comment
toi
tes parents
sont-ils arrivés
dans le quartier
dans le quartier
d'accord
alors en fait c'est mes parents euh donc sont provinciaux tous les deux
euh et quelques années euh après leur mariage pour des motifs professionnels évidemment
euh ils sont venus s'installer euh
d'abord en région parisienne donc ils sont montés euh
alors je sais plus trop d'Auvergne ou ou de Lyon enfin je sais plus où ils étaient exactement
euh avant leur arrivée à Paris
enfin ils sont montés en tout cas euh pour travailler à Paris
en région parisienne et euh là ils se sont installés
en banlieue à
euh alors attends il faut que ça me revienne en banlieue sud
dans une banlieue assez lointaine
à Juvisy-sur-Orge
voilà
d'accord ça c'est quel département ça
euh
je sais pas
c'est c'est dans
tu sais si c'est dans le sud euh en
oui oui c'est dans le sud
de de de
dans le sud
Paris c'est en
d'accord
en lointaine banlieue
euh donc ça doit être
euh
le
je sais pas peut-être
enfin non je je sais plus
là
je sais pas
oui oui oui
je saurais pas dire
mais enfin
d'accord
tu tr- tu auras pas de mal à
retrouver le
oui oui oui
ce cette commune-là
donc ils ils ont vécu un temps à Juvisy-sur-Orge
sachant que
sachant que ma mère travaillait en plein coeur de de Paris
euh au bout de quelques temps euh à la fois ils trouvaient leur en- leur environnement assez tristounet
euh et puis les les navettes domicile travail étaient un peu trop lourdes au quotidien
et du coup ils sont
ils ont cherché à se
enfin à à s'installer dans Paris même
d'accord
et là ils se sont trouvé un petit appartement dans le Troisième arrondissement
rue des Gravilliers précisément
rue des Gravilliers oui c'est
donc ça c'est près de
ouais
Arts et Métiers
euh et et là ils ont c'est là que je suis née
euh ils ont dû vivre deux trois ans dans un appartement microscopique leur petit nid de de jeune couple marié
euh sur leur petit nuage
euh et alors après ce qui s'est passé c'est que à la à
quelques quelques mois après mon arrivée ma naissance
ouais
ma mère par le biais de son travail a obtenu euh un appartement tu vois au titre du un pour cent patronal
d'accord
euh donc elle a obtenu un appartement rue Dunois
euh au-dessus du Casino euh sur ce qu'on appelait la Dalle à l'époque
les quatre immeubles qui se
ouais
qui se regardent là
ouais
et qui forment euh un un carré au milieu duquel il y a une une grande esplanade euh
bon voilà qui était à l'époque dédiée aux enfants
et donc voilà ils sont arrivés par ce biais-là dans le Treizième
euh je crois qu'il y a eu un petit choc euh esthétique
tu vois entre-
à partir du
du Troisième
oui entre l'hyper-centre euh
de Paris et
et puis
et puis le le Treizième qui a quand même été pas mal ravagé
bon voilà mais ils se sont retrouvés dans un environnement très familial très sympathique euh dans un un immeuble
qui je crois venait tout juste d'être livré à leur arrivée donc ils ont dû arriver en soixante-seize moi je suis née en soixante-quinze
d'accord
euh donc voilà ils étaient
les premiers occupants de de leur appartement
et donc arrivaient en même temps qu'eux plein de familles avec de jeunes enfants donc euh
tout ça a formé une espèce de de petite communauté fort sympathique
euh et je pense que
voilà ça ça a peut-être contribué au fait que euh
que que qu'il y ait eu un attachement au quartier aussi
oui d'accord et les autres euh aussi venaient avec ce un pour cent euh patronal
là
ouais
ouais ouais ils étaient ouais je pense que à peu près tous les les appartements de ce de cet ensemble étaient réservés euh
au titre du un pour cent
et donc toi tu t'en souviens
moi je m'en souviens très bien j'y ai vécu jusqu'à euh huit neuf ans
donc je me souviens très bien euh ben de l'appartement
je me souviens de de l'atmosphère
donc euh voilà c'était la fin des années soixante-dix
euh donc euh voilà l'ambiance était plutôt cool
on était en permanence une horde d'enfants là euh sur la dalle
à s'amuser à peu près sans surveillance
euh voilà on
ouais
on s'éclatait quoi
donc c'était
ouais
on s'éclatait y avait aussi des fêtes de
de voisinage
y avait des expos photo y avait tout un tas de
de d'événements
euh de moments en fait de
enfin
de de de rassemblements et cetera
donc je me souviens très bien de de l'atmosphère effectivement et euh
et de ce lieu quoi
c'était des dynamiques tu penses qu'aujourd'hui c'est c'est pareil
non
ah
non non aujourd'hui
euh je crois que je connais on connaît plus
qu'une famille
qui habite là-bas
y a eu pas mal de turnover et puis sinon les gens qui sont restés c'est pas f- enfin on on (n')est pas restés en lien avec eux
donc on il reste plus qu'une famille là-bas enfin d'ailleurs une euh un couple maintenant dont les enfants sont sont partis depuis
quelques années
euh et non c'est plus du tout la même ambiance déjà ils ont fermé les les accès maintenant avant les tu pouvais accéder très librement
euh à la Dalle par les escaliers
les rampes et cetera
ouais
maintenant tout est fermé par des des portes codées
donc
ah oui
y a pas le même euh
la même fluidité quoi dans
ouais
de
dans les passages et tout ça
et puis euh il me semble qu'il y a plus de jeux
alors qu'avant y avait comme un square si tu veux au coeur
ouais
de la Dalle
donc il y avait tout un tas de jeux pour les enfants
là je crois qu'il y en a plus si tu veux typiquement il me semble que le
le le le bac à sable est devenu le truc pour les chiens euh
ah oui
du du du de l'immeuble quoi enfin il y a plus
ah ouais d'accord
il y a plus de vie quoi
il y a plus vraiment de vie enfin me semble-t-il après euh
peut-être qu'il y a encore des enfants qui profitent de ça après l'école mais euh
mais non l'atmosphère est plus du tout la même
ah oui donc ça
ça a beaucoup changé
et à ton avis c'est c'est le même type de de familles malgré tout à être venues là ou
tu dirais ou
bah je sais pas trop
tu sais pas trop
il me semble que
il me semble que ça reste un parc un pour cent
euh donc
peut-être qu'effectivement il y a quand même une certaine euh
continuité dans le dans le type de enfin dans le profil tu vois des
des habitants
euh je sais pas après nan j- je te dis on (n')a plus vraiment de
de de
de lien là-bas donc
ouais d'accord
de lien
on sait pas trop comment
comment ça a évolué
de et donc là tu
donc jusqu'à l'âge de sept ou huit ans c'est-à-dire tu as été à la crèche alors ou
c'est c'est
ouais alors en fait
c'était une crèche ou comment ça
non
ou ta maman euh
en fait c'est mon père qui jusqu'à l'âge de mes deux ans m'a gardée
ouais
euh il travaille à d- à domicile
oui
et
quand euh quand je suis née il commençait son son activité enfin en tout cas
il pouvait largement
euh à la fois s'occuper de moi et mener à bien son
son son activité
d'accord
donc jusqu'à l'âge de deux ans il m'a il m'a gardée à temps plein
d'accord
euh je sais pas comment il a fait d'ailleurs
parce que moi je sais que j'avais la prétention de faire que des trucs style biblio et autres
quand Laura est née parce que j'étais en plein de f- en train de finir ma thèse
et et j'ai pas pu faire quoi que ce soit
de de ces petites bricoles que je pensais tu vois
ouais
avoir l'esprit
et le temps de faire
bon donc je sais pas comment il a fait mais toujours est-il qu'il m'a gardée jusqu'à l'âge de deux ans
et alors après euh il
vu que quand même il avait de plus en plus de de travail et puis que ils jugeaient quand même que c'était important pour moi de
de voir un peu plus de enfin d'être entourée par davantage d'enfants enfin même s'il y avait plein d'enfants euh
dans l'environnement proche
oui
les enfants des copains et tout ça
ouais
bon donc ils ont
ils ils ont voulu me mettre en collectivité et là je suis allée
au jardin d'enfants de la rue Hutinel
euh où est Diego actuellement
ah d'accord
voilà
donc j'ai passé je pense euh deux ans dans ce jardin d'enfants
d'accord
j'en garde quelques souvenirs
donc là maintenant c'est ton fils qui y est
oui
et toi
toi-même tu as été à ce jardin d'enfants
ouais moi puis mon frère on a été dans ce
d'accord
dans ce jardin
d'enfants-là
et et donc je viens de le retrouver euh
tu vois trente ans après quoi enfin même un peu plus
par hasard
ou
vous aviez euh
euh ben par hasard euh non c'est-à-dire que
on on on voulait changer Diego de structure
il était donc à la crèche Capucine
euh ça ça devenait trop lourd pour nous donc on on ch- on a cherché une place
pour lui en collectivité enfin
à la mairie quoi
standard
oui
parce que là c'était une crèche parentale
hein
oui
crèche Capucine
Capucine crèche parentale
il faut que j'explicite effectivement tout ça
et euh et puis c'est vrai qu'étant donné son âge
euh je m'étais dit que peut-être le jardin d'enfants
euh pourrait être une
voilà un
intermédiaire un peu sympa
et bien adapté
à son âge et puis voilà c'est vrai qu'il y avait l'idée que j'avais connu ce ce lieu que ça avait été super et que enfin je sais pas il y avait une confiance
d'accord
probablement un peu aveugle et idiote mais euh
mais ça me plaisait bien quoi l'idée qu'il puisse intégrer ce cette structure
que toi-même
ouais
au-delà du fait qu'elle était adaptée
parce que oui je la connaissais
ouais et
tu t'en souviens
tu as des souvenirs
oui oui j'ai des
petits souvenirs ouais j'ai des souvenirs euh
ouais
des petits souvenirs
je me souviens de euh
enfin la la structure a complètement changé évidemment
elle a fait l'objet de plusieurs séries de travaux
donc elle elle ressemble plus tout-à-fait à ce qu'elle était
mais je me souvenais très bien de la cour de récréation
je me souviens je me souviens de quelques scènes où je je je vois encore les éducatrices
arrivant euh
euh enfin dans dans la cour de récréation pour nous proposer le goûter alors je me souviens de ce qu'on goûtait
du pain d'épices beurré
des petits tu sais des petits berlingots de de lait là
des petits
ah oui
des petites briques de lait avec
ah oui
des pailles et puis des enfin bref
donc je me j'ai des petites images comme ça mais
ça reste évidemment pas très
pas très net quoi
donc ça c'était le
jardin d'enfants
ça c'était le jardin d'enfants
après je suis allée
à l'école maternelle
rue
Dunois
au pied des tours Khéops Khéphren et tout ça
ouais
donc au bout au bout de la rue là
au bout de la rue
c'est ça
hein
et juste en face de là où on habitait
à l'époque
d'accord
juste en face de
de la Dalle
c'est vrai
ah bah oui
voilà
vous étiez en face
donc
et là encore c'était une école qu'on a inaugurée on a inauguré pas mal de
de structures ou de de lieux dans le quartier
donc après l'immeuble
l'école
et là aussi c'était une école
assez particulière tu sais un peu un peu pilote
oui
très différente déjà dans
dans son aménagement
ouais
donc c'était
que des open spaces et cetera
avec une équipe aussi tu vois qui qui renouvelait un peu les
les méthodes
euh
pédagogiques
donc
ouais dans
ouais
ouais ouais donc il y avait des poules dans l'école on avait une petite une mini basse-cour des plantations
et puis
enfin voilà c'était peace quoi
voilà
voilà
donc ça c'était à quel âge alors c'était
en
bah c'était
l'école maternelle je sais pas si j'ai fait deux ou trois ans là-bas mais tu vois je devais avoir
quatre et cinq ans
oui mais je veux dire c'était en petite section en moyenne section tu te souviens plus
je pense que j'ai fait de toute façon moyenne et grande
d'accord
section
après je sais pas si j'ai fait la petite section
au jardin d'enfants ou à l'école maternelle
en tout cas moyenne et grande section
oui ça c'est sûr
ouais
et pareil des souvenirs de de cours de récréation
euh d'enfants des souvenirs de de siestes je me souviens très bien de la salle dans laquelle on dormait
des lits sur lesquels on dormait
ouais
enfin voilà des petits souvenirs
comme ça
ouais
et et là c'est c'est qui venait te chercher alors à
à la fin de
mon père
c'est ton père toujours
ouais
mon père malgré le fait qu'il avait de plus en plus de boulot continuait de travailler à la maison
il travaille toujours chez lui
et du coup à quatre heures et demie c'est lui qui enfin c'est lui qui nous accompagnait le matin
puisque ma mère devait enfin partait trop tôt pour pour pour le faire
à sa place
et puis le soir c'est
c'était lui aussi
c'est lui qui venait nous chercher
d'accord
c'était à peu près le seul papa
à à à venir
c'est ça
à venir nous chercher
enfin à être aussi présent
quoi
ouais ouais
c'est ça
ouais
