non mais attends c'est obscur ma moto c'est moi ma moto c'est moi le macaron c'est moi le sucrier c'est moi si j'aime ce sucrier je je peux m'identifier au sucrier je peux m'identifier aux choses que je vois et c'est la meilleure chose je trouve pour les apprécier je je suis dans les couleurs de de de des tableaux de Mira je suis je suis je suis presque le tableau de de Mira je suis dans cet univers-là et quand je suis quand je j'ai relu là Crime et châtiment de de Dostoïevski je me suis dit mais mais vraiment ça m'a construit je je suis là-dedans quoi mm mm voilà donc le choix des noms c'est important le cho- oui même si on me les donne donc après y a des tout un tout un travail inconscient qui me dépasse et qui nous mais dépasse on est tous au fond on habite nos langues comme ça non mm oui chaque mot est chargé de de ce qu'on a entendu dire avec ce mot de ce qu'on a dit de j'ai donné un prénom secret à mes enfants à l'indienne parce que quand j'étais en à l'école primaire j'avais j'avais un prof qui nous racontait des histoires indiennes la mythologie indienne l'homme médecine et cetera et et donc y a y a un prénom que c'est pas un prénom secret mais c'est un prénom que le le le le père de famille donne au moment de la naissance quand il voit un évènement l'évènement qui le qui lui parle il voit un petit nuage Petit nuage Petite souris qui grimpe le long du mur voilà c'est ça le prénom mm joli bon pour revenir oui à des ça c'était un essai des choses plus triviales euh alors je sais que c'est tes parents qui sont arrivés dans ce quartier oui quand est-ce qu'ils sont venus alors ils sont tu sais arrivés en soixante-neuf voilà après avoir vécu à Boulogne et encore auparavant à Paris rue de la Bûcherie avant Boulogne avant Boulogne voilà là où ils avaient rencontré Mira exactement voilà et donc i- ils sont ils sont venus là pourquoi c'étaient les prix c'était ah bah tout simplement parce la disponi- qu'ils avaient fait faillite parce que en fait mes parents faisaient de la peinture sur soie le la peinture sur soie qui finançait des projets de construction de mon père et y avait un en fait un projet im- important et immobilier et qui a pas du tout fonctionné ils ont fait faillite ils sont ça a bien sombré cette histoire-là donc ils ont dû quitter tout et ce qu'ils avaient construit on habitait une maison à Boulogne et ils ont racheté quelque chose dans le quinzième arrondissement a- et à l'époque ce quartier était tout à fait populaire voire zone un exemple quand j'allais à l'école primaire non loin j'avais quelques camarades de classe dont les parents étaient condamnés à mort parce que il avait encore la peine de mort quand on parle de Saint-Denis La Courneuve c'était l'équivalent quoi c'était les batailles entre élèves ouais de de douze ans douze ans primaire un collège juste à côté au couteau voilà d'accord les les donc batailles à chaînes à vélo de les batailles de de des des gangs de de Vanves de Malakoff non loin oui donc quand tu lis des choses sur ces affreuses banlieues ça te fait rigoler parce que les classes dangereuses c'était à Paris c'était Paris et tu as connu ça oui oui j'ai enfin je j'ai connu je suis passé à travers parce que moi j'étais un petit j'étais pas intégré dans ces bandes-là c'était juste quelques années de d'écart qui m'ont permis de passer à travers quoi d'accord mais le y a le prêtre comment il s'appelle le prêtre ouvrier Guy Guy Gilbert je crois qui raconte la même chose dans le quartier Stalingrad et qui lui pour se faire écouter était obligé d'utiliser ses poings d'accord et c'était la la même ambiance quoi intra-murs mais à Paris donc quand est-ce que le quartier a basculé justement dans un peu un peu quand on est arrivés entre la fin des années soixante et je dirais soixante-quinze soixante-seize quelque chose comme ça t- pour tes parents c'était un quartier faute de mieux alors oui ou ensuite ils ont été contents d'y être et s- ah c'était un quartier faute de mieux oui bien oui sûr oui bien sûr où ils ont créé avec d'autres une une nouvelle richesse on va dire parce que autant quand on est arrivés en soixante-neuf c'était y avait des masures y a i- y a un grand immeuble qui est au fond de de l'impasse qui était tout noir tout de de de saleté et le la population qui qui était à l'intérieur de cet immeuble c'était très pauvre et très délinquant aussi avec des prostituées des des maquereaux des choses comme ça mais ça je l'ai su après parce que oui moi je comprenais pas tout à fait à cet âge-là donc toi comme gamin tu y étais plutôt heureux et bien très très très très hein hein oui la maison s'est construite sur quinze ans et moi mon enfance c'était dans les tas de sable les tas de de gravier les briques parce que il faut savoir que mes parents finançaient avec leur leur métier la peinture sur soie le le le la maison c'est donc par tranches quand y avait de l'argent ils construisaient et quand il y en avait pas ils attendaient tu dis mes parents finançaient alors pourtant ton père était plutôt entre- entrepreneur oui alors donc je disais il avait fait faillite en soixante-neuf et après ça c'est ces affaires-là sont assagies et et ça s'est reconcentré sur la peinture sur soie lui aussi oui oui bien sûr bien sûr d'accord et donc on en vivait oui oui oui ju- finalement assez pas si mal oui n- a- assez bien et ils ont même eu la chance d'avoir une cliente américaine et alors ça c'est c'est une c'est quasiment une image clichée parce qu'ils ont je sais pas je là la petite histoire faudrait demander à à mon frère qui a sept ans de plus ils ont réussi à à dégoter une cliente américaine sur la cinquième avenue et qui qui est venue dans dans ce trou perdu parisien complètement popu et elle a dégoté donc un le vrai artisanat parisien et le elle a passé du temps très que c'était pas encore en Chine rires oui oui oui elle a elle a passé immédiatement une très grosse commande là ça c'était sauvé par l'oncle Sam c- oui c'est un peu ça ouais d'accord et et donc maintenant tu y es bien dans ce quartier tu tu te vois y passer le restant de ta vie ou tu serais content d'aller ailleurs non non ça ça va c'est un quartier très tranquille s- sans histoire sans trop d'histoires c'est vrai que ça serait bien que ça ça bouge un peu plus et c'est un peu quartier dortoir donc ça bougeait beaucoup plus du temps de mon enfance y avait beaucoup plus de commerces y avait une crèmerie un buraliste plusieurs commerces de bouche donc coiffeur bistrot ah oui tout ça disparaît un peu oui un peu beaucoup et et côté