Trône surtout enfin qui est devenu le Marco Polo c'est tout soit on allait à un couscous ouais sur le Cours de Vincennes Cours de Vincennes ouais d'accord et au fond c'est ni mieux ni moins bien tout ça non tout ça ça se vaut ça se vaut ça se vaut quartier qui bouge ça se vaut par contre effectivement le Dalou euh ça tourne là-bas hein et encore ils l'ont assaini parce que ils ont interdit maintenant depuis trois ou quatre ans l-les prostituées mm où au Dalou ouais ah oui sinon elles venaient en ah au Dalou elles venaient a-après chaque passe elles venaient prendre un café je voyais bien que vous décou- mais je rêve ou il y en a plus sur le Cours de Vincennes il y en a plus je pense qu'elles il y en a plus hein qu'on les a raflées et qu'on les parce qu'au bout du Cours de Vincennes il y avait carrément des camions hein leur a interdit de venir là je sais pas si vous vous souvenez non ah oui oui oui il y a eu une période où c'était très frappant euh quand on est arrivés oui il y avait des des il y avait des camions ça se passait aussi dans les toilettes publiques c'était une catastrophe c'était devenu l- l'horreur Cours de Vincennes mais même de de l'autre côté de no- de notre rue il y avait également des dans l'impasse hein des oui oui ça en tous cas il y a un lieu de l'avenue du Bel-Air qui est qui est maintenant fermé semble-t-il mais qui a été ah pour nous toujours un mystère il y avait un un bar un bar de rendez-vous là sur le trottoir d'en face oui oui oui vous l'avez connu non euh je crois que quand on est arrivés je sais pas s'il fonctionnait encore on l'a vu mais oui non ça nous on l'a connu euh bleu il y a pas très longtemps qu'il est fermé hein une dizaine d'années comment ça s'appelait d'ailleurs Relax Bar Relax Bar oui ça fait un peu interlope vous n'êtes jamais rentrés ben non ah non non il fallait il fallait montrer patte blanche ben oui hein je sais pas il fallait essayer pour voir il y avait des grosses bagnoles qui venaient mais c'était vraiment le tu vois c'était le genre lieu de rencontre avec les les magnats les machins il venait une sorte de lieu de rencontre des grosses voitures c'était un lieu de ah oui d'accord mais le lieu existe toujours apparemment il semble fermé mais il est fermé voilà et la population euh oui oui c'est fermé ils ont net- ils ont nettoyé ah oui oui peut-être ah bon oui je sais pas la population du quartier vous l'avez vue changer ou ah oui oui en bien ou qu'est-ce que vous en pensez d'abord on va pas en bien c'est pas ça que je veux dans l'immeuble où on est rentrés en soixante-dix-huit c'était un immeuble de d'abord il y en a il y a les deux tiers qui sont morts d'abord de vieux de quadra- de de nonagénaires voire plus si affinités et on en a vu euh écoute c'est bien simple nous quand on est rentrés moi j'avais vingt-cinq ans lui il en avait trente ou à peu près euh il y avait du quatre-vingt-dix ans euh ça commençait à tomber les cinq premières années il y a dû y avoir sept ou huit décès ça a été très choquant ah oui il a fallu dix ans quand même pour rajeunir l'immeuble hein facile facile dix bonnes années hein ah oui là on commence à le faire vieillir là euh ça s'est stabilisé depuis quelques années mais pff qu'est-ce qu'il y a eu comme ben ils mouraient tous hein il y avait beaucoup de de vieux retraités enfin des des gens qui étaient là depuis trente quarante ans hein ah oui ben nous quand on est arrivés il y avait pas du tout de jeunes non qui étaient propriétaires ou locataires tous propriétaires tous propriétaires ils ont toujours été propriétaires dans cet immeuble mm oui d'a- d'ailleurs quand quand les Pernin sont arrivés euh ils avaient de jeunes enfants oui et et euh lors d'une des premières copropriétés là réunions de copropriétaires ils se sont fait engueuler parce qu'elle laissait euh sa poussette le ah euh dans le bas voilà alors je lui ai dit mais faites pas attention à ce qu'ils disent mais mais euh ah ben oui ben oui ben parce qu'ils étaient ça faisait trente ans qu'ils étaient pas habitués à voir des bébés enfin ils avaient pas le habitués oui oui absolument mais de je vois pas d'ailleurs en quoi ça les gênait mais moi je me suis mais ils avaient eu l'expérience des tiens ah oui mais moi je me suis fâchée très dur avec la dame d'en bas oui Mme Lefèvre qui est décédée vous le savez oui oui ah ça fait trois mois qu'elle est morte oui oui on l'a vu comment tu l'as su toi mais non je lai pas su ben parce qu'on la voit plus c'est tout comment ça je la vois plus ça fait un an qu'on la voit plus non mais elle sortait plus depuis des ça faisait elle sortait plus depuis des années si elle sortait avec oui un petit peu ils n'ont pas mis un mot ils n'ont pas mis un mot la dernière fois j'ai rencontré sa fille ça doit être Jean va là-bas va là-bas va là-bas ça doit être Georges j'ai rencontré sa fille si j'avais su j'aurais dit euh mais moi aussi présenté au moins mais moi je l'ai rencontrée quoi /il, une/ dans une petite euh une petite voiture un petit chariot enfin ah oui mais il y a longtemps euh poussée non encore l'an dernier ah ben l'an dernier voilà oui ha ha l'an dernier c'est bien ce que je dis là non bien sûr non non elle est morte il y a il y a deux ou trois mois hein on (n') a rien su et Marine elle a dit vous avez pas mis un petit mot ni rien alors la fille a dit ouais j'ai pas eu le temps voilà donc c'est elle qui avait fait les scandales de pas laisser euh les poussettes les poussettes rien un jour elle m'a jeté mon caddie dans la poubelle je suis allée la voir je lui ai dit la prochaine fois je vous mets dans le caddie et je jette le caddie avec vous ça l'a calmée apparemment ah ben dis donc tu lui a fais très peur est-ce qu'il vous est arrivé d'avoir peur dans ce quartier justement ah euh à un moment à un moment à un moment euh il y avait beaucoup de voyous qui venaient là qui nous abîmaient les voitures et ah oui ouais ouais il y a longtemps maintenant il y a longtemps il y a une dizaine d'années j'ai pas le souvenir d'avoir eu peur dans ce quartier moi et euh je sais pas tu entendais pas il y avait il y avait pas mal de voyous qui venaient mais je pense qu'ils se qu'ils stagnaient dans l'impasse du pensionnat oui peut-être puis après euh on a eu un peu de de police de proximité de temps en temps et ça /s'est, c'est/ euh ça a disparu il y a dû avoir un peu de deal de drogue je pense dans le passage du pensionnat d'ailleurs on trouvait des seringues des préservatifs par terre ah oui ça a été moche un peu non c'est fini d'ailleurs le à l'époque des anciens propriétaires enfin ceux qui étaient là quand on est arrivés dans le quartier il y avait beaucoup d- le propriétaire tu te rappelles le propriétaire d- M. Courtemanche en était arrivé à percer toutes ses petites cuillères toutes ses cuillères ah pour éviter que ouais dans le quartier au café toutes les petites cuillères étaient percées pour éviter que les parce que il y avait des jeunes qui venaient et qui faisaient chauffer de la cocaïne enfin de la ah oui d'accord en fait ils venaient faire leur piqure et ils faisaient euh ils faisaient et puis ils faisaient pssssss voilà exact ils allaient dans les toilettes ils toutes les petites cuillères étaient percées tu te rends compte alors il vous avait expliqué pourquoi oui oui je lui ai demandé un jour attendez je rêve qu'est-ce qui se passe là vous achetez spécial vous les faites poinçonner non non c'est pour éviter d'accord voilà il y avait il y avait un il y avait un petit trafic il y a une quinzaine d'années donc ça veut dire que il y avait quand même donc à cette époque-là il y a quinze ans il y avait une ambiance drogue dans le coin donc ça s'est assaini parce que ah oui complètement on (n') a pas l'impression que et sinon vous avez les manifestations en premières loges oui mais on est protégés parce qu'en général la gendarmerie et la le la police oui peu un peu s'installent là s'installent ici sur toute l'avenue donc on est protégés par contre un quand il y a des grosses manifs un truc qu'on a remarque quand même depuis vingt ans c'est que l'avenue du Bel-Air est est une des avenues de Paris qui sert de plateau de tournage à de nombreux films ah oui oui oui ça oui ça il y a souvent en particulier en face ouais oui le trottoir d'en face oui parce qu'il est plus large et voilà quoi c'est une question de luminosité aussi je crois ah oui sans doute ouais ouais euh alors est-ce que vous vous sentez d'abord un habitant du quartier au sens où vous l'avez défini ou des Parisiens ou des gens de la rive droite ou moi je me sens un habitant du quartier moi aussi de l'immeuble du quartier de l'immeuble du quartier de l'immeuble oui quartier c'est presque la rue donc ah mais c'est un quartier au sens non c'est et si vous vous définissez c'est d'abord ça plutôt que parisiens par exemple oui oui oui oui malgré mon mon quartier mon village malgré ma passion pour l'histoire de Paris et tout ça mais je suis très on est très quartier ouais comme on dit euh pour résumer et vous