et tu as eu un papa très présent du coup
ouais
très présent
et ta maman elle elle travaillait donc dans le centre de Paris
toujours
oui elle a elle a changé de boulot entre son a- le moment où elle est arrivée à Paris et puis
ces années-là
mais elle habit- ouais elle travaillait en plein centre de Paris ouais
et c'était quel type de
de boulot alors que
ben elle a fait plein de métiers différents
quand elle est arrivée à Paris elle était attachée de presse chez Guerlain
oui
euh et après donc elle a dû quitter Guerlain
oui
euh
alors je sais
enfin en tout cas les an- des années dont je me souviens et celles qui correspondent à peu près à celles dont on parle
elle était genre assistante de direction
au Cercle de la Mer qui était une sorte de
de de
de club
de d'anciens marins
enfin
de de de
voilà de
de militaires de de la marine nationale
oui
donc euh donc voilà elle dirig- enfin elle était
assistante
elle était-
de
de direction de cette affaire-là
oui
par hasard par hasard c'était ça ou
ben je sais je sais
tu sais pas
pas comment ça s'est passé quoi
vraiment je sais pas euh voilà
je sais qu'elle était là et elle travaillait dans un lieu un peu particulier parce qu'elle travaillait sur une péniche
à peu près au au niveau de
de Bir Hakeim
ah oui
voilà
donc c'était rigolo pour nous d'aller la voir des fois on allait lui faire un petit signe
et et du coup on allait sur la péniche c'était sympa
ça c'était bien
elle prenait le RER C alors peut-être
non tu sais pas
je sais pas
je sais pas
là à l'époque j'avoue
parce qu'il y avait des RER C
j'avais pas trop conscience de
ouais
de ce type de
considérations-là
ouais bien sûr
ça me dépassait un peu
bien sûr
donc toi donc tu
tu as été à ce jardin d'enfants après à la
à l'école maternelle
rue Dunois et
ensuite comment ça s'est passé alors l'école primaire alors
c'était
l'école primaire
rue Dunois également
rue Dunois également
voilà euh
alors pour la petite histoire également Laura va faire sa rentrée là-bas l'année prochaine
au CP
ah
et c'est marrant parce que j'ai eu la directrice d'école
je me suis évidemment vantée de
ouais
d'avoir été dans cette école
ouais
et de l'avoir à peu près inaugurée
ouais
et quand je lui ci- quand je lui citais le nom des maitresses dont je me souvenais enfin que j'avais eues
elle les avait connues à peu près toutes
et la dernière est partie à la retraite il y a deux trois ans simplement
ah oui
donc je suis aussi j'étais vachement étonnée
de voir qu'au fond ces femmes qui étaient plutôt en début de carrière quand j'ai débarqué
avaient fait toute leur carrière dans la même école
ah ouais
c'est plutôt bon signe
et pareil au jardin d'enfants
je me souvenais très bien d'une
d'une éducatrice
Maryline
quand j'en ai parlé à la directrice elle l'a elle l'avait connue aussi
voilà
d'accord donc il y avait une vraie continuité
ouais c'est rigolo
je pensais vraiment que ça bougeait plus que ça et non
ouais ouais
et cet- cette école elle est où rue Dunois elle est vers l'école maternelle dont tu me parles
dont tu me parlais
oui en fait c'est c'est le même groupe scolaire
donc c'est deux écoles mitoyennes elles ont pas les mêmes entrées
oui
donc l'école de la l'entrée de la
de l'école
primaire
elle est sur la rue
juste en face du petit
ouais
centre d'animation là
enfin du petit club
municipal
et en fait pour accéder à l'école maternelle
tu passes par
le même chemin
que pour accéder à la piscine Dunois je sais pas si tu la connais
oui
si si je vois
donc tu vois tu passes un peu au
coeur de de
oui oui je vois
de ce groupe de tours là
oui oui oui
d'accord
et là ensuite tu arrives à
à l'école
il y a-
voilà
d'accord
ouais
et
mais après elles sont mitoyennes leurs cours se
se touchent
se touchent
voilà
et
donc c'est l'école
du quartier là c'est
ouais ouais
il y a pas de dérogation ou comme ça
non pas du tout c'est l'école
c'est l'école
sur laquelle nous étions sectorisés
et sur laquelle Laura est sectorisée
d'accord
donc ça t'a convenu d'emblée tu
tu t'es renseignée pour cette école ou non
pour Laura
oui
euh
non enfin y a y a une petite fille dans l'immeuble
qui est dans cette école
dont les parents sont instits
et plutôt satisfaits de l'école
donc je me suis dit ça doit pas être trop mal
d'accord
euh
après non j'y vais un peu
un peu à l'aveugle
mais euh
bon
a priori pas de quoi s'in- s'inquiéter
non
non non
il y a pas de raison de s'inquiéter
non je sais que par exemple
l'école de la rue Fagon qui est juste derrière le jardin d'enfants de la rue Pinel de nos filles
oui
euh je sais que c'est une école un peu difficile qui a
qui est confrontée à pas mal de de problèmes
j'ai jamais entendu l'équivalent sur l'école de la rue Dunois je crois que
je crois que
voilà
d'accord
ah ouais d'accord
je crois que c'est un
un environnement assez
assez préservé et cetera après je sais pas ce que ça vaut
mais
ça doit pas être
ça doit pas être mal quoi
mais
tu as préféré mettre Laura quand même dans le jardin d'enfants rue Pinel
oui
oui oui
et pas dans l'école maternelle
non
où tu étais
alors on était sectorisés
enfin Laura aurait dû aller dans l'école maternelle
qui est en face
voilà
de
de l'école primaire où elle va aller en fait
ouais voilà
parce qu'en fait rue Dunois face à face il y a deux écoles maternelles
et donc nous on était sectorisés dans l'autre école maternelle
pas celle que j'avais connue
ah d'accord
ah oui d'accord
et on est on a été voir on a rencontré
le directeur on a visité les lieux
et peut-être que c'est vrai si ça avait été mon école
j'aurais eu davantage confiance mais je suis pas sûre en fait si tu veux là l'école elle compte à peu près cent cinquante élèves
dans un cadre qui est franchement pas très folichon
alors au au au
au mur si tu veux dans les classes les travaux avaient l'air sympas les travaux des élèves avaient l'air sympas
donc c'était plutôt assez engageant
mais bon voilà tu étais dans une grosse structure
avec un directeur qui te parle évidemment d'évaluation truc machin
là je trouvais que l'idée d'une petite structure où où le suivi proposé était un peu plus
enfin d'une autre nature
ouais
ça me plaisait pas mal
d'accord
et puis surtout j'avais
euh une très bonne amie Florence Hirtz
qui avait fait l'expérience du jardin d'enfants Pinel
avec son fils et qui en était absolument ravie euh
et donc voilà j'ai je me suis laissée convaincre par
par son expérience et à partir du moment où on a eu la place au jardin d'enfants Pinel on s'est dit
ok on y va
d'accord
jus- jusqu'au CP
jusqu'au CP ouais
ouais
ouais ouais
pour toi
Laura c'est une petite fille assez
assez lente
assez enfin qui elle prend beaucoup confiance en elle mais
à l'époque
je la voyais pas enfin je la voyais pas dans une très grosse structure
je la voyais pas à l'aise là-dedans
et puis je la voyais pas non plus changer rapidement de structure tu vois je
d'accord
je j'avais conscience qu'il lui aurait fallu enfin que la petite structure lui al- lui conviendrait davantage
et qui lui aurait fallu beaucoup de temps
pour pour s'adapter à une autre structure
du coup on s'est dit allez hop trois ans c'est très bien enfin
ouais ouais
ça fait une transition un peu plus douce vers
vers l'école primaire quoi
voilà
ça fait pas de changements non plus brutaux
voilà
mm
ouais
d'accord
bon
ben alors du coup il y a une vraie continuité entre toi et tes enfants
oui
pour l'école primaire
mais alors c'était pas du tout prémédité parce que
ah oui
ce qu'il faut que je te dise d'emblée c'est que ce quartier je le enfin j- j- j'allais dire je le déteste c'est très fort comme mot c'est assez
c'est très excessif
en fait je le trouve très agréable à vivre
mais je m'étais à peu près juré de ne pas y retourner
parce que parce que je l'ai toujours trouvé
absolument affreux
moche comme tout et et voilà je sais pas j'ai toujours été dérangée par
par le côté assez inesthétique de ce cadre de vie
à à cause des tours à cause de
quoi
ouais
à cause des tours à cause de ces immeubles immondes qui qui qui
qui qui
voilà qui sont essaimés dans ce quartier enfin je sais pas ça me ça m'a toujours
ça m'a toujours paru très laid et et assez désagréable d'être entouré de
trucs aussi moches
d'être-
d'accord
donc en fait tu voulais pas rester dans le Treizième a priori
non
je voulais pas rester dans le Treizième
en fait ce qui se passe c'est que après
l'école primaire
j'ai été au collège dans le Cinquième arrondissement
juste à la limite du Treizième et du Cinquième
boulevard Saint-Marcel au métro Gobelins
oui
et et j'ai découvert un autre un autre environnement tu vois
ouais ouais ouais
j'ai découvert un Paris haussmanien
plutôt plutôt joli plutôt coquet
et je crois que j'ai été assez sensible à ça
et après le collège euh
j'ai fait encore pire ou mieux je sais pas je suis allée carrément dans dans l'hypercentre au lycée Fénelon puis au lycée Louis-le-Grand
ouais
donc en plein Quartier latin et
et voilà je trouvais que cet cet environnement était était plutôt
agréable à vivre
enfin j'y ai pas vécu mais en tout cas voilà je trouvais que
j'imaginais que c'- c'était peut-être
plus agréable
oui oui
de vivre dans un tel environnement plutôt que dans notre Treizième tout mochedingue quoi
et et ça se ça s'était fait facilement ça que tu sois au collège dans le Cinquième
alors le collège dans le Cinquième c'est
on a bénéficié en fait de l'adresse du frère de mon père
d'accord
donc
donc voilà on s'est fait
enfin je me suis fait domicilier chez lui
et du coup j'ai eu
tu as pu aller
dans ce collège
d'accord
sur ce collège du Cinquième
j'étais sectorisée du coup sur
sur ce collège-là
parce que pour tes parents il était pas question de t'envoyer dans un collège du Treizième c'est ça ou
ou celui
ou tu devais être a fermé
ben le
ouais c'est ça
le collège sur lequel on était sectorisé
était quand même avait une très très mauvaise réputation
c'est le collège Elsa Triolet
c'est où ça
c'est
rue alors je sais plus le nom de la rue c'est une rue piétonne
qui est juste derrière l'immeuble
cylindrique qui qui donne sur la
sur la la station de métro Nationale
ah oui
tu sais tu as un immeuble cylindrique
oui ouais ouais ouais
et derrière
euh tu as une une rue piétonne qui
d'accord
qui doit relier la rue Nationale la rue du Château-des-Rentiers
et c'est là qu'il y a
ce collège-là
d'accord
d'accord
donc-
donc c'était le collège pourri du coin quoi
bon
voilà
d'accord
donc tes parents ont cherché une autre solution
pour toi
voilà
c'est ça
et ils ont trouvé
grâce
au tonton
et ensuite
et à partir du moment où j'étais dans le Cinquième
ouais
et et surtout à partir du moment où
où l'entrée
dans un
dans un lycée comme Fénelon était conditionnée également au
à l'adresse
non au niveau
non
enfin au
bulletin scolaire
au niveau
ah oui
là c'était le niveau
d'accord
euh voilà du coup j'ai j'ai pas eu de mal à aller après à
ouais
à Fénelon
d'accord
et
et du coup tu y allais avec le bus c'est ça avec le vingt-sept
comment tu
ouais alors au
au collège j'y étais beaucoup beaucoup à pied
ouais
euh ça me faisait je sais pas vingt
vingt vingt-cinq minutes de marche à pied le matin
/à, ah/ toute seule ou
non euh
j'avais une copine
du même immeuble
entre temps on a déménagé je te raconterai
qui était aussi dans ce collège-là non j'avais même deux amies
deux amies
du même imm-
deux copines
d'immeuble
ah ouais
deux voisines
qui étaient dans le même collège donc la plupart du temps
ah non mais il y avait même aussi un gars
bon alors la plupart du temps on faisait le trajet tous ensemble
à pied
d'accord
s'il pleuvait si
enfin si le temps était vraiment très mauvais on pouvait toujours se rabattre sur le vingt-sept
mais on faisait essentiellement les les navettes à pied
et pour le retour aussi
et pour le retour aussi ouais ouais
d'accord parce qu'entre-temps donc tes parents avaient déménagé
oui
c'est ça ils étaient plus
tu a- tu avais dit c'était jusqu'à l'âge de sept huit ans
hein
voilà
hein la
la Dalle
ouais
rue Dunois et là ils étaient où alors
à ce moment-là
et ben là ils étaient toujours rue Dunois
ouais
mais un peu plus loin
donc là où ils sont
actuellement
ah là où ils sont actuellement
voilà
ils ont obtenu en fait un appartement de de la ville de Paris
de la RIVP
donc oui quand j'avais
huit ans je crois un truc comme ça
et ils y sont restés
voilà
et et c'est un appartement dans un petite
un petit groupe d'immeubles
qui compte