art y a très peu de choses très peu de choses très peu de choses y a un un collectif qui s'est installé dans l'ancien Bains-douches qui est non-loin ah oui quand on arrive qu'on voit en gros sur une petite place Bains-douches c'est de ça que tu parles oui oui oui collectif la La main je crois oui collectif de de jeunes artistes ou de de de de jeunes qui sont dans le milieu du spectacle et ils sont assez dynamiques et ils essayent de conserver le lieu parce qu'ils ont je crois un arrangement avec la mairie sur un ou deux ans et voilà ils essayent de faire expositions cours de cours de de vidéos de ils ont des salles de répétition c'est très précaire quoi c'est c'est ils c'est tout se qui se passe dans le quartier hormis le Monfort ex Carré Silvia Monfort oui ouais mais alors oui tu dis que c'est un peu endormi mais c'est calme c'est ça qui te plaît le calme mais c'est c'est c'est ce qui me plaît enfin pourquoi je suis dans ce quartier-là parce que je suis dans une continuité historique j'ai hérité de la maison de mes parents cette maison appartient à ma ma mon frère ma soeur et à moi voilà c'est moi qui y vis donc c'est aussi une question de de commodité on va dire et si je pouvais vivre ailleurs où est-ce que oui c'était ça je vivrais la question au fond s- je s- peut-être en pleine campagne mais je suis tellement citadin aussi que je je sais pas non je je je suis bien là où je suis quoi d'accord oh peut-être si on rêvait on va dire le le la même chose au coeur de Paris j- y a un quartier que j'aime beaucoup c'est le quartier qui se trouve entre Châtelet et Saint-Germain-l'Auxerrois des toutes petites rues y a même un bistrot qui s'appelle La Tour qui s'appelait avant La Tour d'Argent et ils ont dû renoncer à leur nom parce qu'il y a eu procès et cetera où j- c'est c'est Dumas qui a écrit Les Trois Mousquetaires une partie les les les mousquetaires se réunissaient là enfin bon c'est des c'est un tas de méandres de petites rue derrière l'ex Samaritaine grand projet immobilier sinon donc oui puis ça a été un grand quartier révolutionnaire si je ne me trompe aussi oui donc oui oui je vois mais retrouver non c'est utopique cette maison ce jardin non de ce côté-là non non tu ne l'auras pas alors toi tu tu as la chance d'avoir sinon je sais pas si on pourrait appeler ça espace vert mais une cour verte oui sinon dans le quartier comment d- il y a des espaces verts qu'est-ce qu'il y a y a le le l'ancien abattoir hypophagique qui s'est qui s'est transformé en square Georges Brassens où s'est implanté le fameux Carré Silvia Monfort oui cin- cinq minutes de de chez moi à pied y a y a deux trois squares un un peu planqués et des rues quand même bordées d'arbres c'est pas c'est pas comme le neuvième arrondissement qui manque cruellement de d'allées verdoyantes et de squares c'est quand même du du bac à sable avec crottes de chien mais oui pas pas grand pas de grands espaces non quoi hein c'est pas en dehors du de mais Brassens du Brassens ouais le Brassens tu y vas de temps en temps y a un très beau jet d'eau j'ai failli écrire quelque chose là-dessus sur la la la permanence et l'impermanence des formes j'ai pas- on dessine un jet d'eau c'est c'est très fixe et c'est jamais fixe quand on peint réflexion là-dessus Hubert Robert ah le peintre je connais pas peintre des jets d'eau du dix-huitième ah ouais qui qui se bat avec le jet d'eau euh est-ce qu'il y a des endroits où tu ne vas jamais dans ce quinzième c'est grand le quinzième c'est très grand c'est le le oui plus grand arrondissement de Paris c'est l'équivalent de je crois la quinzième ville de France oui c'est immense et donc c'est pour ça que y a un grand déficit culturel parce que vu le nombre d'habitants il devrait y avoir plus de de propositions culturelles de cinémas y a un cinéma même deux qui ont fermé à à Convention par exemple y en a un rue Lecourbe aussi qui a fermé enfin bon bref devrait y avoir pléthore oui et c'est l'inverse et donc des endroits où je vais jamais dans dans le quinzième non je je me balade un petit peu partout je j'ai des connaissances à droite à gauche y a pas d'endroits que que j'évite en tout cas tu n'en évites pas non voilà mais pour autant ton quartier si je dis quartier et plus arrondissement ça serait quoi qu'est-ce que tu qu'est-ce que tu pourrais définir comme ton quartier c'est le périmètre qui est qui jouxte le le le quatorzième entre la rue de Vouillé et on va remonter jusqu'à la rue oh peut-être un peu plus loin que la Rue de l'Harmonie comment s'appelle cette rue parce que ça si c'est c'est le paradoxe c'est de jamais connaître son quartier par le nom des rues parce que comme j'y habite depuis mon enfance je regardais oui tu y marches pas le nom des rues et tu regardes pas oui la rue on va dire la rue des objets trouvés et le le le l'extension de de l'autre côté ce serait jusqu'à la rue Brancion et oui pour- pourquoi pourquoi c'est ça ton quartier parce que c'est- c'est tout simplement c'est le c'est la distance qu'on parcourt à pied quand on va promener son chien et je vais promener de temps en temps mon chien que je n'ai pas tu as un chien je n'ai pas de chien mais mais j'ai remarqué que les gens qui avaient un chien c'est leur circuit l'avaient l'avaient parce que c'était un alibi pour se promener un petit peu le soir vers vingt-trois heures juste prendre l'air cinq minutes donc tu fais ça je vais promener le chien oui et ça n'a rien à voir avec des courses non non non non c'est pas parce que les courses ça peut-être plus plus loin loin ouais donc c'est oui c'est un espace de promenade pour sortir de la cour exactement et s- c'est pour ça que je j'ai le le le le oui parallèle avec la promenade oui du chien c'est les les besoins du chien il a un nom c'est pas trop loin c'est il a un nom ce quartier euh si on sans doute puisqu'il y a quatre- je sais qu'il y a quatre-vingt quartiers dans Paris donc y a des des noms de quartiers mais celui-là je non tu n'utilises pas non pas du tout et et quand tu parles si on dit ah ben dans quel quartier de Paris vous habitez tu ré- moi je dis Vouillé Castagnary ah si alors quand même si oui c'est un nom que je donne Castagnary par croisement de rues voilà oui quand je prend le taxi maintenant rarement parce que je suis tout le temps à Vélib c'est Vouillé Castagnary est-ce que tu te souviens de d'incidents de choses remarquables qui se sont passées dans ce quartier oui oui je la tempête de deux mille un deux mille- deux mille un c'était deux mille un la grande tempête qui a tout traversé la