pensez alors dans le quartier vous avez l'impression qu'il y a une une communauté d'habitants de quartier ou pas non pas vraiment pas vraiment non non regarde nous dans l'immeuble on fait même pas la journée de bon cette année on (n') a rien fait non non l'année dernière on a- vous (n') avez pas fait ouais non parce qu'on (n') était pas là parce qu'elle nous prévient deux deux deux heures avant mais l'année dernière on oui Marine elle y croit à moitié ça c'est vrai ouais non mais non on fait pas ici il y a rien du qu- de quartier là rien c'est pas plus mal hein moi je mais bon on a fait deux ans et il faut dire que c'était Mme Rougemont qui euh lançait un peu les choses et et en fait à partir du moment où euh mais moi j- moi je vais te dire Jean-Paul moi je veux bien j'aime bien tu sais euh c'est mon truc de faire plein de choses quelqu'un ne le fait pas personne mais les gens ne sont pas du tout prêts à participer la convivial- ouais ils sont non non ils sont pas aimables dans cet immeuble chacun vit pour soi c'est tout alors moi je laisse tomber hein il y a deux populations dans l'immeuble oui euh on peut pas dire que l'immeuble on va pas dire deux on va dire euh trois quarts et un quart oui trois quarts un quart ouais ben c'est pas beaucoup ça oui c'est pas énorme mais je pense hein c'est pas beaucoup quand tu invites les gens du dessus et encore du dessus et et là-bas de l'autre côté euh non non personne ne répond présent alors on est quatre locataires sur quatorze ou quinze mm moi je laisse tomber tu vois alors que tu vois l'immeuble d'à côté chez Dolores ah oui dans ces ah mais euh il y a une convivialité plus grande ils font un truc terrible oui oui oui c'était très joli ah ouais ouais bon faudrait peut-être essayer de se non mais tant pis euh je veux bien ranimer un petit peu non mais tant pis euh je veux bien non mais mais bon c'est pour répondre à ta question une vie d'immeuble une vie de quartier non bon il y a un peu des et alors une vie de quartier oui mais pas d'immeuble nous on s'intéresse beaucoup au quartier oui parce que nous on est on est du genre à à à à chercher la compagnie à avoir tu vois à se mettre au courant à se mettre au courant mais qu'est-ce que tu veux dire par s'intéresser au quartier qu'est- qu'est-ce que ça veut dire ben je sais pas les voisins on rencontre des gens dans la rue moi ça fait trente ans donc vous parlez mm trente ans que je dis bon- que je passe devant des gens tous les matins et tous les soirs ils me répondent pas quand je leur dis bonjour donc c'est plutôt un un échec ça ah oui ça oui mais est-ce qu'il y a euh des liens qui se sont faits dans ce quartier à l'époque où on était les piliers du Signal du Métro on était un peu les on voyait on on rencontrait le quartier le samedi on voyait tout le monde les gens venaient vous voir quand le samedi matin pour les cour- nous on est voilà oui oui ils savaient qu'ils ils savaient qu'on était là oui oui d'accord au début on les a violentés un peu euh bon bonjour bonjour puis à la fin ils passaient ils nous disaient bonjour donc nous avons attiré les gens vers nous oui on a eu une grande période de convivialité avec le quartier je parle pas de l'immeuble à l'époque où on était les piliers du café du coin mais les gens ont changé comme tu dis mais bon av- avec les transformations du truc il y a plein de gens qu'on voit plus vos enfants ils ont fait ça aussi qui ont dû partir ouais ils avaient euh pareil on leur a transmis ça oui ouais ils attiraient ils attiraient les copains et ils étaient une ah ouais absolument espèce de de noyau dur les enfants enfin pas pas tellement Matthieu non mais Laure et Cécile mais Laure et Cécile sont très café et elles nous remercient d'ailleurs Laure qui habite Vanves de temps en temps elle v- quand elle en a marre un peu elle sort elle prend le métro elle va au Starbuck Café à Montparnasse parce que ça euh elle va travailler là ils vont se divertir un peu au café Cécile quand elle était dans le quartier elle allait travailler au café du coin avec son ordinateur à Melbourne elle a trouvé un café enfin un café une sorte de on est très euh extérieur par le café coffee shop ou je sais pas quoi mm d'accord quand elle habitait le quartier de comment ça s'appelle Châtillon Châtillon elle était quasiment tous les soirs à un café une brasserie boulevard c'est un goût qu'on leur a passé euh mais sinon dans le quartier on peut pas dire qu'il y ait de communauté organisée de quoi que ce soit non non ni d'adventistes du septième genre ni de hein rien pas de groupe de quoi que ce soit oh non non non rien du tout pas de groupement de regroupement pff non pas que je sache non que dalle pas à notre connaissance en tous cas on remarque quelques le samedi matin quand on est au café du coin des des Juifs du quartier qui vont à la synagogue de la rue de Picpus oui mais c'est juste de pa- pa- de passage mais c'est quelques deux trois familles ah oui d'accord c'est le passage c'est le passage oui puis ils passent ils passent oui ils passent ils passent ils sont pas du quartier forcément d'ailleurs ils sont du quartier limitrophe où est-ce qu'elle est la synagogue de la rue de Picpus c'est l'hôpital euh pas l'hôpital Rothschild la fondation la fondation Rothschild ah elle est dans la fondation d'accord ok oui oui je vois oui oui c'est une une synagogue intérieure à la fondation mm d'accord euh Paris est et Paris ouest pour vous ou Paris rive gauche rive droite d'abord quelle est la différence la pour moi Paris ouest c'est l'autre bout du monde parce que je travaille là-bas la plus forte oui donc je me paye la route tous les jours jusque là-bas et il y en a pour trois quarts d'heure une heure et c'est vraiment l'autre bout de Paris mais c'est un quartier pour moi aussi moi ma pardon et quelle différence alors qu'est-ce que c'est pour toi la différence non ça c'est toi ah pour moi là-bas c'est quartier de travail et là c'est quartier de mais ouais si si on te demandait de résumer euh les les deux pôles de la ville tu dirais quoi est-ce que c'est très proche maintenant ou est-ce qu'il y a une vraie différence et de quelle nature elle est non c'est proche au niveau de la vie de tous les jours au niveau de la vie de tous les jours au niveau de je ne sais pas du mode de vie des opinions de la richesse ouais ouais c'est proche c'est pareil moi je j'irais bien vivre des opinions de la richesse euh place Saint-Charles dans le quinzième comme ici place de la Nation je connais bien euh les les habitations sont pareilles les commerces pareils les gens ont l'air sympathiques donc Paris est très unifié maintenant hein oui oui oui oui pour moi c'est proche moi moi plutôt qu'une une division entre Paris est et Paris ouest moi j'établis plut- pour moi la division est plutôt rive droite rive gauche ça existe toujours rive droite rive gauche ah oui énormément d'accord et alors où est-ce qu'elle passe cette divison bon rive droite rive gauche c'est bon c'est facile euh et par contre la la division est ouest oui ça avec la la frontière serait au Châtelet quoi grosso modo au Louvre voilà rive droite mais par contre je vois pas de frontière peu de frontière est ouest sur la rive gauche alors que il y a une frontière est ouest sur la rive droite ah si de l'autre côté de euh à l'endroit là où le alors qu'entre le septième et le quinzième il y a pas vraiment où on où on va à Bastille quoi la je sais plus comment ça s'appelle ça euh Roquette il y a un moment où euh ça s'a- ça s'arrête à quand Saint-Germain bifurque oui après euh après oui la ville change un petit peu oui un peu oui au-delà de la euh la fac des sciences là un peu oui voilà Jussieu jussieu est-ce que Jussieu fait pas frontière non un peu oui mais frontière de quoi Jussieu c'est ça là oui mais on retrouve tout de suite de l'autre côté c'- enfin pour moi c'est pareil ouais ça y est euh voilà après tu as Italie etc. oui parce que quand on arrive à à Austerlitz après si on si on remonte vers la place d'Italie on retrouve des quartiers de ville moi la on retrouve pareil la frontière c'est plutôt boulevard de l'Hôp- c'est Austerlitz et boulevard de l'Hôpital il y a juste quelques petits et alors il y a des quar- parce que le boulevard de l'Hôpital c'est un boulevard c'est pas du tout un boulevard haussmannien hein oui juste- c'est que c'est un boulevard louis-quatorzien enfin une partie louis-quatorzienne donc c'est la limite de Paris euh du dix-septième puisque il y avait d'un côté la Salpêtrière ah oui d'accord qui étaient construit aux aux limites de Paris l'hôpital général oui euh l'hôpital des enfin la nef des fous là enfin là où le grand renfermement donc p- oui grand enfermement pour moi c'est là la limite du du Paris euh oui et il y a d'autres quartiers qui sont pour vous radicalement autres dans Paris oui moi je pense que euh vers Barbès par exemple c'est complètement différent vue vue la population hein donc euh voilà Belleville aussi vous pourriez vivre à Barbès avec plaisir déplaisir non pas