genre quinze i- quinze appartements
c'est un
un immeuble qui enfin- un petit ensemble qui est organisé aussi autour d'un jardin
c'est un immeuble qu'on a aussi inauguré
et
et en même temps ben d'autres familles avec il se trouve des enfants du même âge que moi et que mon frère
ont investi l'immeuble et du coup
du coup on a on a de nouveau formé une petite bande de
de copains
voilà c'est-à-dire que le mode de vie était un peu similaire à celui qu'on avait connu sur la Dalle tu vois
on était une bande de copains
d'accord
ouais
toujours dans le jardin ou chez les uns chez les
autres et
ouais
et voilà et puis il se trouve qu'on a été scolarisés
au même endroit
en tout cas à partir du du collège
d'accord
et
tes parents avaient déménagé pour quelle raison tu t'en souviens de ça ou
oui ben il cherchait à s'agrandir tout simplement
donc
voilà sur la Dalle
ils avaient enfin on avait deux chambres
donc mon frère et moi on partageait la même chambre
mon père travaillait à la maison donc dans dans une partie du salon salle à manger
et donc voilà ils cherchaient tout simplement plus grand
d'accord
et
et ils ont eu la chance
de trouver un truc
plus grand
oui
où chacun avait sa chambre et où mon père pouvait s'aménager un bureau
donc avec quatre
quatre chambres
ou
trois chambres
il y avait trois chambres et un immense salon
ah oui
avec une espèce d'alcôve
assez grande
dans laquelle lui s'est installé
mm
donc parfait pour
la famille
donc parfait
et puis c'est un appart absolument génial
enfin assez atypique super agréable en duplex
avec un salon très grand très haut de plafond de grandes baies vitrées
le jardin
enfin c'était un truc assez assez génial à un prix défiant toute concurrence
enfin bon
ouais
donc vous vous
tu as de bons souvenirs en fait de cet endroit
ouais
très bons souvenirs
de cet appartement
ouais
et ta maman y est toujours
ouais
mes mes parents y sont
tous les deux toujours
voilà
tes parents y sont toujours
d'accord
tout seuls dans ce grand appartement
et ça les choque pas ça leur ça leur pose aucun problème
ils arrivent à à l'investir
ah oui sans problème sans problème ben d'autant que mon
mon père prend pas mal de place donc
il travaille toujours il est toujours en
activité
ah oui oui oui bien sûr ouais ouais
et ta mè- ta mère aussi
ma mère non elle est à la retraite depuis
deux ans
d'accord
d'accord
ouais
et mon père travaille toujours et je pense qu'il travaillera à peu près
toujours enfin je pense qu'il s'arrêtera à peu près jamais
tu l'as toujours vu
travailler
il lèvera il lèvera un peu le pied mais
ouais
mais il travaillera toujours
ouais ouais ouais
il pourra pas s'arrêter
ah il y a des gens qui s'arrêtent pas
non
effectivement
bien
donc alors donc tu alors pour le collège ça s'est passé co- comme ça donc du coup ensuite vous y alliez à pied et puis vous reveniez à pied et cetera
ouais
et après pour le lycée alors c'ét- c'était Fénelon le choix c'était Fénelon
ouais
pour des raisons
parce que c'était un bon lycée
c'é- c'était
ouais c'était un bon lycée et puis
alors mes parents ils é- n'ét- n'ont jamais été très élitistes
ils avaient le souci si tu veux
qu'on soit dans un environnement
enfin le mieux possible
ouais
ouais
ils sont ils sont de de de familles assez lettrées assez cultivées donc
et voilà il y avait un truc à transmettre de ce point de vue-là mais ils étaient pas élitistes
et il se trouve que Fénelon c'était un peu un gage de
enfin c'était soit disant un gage de de qualité
voilà c'était un un lycée qui était réputé pour être de plutôt
de bon niveau en fait il est pas de si bon niveau que ça mais bon
voilà il il inspirait confiance
et puis à l'époque il était dirigé par une femme qui s'appelait Madame Grunenwald
qui était très médiatique qui
qui qui
je sais pas qui avait un discours assez frais assez novateur
assez
assez punchy
sur
sur le lycée sur l'éducation sur l'enseignement et cetera et du coup mes parents
mes enfin voilà mes c'est ça ça a un peu flatté je pense
le côté peut-être un peu
d'accord
euh
bobo avant l'heure de mes parents
si tu veux tu vois
ouais ouais ouais
à la fois il y avait le fait que c'était un collè- un lycée
qui promettait d'être plutôt de bon niveau
c'était surtout un tremplin vers des classes prépas là qui
pour le coup sont de super bon niveau
et puis puis il y avait ce côté un peu
un peu cool quoi
enfin c'était pas cool
mais il y avait ce côté
culture ou
culture
et puis
et puis
et puis pédagogie un peu nouvelle quoi
et et là pour y aller tu prenais le vingt-sept alors
parce que c'était
un peu loin là
alors j'- ouais
c'était plus loin donc j'ai beaucoup fait l'aller-retour en vélo
à vélo à l'époque
j'étais tout le temps sur mon vélo
ah ouais
et sinon ouais vingt-sept
d'accord
voilà
d'accord
c'était direct aussi donc
ouais ouais
et ensuite Louis-le-Grand alors c'était les classes prépas là
non c'était la Terminale
ah la tu as changé pour la Terminale
ouais
euh alors en fait
c'est une histoire un peu hallucinante
en fait ce qui s'est passé c'est que moi je me sentais pas très à l'aise à à Fénelon
ouais
à la fois j'appréciais
le côté
enfin voilà je trouvais le quartier très agréable
enfin voilà j'a- j'a- j'appréciais le le le le Paris
que ça représentait et cetera
enfin
le Paris dans lequel
ce ce ce ce ce ce lycée était implanté
et en même temps j'étais très mal à l'aise avec
enfin auprès de mes mes petits camarades quoi
en gros c'était une population très très gauche caviar extrêmement privilégiée
ah ouais
quand j'y étais si tu veux
euh j'étais en- enfin dans ma classe il y avait le fils de Jospin
le fils de
ouais
de grand avocats de grand é- de grands éditeurs
de cinéastes de machin enfin
c'était un milieu à la fois très sympa
très ouvert
et en même temps je sais pas j'étais pas à l'aise enfin
ah oui
voilà
tu tu te sentais pas euh
non
dans ton milieu à toi
je me sentais pas très bien non
ouais
bon ça correspondait à des années où j'étais pas non plus
hyper bien dans ma peau
mais
ouais l'adolescence
voilà l'ad- l'adolescence
mais bon voilà globalement
je me retrouvais pas trop là-dedans
et alors curieusement
je m'étais
je m'étais
euh
imaginé que je pourrais regagner le Treizième
alors que alors que je l'avais jamais vraiment apprécié bon en tout cas que je l'appréciais pas depuis que j'étais en en âge de
d'évaluer un peu mon cadre de vie
et du coup je m'étais dis
ben voilà en fait tu vas rentrer dans le Treizième tu vas aller au lycée Claude Monet
qui était réputé pour être
un super bon lycée
ouais
ouais
de quartier
ouais
ouais
euh et surtout qui avait une classe
musicale
ouais
et moi je faisais
beaucoup de piano à l'époque
et donc voilà j'avais ce projet à la fois de revenir dans le quartier et de retrouver
des des gens un peu plus
semblables plus proches que moi
et puis en même temps il y avait l'idée de mettre un peu le paquet sur la musique et euh de faire pas mal de musique en Terminale quoi
et donc je suis allée en parler à cette fameuse directrice Madame Grunenwald je lui ai dit
voilà je me sens pas super à l'aise dans votre lycée
j'ai un projet c'est la musique
voilà il faut que vous m'aidiez à à obtenir une inscription au lycée Claude Monet dans mon quartier
et là elle m'a dit
pas de problème je comprends bien vos arguments et cetera je vais m'occuper de votre dossier
tout ça enfin elle m-
c'est un peu dommage parce qu'on aurait bien aimé vous prendre en en classe prépa
mais mais bon on se reverra peut-être après
enfin bon en gros elle
elle semblait avoir écouté mon
mon
enfin m'avoir écouté et puis
avoir compris
avoir compris et elle semblait être prête
à à faire un petit effort pour faire passer mon dossier
ouais
enfin pour négocier le truc auprès du du directeur du du lycée Claude Monet
et en fait elle m'a complètement oubliée
et du coup je me suis retrouvée dans une charrette
c'est-à-dire que en fait il y avait des- il y avait des échanges entre
entre Fénelon et Louis-le-Grand
d'étudiants enfin d'élèves
qui
alors attends c'- le le bins c'était genre
les étudiants enfin les élèves de section scientifique
de Fénelon
qui voulaient passer en Terminale euh littéraire
Fénelon pouvait pas les accueillir parce qu'il y avait il y avait il y av- enfin cette classe littéraire était
bon- blindée
surchargée
surchargée
ouais
et du coup
du coup ces ces élèves-là
ils venaient alimenter
la seule classe littéraire de de F- de de
de Louis-le-Grand
qui elle
de Louis-le-Grand
d'accord
était un petit peu en manque d'effectif
d'accord
d'accord
et du coup moi je me
suis retrouvée avec les é- les élèves de S
à l'époque et de B qui voulaient plus rester là-dedans en
en Terminale mais qui voulaient
intégrer une classe enfin une Terminale A
à l'époque
et donc je me suis retrouvée dans ce dans ce paquet là à
à à à Louis-le-Grand
d'accord
voilà
donc avec
le choc
oui
et alors là là
je pensais retrouver mon petit Treizième pourri euh enfin dans un c- dans un lycée classe c'est sûr enfin un lycée de bon niveau
j'avais quand même le souci de
enfin j'étais assez bonne élève j'avais quand même le souci
de
ouais
de
d'être dans un truc de bon niveau et et je me retrouve dans un truc encore pire que Fénelon à Louis-le-Grand tu vois
et alors là ça s'est passé comment alors
ça a été horrible
ça a été le cauchemar
ah oui
mais alors là le problème c'était pas du tout un problème
lié au
au milieu social dans lequel
je me retrouvais puisque
ouais
ouais
Louis-le-Grand était beaucoup plus mixte socialement parlant
ouais
donc
donc j'ai même fait des rencontres hallucinantes enfin que j'aurais
jamais pu faire
ouais
à à Fénelon tu vois Fénelon c'était vraiment gauche caviar
ouais
c'était d'ailleurs un environnement dans laquelle dans lequel
j'étais censée me sentir assez à l'aise enfin
ouais
dans ma famille on est
enfin voilà on est
portés un peu par par par enfin par des valeurs de gauche
on est un peu bobo mon père est dessinateur donc dans un environnement quand même très
très artistique et cetera enfin ça d- ça aurait pu bien coller à Fénelon
mais c'était pas tout-à-fait le cas
et et donc à à à Louis-le-Grand ce qui était rigolo c'était cette diversité-là tu vois il y avait je sais plus il y avait une une une fille qui devait être euh
d'origine
égyptienne en gros qui débarquait du pays alors qui était d'un milieu très favorisé en Egypte
mais mais qui représentait vraiment un autre monde
euh je me souviens d'un d'un gars
qui lui a fini prêtre donc qui était issu d'une famille catholique très traditionnelle
limite facho donc moi j'avais jamais vu de facho de ma vie si tu veux
donc j'avais fait ce ce type de rencontres
très étonnantes
à Louis-le-Grand
oui oui oui
oui oui oui
donc ça c'était plutôt pas inintéressant
et sympathique
oui
mais
mais par contre non j'ai j'ai j'ai détesté cette
cette boite quoi
oui
parce que c'était trop élitiste
trop élitiste ouais ouais ouais
ouais
ouais ouais j'étais
ouais
j'étais en fait
bonne élève mais vraiment pas faite pour
la compète
ouais
la compétition ça a jamais été mon truc
ouais
ouais ouais ouais
et d'ailleurs après Louis-le-Grand
plutôt que de
de tenter ma chance en classe
prépa
ouais
en l'occurrence en
hypokhâgne
parce que j'étais un peu
enfin on m'avait un peu prédestinée
à ce type de parcours là j'ai je me suis carapatée à la fac et là j'étais super heureuse
enfin mes mes parents étaient un peu
un peu bouleversés parce qu'ils me voyaient en prépa à Louis-le-Grand et je me suis retrouvée en socio
à Paris Cinq à Clichy tu vois donc le truc
pas très rassurant
mais j'étais super heureuse
mais tu étais contente
oui
très contente
donc ça déjà ça devait peut-être les rassurer un petit peu ou
mais c'est sûr ils ont dû se dire Fénelon Louis-le-Grand tout ça
tout va bien
tout va bien
tout ça pour ça
et
ça s'est très bien passé
mais en fait tout s'est très bien passé moi j'ai trouvé à la fac
voilà
un environnement
qui me convenait
qui me convenait
ça m'a pas empêchée de de dépoter
de super enfin de bien avancer
de m'impliquer à fond dans dans mes affaires
et tout ça et et voilà j'ai fini mon parcours en thèse à l'EHESS c'était ça va
c'était plutôt
plutôt chic
enfin
tout-à-fait
voilà si tu veux enfin voilà
donc ça avait
j'avais un peu rempli le contrat
tu avais r-
même s'il y avait pas vraiment de contrat mais bon
un un un contrat implicite avec tes parents
ouais
et toi-même aussi sans doute