grande tempête oui oui oui toute la France on était chez Max quand on est remontés ou je dirais non c'est plus tard plus tard oui je ne sais plus en tout cas la grande les années tempête les années deux mille ouais moi je suis à nouveau dans cette maison depuis l'an deux mille après oui la mort de ma mère donc c'est pas avant c'est entre deux mille et deux mille trois donc une grande tempête avec des des arbres abattus au milieu de la rue Brancion donc ça c'était c'était assez impressionnant et plus près de nous y a cinq ans tout en haut de la rue Brancion y a eu une rupture d'une grosse canalisation d'eau ben une canalisation de d'un mètre de diamètre ah ouais d'accord ah donc l'eau se précipite l'eau se précipite mais elle a elle refluait de de de de de la chaussée ça crevait la chaussée pour vous dire la la puissance du jet et ça a créé un torrent jusqu'en bas de la rue Brancion donc ça c'était impressionnant de voir la rue Brancion transformée en fleuve rires j'exagère un petit peu mais quand même ça ça ça c'était un évènement remarquable je cherche quand même incendie non non c'est tel- c'est tellement et les calme les grands évènements historiques qui vont alors mai soixante-huit tu ne devais pas être né si je ou à suis né en soixante-trois mais oui bon à cinq ans e- petit de toute façon j'étais pas encore dans le quartier en soixante-huit d'accord donc après je ne sais pas moi les grandes grèves dans le de la rien dans le quartier rien jamais rien le pape le- et la Manif pour tous de mais pas dans mon quartier d'accord vraiment c'est c'est le c'est endormi les les les seuls rassemblements qu'on puisse voir c'est de temps en temps les grandes manifestations de de de roller les gens qui se déplacent à roller et ils passent là ils passent par là à des centaines voire des milliers maintenant ils sont un peu moins mais avant c'était des milliers ça c'est effectivement c'est impressionnant c'est un grand déplacement de foule qui passe de en travers en long ça peut-être de de Montparnasse aux portes de la ville ou justement ce grand axe qui est Alésia Vouillé Convention la dernière fois c'était ça c'était y a une semaine d'accord on sait parce qu'ils sont longtemps passés par chez nous puis ça ça s'est arrêté ça fait un moment que complètement ça fait un moment qu'ils passent plus est-ce qu'il y a des manifestations d'entraide quelles qu'elles soient ou au contraire d'ailleurs de d'affrontement entre les gens ou simplement une ignorance polie mm c'est tout tout ça est très discret je sais que y a quelques associations y en a y a un Resto du coeur qui qui avait installé quelque chose porte de Brancion y a quelques dispensaires de la Croix-Rouge mais c'est tout ça c'est très discret c'est pas tout à fait mon quartier oui dans mon quartier mais dans ton quartier tu as jamais eu l'occasion ou de manifester ou d'éprouver une solidarité des gens non entre voisins non non moi je sais chacun chez soi à titre personnel j'ai j'ai hébergé des gens dans dans le besoin ça dépen- ça dépendait des circonstances amis ou des gens qu'on me présentait mais pas c'est tout à fait personnel voilà ça n'est pas les gens du quartier je sais pas telle maison brûle il faut en catastrophe se reloger non non non jamais ça y a pas eu une une fois j'ai eu un deux deux mendiants à l'ancienne qui sont venus sonner chez moi parce que justement y a un portail de maison sonner chez moi vers neuf heures du soir entre chien et loup un des mendiants était plus grand que moi donc il devait faire deux mètres deux mètres cinq et il me demandait de l'argent avec une certaine insistance voilà demande de solidarité entre guillemets oui alors ça ça c'est rare c'est rare oui du côté et et on est plutôt inquiets je pense quand ah oui c'était ils jouaient de ça bien entendu on est pas souvent dans votre quartier s'il vous plaît si vous pouviez nous aider parce que c'est très difficile pour nous c'est pas comme pour vous et cetera d'accord ouais mais en gros c'est anecdotique des manifestations inquiétantes comme ça tu n'en as pas non dans ce quartier hein non bon j'ai j'ai peut-être vu une fois un quelqu'un suivre une une femme justement c'est moi je rentrais chez moi vers deux heures du matin et y avait quelqu'un devant moi et je d- il a une drôle d'attitude il suivait une femme donc moi je l'ai suivi d'un peu plus près et effectivement son son regard était directement derrière cette femme qui rentrait la la rue derrière chez moi d'accord et j'étais attentif mais on peut rien dire il la regardait il s'est rien passé d'accord donc en gros un endroit tranquille un peu endormi avec les bons et les mauvais côtés de oui voilà ouais la chose comme ça que tu dirais est-ce que tu te sens plutôt un habitant de Paris de la rive droite de Paris ouest de enfin tu vois ouais je me suis longtemps quelle identité amusé ah bah je me suis longtemps amusé à dire que j'étais un Parisien un Parisien parigot euh rive gauche évidemment et rive gauche ah ouais rive gauche oui oui je suis sur la rive gauche donc on joue à ça et puis quartier quartier de de de là du ouais je je vis à qui là je suis parisien à qui tu dis je suis de la rive gauche aux à qui t'es amené à dire ça aux gens qui qui me demandent où j'habite bah je je j'habite Paris mais où bah rive gauche voilà d'accord sachant que quand on dit rive gauche c'est c'est quand même plutôt le quartier latin donc là c'est l'é- c'est l'étendue je connaissais j'ai rencontré quelqu'un qui était vraiment de de on va dire je sais pas si on peut appeler ça Saint-Germain la le terme ou non voilà ouais et pour lui Paris c'était pas au-delà de Montparnasse même Montparnasse c'était la province alors moi je suis au-delà de Montparnasse donc c'est et parce que ça compte alors est-ce que s- la question est est-ce que ça a encore un sens aujourd'hui pour toi de et bien rive gauche rive rive gauche rive droite comme grand clivage tu viens de dire je dis rive gauche je connais des gens pour qui euh la rive gauche est Montparnasse et Saint-Germain oui un un ça vaut encore un petit peu un petit peu mais c'est c'est vraiment plutôt ça ça tient pour le coeur de Paris en revanche je trouve que ce qui tient c'est à l'intérieur du périphérique et à l'extérieur ça c'est c'est sûr donc y a vraiment une autre organisation de la ville on le sent bien toute l'organisation banlieusarde existe malheureusement Paris banlieue ah oui Paris banlieue hein Paris banlieue hormis les les villes qui arrivent à se libérer de ce contexte je pa- pense totalement à