déplaisir mais je pense que euh euh ma population ici me manquerait mon quartier voilà c'est pas le même mode de vie c'est c'est c'est tout le temps ça grouille tout le temps il y a beaucoup de monde Saint-Germain aussi c'est pareil je pourrais pas pour la même raison il y a trop de monde je te dis c'est trop c'est trop urbanisé tu vois trop de monde trop de maisons j'ai besoin de plus d'espace et là ça me convient très bien voilà en fait c'est ça je vois l'autre jour il y a des quartiers euh quand même où on se sent euh comment dire un peu pas pas étranger mais enfin où on est ailleurs je vois l'autre jour il y a quelques s- je sais pas comme ça samedi je suis sorti d'ici j'ai essayé de me de ller me promener dans le vingtième côté de la rue de la Réunion tous ces coins-là je me suis senti loin de tout c'est des quartiers très pauvres de toute façon très pauvres et euh comme séparés un peu de Paris euh je sais pas enfin il y a un il y a une sorte de il y a beaucoup d'ateliers clandestins ou pas clandestins d'ailleurs oui peut-ê oui oui il y a une sorte un peu de un peu de ghetto entre le boulevard Davout enfin entre le boulevard extérieur et le boulevard de Charonne là c'est oui oui ça devient pour moi plus humain à partir de Ménilmontant de même que j'aimerais pas aller travailler euh habiter euh à à euh dans le dix-septième du côté du boulevard Péreire parce que là-bas c'est complètement désert c'est vide c'est triste faut un minimum de commerces ouais ouais un minimum de chaleur et de gens qui passent alors les transports chacun a son expérience des transports est-ce que vous pouvez décrire vos déplacements au long d'une journée avec un peu de précision une journée type je prends le mét- bon hier par exemple ah ben non mais c'est très moi c'est simple je prends tous les jours le métro à Nation alors soit à l'entrée principale comment s'appelle colonne du Trône soit à l'entrée euh en face du Triomphe euh l'entrée euh d'Orient d'Orient et je descends à Edgar Quinet donc tu changes à à Châtelet je change pas non non c'est direct la ligne six ah la ligne six d'accord je descends à Edgar Quinet et je à ce moment-là je prends la rue du Montparnasse que je descends je traverse le boulevard du Montparnasse et je continue la rue du Montparnasse jusqu'à mon bureau qui est au de la rue le soir je m'en vais vers entre six heures moins le quart et six heures ou peut-être même un peu plus tôt de temps en temps parce que j'arrive assez tôt au bureau et j'ai pas envie de faire du zèle enfin bon on va pas commencer un autre truc donc je là le soir je pr- je descends la rue du Montparnasse jusqu'au boulevard Raspail et j'attends le bus alors euh soit je prends le cinquante-huit si c'est le premier qui passe soit je prends le quatre-vingt-deux si je prends le cinquante-huit je descends au Théâtre de l'Odéon et là deux options s'ouvrent à moi soit je prends la rue de Vaugirard et je vais à la Petite Chaumière voir ce qu'ils ont comme disques classiques ah ah ah oui soit je renonce à la Petite Chaumière et je prends la rue Racine et je vais jusque chez Gibert en m'arrêtant au café qui fait l'angle souvent au café qui fait l'angle de la rue Monsieur le Prince et de et de la rue Racine un café où je prends un café et de temps en temps un croissant quand il y en a mais à cinq heures et demie s- à six heures il y en a rarement plus ils sont rassis oui mais ils sont bons j'aime bien les j'aime bien les croissants un peu rassis voilà et je reprends t- je prends tous les soirs le quatre-vingt-six soit à Odéon soit à Cluny jusqu'ici quatre-vingt-six où je de temps en temps je m'assoupis ah et pourquoi un retour en en en bus en bus plutôt que métro ah oui non euh je sais pas j'aime bien j- pour moi le le quatre-v- la ligne du quatre-six c'est c'est ma c'est ma ligne fétiche dans Paris mm elle permet de passer à l'arrière de Notre-Dame c'est ça ouais oui en particulier c'est là où je m'extasie tous les jours en traversant le pont Sully-Morland et de voir le chevet de Notre-Dame ouais je trouve ça beaucoup plus beau que la fa- enfin oui je comprends je suis d'accord évidemment moi c' est une des plus belles vues deParis ça alors moi euh c'est bien simple je ne me déplace queen voiture donc les transports en commun je ne connais plus du fait que je peux pas monter les marches et ni les trop les descendre à cause de bon de mon handicap donc je ne me déplace que en voi-ture voilà et depuis les aménagements dans Paris ben je prévois une demi-heure de plus pour tous mes déplacements au moins une demi-heure de plus vu tout ce qu'ils ont chamboulé euh sur certains boulevards par exemple Saint-Marcel Magenta il y en a je peux plus les prendre du tout euh Pasteur qui était ma route principale pour aller au travail maintenant je suis obligée de faire des détours ben voilà mais je peux pas faire autrement donc je ne prends que la voiture sauf bien sûr dans le quartier euh et encore quand je suis pas trop fatiguée voilà pour mes déplacements et alors depuis ces changements tu as un un un comment dire un itinéraire précis ben je je change un peu de temps en temps et j'écoute beaucoup la radio voir maintenant je sais à quelle heure c'est bouché quand où comment euh par où euh vaut mieux passer euh ça sera jamais des trajets de plaisir tu vas pas te dire je veux je veux me promener ça l'est plus c'était sympa mais ça l'est plus et aller voir un peu à quoi ressemble mais tu as p- je sais pas tu as pas un trajet euh que tu as un peu routinisé comme ça j'ai un peu oui boulevard Voltaire la République voilà et je prends le souterrain le souterrain des Halles le souterrain me sauve la vie puisque je débouche directement sur la rue du Louvre la rue du Louvre voilà et là bon j'ai plus qu'un petit bout et la Concorde avec un peu de quais mais sinon avant je fai- je prenais euh euh Saint-Michel c'était une petite partie de plaisir c'était et là tu prends le quai d'Orsay sympathique les quais les quais je peux plus prendre les quais oui c'est embouteillages permanents je peux plus ils ont rétréci tout ça c'est plus possible ou alors j'allais jusqu'à Montparnasse et je prenais euh Pasteur c'était très sympa aussi de faire jusqu'à Montparnasse maintenant il y a plus qu'une seule voie au lieu de trois et Pa- et Pasteur il y en a plus qu'une au lieu de deux les jours de marché impossible donc voilà c'est dommage parce que j'aimais beaucoup ces petits trajets sympathiques hein là maintenant je suis obligée de prendre le souterrain bon et donc c'est devenu une corvée eh bien voilà souterrain franchement pff peut-être que ce n'est pas encore assez violent contre les voitures parce qu'à ce moment ne circuleraient plus que les gens qui sont handicapés euh handicapés et les taxis ben écoute m- moi de toutes les façons je je je serais obligée de m'arrêter de travailler si on m'empêchait de prendre la voiture mais non tu aurais droit tu aurais droit tu ferais valoir ton droit oui mais bon euh voilà regarde en Angleterre par exemple tu ne rentres dans la ville que quand tu payes à Londres oui alors moi si on me fait payer pour non c'est pas possible tu comprends mais toi oui enfin moi j'habite la ville tu veux dire mm mm non mais bon enfin de toute façon il faudrait bon de toute façon ça sera on peut arranger ça c'est sûr à l'ordre du jour de l'année prochaine ah ça je sais je sais euh les années d'école des enfants vous en pensez quoi vous étiez contents des écoles du quartier très du quartier nous on a vécu une période où c'était très sympathique nos enfants ont fait la maternelle rue de Picpus et ensuite sont allés à Courteline où il y a le collège Courteline non à l'école élémentaire rue de Picpus aussi ouais mm euh l'école élémentaire rue de Picpus c'était brillant il y avait on a eu la chance d'avoir une directrice extraordinaire et ensuite ils sont allés au collège Courteline où il y avait un un proviseur très sympa aussi ils ont eu de très bons professeurs l'ambiance était très bonne c'était sain c'était bien c'était bon niveau je dis c'était parce que on n'y est plus maintenant mais je ne sais pas comment c'est maintenant ça ça l'est peut-être toujours euh voilà enfin nous à notre époque c'était super et et après eh ben les les filles sont allées à Charlemagne les filles sont allées à Charlemagne et Matthieu à Boucher à Hélène Boucher voilà Boucher comment ça se fait que c'est Charlemagne pour les filles et Boucher pour alors le le proviseur a a voulu absolument qu'elles aillent à Saint-Louis mm mais non on a refusé parce que bon ça va la compétition c'était pas la peine euh ça suffisait Charlemagne c'était un très bon niveau et d'ailleurs ça s'est concrétisé et puis euh euh Matthieu Matthieu euh il a- je crois qu'il avait un prof qui lui a dit d'aller à Hélène Boucher mouais ouais qui le suivait ou je ne sais quoi et et là aussi vous étiez contents il était très bon élève ça s'est très bien passé et il a eu son bac avec mention Très Bien c'était impeccable vraiment ce côté-là c'était génial et v- vous avez parlé des proviseurs pour vous c'est le proviseur qui fait le la la qualité du lycée ah non mais la qualité non enfin le proviseur compte est un élément important mm ah oui ça compte pour le suivi je vois maintenant Matthieu il est euh qu'il est enseignant ben c'est parti en sucette là cette année avec un proviseur pas pas assez dur les profs ont fait n'importe quoi les élèves aussi euh les conseils de discipline à peine appliqués euh voilà c'était peut-être pas tout à fait les mêmes élèves aussi non mais quand même non un proviseur tient son lycée hein de même qu'un prof doit savoir tenir sa classe bon je dis pas que c'est il y a que ça mais bon voilà c'est tout tout suit quoi non le proviseur a un rôle quand le profe- central un peu faut une autorité suprême le proviseur a un rôle central les professeurs suivent et les élèves suivent et voilà et la discipline se fait quand c'est mou au-dessus euh ça reste mou en-dessous hein