ouais ouais moi-même
du coup mm
ouais
bon du coup j'ai j'ai quand même loupé la case prépa et la case Normale sup
ce qui je crois m'aurait coûté très très cher si j'avais voulu
ouais
continuer
ouais
enfin très cher je sais pas j'aurais pu faire
sans
mais c'était un c'était quand même un petit handicap
si j'avais voulu continuer et m'engager dans une carrière académique ça aurait pas été
évident
ben c'était pas
ça a pas été ton choix
ça a pas été mon choix
de toute façon
fort heureusement
ben oui
si je m'étais accrochée à la perspective de
oui oui
non
faire de la recherche parce que
quand j'ai commencé ma thèse c'était vraiment mon truc
ouais je pense que
je pense que ça aurait pas été évident de
de de négocier un poste enfin de tenter un poste sans être passée par la voie royale
ouais
j'ai
j'avais fini par un truc tout-à-fait
assez chic donc
l'EHESS
ouais
ouais
mais
mais ça remplace pas
ouais
ça remplace pas Normale Sup quoi
et et ensuite qu- qu'est-ce que tu as fait tu as tu as cherché du travail
avec ta thèse dans
oui
dans des boites de
qui s'intéressent à la sociologie
à
oui alors après ma thèse j'avais
j'avais j'avais plus du tout envie de faire de la recherche
j'avais absolument envie de prendre le large
j'étais plus du tout satisfaite
de de
de ça
de ça
et du coup
j'ai cherché
en gros mon idée
je travaillais à l'époque enfin en thèse
j'ai travaillé sur
sur les tremblements de terre
donc en gros
sur les sur les risques naturels et les catat- les catastrophes naturelles
alors j- j'avais évidemment une approche qui était
enfin qui qui
qui présentait une assez grande continuité
avec ce que j'avais fait avant moi je venais de la sociologie urbaine donc j'étais très attachée
à la aux problématiques de reconstruction et tout mais pas seulement
j'avais un peu élargi même très largement élargi
le le champs
et
et du coup voilà après la thèse je m'étais dit au fond ce qui me botterait
voilà c'est
c'est de d'apporter ton point de vue de sociologue
sur les catastrophes naturelles et les risques naturels
et donc j'ai cherché
dans
au m- en ministère dans les établissements publics
enfin voilà toutes ces structures
publiques ou parapubliques qui touchaient de près ou de loin aux aux risques naturels
et et en fait ça a pas collé du tout
euh pour plusieurs raisons d'abord parce que moi j' j'ai j'avais fait ma thèse en Italie
et du coup autant je connaissais très très bien les acteurs en Italie
et le le système italien je le connai- mais je le connaissais très mal
enfin je connaissais
ici
pas
l'équivalent en France
ouais
donc j'avais pas les
les bons repères
ouais
je me les ai suis f- enfin je les ai f- je me les ai suis fait petit à petit
mais
mais je partais avec ce petit handicap-là
et puis après il se trouve que
que c'est un milieu
très technique
qui
accueillait assez favorablement l'idée d'un d'un enfin d'intégrer un point de vue sciences humaines ou sociales sur
la question
mais mais il se trouve qu'il y avait très très peu de lieux qui qui étaient prêts à faire ce pari-là ou qui avait déjà fait un pas dans ce sens-là et du coup voilà le le le
le ch- la fenêtre de tir était très étroite
ouais
et et j- voilà j'étais à
plusieurs reprises proche d- de mon but et du coup de trouver un job dans
dans ce dans cette perspective-là
mais ça s'est pas fait à chaque fois au dernier
moment
et puis entre temps
j'ai mon binôme
euh
l'ami et et collègue avec lequel je travaille maintenant qui m'a
qui m'a débauchée en gros et je me suis laissée
embarquer dans
d'accord
dans cette aventure à Dauphine
ben c'est très bien
oui oui c'est très bien
t'en es contente en tout
cas
j'en suis
très contente oui
et alors tu disais que tu tu détestais
le quartier là
ouais
je reviens sur ce mot qui tu disais toi-même qu'il était fort
mais quand même
ouais
et
donc à c- à cause de l'environnement et cetera tu trouves que ça a évolué
l'environnement qu'il y a qu'il y a eu des changements
oui oui bien sûr
ben à la fois le quartier
euh a perdu son côté
euh
comment dire
Paris faubourien un peu zone qui faisait aussi un peu son charme
typiquement à la place du square Héloïse et Abélard
tu avais une série de petites ruelles pavées toutes déglinguées
bordées d'ateliers de de de de
de bicoques il y avait même des des bicoques en bois enfin
ah oui
tu vois il y avait encore ce
enfin ce Paris-là
était encore très présent
enfin cette histoire-là était encore
très présente
oui oui
dans le quartier quand quand j'ét- quand j'y ai débarqué
tu avais le théâtre Dunois à l'époque qui était abrité par
enfin voilà par une espèce de de petit bâtiment un peu minable
oui
mais ça vivait vachement
enfin bon
oui oui
donc donc le le quartier il a perdu ça
évidemment
oui
donc
j- je me souviens avoir enfin que je constatais avec désespoir à l'époque
tu vois la la la
la destruction de tous ces ces petites bicoques ces ces maisons qui pouvaient être d'ailleurs assez assez jolies
il en reste une dans le square qui a été transformée là en maison des sens
ah
oui
tu vois
bon ça c'était à c'était
ce qu'il y avait à peu près de plus chic dans dans ce
ah oui d'accord
ouais
petit pâté de de maisons mais
ouais parce que c'est c'est joli ici
là c'est joli mais à l'époque c'était complètement déglingué
c'était
limite enfin ça devait même être assez insalubre hein
donc donc je constatais ça avec
avec un peu de tristesse cet immeuble qui est juste en face je l'ai vu se construire et
je trouvais ça désespérant à l'époque
ce qu'il y avait autour du square je trouvais ça désespérant
de fait ça fonctionne pas si mal c'est même pas si mal
que ça enfin bref bon donc
dans ce sens-là à un moment donné moi je je voyais mon quartier évoluer et pas dans le bon sens
d'accord
maintenant évidemment tout c- enfin tout ça ça appartient au
à l'histoire ancienne même quasiment
et je trouve que là au contraire il évolue vraiment bien le quartier enfin j'apprécie notamment beaucoup
l'ouverture vers
vers à la fois la
le quartier de la BNF
ouais
et puis puis après vers
vers vers Bercy avec
la passerelle
la passerelle
maintenant
enfin
je trouve que ça ouvre vraiment le le
quartier
euh et que ça nous donne accès à des espaces vachement int- vachement sympas
et d'autant plus sympas avec des enfants
tu vois quand je
je je fantasme à l'idée d'habiter dans un dans un joli quartier parisien
je peux pas m'empêcher de me dire
ben au fond les jolis quartiers parisiens ils sont supers denses quand tu as un square à trois rues de chez toi c'est c'est déjà le maximum
moi j'apprécie le fait que que que le tissu soit un peu plus
relâché ici et puis
et puis voilà cet accès à la Seine
le grand espace qui entoure la BNF
et tout ça enfin tout ça je trouve ça au fond très très appréciable
oui
d'accord
donc finalement le le cette ouverture vers le Douzième là vers le parc de Bercy d'abord la bibliothèque dans le Treizième
la Seine c'est c'est tellement rafraichissant
la Seine
la Seine voilà c'est la Seine
enfin tu vois tu passes la Seine
voilà d'accord
oui
tu as de l'air quoi
enfin ça brasse
oui oui oui
et ça je trouve que c'est
oui oui oui
très agréable
et on
on prend toujours beaucoup de plaisir à
à partir à pied en poussette en tricycle
en vélo en trottinette
dans ces coins-là
enfin avec les enfants c'est vraiment super agréable
donc c'est ça c'est une balade que vous faites régulièrement
ouais
on la fait
souvent avec
d'accord
plaisir
sinon on profite aussi pas mal
du fait que
que que le quartier soit quand même assez bien desservi
donc on se prend souvent le vingt-sept jusqu'au Luxembourg
enfin voilà on va souvent vers
vers comment s'appelle le Jardin des Plantes
aussi
oui
donc enfin on profite
ouais
ouais
à la fois du quartier et puis euh
du fait qu'il soit assez proche en transports en commun
oui oui
le Jardin des Plantes vous allez aussi en transports en commun
on y va souvent à pied
oui
c'est ça c'est ce que je me demandais
on fait souvent le trajet à pied ouais
c'est plus pratique en fait c'est plus immédiat
voilà
en passant par la Salpêtrière alors
euh
souvent on passe par la rue Jenner
d'accord
on on
d'accord
ouais c'est vrai qu'on pourrait passer par la Salpé et rentrer par
enfin du côté d'Austerlitz
ouais
c'est ça
je pensais à ça
non mais en général on se fait
la rue Jenner
ouais
que j'ai donc pris quotidiennement pendant des années
et que j'ai trou- toujours trouvé enfin pour moi c'est c'est l'une des rues les plus laides de Paris
elle a aussi un peu changé quand même mais bon
donc en général on se fait Jenner
Jeanne-d'Arc
Geoffroy Saint-Hilaire et puis on arrive à la Mosquée quoi en gros
ah d'accord
voilà c'est notre
trajet
ah oui oui oui
donc vous entrez par là
ouais on entre par là ouais
par par cette
d'accord
d'accord
ouais ouais
alors moi j'imaginais une entrée l'entrée par
oui l'entrée
ouais ouais
du côté Seine là
avec la Salpêtrière
d'accord mais oui
ouais non
c'est vrai qu'on peut faire comme ça aussi
très bien
c'est super
rapide comme ça
ouais ouais
ouais ouais c'est peut-être
plus rapide
ça fait c'est
pas une balade très jolie
ouais
mais
mais
mais ça se fait
rapidement
ça se fait bien
puis c'est on aime enfin moi j'aime bien marcher de toute façon
donc
et est-ce qu'il y a d'autres quartiers donc où tu aimerais habiter ou
ah plein
ah oui plein
ici j'aime beaucoup notre appart
il faudrait évidemment qu'il ait une pièce en plus
ah toujours
toujours
les appartements faut toujours une pièce en
plus
il faudrait
le refaire entièrement il faudrait mais bon je le trouve très agréable
et je le trouve d'autant plus agréable que que que je surplombe un peu les horreurs du quartier
enfin à la fois j'ai la vue sur les tours et je la trouve plutôt sympathique cette vue-là
j'aime bien voir les tours de loin la nuit
c'est sympa
ouais
et tout
avec les lumières
mais tu vois cette espèce d'horreur
d'immeuble qui est là
ben on le voit mais mais ce qu'on voit surtout c'est c'est c'est l'église derrière
ah oui tu vois bien l'église là en fait
puis le
ouais on a une super
vue sur l'église c'est aussi la nuit très joli
ouais
on a le grand jardin
cet ce grand espace vert dont j'ai toujours pas compris
à quoi il correspondait
entre l'immeuble horrible et et la place Jeanne-d'Arc et l'église
ah ouais
là tu vois on a on a une vue sympa on est bon enfin bref toujours est-il que
au fond
dans cet appartement j'ai l'impression de
de d'être un petit peu épargnée
par la vue
que pourrait procurer de ce quartier quoi enfin tu vois
je trouve qu'on
d'accord
on s'en tire pas mal
on a l'impression
d'être dans un truc
ça va
un peu moins mochedingue
puis bon l'appart est agréable et bon
non mais sinon ouais ouais je rêverais d'habiter dans plein d'autres quartiers
évidemment
alors je suis assez rive gauche
donc évidemment
le
la limite Treizième Cinquième Mouffetard
Jussieu enfin tous ces coins-là ça me plairait pas mal et sinon avant de venir ici parce qu'ici on est quand même arrivés
un peu par hasard alors un drôle de hasard évidemment mais on (n')avait pas du tout le projet de venir s'installer dans le quartier
et donc avant d'habiter ici on était
à Denfert-Rocherau
rue Daguerre
d'accord
donc là c'est typiquement
ah ben oui
la rue
piétonne
le quartier à la fois
trop
dense il y a beaucoup
de circulation là-bas enfin
la rue piétonne est super agréable
mais on est quand même encerclés par des
des des axes très très passants
donc c'est c'est super dense
euh
mais mais c'est joli quoi c'est c'est juste très joli très agréable
c'est un peu le quartier village
dont tu connais tous les commerçants et à peu près tous les habitants enfin c'est pas désagréable quoi
d'accord
ici tu dirais pas ça
si
si si
ici aussi ouais
si si ici ben y a les
y a
oui il y a on on on connait les
les les commerçants
et ils sont
plutôt sympathiques
j'apprécie beaucoup aller faire mes courses là rue de Patay
poissonnier boucher
le primeur
le fromager
le pain
bon ça je trouve ça vraiment super agréable
euh
mais
et puis c'est vrai que du fait
euh
que les enfants sont scolarisés dans le quartier ben on connait plein de monde aussi
et c'est sûr que c'est au quotidien
non non au quotidien le le quartier est je trouve très agréable à vivre
j'aime bien ce côté aussi un peu un peu familial
voilà
et
donc en fait comment vous avez
vous vous êtes arrivés ici rue Dunois donc la rue
de ton
oui
enfance
ben écoute
donc
moi je m'étais quand je suis