Montreuil mm tu connais des gens qui vivent voilà c'est ce que j'allais te demander hein c'est une ville c'est pas la banlieue c'est une ville d'accord pour moi pour toi c'est une ville tu dirais pas mais c'est Paris puisque le métro va jusqu'à Robespierre non tu pourrais te dire ça non non non non non le grand Paris j'ai du mal à y croire pour l'instant ça marche pas du tout non non non faudrait vraiment et mm recouvrir tout le périph construire des choses donc ils tentent de le faire mais pour l'instant une partie de mes interviewés mm de la rive droite me disent bof rive gauche c'est vieillot ça marche pas en fait y a plus que Paris ouest Paris est et nous on est du bon côté on est Paris est les modernes les jeunes ceux qui font des choses ça pour l'instant pour toi ça marche pas du tout comme ça c- non c'est encore une fois ça marche par quartiers c'est pas l'est parce que si entre votre est ici et le un est plus nordiste je pense à Porte de Bagnolet rien à voir d'accord c'est y a y a y a au moins deux quartiers entre vous deux oui oui mais quand quand les gens disent ça c'est ceux du onzième essentiellement hein c'est qui connaissent rien à ce quartier-là c'est bien ça et voilà le quartier existe quoi et pour qui y a rien de plus ennuyeux que le seizième et le quinzième c'est ce qu'ils ont tendance à dire oui alors que dans le seizième y a des micros quartiers merveilleux fantastiques on est d'accord des des ruelles magiques je pense à à la ruelle Berton derrière l'ambassade de de Turquie et derrière la maison de Balzac ça c'est encore une petite ruelle extraordinaire quoi de toute façon tu te promènes beaucoup hein oui dans Paris oui apparemment oui le le pour moi tu connais le Parisien c'est un piéton c'est ça hein c'est ça de ce point de vue-là euh d'accord tu es rive gauche étendue mais tu es d'abord un piéton de Paris oui oui je me suis beaucoup promené à pied avec des quartiers de prédilection c'est ça passe évidemment par le centre de Paris ça c'est le centre névralgique et pas non non je j'ai vraiment exploré tous les quartiers du du seizième au vingtième j'ai et alors j'ai je me suis même infligé e entre guillemets une épreuve sacrée enfin bon je l'ai c'est peut-être des rodomontades justement mais j'aime bien aussi me moquer de moi-même de faire le tour de Paris à pied j'ai fait le tour de Paris à pied dans le sens des aiguilles d'une montre et ça m'a pris neuf heures le périphique- -phérique intérieur le par les les Maréchaux oui oui c'est ça que je voulais et un petit bout un petit bout de de périphérique parce que j'arrivais pas à recoller les les bouts euh vers la porte de Saint-Cloud donc j'ai pris un petit bout de périphérique n- j'ai pris deux cent mètres et je suis ressorti grisé de de poussière de de de carbone c'était incroyable oui les gens de ce coin-là respirent ah c'est pourri un truc épouvantable oui oui euh alors si on te demandait puisque tu es parisien qu'est-ce qui qu'est-ce que c'est un Parisien c'est quelqu'un qui aime sa ville profondément et à pied et qui ne qui qui cherche les horizons les les qui oui c'est ça qui aime profondément sa ville de par les les sensations le l'historicité aussi mais qui vient petit à petit c'est pas que un un fait de papier c'est un fait de de vivre quoi et d'aimer mais je me souviens d'un d'un d'une d'un des moments comme ça parce que j'aime bien trouver les les petits endroits rares et qui sont en train de disparaître je pense notamment aux aux petits bistrots buvettes y en avait quelques-uns maintenant je sais plus où il peut y en avoir des des anciens parce que y a une oui ça se renouvelle ça se renouvelle rue Oberkampf y en a à nouveau y a d'autres formes ça c'est un quartier complètement bobo et ils redessinent ce en fait cette proposition ancienne et j'en connaissais quelques-uns justement dans le quinzième arrondissement et je me souviens d'une conversation avec un un balayeur de la ville de Paris d'or- d'origine maghrébine et puis alors je lui parlais de ces endroits et il en connaissait plein il en connaissait un dans le dix-huitième et je disais ah mais oui oui celui-là effectivement je devais avoir entre vingt-cinq et trente ans et à un moment donné je lui dis ah mais voilà mais vous êtes un vrai Parisien et là il a pris une petit peu la mouche il pensait que je s- c'était à connotation un petit peu raciste mais non c'est vrai je lui dis mon père roumain c'était ça et c'est aimer sa ville et lui il aimait sa ville c'est ça être parisien euh oui un Marseillais va te dire qu'il aime Marseille oui y a des gens qui habitent Paris qui qui mais sont jamais à pied qui aiment pas qui Paris c'est donc ce que tu veux le boulot dire c'est qu- quelqu'un qui connaît qui a pris le temps de d'apprivoiser la ville au-delà et de l'aimer du trajet et en l'aimant au-delà du trajet quotidien ah oui oui par exemple la la la mère de mes enfants qui qui était originaire de de Pau n'est jamais arrivée à Paris pour elle Paris c'était le boulot elle travaillait pourtant elle était danseuse elle faisait des costumes on pourrait dire milieu artistique elle peut apprendre à aimer moi quand je lui faisais découvrir les rues elle aimait mais rapidement c'était que l'ambiance de de du travail quoi et la la détente et recueillir la beauté des choses c'était la grande nature moi quand je lui parlais de la grande nature à Paris mais regarde le tu vois ces pavés ils viennent de de de la Côte d'or c'est du pavé breton ressens la nature regarde cet arbre mais il est originaire de de d' Amérique on sent la nature là cette cette falaise de de de murs c'est c'est la nature elle dit ouais non mais tu rigoles la nature c'est le mont Canigou ouais c'est la vallée d' Asp c'est c'est bon voilà des positions différentes d'accord euh est-ce que si m- oui est-ce qu'il y a une communauté de ces Parisiens ou on va dire les choses autrement est-ce que tu tu te sens faire partie d'une communauté que ça soit alors là encore quels que soient les niveaux communauté des Parisiens qui se reconnaissent pour l'amour de tel coin qu'on a en partage ou des communautés dans Paris tout à fait différentes b- la la communauté c'est la communauté d'âmes et cette façon de d'appréhender Paris et effectivement moi je l'ai beaucoup appréhendé de on va dire de fin de l'adolescence jusqu'à jusqu'à vingt-cinq trente ans toutes ces balades nocturnes tu as fait ça avec des copains ah oui plein de copains si c'était pas avec tel copain c'était avec tel autre et justement on a eu cette communauté d'âmes de de des