alors les langues maintenant euh dans la famille euh vous aviez enfin toi Micheline euh plusieurs langues euh et tu ne les as pas transmises est-ce que tu euh je regrette beaucoup mais je n'avais pas la possibilité dans le sens où mon époux ne parle pas les mêmes langues que moi oh à part l'anglais si oui mais l'anglais c'est pas nous qui leur oui mais appris on n'est pas on n'est pas bilingues nous ah non ça on l'a pas transmis moi je parlais moi j'étais monilingue toi à part l'an- enfin voilà oui toi toi tu parles que le français moi je parle français arabe avec qui veux-tu euh c'est compliqué voilà c'est compliqué parce que je vois par exemple les gardiennes d'immeuble en général sont portugaises euh elles parlent en fran- elles parlent le français mais elles parlent avec leur mari euh et la famille en portugais les enfants écoutent le portugais et apprennent le portugais mais moi euh voilà comment j'ai appris l'arabe moi mes parents parlent français mais entre eux ils parlaient arabe et avec la famille les amis ils parlaient arabe aussi puisqu'on vivait au Maroc et c'est comme ça que j'ai appris l'arabe voilà mais lui ne parlant donc c'était trop artificiel dans alors que à transmettre oui à transmettre ben trop difficile il aurait fallu que je parle avec eux que je leur donne carrément des parce que le français était quand même ta langue maternelle cours oui le français ah oui donc l'arabe était une langue étrangère voilà mais maternelle aussi quand même même si tu le parlais très bien ah oui ben oui puisque d'accord avec euh les enfin tes parents font un les bonnes etc. mes grands-parents parlaient pas français ils parlaient arabe oui et ils parlaient que judéo-arabe ils parlaient judéo-arabe est-ce que il y a des gens avec lui parlait pas yiddish avec qui tu as le l'occasion de parler arabe de parler arabe encore ben ma mère et mes frères vous parlez ah ben oui hein pour cacher tout à Bernard arabe entre vous d'accord ah je oui non enfin ça peut arriver de parler arabe oui ah non non on parle arabe oui oui euh oui oui euh Jean il parle arabe à ma mère oui oui quand il l'appelle tous les soirs mm ah oui enfin et mes oncles quand ils c'est pas c'est un mélange d'arabe et de français hein quelques formules oui de tendresse de il y a voilà des formules oui oui non pas forcément ah b- ça obligé ça formules de tendresse il n'y a qu'en arabe il n'y en a pas en français il y a un mot qui vient en arabe au lieu de venir en français mm d'accord mais c'est le c'est au hasard c'est le hasard hein c'est pas et toi tu n'as rien tu n'as ah moi je oui oui je mm c'est pas systématique c'est pas une conversation entièrement en arabe c'est un mélange des langues hein tes tes enfants tu ne leur a même pas dit euh mon chéri en arabe bien sûr ah mais bien sûr ah si quand même ah oui abdelaziz oui je je les je les je les gronde je les félicite je les aime je les punis tout ça en arabe donc ils ont quand même ah oui ils savent ils savent oui oui oui ils savent des petits bouts des petites teintures oui d'accord ah oui moi je connais quelques injures en arabe ils savent ah oui oui non mais les enfants ils s- on en apprend de belles sur la famille là les enfants savent quand je leur dis ma chérie euh qu'est-ce tu fais machin tu viens manger euh je sais pas des petits trucs comme ça non il y a des euh langages euh affectifs affectifs voilà c'est ça mais sans plus et aucun n'a eu envie d'apprendre l'arabe au lycée non pas à leur époque non non d'accord est-ce qu'il y a des des différences dans les façons de parler parisiennes qui vous frappent ben oui oui oui les gens les gens du dix-septième ne parlent pas comme les gens euh de Belleville ou de Montmartre ou ah oui ou même du douzième mm oui enfin il y a un parler populaire et un parler qui euh ben oui donc et un parler intermédiaire et un parler euh et le parler bourgeois du dix-septième et le parler bourgeois du dix-septième ah moi je ah complètement euh ben tu as tu le tu le caractériserais comment par exemple beaucoup moins de mots euh va dire un peu je sais pas grossiers peut-être mm les liaisons surtout enfin c'est pas tellement et parler parler correctement non c'est pas la p- c'est pas la prés- pour moi c'est pas la présence de de mots grossiers ou pas parce que tu peux être du seizième et utiliser des mots grossiers mais étant donné le ton statut pas beaucoup tu peux t'autoriser à avoir des mots grossiers non mais mais c'est la manière de c'est surtout pour moi la forme et le fond un peu euh c'est la la f- la manière de la forme les conju- de parler un peu comment dire de mm la correction dans les phrases faire des liaisons la correction les les les verbes correctement conjugués les grammaticale des phrases oui c'est pas dans le vocabulaire utilisé voilà mm ben tes enfants conjuguent correctement les verbes oui d'accord mais euh ils sont du douzième dans le dans le oui oui d'accord mais oui euh dans le dix-septième bon tu entendras pas quelqu'un dire c'est qu'est-ce que je t'ai dit mm voilà hein euh tu peux entendre ça à à Belleville à Montmartre à dans le populo(s) quoi par contre peut-être un peu dans le douzième et les élèves que tu as dans le dix-septième châtient leur langage oui oui enfant(s) c'est transmis euh seizième seizième seizième oui c- c'est transmis de parents à enfants oui d'accord et et moins mes élèves qui s- qui viennent de l'est tu vois là je sens la différence donc tu sens la différence ah oui et l'accent l'accent l'accent euh est-ce que euh je ne sais pas par exemple j'ai des étudiantes qui disent merci-e euh merci-e bonjour-e bonjour-e je dis n'importe quoi euh tu as tu as des ouais ouais mais ça c'est la banlieue surtout ça c'est surtout la banlieue oui oui oui parce que c'est au goût du jour tu as été frappée par des frappée non des est-ce que tu as des des élèves qui font parler banlieue un peu mais bon très peu chez moi mais moi je j'enseigne à une population spéciale hein euh bon c'est pas le de oui la rue quoi je veux dire c'est pas tout le monde oui c'est des enfants déjà un peu voilà et donc tu as évoqué la grossièreté euh un petit peu la grossièreté des jeunes te frappe me frappe oui un peu enfin est-ce que c'est un problème de génération plus qu'un problème de quartier ou je remarque plus que plus de génération je crois et de mode voilà et de mode aussi parce que je vois euh maintenant même les les jeunes du dix-septième que j'ai du seizième du dix-septième ben ils sont ils sont malpolis quoi euh alors que ils di- ils parleront pas comme ça devant leurs parents hein mais quand ils sont tu espères entre eux il faut faire comme tout le monde non j'espère pas je les vois je vois puisque je convoque les parents quand je les entends dire hein euh ah bon tu dis ça euh ils sont surpris eux-mêmes les gens les les enfants bon double jeu aujourd'hui hein oh ça a toujours été hein pas de façon aussi systématique des aussi aussi crue on va dire ouais maintenant on se cache moins pour faire plein certaines choses mm bon je vais je vais pas vous prendre trop non non mais vas-y hein faut faut le temps oui je peux vous poser alors des questions sur les euh la façon dont vous avez réagi à la situation économique est-ce que vot- le quartier pour vous a été touché est-ce que c'était visible les problèmes économiques ou pas du tout dans dans le quartier dans le quartier dans le quartier et au travail mais les problèmes économiques dans quel sens de la France chômage difficultés multiples est-ce que concrètement vous avez franchement ici dans le douzième senti quoi que ce soit qui au niveau du quartier j'ai l'impression qu'on est un peu protégés le quartier l'immeuble le non non non peut pas dire non donc au travail ah au au travail moi non plus moi non plus toi non moi euh si j'ai vu des évolutions quand même en quarante ans de ça fait quarante ans que je suis dans l'édition euh non parce que ah le métier a un peu changé euh on a tout fait pour qu'il change pas mais il y a des choses que je fais maintenant que je faisais pas mm par avant