c'est enfin
presque la rue Dunois
quand j'ai quitté le le quartier donc j'ai quitté le quartier
pour aller m'installer
dans
à la limite du Dixième et du Onzième arrondissement
donc au métro Goncourt
dans dans le Babel ville
et donc quand j'ai quand j'ai fait
ce premier pas
et j'ai quitté le quartier
enfin pour moi il était évident que je n'y reviendrais jamais
enfin c'était vraiment
ouais
d'accord
l'évidence absolue quoi
il y avait zéro doute là-dessus
et puis après bon je suis partie
pas mal en Italie
je me suis installée
à mon retour
rue Crozatier dans le Douzième arrondissement à la limite Douzième Onzième tout près du marché d'Aligre
c'est le quartier d'ailleurs dans lequel maintenant Pedro
mon mari
a son atelier
et où je passe
d'accord
beaucoup de temps
d'accord
je travaille en fait beaucoup là-bas
plus là-bas que
à la fac
à Dauphine
et puis après donc on est allés vivre dans le Quatorzième et alors dans le Quatorzième on habitait un
un appartement absolument charmant
le petit appartement avec moulures parquet cheminée enfin
un truc absolument adorable le petit nid
parisien typique
dans lequel on se trouvait très bien mais qu- c'était petit
oui
et du coup on a accueilli dans cet appartement Laura
on avait quand même trois pièces donc on avait une toute petite chambre pour pour Laura donc c'était c'était tout-à-fait viable mais voilà les pièces étaient petites donc c'est quand même vite
enfin on a vite trouvé que c'était
trop petit d'autant plus que que je travaillais
beaucoup là-bas
à l'époque puisque je finissais ma thèse
donc beaucoup
donc
à la maison
beaucoup à la maison
et du coup il a fallu s'agrandir
et
et donc moi quand quand il s'est agi de s'agrandir
j'ai
j'ai j'ai cherché
sur Internet
des annonces
et en fait quand je faisais mes mes recherches
enfin quand je rentrais mes mes critères
spontanément bon déjà j'avais évacué évidemment le Quatorzième qui était trop cher pour nous et du coup spontanément je me redirigeais
vers là où j'avais un peu vécu donc le Onzième le Vingtième le Dix-Neuvième enfin vers des des
des quartiers qui étaient réputés pour être pas trop chers
d'accord
et en fait je trouvais à peu près rien là-bas
enfin rien rien qui nous convenait
et puis des trucs petits
en mauvais état mal foutus enfin bon
enfin j'ai j'ai j'ai à peu près rien trouvé y avait y a eu une opportunité qu'on a loupée
un super appart à Ménilmontant
vraiment très très bel appart tu vois en
enfin sur sur les pentes donc avec une vue
incroyable et puis beaucoup de cachet tout ça bon mais il nous est passé sous le nez
et puis à un moment donné je me suis dit
ben attends si si tu trouves pas dans dans ces quartiers que tu cibles a priori ben élargi le le cercle de de recherche
oui
et puis tu verras ce qui tombe quoi
ouais
et puis au bout de quelques semaines
par hasard
je suis tombée sur cet appart donc cet appart qui était beaucoup plus grand que ceux qu'on avait pu visiter
oui
qui était effectivement
plus cher aussi
oui
évidemment
oui
mais qu'il était moins relativement à ce que j'avais visité
ouais par rapport à la surface
par rapport à la
oui
surface il y avait un ratio
surface prix qui était beaucoup plus intéressant
que tout ce que j'avais pu voir
dans des quartiers réputés pour être moins chers
et du coup je suis allée le voir il était dans un état
atroce
mais j'ai tout de suite vu qu'il y avait de quoi en faire un truc à notre goût sympathique
je trouvais que les les pièces étaient de belles proportions les chambres sont
sont
sont pas immenses mais elles sont plutôt plus grandes
que la moyenne
donc enfin bref je me suis dit
ok il y a un truc à faire
et alors après le calcul le le le
le calcul que j'ai fait c'est que
euh
le petit plus qu'on mettait dans le loyer
ouais
on le gagnait en baby-sitting
ah oui
parce qu'on était tout
près de chez mes parents
d'accord
ah voilà
voilà
c'était le calcul
eh ouais
je me suis dit
au fond
tu vas payer un peu plus cher que prévu mais déjà c'est
c'est possible
ouais
ça te mettrait pas dans ça te mettra pas dans le rouge
mais en plus
il te suffit de deux baby-sittings pour que enfin deux baby-sittings payés à des baby-sitters
ouais
dans le mois
pour que
pour que tu te retrouves
à un loyer équivalent enfin
à des frais fixes équivalents dans un appart moins cher
d'accord
donc je me suis dit
d'accord
ben en fait voilà mes parents ils nous feront bien quelques baby-sittings dans le mois
donc ce sera
on on s'y retrouvera
grâce à ça quoi
tu vois le calcul un peu
ouais ouais
et ça a été le cas
tes parents étaient contents sans doute
ah mes parents étaient ravis
ouais
étaient ravis parce que
parce qu'ils
ce sont des des grands-parents comblés ils adorent
s'occuper des des enfants
donc ils étaient très contents
au début c'est vrai qu'on a pas mal abusé de de leur présence
de leur proximité
donc on leur confiait ben à l'époque il y avait que Laura
donc beaucoup Laura
on se reposait pas mal sur eux
quand il y avait des des pépins pour les sorties d'école
ben enfin j'étais je les je les ai pas mal sollicités au début
et puis très vite on s'est autonomisés quand même
c'est-à-dire que maintenant mes parents c'est c'est le petit plus quoi
d'accord
c'est le petit plus
d'accord
mais on est totalement autonomes à la fois au quotidien et à la fois pour nos sorties c'est-à-dire que maintenant quotidiennement on a notre armada de de baby-sitters pour la sortie pour assurer les sorties d'école
ouais
jusqu'au moment où on rentre de la maison
ouais
enfin du travail à la maison
ouais
et puis après pour les sorties
la plupart du temps
on appelle nos
nos baby-sitters
aussi
voilà c'est-à-dire que mes parents
alors ma mère s'occupe de de Laura
le mercredi
la plupart du temps
mais c'est c'est c'est son choix quoi
enfin et puis c'est aussi son son plaisir elles ont
oui oui elle était elle est d'accord pour ça
ouais
elles ont leurs petites habitudes maintenant
ni l'une ni l'autre
toutes les deux
n'y renoncerait
et après de temps-en-temps ben
elle
elle nous prend Laura et Diego quand on sort
euh elle nous les prend même quand on sort pas enfin
mais mais c'est c'est pas super fréquent
et
et en tout cas voilà c'est plus
voilà maintenant ma mère elle profite de ses petits-enfants quand elle veut en profiter
je la sollicite beaucoup moins
d'accord
pour pour parer à l'urgence ou répondre au besoin quoi là je on se démerde
d'accord
d'accord
voilà
et puis vous mangez les uns chez les autres de temps en temps
le dimanche je veux dire
par exemple
de temps en temps ouais
on vient enfin c'est plus
nous qui allons
les voir que eux
viennent nous voir
ma mère passe régulièrement
faire un petit bisou aux enfants euh
je sais pas enfin voilà
ouais
elle aime bien
les voir donc
les voir
elle passe nous faire
souvent
des petits
coucous
ouais
assez réguliers et sinon c'est plutôt nous qui qui qui venons ouais
d'accord
qui allons les voir
d'accord
d'accord
donc ouais des déjeuners de temps en temps ou
enfin bon
et donc avec tout cet environnement là tu te sens plutôt une habitante du quartier
de Paris
d'où finalement qu'est-ce qu'est-ce que tu dirais
ah
ben
je sais pas
ben je me sens parisienne ça c'est sûr
je me sens
plutôt rive gauche
enfin je vois bien que mes repères
c'est c'est r- c'est rive
gauche donc ça ça
c'est c'est la rive gauche
donc ça a du sens
donc j'ai j'ai
plein de copains de rive gauche
qui ont migré dans la rive droite
et moi-même j'y ai vécu un peu
mais ouais je suis quand même assez attachée à la
à la rive gauche
euh bon enfin bon je je pourrais je pourrais passer la Seine hein évidemment mais
et
le
et après le quartier
juste
oui
moi je sais que
j'ai beaucoup de connaissances ou d'amis qui trouvent que le Treizième c'est absolument sensationnel génial et cetera
des copains même archi on a beaucoup d'amis architectes
ouais
voilà qui
qui rêveraient d'habiter dans dans dans la tour du nouveau monde qui est là
ah ouais
qui il est vrai
est une assez belle tour
enfin voilà qui sont attirés par le
par l'univers
ah oui
tour et cetera enfin
bon moi j'avoue que j- non le le Treizième je le trouve fondamentalement laid en tout cas pas à mon goût
ça transparait ça
et je trouve pas que ce soit
super cool d'habiter dans le Treizième je trouve que c'est agréable
c'est pratique
mais je trouve pas que ce soit le le summum quoi
d'accord donc
loin de là
plutôt ce serait plutôt vers
la rue Mouffetard les les Gobelins les choses comme ça
ouais ouais mais ça c'est
j'allais dire dans une autre vie j'espère pas mais enfin
c'est pas d'actualité
c'est pas d'actualité
mais
ça ça pourrait être
pour l'instant on (n')a pas les moyens de
un objectif
c'est ça
ouais un ob- ouais
enfin disons que l'objectif ça pourrait être l'objectif ça va être
à court moyen terme de s'agrandir
et du coup ça pourrait être celui de changer de quartier mais en même temps on a des moyens limités pour l'instant
donc je pense que la marge de manoeuvre serait assez étroite
d'accord
et
et dans tous les cas
euh je préfère mille fois
habiter ici
dans mon Treizième mochedingue plutôt que de passer le périph
et d'habiter dans une banlieue même
même jolie
ah oui
ouais
ça
c'est non ça
ben je trouve qu'au quotidien c'est c'est quand même pas mal le luxe d'être à Paris
ça ça j'avoue que
j'ai pas mal d'amis aussi hein qui ont passé le périph
j'ai des copains des des copines qui vivent dans dans des petites bicoques absolument
charmantes dans des
banlieues tout-à-fait sympathiques
ben je trouve que c'est pas pareil quand même
voilà donc je suis quand même très parisienne
tu te vois pas
je passerai peut-être
contrainte et forcée le périph un jour
ouais
et je m'en
accommoderai et
ouais
et je trouverai ça super
mais pour l'instant
je me dis que d'être dans Paris c'est un luxe et plus j- enfin voilà je pense que je je
ouais
j'essayerai à tout prix de m'accrocher à
à ça
à ça ouais
et
et
de préserver ça
et lorsque tu dis
le quartier
qu'est-ce que tu entends finalement par
le quartier
c'est ce serait quoi un peu les limites du quartier
ah les limites du quartier c'est marrant parce que ça me fait penser à des des enquêtes qu'on
qu'on a faites
les limites du quartier ben moi
pour moi le mon quartier c'est c'est ici quoi
c'est c'est Jeanne-d'Arc
d'accord
c'est Jeanne-d'Arc
donc c'est en gros c'est
il est délimité par
par la ligne de métro
la ligne six
la ligne six la ligne
de métro
ouais
aérien
ouais
par la rue du Chevaleret même si maintenant
on pratique
ouais
le quartier au delà de cette rue-là
voilà
vous passez
ouais
ouais
et puis et puis oui en fait c'est un mouchoir de poche c'est la rue Jeanne-d'Arc
c'est la rue Patay quoi enfin tu vois c'est c'est ça le quartier pour moi je crois
la rue Jeanne-d'Arc
oui oui d'accord
oui oui c'est ça
oui oui
ouais
après au-delà
c'est
c'est plus du quotidien
donc c'est des petites excursions
mais plus ponctuelles tu vois même le quart-
le parc de Choisy par exemple
on y va de temps en temps on l'a redécouvert assez récemment
ben ouais non c'est pas c'est pas chez moi
d'accord oui tu tu n'y vas pas
beaucoup en fait
pas trop ben on y va quand
quand on traine un peu trop la journée et qu'on a un créneau assez étroit pour sortir
ben
soit on va au square Héloïse et Abélard soit on va à Choisy
parce que c'est c'est tout proche
ça change du square Héloïse et Abélard quand même
ouais
et que et en même c'est un c'est un espace
j'aime bien le côté un peu désuet de ce de ce square et côté enfin je sais pas il est il est assez particulier
et je lui trouve du charme
d'accord
mais
mais c'est pas mon chez moi c'est pas c'est pas mon quartier tout-à-fait
c'est pas tout-à-fait ton quartier
oui oui c'est plus ton quartier
eh ouais
pas tout-à-fait pas tout-à-fait
et est-ce que tu te sens ap- appartenant à une
communauté ici ou à un à un ensemble un groupe
non
non
des gens que tu connais
non mais c'est-à-dire que
au quotidien des familles
peut-être c'est plutôt ça en fait plutôt
oui c'est-à-dire que je je trouve agréable de croiser des connaissances
à peu près tous les jours dans la rue
euh
mais j'ai il y a
j'ai plus de connaissances que d'amis ici tu vois
ouais
dans le quartier proprement dit
euh
dans le quartier à proprement parler oui
ouais
c'est plus des connaissances
ouais
donc je trouve ça ouais je trouve ça agréable
un petit bonjour par-ci