grandes balades où on découvrait les quartiers les les petits endroits les les aubes les les parfums de la mer sur la Seine non on peut sentir les les les brises marines en tout cas à Paris on peut entendre les mouettes on peut sen- j'affirme on peut sentir la brise marine à Paris à l'aube bon j'ai venez avec moi pas dû je n'ai pas dû veiller assez il va falloir oui qu'on qu'on essaie pas tous pas tous les jours mais des fois un vent d'ouest d'accord en plus il faut y aller par grand vent oh la la c'est pour l'été alors j'ai organisé un un pique-nique quand on n- on parlait de de vent de tout ça un pique-nique sous grésil je suis très fier c'était un le pique-nique d'hiver sur une pointe de l'île Saint-Louis et j- j'ai choisi cette journée il se trouve que c'était un temps de grésil donc deux degrés de et ce grésil entre glace et neige c'était magnifique et tu avais trouvé combien de valeureux compagnons j'ai invité soixante pour faire ça personnes et y a dix pour cent qui sont venus six ah oui bien enveloppés mais ils s'en souviennent oui à la vodka aux harengs on a tenu le coup tu continues à faire des choses comme ça de temps en temps de temps en temps oui alors tu nous mets sur la liste hein oui on a- c'est pas dit que par grand grésil on vienne mais enfin par moyenne pluie peut-être avec plaisir d'autres communautés bon moi je suis plutôt de du milieu artistique entre le le la danse et le la musique le théâtre voilà c'est les c'est des affinités c'est je je me déplace de quartier en quartier y a une fête y a une réunion y a une répétition effectivement là quand on quand vous me parlez de la de l'est parisien y a beaucoup de choses qui se passent au niveau artistique dans l'est parisien les salles de répétition que ce soit pour la danse ou la musique c'est plutôt par-là c'est ce qui me semblait aussi hein ça c'est sûr oui euh et sinon est-ce que tu te sens appartenir alors est-ce que pour toi ça a encore un sens la notion de classe sociale oui et bien sûr tu te définirais comment un vrai bobo un vrai bobo c'est quoi un vrai bobo bourgeois-bohème oui oui je sais bien non mais forcément quand on que c'est bourgeois-bohème mais c'est quoi ? quand on voit cette maison c'est bon voilà c'est c'est une maison une maison à Paris qui qui peut avoir une maison à Paris alors je m'étendrai pas sur les circonstances mais bon voilà c'est donc oui y a un patrimoine par derrière c'est un aspect des choses y a un patrimoine oui et qui a un patrimoine est forcément bourgeois euh même si je me réclame pas de cette classe mais voilà c'est un fait et bohème parce que c'est ma façon de vivre c'est vrai que ce que je ramène comme argent à la maison c- c'est très peu donc c- ça correspond mais je suis pas du tout bobo par contre c'est ça ma que- euh y a le Vélib ça fait une des caractéristiques bobo qu- je pense qui se sert du Vélib à Paris effectivement c'est éminemment parisien mais bon ça s'étend en banlieue puis dans toutes les villes de de province c'est quand même Royer je crois qui a commencé à à La Rochelle bon on peut pas dire que ça soit une invention parisienne Delanoë non non l'a c'est pas ça que je dis je dis à Paris oui euh les utilisateurs les utilisateurs sont nombreux ça va de pair je crois avec toute une série de caractéristiques pensée un peu écolo bien sûr mais alors pas moi je je sais je j'insiste sur le la la praticité de de du Vélib parce que ça me rend encore plus parisien parce que j'ai eu des vélos alors je vivais peut-être le vélo d'une façon utopiste parce que j- régulièrement je les attachais pas non j'attache pas mon vélo évidemment régulièrement je me le faisais voler je me suis fait voler entre vingt et trente et le dernier c'était justement vers la Nation alors que là j'avais un gros beau cadenas je je l'ai laissé cinq minutes ça suffit une heure tout seul avec son nouveau cadenas et ça y est c'était terminé oui donc je suis passé au Vélib et le Vélib contrairement aux vélos me permet de de de prendre le vélo et de le délaisser dès que j'en ai envie quand on a un vélo il faut se le coltiner tout le temps alors donc je prends le vélo je je je marche je reprends le vélo je marche là je prends le métro parce que ça y est je suis en retard voilà parlons justement des des trajets dans Paris donc tu n'as pas d'auto je n'ai pas d'auto je n'ai pas de permis pas d'auto pas de permis même avec les enfants petits c'était vélo je les accompagnais à à l'école je donc j'ai trois enfants les trois sur le vélo à la vietnamienne donc les gens étaient impressionnés moi je leur disais mais c'est r- c'est gnognotte à côté du Vietnam vous avez vu c- eux ils font quarante kilos ils transportent deux cents kilos moi j'ai que trois enfants d'accord donc le vélo le métro le métro un peu beaucoup le moins possible à de moins en moins en fait parce que là y a le Vélib c'est vraiment pratique ouais c'est vrai d'accord et à pied les bus et à pied les bus pas trop euh rarement ouais oui trop lent trop d'embouteillages oui trop lent trop lent voilà puis on les attend tout ça grande attente alors quand ça me passe sous le nez oui d'accord quand je j'accompagne quelqu'un oui d'accord t'as pas envie de marcher et puis tu marches beaucoup je marche moins je marche moins j'ai beaucoup marché mais je marche moins euh si tu tu as un itinéraire fréquent qu'est-ce que qu'est-ce que ça serait et comment ça se déroulerait s- du quinzième vers ailleurs alors c'est un paradoxe j'aime bien la nouveauté aussi j'aime bien le les le le visage du nouveau Paris tout ce qui est nouvelle construction je je suis très friand et curieux de de ça côté Défense côté Aubervilliers tous tous côté tous les côtés oui le la la très grande bibliothèque là le la dernière pour l'instant c'était le le le Beaugrenelle alors quelque oui chose qu'ils décrivaient comme euh une autre façon de vivre pas du tout un centre commercial si c'est un centre commercial évidemment donc tu es tout de suite allé voir tout de suite à quoi ressemblait Beaugrenelle oui et je suis tellement fasciné que j'y suis retourné encore et j- et j'y retourne régulièrement y a un magasin anglais là-bas Marks and Spencer oui ah ben y a y a des petites choses de voilà où on peut trouver la confiture d'orange oui oui oui de Dundee avec la fameuse avec des oranges amères amères avec des morceaux avec des gros morceaux avec des gros morceaux oui oh c'est génial tu viens de nous résoudre un problème existentiel je sens qu'on va aller à go- Beaugrenelle très vite et y a d'autres Marks and Spencer qui ont