c'est-à-dire non les condi- ben les conditions de travail un peu plus de polyvalence voilà quoi oui non non mais bon euh moi d'abord j'ai eu j'ai mis du temps à mettre à la à l'outil informatique mm mm je m'y suis mis réellement depuis quatre cinq ans enfin bon un truc mais d'ailleurs pendant tout un temps j'ai été le personne avec qui je travaillais me ménageait donc euh donc mm je faisais faire et puis peu à peu non je veux dire là où on voit euh les conditions économiques ont évolué c'est que pendant tout un temps je lisais de trucs je préparais les trucs et je faisais faire informatiquement les choses mm maintenant informatiquement les choses c'est moi qui les fais euh je veux dire d'accord donc c'est en termes de suppression de postes de travail oui et de et de restriction des crédits voilà après ça crée mm euh je veux dire ça euh je veux dire que avant euh je je lisais les manuscrits je faisais les modifications et je les faisais intégrer euh électroni- enfin électroniquement si tu veux oui oui d'accord maintenant mais d'ailleurs maintenant j'en suis arrivé à je ne lis quasiment plus sauf des manuscrits particulièrement retors mm où je lis euh fais une lecture papier sinon pour les autres tu travailles que sur écran travaille que sur écran en en me ménageant mon confort visuel en faisant des mm des petites séquences tu vois des trucs pas pour avoir un peu d' confort visuel moi non franchement euh mais je n'arrive plus enfin euh sauf si j- mm ou un truc très mal écrit où alors là mais sinon je change directement mm d'accord la lecture écran mais sur la place quand même euh il y a eu pas mal de de de changements de SDF plutôt ah qui sont arrivés qui sont plus ou moins partis ah oui ça oui alors un moment il y avait un groupe de jeunes je sais pas si vous souvenez mm devant Casino oui euh il y en avait un qui passait son temps à lire toute la journée mais il y est toujours oui oui il y est toujours ah il y est toujours par contre en ce moment il y a des il y a des camions ouais qui stationnent c'est des Polonais hein Polonais c'est des Polonais ou c'est des c'est des Polonais ou des Russes des Ru- ou des Ukrainiens je croyais que c'étaient des Polonais ah bon c'est p- il y a régulièrement un camion qui distribue des camions mais que pour eux hein je sais pas ce qu'ils font ils vendent ils quoi ils redistribuent non ils ramassent les choses je pense qu'ils ils emmènent ils emmènent ah en Pologne les cadeaux les paquets les voilà toutes les semaines tous les week-ends exact il il il y en a il y a un camion qui part et qui va emmener ouais des choses pour les familles d'accord en Pologne ah d'accord voilà mm parce que là il y a un regroupement bon oui oui le samedi et le samedi et le dimanche oui c'est pas c'est même pas en cachette c'est officiel hein oui c'est vrai c'est vrai mm d'ailleurs ça se fait dans le calme je crois que les les gens apportent et et les ils doivent sort- c'est une sortie oui oui tout à fait mm euh c'est une sorte de comment dire d'organisation postale hein de voilà ah oui d'accord c'est ça oui effectivement tu as raison euh Jean-Paul du coup ça leur permet d'avoir il y a sans doute de de donner euh soit de la nourriture soit soit des vêtements soit des des trucs comme ça des vêtements ouais ouais il y a une sorte de convivialité là je savais pas si c'étaient des Polonais ou des on on a on a r- on a remarqué enfin moi j'ai remarqué euh euh enfin je voyais que c'étaient des Est-Européens pas mal pas mal de une fois au moins c''était Polonais parce qu'une fois j'ai demandé ah bon d'accord mm on a on a remarqué quand même pas mal de de de clodos quoi mm ah moi de clochards sur la place mais il y en a un peu moins là maintenant moi ça fait trois bien un peu plus de trois ans enfin trois ans que j'ai un mendiant officiel mm ah oui un mend- qui s'adr- il s'adresse à toi euh non non enfin c'est moi non non c'est lui qui s'adresse à lui non ça veut dire que tu lui donnes que je lui donne tous les jours ou quasiment tous les jours il s'en est fait un mendiant officiel mm oui enfin un mendiant officiel mm c'est un monsieur un type d'Afrique du Nord qui a une soixantaine d'années soixante soixante-cinq ans euh bon mm qui est tous les matins à l'angle de la rue Jaucourt et du café là euh mm mm mm le long de la banque là d'accord et je le vois tous les matins par contre et je lui donne une petite pièce tous les matins ou quasiment par contre il y a il y a il y a un truc assez désagréable c'est euh euh il y a toujours quelqu'un devant la Mie câline hein mm mm euh et ça tourne mm tu vois il vient il s'assoit là pour la matinée et à à m- à une heure mm il y a la relève il y a la relève mm le type il vient il donne un sandwich c'est des Roumains ça non ouais ouais là c'est de la mendicité assez il s'en va et l'autre s'installe encore tout l'après-midi mm jusqu'au soir l'autre il vient il donne un donc tu le vis moins sandwich ah ça ça ah oui oui ça ça m'énerve comme un problème de difficultés économiques que comme absolument ça je je sens qu'après ça ramasse et voilà quoi mm ils sont disséminés un peu partout mm il y en a un autre devant oui le Mac Do le Quick mm oui hein et une devant la la boulangerie là derrière là chez Lesiourd ah bon ah ben peut-être oui oui si qui dit bonjour bonjour ouais moi je vois pas je vais pas jus- rarement plus l- je suis plutôt là tu vois ici il y en a une devant le Dalou là enfin le le Quick ouais une en bas ici devant la Mie câline au Casino aussi au Casino aussi ça m'énerve ça m'énerve parce que mm bon ben parce que on sent que bon voilà quoi mm oui c'est oui oui oui oui c'est de l'organisation et c'est c'est voilà c'est de l'organisation euh mais effectivement il y a moins de clodos qu'il en y avait ouais je sais pas si vous rappelez il y avait une horde de jeunes avec des chiens oh devant Casino oui ouais ouais oui je mourais de peur moi j'allais plus à Casino à cause de ça ah oui tu te rappelles ce gros chien ouais ouais il n'était pas du tout agressif ah ouais mais bon les chiens ils étaient machin ouais et des fois ils leur mettaient pas le truc ils l'attrapaient très fort mais il avait pas la muselière mm ben moi je vais te dire celui-là ouais il fait tomber quatre hommes hein mm mm il était plus haut que lui un chien noir haut jusque là il y avait une très jolie jeune fille oh sûrement qu'on a vue s'abîmer dans la rue ouais peut-être oui il y avait même des bagarres sur la place le soir la nuit tu sais ça hurlait mm mm mm ça cassait les bouteilles de bière oui oui mm voilà mais je trouve qu'il se passe il y a moins beaucoup plus de choses dans le la moitié de la p- de la place de la Nation entre le faubourg Saint-Antoine et le Cours de Vincennes de l'autre côté comme ça plutôt que dans l'autre partie oui je trouve que l'autre partie entre euh comment s'appelle Taillebourg euh le comment s'appelle le Charonne c'est parce qu'il y a pas Casino justement c'est le magasin Casino qui les attire parce que ouais ben on a connu Casin- avant mm mm avant que Casino prenne la place à l'époque où on s'était installés ici il y avait un Mono- un Prisunic un Mono- un M- Prisunic un Prisunic mm qui tenait comme je sais pas comment il tenait en décrépitude il y avait personne dans ce magasin rien rien rien ah c'est pourtant il y avait l'étage où il y avait euh il était sur deux étages tu vois là où il y a la cafétéria il y avait personne il y avait ouais ouais ils vendaient de la vaisselle à l'étage ils vendaient euh les vêtements vaisselle mais il y avait trois pelés et un tondu oui donc ça dépendait quand même vraiment de la oui oui et on a vu quand même dans la mê- sur la même surface arriver Casino oh ça a été mm comment ils ont rentab- enfin comment ils ont transformé tu vois sans s'agrandir je te dis pas la révolution que ça a été sans s'agrandir l'autre c'était un magasin qui mourait enfin euh mm voilà il y avait personne et comment de voir comment donc il y a il y a quand même une au niveau économique là par contre ça a boosté une technique de voir quand même dans la même surface exactement la même surface oui non mais c'est intéressant ce que vous dites parce qu'on voit que ça tient quand même aussi aux personnes absolument et même moins mm même moins puisque l'étage est devenu restaurant enfin une cafétéria mm ouais donc une surface de vente diminuée de qu- de quasiment de moitié mm comment ils ont réussi à c'était formidable à faire une et avant la Mie câline il y avait vous avez connu qu'est-ce qu'il y avait avant il y avait le un pressing oui il y avait un un pressing un pressing ah oui mais personne n'a qui a fonctionné /ah, à/ qui a fonctionné à mort pendant très très longtemps ah bon et c'est la dame qui voulait partir et ils ont arrêté mm mais c'était terrible ce pressing toute la place ouais ce pressing ce pressing oui il marchait très fort marchait très très fort et les gens étaient très aimables je suis jamais allée là ah je connais ceux de la l'arrière plus loin l'autre côté voilà