un petit mot par-là enfin je trouve que ça ça rend le quotidien plutôt sympathique
mais y a peu de proches dans mon environnement proche
d'accord
d'accord
si ce n'est dans
dans la petite communauté là que forment mes parents avec leurs voisins où là on se connait tous depuis tout le temps
ah oui
donc les liens sont beaucoup plus
resserrés quoi
mais euh
d'accord
d'accord et est-ce qu'il t'est arrivé d'avoir peur
d'avoir eu peur dans le quartier lorsque tu es revenue de
je sais pas moi du métro de
oui
oui
oui oui
ouais
quand j'étais adolescente
je crois que le quartier a traversé une période un petit peu
noire
donc c'était pas toujours rassurant bon je pense que
je pense que le fait que je n'ai pas été toujours rassurée était lié
au fait que j'étais jeune que
que je m'autonomisais
et que j'assumais pas toujours
enfin complètement
mon autonomie
tu vois rentrer
seule seule le soir d'une soirée
quand tu as
quand tu as dix-huit ans ben c'est pas super rassurant
ouais ouais
euh donc il y a c'était lié à ça mais je sais aussi qu'il y a eu ouais des des enfin qu'il y a eu un moment où c'était pas si
c'était objectivement pas si rassurant que ça le quartier
il y a eu un moment par exemple où la place Souham
oui
pl- enfin sur la place Jeanne-d'Arc
ah ouais
était assez dangereuse
euh
je me souviens
d'un épisode on se re- on s'était retrouvés mon frère et moi tout seuls à la maison et on avait eu l'autorisation et des petits sous pour se commander une pizza
on a on a appelé
Pizza Hut
à l'époque
et les gars ils ont pas voulu venir
ils nous ont dit
non on ne vient plus dans le quartier
parce que quand on vient on se fait dévaliser braquer
et cetera
ah oui
voilà
donc il y a eu il y a eu une période
comme ça
ah ouais
où c'était un peu tendu
je me souviens de
euh une fois
je rentrais tard j'étais avec mes copines et voisines
donc
ouais
on rentrait
toutes les trois ensemble
ouais
il était tard
on descendait le boulevard Vincent-Auriol
et là il y a une voiture qui est passée à côté de nous
remplie de mecs
dont un type qui avait un pistolet braqué sur nous
ah oui
voilà
effectivement
une fois
je remontais la rue Dunois pour rentrer chez moi j'étais chez une amie euh
de la Dalle
ouais
donc
on était le temps avait passé
on était ados
ouais
il y avait une soirée
chez elle
ouais
ouais
je remontais la rue Dunois pour rentrer chez moi donc deux cents mètres
ouais
et là je suis tombée sur une
sur une
une bande de gars avec des ninjaku (sic) et cetera très menaçants enfin voilà il y a eu des épisodes
comme ça
ah oui
un peu flippants dans le quartier
ouais effectivement
ouais ouais
mais je
crois qu'on a largement dépassé
cette
ah ouais
période-là
ça c'était il y a une vingtaine d'années à peu près ou une quinzaine d'années
quinzaine ouais
une quinzaine d'années ouais
c'est ça
oui j- voilà
d'accord
je devais avoir d-
ouais
entre quinze et vingt ans
quoi
ouais
j'en ai trente-cinq maintenant
d'accord
et ça tu dirais que ça ça
le le quartier ce ce serait plus ça pour toi
ah non
non
c'est super
ça s'est super assagi
de ce point de vue-là
ah oui c'est tranquille
c'est devenu tranquille
ah ouais c'est super
tranquille
ouais
moi je je rentre à n'importe quelle heure
ouais ouais ouais
le soir
seule ou
enfin ça peut arriver
je peux arriver
je veux dire
je peux rentrer seule
sans aucun problème
j'ai jamais eu aucun souci et
et je c- je crois pas que j'en aurais ou en tout cas pas plus qu'ailleurs quoi
ouais
non non je pense que c'est-
ouais ouais donc euh
un vrai changement là
ouais
ouais
mais je après je sais pas j'étais jeune à l'époque mais je suis pas sûre que enfin je pense que la période a été assez courte
la période
pendant laquelle c'était craignos
ah oui
d'accord
et je me souviens d'un
d'une période
euh
successive
pendant laquelle il y avait des des voitures de flics en permanence place Souham
au pied de la Dalle
enfin le soir voilà y avait des y avait des flics partout quoi
ouais
et donc je pense qu'ils ont ils ont fini par avoir raison
des des petits délinquants du coin
ça peut marcher
parfois
ça peut marcher ouais
je sais pas jusqu'où ils ont repoussé la délinquance
oui
quels sont les quartiers maintenant un peu craignos dans le coin
mais là vraiment à proximité c'est c'est
super safe
non
ouais
ouais
ouais ouais
bon
je me ferai
aucun souci
le soir maintenant
pour tes enfants si tu restes là encore
pour mes enfants ouais
ouais
pas de problème
pas de problème
de ce côté-là
ben il faut voir comment ça évolue mais
ouais
ouais ouais ouais
je vois je vois pas
je vois pas comment ça pourrait mal évoluer là
et ta fille alors tu la laisseras plutôt dans une école un collège du quartier
non
ah non
ah non quand même pas
ah non
donc qu'est-ce que tu penses faire alors
ben écoute ma fille soit
enfin je sais pas parce qu'en même temps j'avoue que je
je nous
ouais
souhaite pas de rester ici éternellement
d'accord
donc ce s-
donc
si on res- si on est dans le quartier
ouais
si on reste dans le quartier
pour moi l'alternative elle est simple
soit elle va
à Claude Monet
dont le niveau je pense n'a jamais cessé d'augmenter
dès le collège alors
tu dis ça ou pour le lycée
tu penses au lycée là
je pensais au lycée mais ouais peut-être dès le collège
soit elle prend le large et elle va en gros dans les beaux quartiers quoi
dans le Cinquième
ouais
finalement
là où tu as été
avec l'adresse
peut-être à Raymond Queneau
le tonton
euh non il habite plus là depuis très longtemps le tonton
on aurait plus de
mais maintenant la carte scolaire
c'est
oui
bon
oui
euh
ouais non c'est évident
qu'elle n'ira pas à Elsa Triolet
oui
d'accord
ça non
parce que
ouais
parce que j'observe un petit peu les choses
quand même et euh
ouais
ouais
et
et
c'est pas mieux
non
enfin
je sais pas
je me fais probablement beaucoup de d'idées
mais
mais je sais que quand tu observes les sorties de de classes à Elsa Triolet
ben tu es sur des bandes
je sais pas des bandes de jeunes filles
super vulgaires
un peu violentes
enfin c'est évident que
que je veux pas que ma fille fasse sa scolarité
dans cet environnement-là
et tu as pensé à
au privé par exemple ou
non pas trop
ben le privé ça m'a effleuré l'esprit
donc tu sais que
Carla
donc une amie de de la crèche parentale
a son fils ainé
rue Charcot dans l'école privée je crois qu'elle s'appelle Sainte-Jeanne d'Arc
et j'avoue que
oui j'ai vaguement envisagé
euh l'idée de mettre Laura
ou Diego ou les deux
là-bas
parce qu'elle en est très contente
c'est une école qui qui revient pas à très cher non plus
et donc je me suis dit
ben tiens pourquoi pas
ouais
mais alors j'avoue que
euh
je pense qu'on fera pas le pas
enfin on s'est même pas vraiment posé la question
voilà pour l'instant je suis je reste très attachée au service public à l'école publique ça me plait encore beaucoup
après faut qu'on voie quelle expérience on
on en fera parce que je crois que c'est plus toujours ce que c'était enfin
voilà les les moyens sont plus les mêmes
les conditions sont quand même beaucoup plus difficiles donc j'attends de de voir
ce que ça donne
d'accord
mais a priori
je suis plutôt branchée école publique
d'accord
d'accord
donc le ce sera il faudra chercher un
un
bon l'é- l'école primaire ça a l'air d'être
l'école primaire oui
c'est clair que
voilà
tu as trouvé
on tente on tente là
pour l'instant
vous tent-
vous tentez là
tant tant que ça marche
oui je pense pas que enfin
il y a pas trop de risques
je vois
il y a pas trop de risques
puis ensuite
puis
vous verrez soit
si vous déménagez ou bien si vous demandez
tel collège même si vous n'êtes si c'est pas dans la carte scolaire a priori
ouais
d'accord
d'accord
ouais ouais non mais c'est sûr que
euh c'est sûr que en fait
pour moi l'idéal ce serait d'éviter l'élitisme
oui
parce que
il me semble que ma Laura a quelque traits en commun avec moi et je la vois mal
ouais
je la vois mal
en compétition
et et je la vois mal
très à l'aise dans ce type d'en-
enfin dans un environnement
très élitiste
mais bon je vais lui accorder du temps pour grandir
et pour affirmer sa personnalité
je verrai bien comment comment elle est
ce qui est certain c'est que si elle est
plutôt confiante
si elle gère plutôt bien la pression
la compétition et cetera je pense que je la pousserai au top
d'accord
clairement
d'accord
mais j'attends de voir comment est-ce qu'elle évolue
voilà
pour l'instant je
ça va dépendre d'elle
je pense qu'elle au-
elle serait pas capable
de
de ça
ouais
ouais
elle a besoin d'un envir-
elle aura pas envie de ça peut-être
elle en aura peut-être pas envie
mais ça se passera très bien aussi
c'est pas
et ça se passera très bien
pour l'instant
euh j'ai
disons que
je pense que
elle sera plutôt du genre à avoir quelques longueurs d'avance sur ses petits camarades
comme c'est le cas actuellement
elle a beaucoup de facilités
et du coup je me dis ben
profitons du fait qu'elle ait
ces facilités-là pour
enfin voilà du coup je me dis
ça se passera forcément bien dans dans l'école du coin
quoi
ouais ouais ouais
après il faudra que je vois en fonction de
voilà
de sa personnalité et des possibilités
ce qu'on fait pour elle mais c'est évident qu'elle ira pas dans le quartier dans le dans le
dans le Elsa Triolet
le collège
non
non
dans dans le collège poubelle du coin non ça c'est clair je peux pas
ça ça tu peux pas
non
je voudrais éviter l'élitisme mais assurer quand même un bon niveau scolaire
à ma fille
oui oui
les limites qu'on peut pas dé-
ah ouais non
qu'on peut pas franchir
mais non parce que maintenant avec le recul du temps
euh
d'ailleurs je trouve que mes parents enfin ils ont fait les bons choix de fait
mais ils étaient d'une naïveté
hallucinante quoi enfin
bon en même temps quand tu as un enfant qui fait un choix
en pleine adolescence c'est difficile
de
bon
ouais c'est difficile ouais
enfin surtout que mes parents n'ont jamais été très autoritaires et tout ça donc ils m'ont vue partir en socio ils se sont dit
ok on va la laisser partir en socio
mais moi je sais que aujourd'hui avec le recul
ouais
euh du temps
ouais
ouais ouais
et considérant ce qu'a été mon parcours
ouais
euh franchement si mes enfants suivent aussi bien au niveau
de leurs capacités
ouais
euh je dirais intellectuelles et leurs capacités
à assumer un tout petit peu de pression
c'est clair qu'ils iront dans des supers boites quoi
ah oui
ah ouais
ah oui pour toi c'est clair ça
ah ben moi je pense que de nos jours
faut mieux il faut mieux être armé quand même
pour pour aborder la vie de grands
la vie d'adultes
faut mieux être
ouais
ouais
ouais ouais
ouais j'avoue que
et
donc dans lorsque tu dans ta journée lorsque tu te déplaces pour aller à ton travail et cetera co- comment tu fais tu prends la ligne quatorze tu prends le bus ou tu
lorsque tu vas
ben ça dépend
tu vas soit à Dauphine
soit dans le Douzième c'est ça
ouais
ouais
ça dépend de ça
quand je vais à Dauphine
en général à l'aller je prends la ligne six
ah oui
qui m'emmène tout droit
à Charles de Gaulle-Etoile
et après entre Charles de Gaulle-Etoile et Dauphine j'ai deux stations de métro
si il fait beau je sors avant
enfin je je fais pas
le changement et je finis
le chemin à pied
si il fait beau et si je suis pas trop à la bourre
ouais
ce qui est rare
ouais
euh et sinon voilà je je fais ce trajet-là
c'est assez loin
enfin c'est trop loin moi je trouve
c'est ça me fait trois bons quarts d'heure porte-à-porte
ouais
et au retour
si le RER C est à l'approche
euh j'embarque dedans
et du coup j'arrive directement à la
à Bibliothèque
à Bibliothèque
ouais
parce que la station de RER est juste
ah oui
juste à côté
à la sortie de
de Dauphine
et si le RER C tarde trop
euh tu sais tu as les horaires
affichés là pouf
ouais ouais ouais
et ben je me réembarque
là tu prends le métro
dans la ligne
vers la ligne six ouais
ah oui d'accord
d'accord
voilà
donc ça c'est le parcours je fais toujours enfin j'ai j'ai pas d'alternative
quoi pour
ouais
ouais
faut faut faire comme ça
voilà
et après pour aller dans le Onzième
dans le Onz- ah c'est le Onzième
ouais c'est limite Onzième Douzième
c'est à Ledru-Rollin
ouais
ouais
donc quand je vais là-bas
euh au fond la la plupart du temps en ce moment
soit je prends le métro
donc ligne six en sens inverse
puis à Daumesnil je change
et je prends la ligne huit
c'est assez rapide
il y a ce petit changement qui fait perdre du temps mais c'est
mais sinon c'est rapide
c'est assez rapide