ouvert depuis mais enfin voilà oui pour dire j'aime bien les nouveaux quartiers les nouvelles architectures et la bibliothèque toute la ça te plaît la grande bibliothèque c'est oui alors j'ai j'ai appris que le concepteur de de de de la grande bibliothèque Perrault mm nationale euh avait pensé l- les futures manifestations et rassemblements et avait on va dire venté sciemment la place pour éviter les rassemblements à cause du vent désagréable oui le vent désagréable c'est pas très fait que les gens mais ne sortiront pas il a moi je trouve ça délirant mais bon ça si c'est ne m'étonne pas parce que ça avait déjà été essayé à Jussieu tout le monde savait que les tours de Jussieu euh rendaient pratiquement toute toute réunion sur le parvis impossible pour les étudiants donc il s'est vanté c'est bien mais ça avait déjà été testé dans oui le mais c'est vraiment regrettable dans l'arrondissement de Jussieu oui oui oui parce qu'une bibliothèque qu'est-ce que c'est ? c'ests c'est un lieu de savoir mais de de partage de partage en dehors on ne voit pas beaucoup de gens traîner non petits groupes épars et puis bah oui ils s'envolent comme des feuilles quoi la seule chose ce sont les joggeurs oui ils l'ont à peu près à ça par contre adoptée comme joggeur moi pas du tout c'est pas du tout une façon d'appréhender a- d'appréhender la ville quoique je j- j'ai un cousin qui est venu à Paris et comme lui était joggeur je lui ai fait découvrir Paris en joggant parce que lui était pas du tout touriste non ça m'intéresse pas attends ben on va faire un jogging à Beaugrenelle on va faire un jogging au parc du Luxembourg on va faire un jogging à Montsouris comme ça il a découvert Paris donc grande bibliothèque et puis qu'est-ce que tu as dit que tu aimais comme endroit ouais j'ai dit Beaugrenelle comme comme nouveau quartier et toute la dalle Beaugrenelle mais enfin ça c'est les années ouais soixante dix quatre-vingt euh tout le la je suis je suis très très curieux de voir ce qui va se passer nouveau TGI c'est ça le Tribunal de Grande Instance à porte de de Clichy m- moi je suis pas allée j'ai des doutes là-dessus oui je suis pas allée et surtout sur voir encore surtout sur oui même le le le la conception même de ce nouveau quartier euh tout excentré pour moi c'est c'est c'est le clivage du pouvoir est encore plus fort parce que la proximité des des leviers du pouvoir qui soit qui soit à proximité du citoyen c'est c'est un garant de de plus de libertés le fait que tout soit éloigné oui mais parce qu'ils moi je doute parient sur le développement de ce coin oui et le le rééquilibrage des quartiers ils pensent que ça va se faire est-ce que tu es allé voir Aubervilliers non Canal de l'Ourcq et ce que c'est en un petit peu train de de devenir non euh c'est en train de basculer très vite hein c'est y a encore des endroits qui sont terribles à la fois les ah oui les grands bâtiments éventrés abandonnés enfin tout toute l'industrie qui fiche le camp et puis petit à petit Centre contemporain de la danse Centre machin du ah oui du cinéma centre c- ça je connais oui et puis ça continue oui au-delà y a un y a une grande friche industrielle qui est à et qui est en train d'être récupérée qui va se faire récupérer alors ah bah c'est déjà fait comme oui comme le Quai de la gare à une époque quoi oui mm est-ce que tu participes à des fêtes sans doute pas du et est-ce qu'il y en a des fêtes de quartier d'immeuble de est-ce que vous fêtes des voisins vous avez fait non non s- ça fête la musique fête de des voisins moi j'étais totalement réticent à l'idée de fête des voisins même si l'intuti- l'intitulé est sympathique donc c'est recréer un lien social entre voisins mais c'est tellement factice oui ça marche pas bien formaté de ce que oui ce que oui oui la dernière fête des voisins à laquelle je suis allé c'était une d- des voisins de Saint-Vincent de Paul le quartier Saint-Vincent de Paul avec la fameuse maternité qui a fermé depuis et en fait c'était l'occasion pour les gens du quartier de lutter contre le gros projet immobilier qui qui va s'installer au coeur de la s- du côté de Broca euh pas si l- non du côté de Saint-Vincent de Paul oui non pas Broca Broca c'est là où était- M- Mira c'est oui c'est beaucoup plus loin moi aussi je confondais mais non c'est là en d'accord face de Cochin par-là oui oui ces trucs-là si je vois où c'est oui oui et en fait je suis allé à cette fête de quartier n- alors quelques tartes quelques quiches des des bouteilles de vin et tu viens et des gens qui ne savent pas trop quoi se dire bah non t- t- t'es regardé en étranger d'abord parce que effectivement moi j'étais un étranger j'étais intéressé par ce comité de quartier on va dire parce que mon mon fils est né à Saint-Vincent de Paul donc je vou- je voulais savoir ce qui se passait là et j- c'était pas un accueil tout à fait franc c'était e- c'était pas une fête c'était un un comité de de veille immobilière on va dire d'accord donc si je veux faire une fête bah je la fais chez moi et avec tes amis avec mes amis pas les voisins pas avec le quartier oui euh et la fête de la musique Fête de la musique les premières Fêtes de la musique étaient extraordinaires la première la deuxième ce grand mouvement populaire lancé sur une idée peu importe qui l'a lancée qui a eu l'idée mais ça a vraiment marché fon- fonctionné à fond et tu en dirais quoi maintenant absolument formaté cassé oui on peut tout se termine à minuit les les gens c'est toujours les mêmes petits groupes de de rock de parce que peut-être les parents poussent leurs jeunes de seize dix-sept ans à faire de la musique dehors et puis bon bah à vingt-deux heures c'est fini non c'est oui je trouve que c'est pas très intéressant enfin ça c- c'est ma vue après je demande à mon fils il me dit si si y a eu un truc extraordinaire là alors peut-être je suis un vieux crouton j'en sais rien mais oui c'est pas la même chose donc ça non plus Halloween Halloween ça non non ah non tu as été touché par ce truc ça j'en veux pas de d' Halloween non non bon euh et les traditionnelles fêtes alors alors qu'est-ce que sont les fêtes traditionnelles maintenant parce que j- j'ai entendu dire qui qui qui m'a dit ça c'est le le le primeur qui s'est installé à côté de chez moi chinois dire oui bonne fête Noël tout ça parce que je lui demandais ce que c'était la Fête de la lune il a pas su me répondre déjà les traditions se perdent entre lui et ses parents ses parents qui parlaient à peine français lui avec un accent entre n- n- un accent chinois