ben point de vue économique voilà sinon il y avait le le Marco Polo qui était euh le Bouquet du Trône Bouquet du Trône Bouquet du Trône oui eh ben c'est très bien maintenant le Marco Polo alors là aussi un exemple bon oui ça a été repris par euh une socié- enfin c'est une chaîne hein le Marco Polo ouais enfin ils ont un oui ils en ont un autre à Saint-Lazare une annexe rue Saint-Lazare ou je sais pas quoi ah oui d'accord ah ben avec la même surface aussi ils ont triplé enfin ils ont au moins doublé la clientèle et puis ils sont très aimables et voilà quoi euh voilà ça c'est bien tu vois par contre en face ah ouais ouais on y va on fréquente souvent et on y mange bien on y mange bien ils sont aimables c'est pas excessif comme prix on y mange bien ils ont des prix à peu près corrects oui alors par contre en face on parlait avenue du Bel-Air l'autre trottoir où tout périclite non mais c'est amusant de voir comment sans oui mm à l'angle là où il y a maintenant euh SFR là oui mm pff qu'est-ce qu'il y a comme machins qui sont passés par là ah non quand on est venus il y avait le dernier c'était il y avait euh la Hi-fi Bang et Olufsen banque ouais Bang et Olivsen il y a eu une banque on a connu la banque nous après il y a eu une banque oui il y a eu une banque une banque américaine là mm oui une banque américaine oui City Bank non ouais City Bank City Bank c'était City Bank c'est bizarre qu'une banque ferme c'est parce qu'ils ont eu des difficultés euh et je pense que j- ouais remarque il y avait la banque Worth aussi euh mm sur la place qui a fermé euh là où travaillait euh Paul Bassemont ah Paul de Bassemont là euh la banque pas non comment ça s'appelait pff je sais plus c'était une banque privée française euh Beckenbourg Becken- pas Beckenbourg je sais plus Beque- de Bequebeau de Bequebeau de Bequebeau oui bon et puis maintenant il y a voilà ça ça fait pas mal de temps que ça traîne alors vous travaillez tous les deux à l'extérieur mais toi un mi-temps plutôt qu'un temps complet plu- un plutôt un mi-temps oui et est-ce que est-ce que c'est un équilibre c'est comme ça c'est la vie qui en a décidé ainsi ou c'est l'équilibre que tu souhaitais maison maison extérieur j'ai trava- j'ai j'ai trava- c'est pas ça fait pas longtemps que je suis à mi-temps hein ah d'accord non non euh je me levais à six heures du matin et je rentrais à huit heures le soir hein enfin ça fait dix quinze ans mais enfin tu as travaillé déjà à plein temps oui oui tu étais à plein temps à l'époque où oui mais moi quand je travaillais chez Sim et tout et partout ailleurs là je faisais du plein temps avec les enfants en bas âge hein ah d'accord je trava- je t- je t'ai connue je t'ai connue en mi-temps je crois moi ah ouais tu m'as connue en mi-temps elle a même eu une période les années quatre-vingt-cinq quatre-vingt-six et sept où elle travaillait de nuit la nuit ah oui j'étais tenancière jusqu'à ah ah elle était tenancière rue Quincampoix aux Halles mon frère avait un bar ouais et je m'occupais de la cuisine c'est vrai il avait un restaurant oui un bar-restaurant donc ah ben je comprends d'accord j'ai passé une nuit noc- une vie nocturne aussi oui je partais à neuf heures le soir et non plutôt sept heures et je rentrais à trois deux heures trois heures du matin lui il gardait et moi je gardais les gosses et alors c'est toi qui t'occupais des enfants c'est moi qui gardais les enfants et le et donc tu es très doué pour le le pour rien du tout les soins les soins concrets aux enfants du tout du tout du tout oh pas du tout parce que je laissais rien du tout changer des coucheseuh je laissais tout propre tout net tout était organisé mm et je gardais les enfants donc la semaine et le le week-end on prenait une baby-sitter le samedi le vendredi samedi parce que non le dimanche tu travaillais pas le vendredi samedi je prenais une baby-sitter on prenait une baby-sitter et il venait et j'allais m'encanailler euh dans les Halles avec moi ah d'accord au bar de Casablanca ça s'appelait alors on a connu on a connu plein de monde Michèle toi tu tu acceptais là le double le doub- double tâche ah j'ai oui j'ai toujours tout fait moi quelle quelle femme extraordinaire et méritante oui je me levais à sept heures le matin accompagner les gosses quand même après j'allais faire les courses pour le restaurant moi au marché d'Aligre tout le monde et cette répartition des tâches me connaît hein tu c'était costaud à l'époque mais ça a pas duré très longtemps ça a duré deux ans deux ans mm quand même deux ans deux ans et demi ouais deux ans toutes les nuits merci euh tout à fait oui et cette répartition des tâches tu l'as tu l'as euh l'accepterais ah de la même façon maintenant tu mettrais pas plus Bertrand au travail davantage à cette époque -là j'ai essayé de me mettre à quel travail au repassage ça a pas été une réussite ben oui repassage oh il passait l'aspirateur c'est tout euh lever lever pour emmener les enfants à l'école non non c'est toujours toi qui les non c'est moi qui amenais emmenais parce que je partais plus tôt il partait plus tôt il partait je sais pas puis très tôt ils sont été autonomes hein oh c'est pas vrai pour aller à l'école c'est ah bon autonomes ça va pas jusque euh oui non je sais pas non peut-être pas non peut-être pas Courteline je les accompagnais ah bon je sais pas ah oui pas à Courteline non oui attends en sixième cinquième je les accompagnais à Courteline ah bon ils ont commencé à mais ils ont commencé à tu me connais pas ou quoi dis-moi donc ça j'oubliais il y avait pas de portables à l'époque hein ça te convenait en fait ah d'accord écoute j'étais très en forme mm et j'a- j'adore j'adore travailler et voilà et le le dé- voilà voilà v et tu adores te avoir tes petits autour de toi et puis plus j'en fais mieux je me porte et d'accord et puis voilà quoi et j'aime pas trop déléguer et voilà et tes filles et c'est mes sont mes qualités et mes défauts ouais tes filles vont faire comme ça mes filles euh mes filles je les ai trop protégées et maintenant ça me retombe un peu dessus mm mais elles savent tout faire elles sont indépendantes et voilà Cécile se débrouille comme une chef mm mais dans leur je parlais moi de répartition des travails eh ben tu sais on parlait changements répartition dans les couples les places alors Laure Laure elle a elle a compris ce qu'il fallait faire parce qu'elle m'a vue trimer etc. et euh elle fait tout faire à son mari donc elle elle a inversé la situation qui ne fait rien qui fait tout pardon et elle ne fait rien mais elle a inversé complètement la situation ils ne font ils ne ils ne se mettent pas à table enfin i- je veux dire alors que nous ah oui euh on se mettait à table tous les soirs nous on se mettait à table ah ben nous on avait trois enfants et nous deux ça faisait cinq oui tous les soirs il y avait le dîner oui tous les soirs on se mettait à table avec nappe dîner et tout euh oui chez vous aussi mm mm voilà bon et Laure ça fait pas longtemps qu'on a arrêté c'est depuis qu'ils ont commencé leurs é- non depuis qu'ils ont commencé chez Laure ils se mettent jamais à table à la fin du lycée mm parce que lui il mange n'importe quoi il mange mal hein mais elle bon elle se fait sa salade son machin mais elle se fait que pour elle le ménage elle connaît pas mm c'est lui qui fait tout le linge elle connaît pas attends c'est nouveau elle a une femme de ménage qui vient de temps en temps aussi oui c'est nouveau le linge elle connaît pas rien le repassage elle connaît pas elle lave deux assiettes c'est tout elle a fait un trip avec lui alors lui comme c'est un vieux garçon enfin vieux garçon il s'est marié à trente ans trente-trois mais il a quitté ses parents très tôt et il fait tout il fait tout chez lui il a toujours lavé ses toilettes sa salle de bains toujours fait ses courses sa cuisine et là il va péter un plomb mm donc ils ont pris une femme de ménage donc voilà la solution c'est la femme de ménage à la voilà elle s'est fait donc Laure elle s'en est sortie comme il faut tu vois c'est tout quant à Cécile elle ne fait rien elle passe l'aspirateur une fois par mois et elle mange jamais chez elle mm elle mange au restaurant tous les soirs mais elle sait tout faire reste Matthieu Matthieu euh il est à moitié ici à moitié chez lui mais il se fait à manger lui lui il mange chez lui ouais lui oui ouais il mange chez lui c'est un fin gourmet et il se fait des petits trucs très sympa il est tout le temps en train les recettes les machins oui c'est le seul à se faire la cuisine et il me regarde il vient il m'appelle il me dit comment tu fais ci comment tu fais ça parce que Cécile elle se fait jamais la cuisine en Australie d'autant plus ah oui elle mange des sushis enfin elle va au restaurant ah oui d'accord même ici elle mangeait elle faisait jamais bon elle va pas s'emmerder à faire la cuisine hein je veux dire d'accord non voilà voilà comment on a délégué nos nos gènes de tâches bref ce n'est pas si facile de transmettre on peut transmettre