ouais
et sinon je prends un Vélib'
et je suis en un quart d'heure maxi
à l'atelier quoi
ah d'accord
d'accord
ouais
et tu prends pas par exemple le soixante-quatre
qui passe par Daumesnil
non
non le bus
non
non
le bus
pour aller au boulot ça me parait pas
optimum
trop de monde
trop
trop de monde et puis des temps de trajet
incertains
incertains
ah ouais
ouais
c'est ça
donc vu que je suis quand même toujours un peu
à courir après le temps
comme comme toi et comme nous tous
j'évite le bus
ouais
d'accord
le bus c'est plus
c'est plus les trajets plaisir et
ouais
et
c'est plus d- des
ben c'est le petit plaisir que je m'accorde
ouais
quand j'ai un joli trajet en perspective
ouais
parce que c'est j'aime bien
quand même regarder Paris
ouais
ouais
euh et quand j'ai une petite marge de de temps
d'accord
c'est plutôt dans cet
ouais
cet esprit-là que tu prends le
le bus
ouais
ouais
sinon j'évite
sinon tu évites
et quand je peux je privilégie le le vélo
donc tu tu
utilises le Vélib' alors
ouais
par exemple
j'adore le Vélib'
ah tu adores le Vélib'
ouais
tu tu as ta carte
oui j'ai ma carte
ouais
on a une station au pied de la maison
ouais
là
c'est ça un peu plus
donc
oui juste là là
loin
ouais
ouais
donc c'est quand même super pratique
ouais
si je veux prendre le Vélib'
en sortant du jardin d'enfants
ouais
après avoir accompagné Laura
ouais
j'en ai un à Nationale ou un sur le boulevard de l'hôpital
enfin une station
ouais
enfin bref
j'ai il y a toujours dans le quartier je trouve qu'on est bien desservis en
stations de Vélib'
il y a
il y a toujours des vélos
il y a toujours des vélos et
il y a
très rarement euh
plus de place au retour
d'accord
l'autre fois j'étais un petit peu je suis rentrée je suis sortie seule le soir
je suis rentrée tard
et j'arrive et y avait plus de place
alors ça j'étais un peu contrariée mais c'est la seule fois que ça m'arri- que ça m'est arrivé
et alors là qu'est-ce que tu as fait
tu as été dans une autre station
ah non je j'étais crevée j'en pouvais plus
je l'ai laissé
je l'ai laissé dans le hall de l'immeuble
du coup ça m'a coûté cher
je l'ai remis le matin
ah oui
oui oui
donc là tu as eu une pénalité tu as eu c'est ça parce que c'est par
heure
ben c'est-à-dire que en fait je crois que
la première demi-heure est gratuite
ah oui
et après c'est pas ouais c'est ça
et et après tu payes
ah oui oui oui oui
et donc là la nuit ça a dû me
coûter
ouais
vingt-cinq ou trente euros
ouais d'accord
d'accord bon
mais bon je m'en foutais j'étais crevée
tu étais crevée
je me voyais pas faire le tour du quartier pour
trouver une place quoi
ouais
pour chercher une place ouais
mais généralement ça se passe bien
oui en général ici pas
de problème
par contre
d'accord même pour le soir
à l'arrivée
dans le quartier de l'atelier là c'est
c'est plus risqué
d'accord
c'est un quartier
beaucoup plus
je sais pas
moins résidentiel donc où il y a
dans lequel il y a beaucoup plus de mouvement
et du coup c'est vrai que j'ai parfois des difficultés à trouver une place
en arrivant
d'accord
d'accord
donc là je suis obligée de tourner un peu
là il faut que tu tournes un petit peu
ouais
ça m'arrive
bon mais enfin quand même
mais globalement
je trouve que ça
ça marche bien
tu utilises le Vélib'
je trouve que ça marche bien oui
oui
oui oui
d'accord
oui
et est-ce que tu trouves que le quartier est diversifié culturellement ou
que quelle est ton impression là-dessus est-ce que tu entends par exemple des langues différentes ou de du français je veux dire ou
ben écoute
oui
ouais il est bien un petit peu
un peu divers
un peu mixte mais
peut-être moins qu'il ne l'a été
et encore justement j'en parlais l'autre fois avec ma mère
et elle me disait
que à même à leur arrivée donc c'était
en soixante-seize
le quartier
était quand même très classe moyenne
ouais d'accord
déjà
déjà
c'était très classe
moyenne
ouais
enfin et et notamment tous les gens qui sont arrivés dans ces années-là ben c'était des des c'était des gens quand même issus de
des classes moyennes
d'accord
donc
tu dirais que c'est un peu pareil là ou
oui
ben oui
finalement
enfin
c'est marrant parce qu'il y a beaucoup de gens dans lesquels je me retrouve un peu
enfin
pas mal de gens dont j'imagine qu'ils ont à peu près le même profil
que moi ou
plus ou moins la même histoire
les mêmes origines
sociales et cetera
et en même temps je je contaste quand même aussi
certaines différences
donc
donc ouais non j'avoue que j'ai j'ai pas une idée très claire là-dessus pourtant c'est
d'accord
c'est
c'est mon métier
oui
et et dans la façon de parler tu tu remarques des des différences
dans ton entourage ou
ou non je sais pas chez les commerçants
non
pas de trucs
notables ou sinon des différences mais peut-être plus ouais liées au fait
d'un petit d'un certain décalage culturel ou
oui peut-être oui
il y a des petites choses mais
je trouve ça
enfin ou alors je l'ai tellement intégré que ça me parait plus enfin je j'ai plus
un s- sentiment de
ouais ouais ouais ouais
familiarité que d'étrangeté
d'accord
par contre
si il faut quand même dire un truc c'est que
quand on est arrivés au jardin d'enfants de Diego
le nouveau celui dans lequel
j'ai été petite
là j'ai quand même eu l'impression d'être sur une autre planète quoi
ah
c'est-à-dire que on on arrivait
de
de Capucine de la
crèche parentale
ouais
ouais
donc quand même avec
une une assez forte
homogamie enfin
homo
je sais pas quoi
ouais
ouais
ouais
homologie
enfin bref
ouais
une très forte proximité
sociale
ouais
ouais
malgré quelques
petits cas à part bon voilà
ouais
ouais
mm
euh
et c'est vrai que
bon l'expérience du jardin d'enfants de
Laura m'avait déjà procuré cette sensation-là
euh il y avait quand même un peu plus de diversité
culturelle
et sociale
au jardin d'enfants
qu'à Capucine
qu'à Capucine ça c'est évident
mais vu que c'est une toute petite structure et qu'on était quand même assez nombreux
parmi les nouveaux à arriver de Capucine
la différence a été un peu noyée dans dans ce ce ce sentiment de familiarité quoi
d'accord
par contre
au jardin d'enfants de Diego donc qu'on a intégré
au courant de l'automne dernier
ouais
là oui j'ai j'ai eu un peu
le sentiment de de vivre dans un autre quartier
c'est-à-dire que je me souviens la première journée enfin le premier moment d'adaptation
qu'on a fait ensemble au jardin d'enfants
dans la classe
en groupe restreint
il y avait que des enfants blacks ou beurs
ah oui
que des enfants blacks ou beurs
avec des prénoms
ah oui
euh totalement improbables enfin
qui m'évoquaient rien si tu veux au-delà il y avait bon un petit Abdoulaye
oui
des petits
des prénoms qui
que je j'avais déjà entendus
oui oui oui
oui
mais des prénoms également que je n'avais jamais entendus de ma vie
d'accord
voilà
alors de fait
maintenant que j'ai un petit peu
euh élargi
mon champs de vision sur ce jardin
d'enfants
ouais
il est plus mixte
que je
que celui
que je ne l'imaginais
oui
d'accord
à première vue
mais ma première
impression
oui
c'était vraiment
tu vois d'être
catapultée propulsée
en pleine cité quoi
ah oui
en gros
ouais
ouais oui
ben oui
ouais ouais vraiment
il y a eu
d'accord
donc là
je me suis dit ben oui le Treizième c'est aussi ça
ah d'accord
c'est aussi ça c'est
aussi beaucoup
ouais
de logements sociaux c'est une
population
ouais
d'origine étrangère
oui
euh
voilà
d'accord
donc y a un certain nombre de parents qui parlent mal le français
et puis
et puis voilà les enfants ils
ils
ils
ils portent la marque de leur
origine culturelle et sociale
à travers leur prénom par exemple
là où tous les petits enfants de Capucine
ont des prénoms
super classiques ben Laura
je sais pas quoi Gabriel
Alice Philémon truc
machin bidule
ouais
ben là-bas
ouais
il y a bien un petit Gaspard et une petite Laura d'ailleurs
ouais
mais mais il y a beaucoup d'Abdoulaye
et de
enfin bref
et d'enfants
ouais
dont
dont les prénoms sont
enfin évoquent
des contrées assez lointaines quoi
d'accord
d'accord
ouais
mais pour autant tu t'es pas dit
on reste pas là
non
non
je me suis pas dit
non
parce que tu t'es dit
c'est c'est
qu'est-ce que tu t'es dit
finalement
ben c'est-à-dire que
le même environnement
ouais
au collège
ah oui
euh
je suis pas sûre que je le tolèrerais
pour ma fille
et pour mes enfants
voilà
parce que il y a un risque
enfin
voilà c'est enfin c'est
c'est c'est un problème lié au au niveau potentiel
d'accord
au niveau scolaire potentiel
ceci-dit je vais te dire à à à Fénelon
le niveau était pas terrible hein
c'est-à-dire que le niveau culturel et social était absolument au top
oui
mais
donc avec
nos nos nos fils de
en pagaille mais franchement le niveau scolaire il était pas terrible
à Fén- à à Louis-le-Grand il était évidement au top mais
mais pas à
Fénelon
enfin bref
mais pas à Fénelon
non mais c'est clair que
je trouve que enfin voilà ce ce cette mixité cette diversité sociale
et culturelle
me pose pas trop de problème
étant donné que nos enfants sont
petits
j'aime
bien même l'idée
qu'ils aient tu vois
enfin qu'ils intègrent
cette
étrangeté
à un monde qui leur est familier
et d'ailleurs moi quand j'étais petite c'était ça enfin on était
quand même dans un milieu
assez divers
culturellement
socialement
aussi probablement
même si c'était probablement
comme le disait
ma mère assez classe moyenne
bon voilà je trouve que c'est pas une mauvaise chose
mais ça ne dure qu'un temps à mon avis
ouais
malheureusement
passé un certain moment
je suis pas sûre que
ouais
la cohabitation soit si
profitable
de mon point de vue en tout cas
d'accord
voilà
et comment
donc tu disais aussi qu'il y avait peut-être des difficultés économiques
dans le quartier enfin avec les logements sociaux tout ça enfin
ben oui il y a quand même un taux de logements sociaux
assez important
ben ouais ouais j'imagine que
enfin ce que ce que je trouve étonnant
c'est de constater combien dans nos milieux même
euh
enfin combien la précarité est présente au fond
je trouve
qu'à la crèche Capucine
d'accord
ouais
malgré cette proximité
de
ouais
de statuts sociaux professionnels
et
ouais
ouais
cette proximité culturelle
et sociale
ouais
ouais
j'étais quand même très étonnée de voir combien
au fond
beaucoup de familles étaient assez précaires
ouais ouais ouais
matériellement
tu vois
matériellement
ouais ben oui les gens vivent dans des petits apparts ils sont serrés
ils ont ils ont une marge
très très étroite financière enfin
au plan financier ça m'a un peu
ça m'a un peu frappée
bon en même temps je travaille
je travaille là-dessus je viens de de de
de livrer une étude sur les classes moyennes
et sur leurs difficultés
en matière de logement
en l'occurrence
parce que c'est mon c'est mon c'est mes objets donc si tu veux je le sais ça
enfin j'ai des chiffres j'ai l'analyse
mais de le constater au quotidien dans son environnement dans son entourage
c'est voilà ça m'avait déjà un peu frappée
je me suis dit voilà
c'est pas c'est pas super facile pour
d'accord
pour nous tous
d'accord
et est-ce que
toi-même ou vous-mêmes vous vous
vous avez subi
des difficultés économiques
dont dont tu parles
là par exemple
oui et non
oui et non c'est-à-dire que
c'est-à-dire que Pedro il est architecte
euh à la fois il a la chance d'avoir un revenu fixe
puisqu'il est titulaire d'un poste de prof en école d'archi
d'accord
donc
voilà à ce titre il est fonctionnaire
donc
il a son fixe et et jusqu'à la fin de de sa vie professionnelle donc c'est assez rassurant
et puis en même temps côté agence puisqu'il est aussi à son compte
là c'est c'est le yoyo quoi
d'accord
donc on oscille entre
ouais ouais
de très gros revenus
ouais
qu'on paie très très très très cher en termes d'impôts
ouais
euh et de charges et cetera
ouais
et puis on oscille entre enfin entre ça et puis des des revenus
absolument ridicules
ouais
ouais
donc si tu veux en fait
au quotidien
on a des fixes
qui nous permettent de
nous y retrouver
ouais
voilà
euh de nous sentir plutôt à l'aise
mais de fait on f- on (n')est pas
non plus enfin
on (n')a pas non plus des des
des des des des trains de vie
très exigeants
mais bon au quotidien
ça va
après sur le papier ça va ça vient
et globalement
c'est pas super confort quoi
et justement par rapport
tu vois la question du logement
ici on est locataires
je considère qu'on est plutôt bien
si on devait s'agrandir
d'un côté on aurait je pense