et un accent de de parigot un mélange c'était assez étonnant oui lui il est né à Paris et s- et donc ses parents la Fête de la lune ils la connaissent c'est en fait une fête familiale et lui savait pas donc moi la prochaine fois qu'on se voit vous me dites et lui discrètement sous la table il regarde internet et il me donne la réponse internet pas la famille ah c'est très joli je trouve ça fou quoi mais peut-être que lui et non maintenant dire les fêtes il fait la fête chinoise qui agite maintenant tout Paris les les gens y a un grand défilé dans le treizième oui oui le nouvel an chinois voilà du nouvel an oui sans doute sans doute mais t- bon ça te touche pas tu t'en vas pas courir au nouvel an chinois si à chaque fois j'ai envie de de voir ce que c'est le le les défilés de dragons j'ai même au envie de voir le défilé de Ganesh dans le dizième arrondissement parce qu'il y a une grande communauté tamoule tamoule indienne oui mm mais bon alors bien sûr Noël parce que c'est encore les les fêtes il y a quelque chose qui qui se passe encore mais les orthodoxes les ah oui alors dans la effectivement tradition familiale euh mon père était complètement athée et il reje- rejetait ça mais par tradition on est allé avec lui à quelques messes de de Pâques oui des messes de Pâques oui parce que c'est la fête la plus importante mais y a la Saint Nicolas aussi non on faisait pas ça nous pas d'accord pas Mira ou même non d'accord on faisait pas ça mais dans les cathédrales orthodoxes oui on célèbre Pâques oui et y a même beaucoup plus de gens maintenant parce qu'il y a toute la communauté russe oui oui je sais bien qui vient d'arriver oui f- mon père c'était un peu pas tout donc nous on a gardé quelques petites choses euh oui alors tu as gardé quelques petites choses qu'est-ce que tu as gardé j'ai gardé une barbe mon père n'était pas barbu hein mais c'est peut-être c'est un attachement effectivement o- on va dire à tout l'est de l' Europe pour être un peu vague et la langue non parce que mon père employait le roumain avec ma mère française comme langue du secret alors je suis toujours resté en exil de cette langue et tu as pas essayé de j'ai essayé un petit peu je je peux comprendre un film roumain à à moitié voilà mais en tout cas pas assez pour pas assez pour c'est toujours l'année prochaine je vais oui je vais rentrer dans cette langue euh et pour mon frère et ma soeur c'est pareil oui qu'est-ce qu'il y avait donc les noms tes enfants ont hérité de noms roumains j'ai j'y ai pensé j'ai moi j'ai pensais à la traduction c'est-à-dire que c'est des noms français mais qui peuvent être facilement traduisibles en roumain qui sont des noms communs aussi en Roumanie quoi euh mais mais tu ne leur as pas donné leurs versions roumaines non tu as donné une version française oui oui et et sinon tu es un Roumain culinaire il y a des recettes j'ai gardé quelques recettes quelques recettes mais c'est surtout je sais les apprécier qu'est-ce que par exemple y a une recette oui roumaine qui sont les sarmales c'est c'est les choux farcis bon s- j'en ai jamais fait j'en ai je sais quels sont les bons choux farcis je sais que ma cousine en fait des des très bons mais moi-même à l- peut-être le le roulé au pavot tu sais faire ça repan- oui oui je sais faire ça c- c'est très facile je sens qu'il faut vraiment qu'on t'invite et que oui c'est très facile à faire tu amènes le dessert d'accord donc les changements du quartier alors tu as parlé de ce grand changement entre un quartier zone m- oui et puis des ann- de début soixante-dix à soixante on va dire quatre-vingt et est-ce que ça continue à changer je veux dire est-ce que de la petite ou moyenne bourgeoisie tu le vois basculer vers une gentrification encore plus importante ou pas mais ça c'est pas vraiment ça a stagné en fait effectivement ça s'embourgeoisait euh et puis ça a stagné dans les années quatre-vingt-dix deux mille et depuis c'est c'est plutôt descendant et c'est quand on parle aux gens de l'immobilier c'est ce qu'ils pensent aussi ils appellent toujours ce quartier le bas-quinzième d'accord et voilà et ils ex- donc ça peut ça peut remonter aussi ils expliquent ça c'est c'est aussi une volonté politique a- actuelle de construire beaucoup de logements sociaux dans ce quartier et y a beaucoup de de de mes voisins qui sont contre et oui moi je trouve ça plutôt bien oui d'accord c'est très bien donc même quand on dit on va faire du logement social à Paris on peut pas dire que ça soit réparti d'une façon égale non donc quinzième oui mais bas-quinzième voilà hein c'est ça que tu dirais oui parce que la mairie du du quinzième dit bon d'accord on a un quota bah ça va être là le long des voies ferrées enfin euh au bout de la rue Castagnary y a un phare oui de poissonnerie oui qui annonce donc une espèce d'enseigne de poissonnerie ça avait l'air énorme alors qu'est qu'est ce que c'était que ce cet endroit je l'ai vu construire je me souviens dans mon enfance d- d'une d'une image mais vraiment c'est une image des Pieds nickelés j- j'ai vu un un homme en en costume avec un gros cigare qui conduisait tout seul un m- un engin de démolition je sais pas comment ça s'appelle ces engins c'est un engin avec un une grande masse pour abattre les murs c- qu'on voit plus maintenant c'était dans les années soixante-dix ouais j'ai vu ça donc grande masse que qui était rejetée en arrière vers le le le conducteur et qu'il projetait contre les murs à détruire une masse d'une tonne je pense et ce type-là qui cons- qui conduisait le le l'engin était le nouveau propriétaire de l'endroit c'était un donc c'était un mareyeur un marin-pêcheur breton qui s'est installé là qui a installé une halle aux poissons en plein coeur de Paris pourquoi cet endroit-là parce que c'était arrivage direct en train oui qui a été remplacé quelques années plus tard par des arrivages en camion et il avait un bagout extraordinaire il faisait une vente à la criée comme en Bretagne oui c'était délirant et la la mairie l'a l'a coincé plusieurs fois et l'a coincé pourquoi la mairie était contre et parce que contre et et voulait se débarrasser oui de la halle aux poissons ah bon oui toujours toujours toujours c'était oui dans le collimateur et euh il a décidé de faire une une déco de de tout ça hein et une nuit il a construit ce phare c'est-à-dire qu'il l'a oui fait construire dans un atelier et il l'a monté en une nuit sans aucun permis et donc les les gens de la mairie sont venus et y a eu une histoire autour de ça c'est facile à trouver le