les le goût des cafés mais oui oui ah ça on n'en a pas fait des femmes d'intérieur on peut pas dire ouais non ça c'est pas facile de transmettre effectivement mm mais il y a des transmissions qui se font malgré toi puis on verra avec les enfants on verra avec les enfants ah ben Laure elle est sauvée hein c'est lui qui va tout faire oui ça c'est sûr que et les ac- il est puériculteur eh oui ah oui il est puériculteur attends euh elle va p- il va pas la laisser le toucher le bébé tu crois il va le changer il va lui donner l'autre jour il parlait il dit écoute ma chérie si tu veux pas te lever la nuit donner le biberon tu tires le lait moi je me lève la nuit et je le donne regarde jusqu'où c'est allé il faut voir j'ai dit attends il faut voir il faut voir si Laure aura envie de attends voir si tu peux d'abord moi je l'ai jamais fait parce que je vous ai eues les deux et et que voilà c'était pas possible ensuite Matthieu j'étais fatiguée mm est-ce qu'il a des activités que aimez pratiquer quand vous êtes ensemble quand vous avez du temps libre et quand vous êtes en- en- ensemble ou seuls ensemble et seuls pff ensemble on aime bien pratiquer le café ou quoi ensemble on aime bien sortir euh faire des courses ensemble faire des courses ensemble on aime bien oui on aime bien dans le quartier ou ou peu importe ou ailleurs dans le quartier ou ailleurs on est très mm on est très courses mm on est très courses et on est très ah oui couple et on est très couple je veux dire il y a des maris qui aiment qui ont horreur d'aller faire les courses oui et on est très couple moi j'adore toi tu aimes bien oui mm oui le c- d'ailleurs on vous rencontre tout le temps ens- ouais ouais on est très courses on est tout le temps ensemble on est très couple mm et très courses et quand on a envie de faire une course sympa et tout on se la garde pour la faire ensemble tu vois jusqu'où ça peut aller oui oui d'accord mm c'est formidable voilà et et seul seul lui alors lui et seuls alors tu achètes tes disques ah oui ça c'est s- absolument solitaire et le cinéma non tu te laisses pas entraîner au cinéma ah je ne me laisse plus on y est allés souv- longtemps ensemble ah on est allés très longtemps au cinéma ensemble mais depuis que je suis fatiguée je peux plus mm je peux plus moi c'est c'est c'est mon mon et moi j'y vais essentiellement le dimanche quand tu me tiens le travail le dimanche matin bon ma ma ma fatigue qui m'empêche de faire de faire pas mal de choses avec lui donc je ne sors plus avec lui me promener euh ah oui d'accord ah oui parce qu'il y a il y avait un horaire spécifique oui il y a des horaires le matin oui je suis fatiguée je peux pas marcher oui voilà alors on se balade en bagnole voilà on va voir sinon je me regarde des films ici aussi de temps en temps des amis on reçoit beaucoup mm alors ça je veux dire qu'est-ce qu'on a pu recevoir pendant les enfants nous ont absolument pas empêchés de de recevoir du monde bien au contraire je veux dire toute leur enfance et adolescence on a reçu énormément de monde toutes les semaines on a eu du monde en dehors des fêtes qu'on a pu faire pour les anniversaires c'était la folie entraînés par la rue Quincampoix ben mm non avant avant même mm tout le temps on avait du monde tout le temps tout le temps mm ah oui on s'est fait un capital d'amis et et voilà quoi de sympathiques mises à part les grandes réunions familiales au ouais non mais sympathiques au moment des fêtes et tout mm mais je vois là lundi j'ai rencontré il y a deux jours un ami que j'avais perdu de vue depuis quinze ans personne qui te font pas peur hein ah oui d'accord on s'est rencontrés boulevard Raspail ben il vient dîner lundi mm il vient dîner lundi il a rappelé tout de suite marrant d'accord non c'est pour te dire que les amis euh bon euh voilà quoi comme on ne sortait pas mm parce que moi ça m'agaçait de prendre une baby-sitter tout le temps et oui non ça m'embêtait puis les enfants ils aimaient pas hein donc on a décidé nous de faire venir les gens mm et la table était ouverte tous les s- tous les jours ah régulièrement on avait du monde oui alors là je bossais hein parce que je travaillais dehors je rentrais il fallait faire à dîner et tout puis c'était le week-end surtout superwoman oui oui et est-ce que quand on aime hein est-ce que il y a pour vous le le quartier a assez d'équipements culturels en gé- ou est-ce qu'il manque des choses euh culturels à part le cinéma euh on a pratiqué un petit peu euh la bibliothèque rue de Picpus mm mm oui un petit peu oui à l'époque où les enfants avaient besoin où Matthieu oh moi je suis tellement allé en bibliothèque du temps de la fac oui c'est vrai il y sont allés que j'ai plus de goût à y aller mm sinon après euh euh ils ont grandi ils sont allés ailleurs après si j'ai fréquenté quand j'écrivais mes bouquins je fréquentais un peu mais pas la bibliothèque du quartier ah oui d'accord la Nationale et moi j'y vais plus non pas spécialement j'allais beauc- je suis allé beaucoup à la bibliothèque du cinquième rue mm le long du jardin des Plantes là rue et moi en rapport avec oui parce qu'ils avaient une bibliothèque spécifique sur le cinq- en rapport avec mon travail oui j'ai une bibliothèque spécifique sur place quoi oui donc tu as voilà donc j'ai pas à aller euh mm dans d'autres bibliothèques tu vois donc le quartier ici donc là vous n'attendez rien de plus voilà non rien de spécial oh on va pas est-ce que vous êtes sensibles à la présence d'animaux à Paris et lesquels et en bien ou en mal alors non c'est sympa moi d'abord les oiseaux euh c'est très mignon on en a plein on a des petits merles qui nous énervent le matin mais ça fait rien sinon euh bon ben ça se passe mieux je trouve avec les chiens mm il y a moins d' les gens les gens sont plus ouais euh sont plus responsabilisés avec leurs crottes de chiens et leurs chiens il y a tu as remarqué oui on marche plus dans la merde on en oui on a remarqué on marche plus sur la ch- sur le la la contre-allée oui oui on voit des gens qui ramassent mm en tous cas même si j'en vois pas tellement qui ramassent moi j'ai vu ils les amènent mm au bord oui mm pour faire leurs besoins ça franchement ouais c'est remarquable mm je veux dire on peut le remarquer hein oui oui oui oui oui et la ville sent moins le caca de chien moi je me la ramassais tout le temps ce hein voilà franchement d'ailleurs j'ai l'impression qu'ils ont fortement réduit le oui la ce qu'ils appelaient les motos crottes oui mm ah oui j'en vois plus j'en vois plus il y a eu une grande période motos crottes il y a quand même des endroits où il reste des crottes sûrement sûrement oui la dernière fois je me suis dit quand même je parle particulièrement à l'avenue d- de l'avenue du Bel-Air hein euh que où il y av- tous les jours on se payait des crottes mm moi tous les jours je m'en payais maintenant ça va beaucoup mieux hein mm oui là c'est vrai que c'est c'est propre en tous cas cette avenue du Bel-Air elle elle provoque un grand étonnement des gens qui viennent comme ça quand on quand on quand on ouvre la fenêtre la n- le sil- des g- tous les gens qui viennent nous voir nous disent c'est magnifique comme elle est belle ah quelle chance le silence de cette avenue ouais il y a pas beaucoup d'avenues à Paris où on peut rester la les fenêtres ouvertes de en permanence enfin je veux dire la fenêtre ouverte oui bien sûr ouais ouais même dans la journée je parle pas de l- mm de la nuit hein voilà sinon c'est très rare hein quand même qu'est-ce que tu veux parler d'autre que d'animaux euh que de chiens que même je pensais la rue Fabre d'Eglantine je sais pas pour les chats euh les chats c'est beaucoup plus discret à côté est beaucoup plus bruyante à mon avis oui absolument parce qu'elle est très passante les chats où est votre chat ben il fait ben ben il dort mon petit Loulou d'abord elle est très étroite et puis elle est très passante oui parce que tous les gens qui s'en vont rue de Picpus passent par là oui elle est dans l'axe direct de la rue de Picpus oui c'est marrant hein pas d- pas de pigeons pas de il y en a pas des tonnes à part euh bon euh le début du printemps où ils nous font caca sur les voitures mm c'est une catastrophe ah oui mais bon ils viennent pas sur vos balcons non tandis que chez nous ils viennent ah chez vous oui vous avez mis des ah ils vien- ah ben il y a des fleurs oui on a mis des des bâtons dans tous les sens voilà non ça va au point de vue animaux ça va on n'a pas encore rencontré de tigres ni rien oui quand vous dites ça va c'est plutôt au fond moins il y en a mieux on se porte oh non écoute il y en a pas beaucoup je peux pas te dire si plus me m'exaspérerait ou moins me satisferait je sais pas il y en a pas beaucoup c'est sympa c'est mignon euh moi je vais travailler le dimanche matin à huit heures je quitte mon domicile je peux te dire qu'il y a une dizaine de personnes qui baladent leur chien euh qui font pipi tous les matins c'est mignon c'est calme voilà les gens discutent