quelques difficultés à s'agrandir à la location
parce que on a on a un loyer pas très élevé ici
donc si on voulait une pièce en plus
on on la paierait très très cher
et de l'autre côté euh on (n')a pas encore non plus les reins suffisamment solides pour envisager d'acheter ou en tout cas d'acheter à la hauteur de nos aspirations quoi
voilà
voilà
donc vu qu'il est à peu près hors de question
non seulement de passer le périph mais en plus d'aller plus loin
pour se ratatiner dans un truc qui sera de toute façon
trop petit
à l'achat
voilà globalement si tu veux voilà il y a un équilibre qui
fait que
voilà
ici
ic-
enfin on est bien
au quotidien
mais en même temps
on peut difficilement avoir
des projets un peu plus ambitieux pour l'instant
d'accord
pour nous
d'accord
et pour toi sinon il était évident que tu travaillerais
ah oui
plutôt que par exemple t'occuper de Laura et Diego
ouais
ouais
évident
alors
de fait
j'aurais pas trop le choix
enfin je veux dire si si je devais pas travailler
économiquement
tu veux dire
économiquement
on aurait quand même un autre niveau de vie
et ça c'est
pas possible
enfin je me
je je voilà
oui oui tu te vois pas
je me vois pas vivre
dans cette situation-là
avec des moyens
inférieurs
ouais
ouais
et puis de toute façon non fondamentalement moi je pense que
j'ai
enfin je me vois pas ne pas travailler quoi
oui
je je je je me sens accomplie en tant que
maman
ouais
en tant que
que femme
mais
mais j'ai aussi beaucoup besoin
du sentiment d'accomplissement que me procure mon boulot
ouais
là en ce moment
au boulot ça va
très très bien
ouais
j'ai
enfin décollé
ouais
j'ai enfin un statut
une reconnaissance
ouais
euh je suis sollicitée de toute part
ouais
et et ça me ça me booste quoi enfin
ça me
ouais
ça me file une patate dingue
j'ai besoin de ça
j'ai vraiment besoin de ça
donc non
je j'envisagerai pas de
de ne pas travailler
on a le projet d'avoir un troisième enfant
alors au-delà du fait que
euh
ça impliquerait quand même quelques changements dans notre vie qu'on j- que je sais pas si on sera capable d'assumer donc
ouais
changer de maison
ouais
éventuellement avoir une voiture enfin bon
ouais
des trucs comme ça quoi
là profess- enfin dans ma vie professionnelle
ouais
je sais que ça serait un lourd handicap pour moi que d'avoir un enfant et
de m'arrêter
ouais
en ce moment
ouais
et du coup ben
du coup on (n')y va pas pour l'instant
ouais du coup vous retardez un petit peu le projet
ouais
ouais
ouais parce que là vous n'avez pas de voiture vous ça ça vous est ça vous est pas venu à l'idée d'avoir
une voiture
non
les transports en commun c'est très bien
les transports en commun c'est très bien quand on a besoin de voiture
c'est assez rare
euh soit on emprunte celle de mes parents qui est dans un parking
à cent mètres de la maison
soit on loue
donc là typiquement on part en weekend
on loue une voiture
d'accord
voilà
voilà
et ça se fait
et ça se fait très bien
ouais
l'idée d'avoir une voiture non c'est pas
c'est pas dans
non
non
non je trouve que c'est enfin
tes parents
n'en ont
au quotidien
on s'en passe évidemment
le weekend
quand on sort avec les enfants
la plupart du temps
euh on trouve ça
vachement plus pratique d'être
en transports en commun
les enfants ça les fait marrer d'aller prendre le métro ou le bus
ils aiment ça
et moi je trouve ça vachement
plus pratique plutôt que de charger les enfants
chercher à se garer machin enfin ça j'aime pas du tout
donc ça nous va très très bien
et puis et puis c'est une charge quand même une
voiture
ouais
enfin il faut s'en occuper
nous on a eu une voiture à un moment donné mon oncle
m'a donné une voiture
elle a fini pourrie et esquintée dans la rue
ouais
vandalisée si tu veux
vandalisée
peu à peu
parce que
voilà
elle a fini à la p- à la fourrière
quoi c'était
on s'en servait jamais
et avec tout ça est-ce que tu as l- du temps pour des loisirs alors ou
ah ah
ben écoute
oui et non
alors c'est-à-dire que là
Diego a maintenant
un peu plus de deux ans
ouais
Laura donc
plus de cinq ans c'est vrai que j'ai le sentiment de sortir la tête de l'eau
voilà c'est un p-
ça reste très sportif
d'autant que j'ai beaucoup de travail
mais
euh
mais c'est plus raisonnable
que ça ne l'a été
tu verras
dans quelques temps
ça ira mieux
et et du coup
du coup je
je me remets
à
à vivre différemment
oui
donc je me suis remise au sport
ouais
et j'y tiens beaucoup
ouais
j'ai enfin trouvé le créneau idéal donc c'est
à l'heure du déjeuner à trois minutes quinze du boulot
ouais donc à Dauphine ou dans le Onzième
non dans le Onzième
dans le Onzième
à Dauphine j'aurais tout ce qu'il faut parce que j'ai
parce qu'il y a il y a beaucoup d'activités sportives il y a des
salles de sports
ouais
ouais
enfin il y a
une offre
il y a tout ce
ouais
très intéressante
euh à un prix évidemment défiant
toute concurrence
mais Dauphine je n'y vais pas
euh à jour fixe
d'accord
du coup je m'étais dis
si je m'engage dans un truc à Dauphine je prends le risque de
de pas être assidue
et donc je me suis pris un truc tout près de
de l'atelier dans le Onzième
voilà
de ton bureau en fait
de mon bureau
c'est là où
il y a ton bureau
voilà
et et je suis prête à tout
pour pour pour assurer au moins une séance dans la semaine
j'en fais une à deux séances
il me faut au moins ma séance et je voilà
et qu'est-ce que c'est
alors ce sont des barres au sol
donc c'est un truc tout nouveau pour moi en fait c'est
c'est un truc qui est qui est très franchement inspiré de la danse classique j'en ai jamais fait de ma vie
donc je suis
je suis
de loin la plus disgracieuse de toutes mes petites camarades de cours
euh mais
mais ça me plait beaucoup c'est c'est
c'est en fait enfin ça peut s'apparenter
à de la gym
ah
ouais
ouais
ouais
mais c'est assez chorégraphié
et c'est en musique
et donc c'est super agréable
très très agréable
et ça ça dure une heure à peu près
ça dure une heure ouais entre midi et une heure
donc
une à deux fois
super
par semaine
voilà après j'ai beaucoup fait de piano
j'ai du mal à m'y remettre mais je sens que ça revient tout doucement
je m'y suis remise là ces dernières semaines
un petit peu comme ça
donc je pense que ça revient et puis alors surtout là en ce moment je sors
de plus en plus
malgré la fatigue
donc le soir c'est ça
ouais
avec Pedro ou
avec ou sans Pedro
on fait les deux
d'accord
lui a moins besoin de sortir
de sortir
que moi
on a une différence d'âge assez importante
donc lui
il ouais en ce moment il a moins besoin de ça que moi
enfin c'est vrai que c'est moi en ce moment qui en ai beaucoup plus
besoin qu'avant
d'accord
que lui
d'accord
donc
donc je sors pas mal
sans lui
donc en fait le deal c'est je rentre à la maison
je m'occupe des enfants
je les couche
et je sors
d'accord
enfin c'est-à-dire que j- j'assure quand même
ouais ouais l'intendance
l'intendance et le minimum auprès
d'eux
non
c'est
c'est qu- c'est pas rien
parce que aller jusqu'à les coucher c'est
je veux dire c'est du temps tout ça
ben ouais ouais c'est
ça
ouais ouais
ouais ouais
mais je le fais ça me parait important parce que
autant ils sont habitués à nous voir sortir
par exemple une fois par
semaine
ouais
enfin
ouais
sans problème
mais je me dis passé
passé deux fois par semaine par exemple je me dis que c'est un peu ça fait peut-être
ouais
un peu beaucoup pour eux
ouais
d'autant qu'on
ouais
se voit
quand même pas beaucoup au
ouais
quotidien
ouais ouais
du coup si j'excède
le deux fois par semaine
euh j'assure au moins
le coucher
le coucher
voilà
le repas
l'histoire
le câlin
le coucher
l'histoire
ouais
le debrief de la journée enfin bon
j'assure le minimum
tout ce qui
voilà
bon ben ça c'est
mais
bon voilà
voilà
après
on sort aussi
tous les deux
ouais
on organise aussi des dîners
à la maison enfin
ouais
ouais
et vous allez au cinéma au théâtre un peu les deux pas
du tout
ciné
de temps en temps
on essaie oui de sortir tous les deux
et pas qu'accompagnés
parce que c'est pas évidement pas la même chose
mais c'est un peu irrégulier
on avait essayé d'instaurer un rythme de sorties
en couple
et puis on (n')a pas maintenu le rythme
donc on a ça un peu
en perspective
donc
on on cherche
enfin on essaie d'être attentifs
à se ménager des petits moments
tous les deux de temps en temps et dans ces cas-là en général on a
on a un scénario
qu'on reproduit
donc on se fait
euh le ciné
enfin il y a deux scénarios possibles
donc
on se fait le ciné au MK2
et avant ou après un petit resto
au au au restaurant du MK2 aussi
d'accord
d'accord
voilà donc
on sort dans
le quartier
ouais
quand on
est tous les deux
ouais
ouais
ou sinon on a un petit resto qu'on aime beaucoup un resto thai
du côté des Gobelins
donc voilà sinon on se fait une petite bouffe dans le quartier en gros
thai ou ailleurs
mais bon voilà
c'est ça reste une quand on est
tous les deux
à pied
une petite sortie à pied dans le quartier
finalement
alors là le quartier ça ça va
plus loin que
oui parce que dans le périmètre
ouais
que
je t'ai décrit tout à l'heure
il y a pas grand chose
quoiqu'il y a des trucs pas mal il y a un resto italien là en contrebas qui est
qui est très bon
euh
ouais il y a des petits trucs mais
et tous les restos dont tu me parles là le thai italien toi tu
tu fais aussi de la cuisine
autre que la cuisine française ou
enfin il y a il y a des choses que tu as découvertes
ah oui
dans les
ben moi je fais
pas mal de
pasta
et de
risotti
parce que j'ai
tu as vécu en fait
j'ai j'ai j'ai
j'ai pas mal j'ai passé beaucoup de temps en Italie
et
et je suis très attachée
à l'Italie puis enfin j'ai besoin de ça dans ma vie une petite dose de
d'Italie
donc je fais beaucoup de pâtes et de risotto
mais sinon non moi je fais plutôt de la enfin c'est pas vraiment de la bouffe traditionnelle
je fais très peu de plats en sauce typiquement français par exemple
donc mais j'adore cuisiner
mais je sais pas je saurais pas trop comment définir
et les magasins c'est ceux de la rue de Patay là
que tu m'as
ouais ouais
le fromager
ouais ouais ouais ouais
ouais ma mère qui est assez
assez chic et qui a un train de vie un peu plus
évidement plus élevé que
que le nôtre
elle elle aime bien faire ses courses
rue Daguerre ou dans
ah oui
aller dans
moi
Bon Marché
non
Bon Marché pas tellement
enfin elle va pas
d'accord
s'approvisionner
pour faire une
bouffe
ouais
chez elle au Bon
Marché
ouais
mais rue Daguerre oui parce que c'est
voilà
parce que c'est pas tout près quand même
c'est pas tout près
avec la ligne six
ou alors elle va à Mouffetard aussi beaucoup
ah oui
d'accord
d'ailleurs on a touj- souvent été à Mouffetard
oui oui oui
enfants pour faire les courses
d'accord
pour acheter les chaussures à l'époque et
et faire quelques courses de bouffe
et sinon le Casino là qui est à côté
oui
ah si si
si si en fait
rue de Patay je prends
les fruits et les légumes
parce que je trouve qu'en supermarché ils sont trop dégoûtants
je prends la viande le poisson
et le fromage quand on fait des quand on organise des dîners avec des amis
et sinon tout le reste c'est soit au Casino soit au Franprix
d'accord
voilà
d'accord
le Casino c'est
c'est quand on a envie un peu de se faire plaisir
parce que c'est assez cher
mais ce qui est agréable c'est qu'il y a un choix un peu plus
un peu plus sympa qu'au Franprix qui est un peu sordide quand même
mais le
voilà le courant c'est
c'est l'un ou l'autre
le cour-
le courant c'est l'un ou l'autre
bon
ben écoute je crois que je t'ai
tu as fait le tour
j'ai fait à peu près le tour
il y a il y avait encore une question là je vois
sur les les informations
les
inf-
concernant
le quartier ou la ville Le Parisien le des des journaux comme ceux-là
des
ah oui
tu tu achètes ça ou
non
ou pas
non
quand je reçois dans ma boite aux lettres
le petit magazine du Treizième
ouais
je regarde
ouais
en fait j'ai plutôt regardé tout ce qui a trait à l'urbanisme à l'aménagement à l'architecture
d'accord
euh parce que parce que
ça t'intéresse
parce que c'est mon domaine
et que c'est celui de Pedro
donc on est voilà on est l'un et l'autre
un peu attentifs à ça
mais tout ce qui est vie culturelle du quartier événements machin et tout ça ça me passe un peu au-dessus de la tête
en général
ouais ça tu regardes pas spécialement
non
et puis après
Paris pour Paris ça m'intéresse pas beaucoup
non donc Le Parisien non
non plus
non
je lis plutôt la
la
presse quotidienne nationale