non c'est plutôt propice à à rencontres à rencontres ouais et cetera voilà pourquoi pas voilà ben j'ai juste une dernière question sur les infos euh concernant le les quartiers est-ce que enfin le nôtre est-ce que vous les regardez ah oui et dans le Parisien dans les journaux municipaux dans absolument euh sur FR3 qu'est-ce que mm non moi ah si moi je détaille tout mm je suis comme Jean-Paul moi quand il y a une voiture qui bloque il faut que je le sache mais euh moi je regarde tout quand on a le Paris douzième mm je décortique ah oui je lis volontiers le journal du quartier enfin je regarde ça comme ça d'un oeil un peu truc je décortique quand il y a des trucs dans la rue je lis je me mets au courant de tout ce qui concerne le Parisien je l'achète jamais mais je le de temps en temps je le feuillète un peu aumais au café mais au café au café au café au café du coin mais très rapidement hein mais c'est vrai que à ce moment-là je je lis les nouvelles locales un peu que à ce moment-là je je lis les nouvelles locales un peu moi je m'occupe particulièrement des journaux du douzième et /de, du/ journaux de Paris aussi en général euh je suis très euh insolite people et cetera pour savoir c'est bien de savoir d'accord et ça suffit ou il faudrait autre chose d'autres chroniques oh euh on est au courant à peu près de tout et puis avec les infos régionales c'est pas mal aussi hein oui il y a pas grand-chose hein oh écoute tu les écoutes pas moi je suis là à six heures je les écoute alors voilà non je suis désolée c'est ça va il y a pas de non tu n'as pas l'impression de manquer d'informations non et puis il y a pas de changements radicaux euh ici on est on est des bouffeurs nous on des bouffeurs d'infos on on est collés aux inf- ah oui je peux regarder dix fois le même journal télévisé en sautant de oui mais tu parles du journal international et national France 24 à LCI ah oui d'accord euh e-télé des infos de télévision toute façon la té- à la télé il y a rien de mieux à part quelques petits euh documentaires qu'est-ce qu'il y a qu'est-ce qu'il y a euh BFM je veux dire ils répètent la même chose toute la soirée mais plus infos que télé que journaux alors ah si j'achète toujours ah non les deux les deux on achète le journal j'achète le Le Monde tous les soirs Le Monde tous les jours il achète je lis le journal tous les soirs mm jamais le matin et moi depuis qu'il y a internet rien ou alors je le feuillète au comptoir mais ne m'échappe alors là maintenant Micheline je passe d'un journal à l'autre mais je les connais tous moi je passe ma soirée à bouquiner à regarder euh trente-six fois les mêmes infos as-tu découvert Rue quatre-vingt-neuf cher à Raphaël et Micheline est sur internet elle lit trente-six fois les mêmes infos elle tu lis tren- et tout tout mais moi je sais tout quand je vais le soir au lit me dit tu as vu ça je je lui donne le détail et ça je lui donne le détail et ça arrête je peux plus c'est euh je vais me mettre à lire la je lis la Bible maintenant quand je vais au litavant je lisais euh Le Le Monde internet est devenu sa télévision tu vois avant je lisais euh Le Le Monde j'attendais qu'il le finisse je le décortiquais maintenant je passe par là je connais toutes les rubriques là c'est autre chose que je lis au lit au du Monde c'est le carnet de viande froide le le carnet de viande froide tr- traduis la rubrique nécro ah d'accord c'est le carnet de viande froide on est d'accord oui oui voilà c'est tout et là je découvre des choses c'est sympa oui c'est vrai qu'on n'a pas encore ça sur internet non sauf sauf les ah oui tous les si on devrait ouvrir un site c'est vrai qu'il y a pas de site si il y a quand il y a une personnalité importante qui meurt oui d'accord non mais il y a pas de carnet il y a pas d- tu mets le carnet de viande froide non le carnet le petit carnet n' il y a pas il y a pas de carnet voilà non il y a il faut cette phrase cette cette page ils ne la mettent pas sur internet mais on devrait ah oui ils la mettent pas mais il y a les grands il y a les grands xx d'internet mais il y aurait par exemple il y avait le eu la la la le le l'Allemand là qui est mort avant-hier ah l'acteur allemand l'acteur allemand mm tu sais qui jouait dans La Vie des autres ah oui oui oui oui il vient de mou- à cinquante-trois ans alors lui ils ont passé mais euh la rudri- la rubrique quand il y aoui oui d'accord je sais plus qui est mort euh voilà voilà oui tant que ça crée événement quand ils en mettent une belle page non mais c'est vrai qu'on peut pas mettre sur internet tous les gens qui sont morts euh ce jour-là au contraire on peut mettre tout mm oui on pourrait tout mettre sur internet voilà si tu peux faire ça c'est tout euh mais sinon euh oh la la la les journaux non mais il devrait y avoir un accès sur internet aux carnets des journaux mm puis alors ce qui est sympa carnets du Monde et du Figaro il faut être abonné j'imagine que si tu es abonné tu tu y as accès ah sur internet tu crois ah oui tu peux si bien sûr il y a toutes les pages hein ouais ouais oui si si tu es abonné si tu es abonné si tu mets page vingt-deux et il te sort la page vingt-deux tu as toutes les pages voilà d'accord sinon ils te mettent l'essentiel avec les gros titres les voilà ah oui d'accord c'est un digest sinon hein mais alors moi ce que j'aime bien sinon ça a plus de rapport avec ton ton interview mais ce que j'aime sur internet c'est que c'est mis à jour très régulièrement tout ils tu as l'heure oui mm mm mm l'heure à laquelle c'est mis à jour tu vois alors Claude de Villeparisis aujourd'hui moi j'ai suivi euh avant pendant après les réactions à trois minutes près tu vois oui mais comme ça fait un mois que tu sais qu'il va être inculpé oui d'accord mais bon j- les réactions par exemple tu vois voilà et là maintenant euh il file un mauvais coton là hein il a pas intérêt à v- ils lui ont on lui a interdit à voir tu as vu oui ah oui derrière hein on lui a interdit de voir mais on l'a autorisé à quitter le la France même si il voulait mais tout de suite il rapplique hein oui il était pâle tout à l'heure hein il revient de dix jours de Tahiti ouais hein euh il était blanc comme un tu as vu linceul et hier il était bronzé tu vois avec une cravate rouge il est arrivé il leur a dit à demain machin je suis pas inquiet aujourd'hui il est sorti il est resté cinquante minutes il était comme ça blême mm blême les traits tirés on voyait plus le prochain est je sais pas mais lui euh il est pas ben oui parce que c'est le fusible là ouais ouais mais lui il est pas inculpé là-dedans hein pas encore ri- mais non mais il va ê- il pourra pas être inculpé il ne pourra pas il ne pourra pas c'était pendant l'exercice de ses fonctions ah oui il est automatiquement mis de côté ah ouais oui c'est tout voilà il est préservé dans cette affaire de tu vois par contre le Legredin c'est un un salaud hein parce que j'ai lu moi que c'était un très grand pote de Villeparisis mouais oui oui il a et là il y a une dizaine de jours il a tout balancé il a balanc- moi j'ai rencontré le Legredin dans il était dans le bus l'autre jour à un moment donné les gens n'ont plus envie de faire de la prison pour les autres non mais alors tu sais ce qu'il a dit euh Legredin il il a dit je croyais que tout avait été effacé en fait ils ont retrouvé plein de trucs sur son ordinateur mais parce que on (n') efface rien tu crois et ils l'ont coincé c'est dingue on est dans une période où où on peut plus effacer mm avant tu mettais les papiers à la cheminée maintenant avec leurs disques durs et tout ben excuse-moi mais ils te coincent hein oui oui oui un un un bon euh un bon informaticien il peut là voilà il faut casser les disques durs /il suffit, si si/ tu casses oui il peut il peut tu casses tu casses bien sûr tu casses les gens malins ils versent de l'acide sur le disque dur ah oui non non mais c'est ça c'est marrant une période d'hyper-communication des trucs mais on n'a jamais été fliqués autant que enfin fliqués exactement comme il a fait l'autre là je sais plus comment il sappelle absolument mais ceci dit quand les gens font des mauvaises actions comme appa- enfin de toute façon que ça soit Villeparisis qui soit à l'origine ou Legredin oui oui oui oui non ou n'importe qui il y a eu quand même un certain nombre de mauvaises actions oui oui volontaires là volontaires hein alors tu as le Bondos qui note tout ah ben ouais dans un carnet ah ben oui tu as l'autre qui met tout sur ordinateur sur disque ben oui tu te dis mais mais euh on peut pas s'empêcher de penser qu'ils se couvrent non c- c- je crois qu'il y a aussi de la naïveté je crois pas que ce soit de la naïveté c'est très ambigu ce truc-là non voilà justement ce sont de la naïveté puis euh il y a des gens qui doivent penser aussi que on vous a même pas servi un truc à boire non mais vous avez été vraiment sympa ben je vais arrêter merci beaucoup mais ma chérie si tu en veux une autre à la fin on peut faire tout changer comme ça ça te fait une de plus