le député-maire je crois que c'était Galy-Dejean mais je suis pas sûr est venu le voir et il lui a foutu son son poing sur la gueule mm c'était un personnage hein et c'est lui qui a gagné parce que c'est lui qui a gagné le phare est toujours là le phare est toujours là mais ç- mais pas la poissonnerie oui y a eu depuis y a eu pourquoi donc trois repreneurs oui ah un évènement ça me rappelle un évènement du quartier donc le il a vendu son affaire une fois le le ça a été repris pendant six mois et y a eu un autre repreneur et le le troisième repreneur savait pas tout à fait comment ça se passait parce que il faut savoir que les frigos marchaient plus très bien donc ils transportaient quotidiennement les stocks de poissons dans les camions réfrigérés donc le troisième il savait plus comment ça se passait donc il a gardé des stocks de vieux poissons à l'intérieur des frigos d'accord et ça a commencé à pourrir et à puer à tel point que ça puait mais jusqu'au métro Plaisance donc le quartier à sept minutes à pied le quartier était puant y avait des gens qui qui dégueulaient en courant d'accord donc le quartier ce qui est s'est mobilisé évidemment contre le truc euh s'est mobilisé parce que y a y a eu crainte d'explosion à l'ammoniac le quartier a été bouché complètement par les pompiers et il y a des pompiers en tenue NRBC c'est-à-dire la combinaison blanche avec les groins qui ont bloqué tout le quartier pour désinfecter la poissonnerie ah non ça c- oui ça c'était un évènement ah comme tu dis oui oui impressionnant et donc c'est fini ça là c'était fini c'est-à-dire que tout le monde l'a su avant le marché aux poissons de de Noël bloquait toute la rue y avait des palettes et des palettes d'huîtres qui dégoulinaient le long du trottoir tout le monde était friand de cette ambiance-là tout le monde a su que c'est après y avait du poisson pourri et ça a périclité à partir de là et là ça a été mis en faillite c'est fermé depuis deux ans ça va être démoli y a plusieurs projets un projet de de logements sociaux y a y a aussi un projet de ferme culture hors-sol sur cinq étages à mon avis il a peu de chances de voir le jour bien voilà d'accord donc le phare bientôt va disparaître euh y a eu d'autres démolitions spectaculaires ou moins spectaculaires oui tu as parlé du recul des commerces oui oui y avait dans cette rue Castagnary y avait plusieurs bistrots euh tous les anciens commerces genre crèmerie fromagerie boucherie boucherie-chevaline parce qu'il y a à la place y a plus rien des supermarchés non non pourquoi ça ferme dans beaucoup de quartiers populaires comme ça dans le quatorzième arrondissement c'est c'est arrivé avant le bail était précaire c'est-à-dire c'était un bail sur un commerce le commerce n'a pas tenu pour x raisons et ça a été l- l'ensemble de de du bail a été racheté par par des gens qui l'ont transformé en habitations pas chères c'est ce qui s'est passé dans la rue Castagnary tous les tout ça ça a été racheté y a plein de plein de d'anciens pas-de-portes on voit très bien les boutiques sur tout ce tronçon où j'habite y avait que des boutiques maintenant c'est que des habitations des bureaux mais où vont les gens alors les commercants où tu fais tes courses ah les les la grande distribution des petits Lidl des petits Dia un grand Carrefour un peu plus loin bon y a encore les boulangers avant y a- y avait combien de boulangers en plus trois boulangers en plus sur un pâté de maisons donc même la boulangerie recule à toute oui allure oui et plus de fromagers oui pour trouver le le le premier fromager il faut descendre jusqu'à la rue Dombasle non c'est très loin quoi et le marché ou alors ou alors aller dans le quatorzième rue Raymond-Losserand de- je me souviens à propos de là de tous les commerces rue de l' Ouest c'était une rue florissante c'était un vrai petit village quand on on entendait parler de de Montparnasse le village d'artistes tout ça moi je j'ai connu le fin bout vraiment années fin années soixante-dix avec ce village rue de l' Ouest terminé et et le marché est-ce que y a un marché qui qui qui sert de centre aussi un peu à je trouve que ce coin ou pas les marchés périclitent y a beaucoup moins d'offres qu'avant heureusement que y a quelques maraîchers bios qui à droite à gauche par exemple le marché Convention je trouve qu'il a beaucoup baissé quoi un vrai marché qui reste c'est le marché Saint-Charles mais c'est vraiment très loin de chez moi c'est à une dizaine de minutes de vélo quoi donc ça veut dire que tu renonces à aller au marché de de plus en plus oui est-ce que c'est remplacé par des AMAP et autres y a des AMAP bon je fais pas encore partie de de ça mais y a mes enfants qui me poussent à le faire alors peut-être peut-être ce qui me d'accord retient c'est le le c'est le panier garni moi j'ai encore envie de choisir quoi oui j'essaie tu veux de choisir les légumes de saison mais quand même bon voilà débrouillez-vous avec avec ce qu'on vous donne les le le choux de la semaine c'est ça voilà oui d'accord donc les d'accord les les commerces de la mixité sociale alors tu en as un petit peu parlé tu as dis que des cités populaires s'installaient non non j'ai l'impression que tu as dit qu'on installait dans le quartier non les les logements sociaux des logements sociaux oui oui oui oui ah oui j'ai mais sinon dit cité parce que ouais je pensais grandes tours mais sinon j'ai vu la transformation de d'un d'un autre quartier bah c'est le quartier immédiatement après le mien vers le centre vers Montparnasse c'est le quartier Falguière qui était un quartier villageois mais vraiment des petites maisons avec un petit jardinet bordé de barrières blanches à à Paris oui à Paris je l'ai vu bon dans les années soixante-dix tout ça ça a été démoli et ils ont construit des des des foyers d- d'immigrés là donc effectivement la mixité sociale elle y est avec maintenant les enfants d'immigrés qui qui qui qui sont là qui sont installés là qu'on comment ça se fait la coexistence est-ce que c'est une juxtaposition ou un mélange immigrés c'est une juxtaposition Gaulois on va dire c'est c'est une juxtaposition parce que c'est c'est une juxtaposition de quartiers après c'est tellement proche de de de du centre de Paris que voilà plutôt que de de rouiller cette nouvelle expression que que j'ai entendu ah oui oui c'est-à-dire être au pied de son immeuble et puis rouiller attendre qu'il se passe quelque chose oui t'attends qu'il se passe quelque chose dans dans ta cage de de d'immeuble-là donc sauf qu'à trois minutes à pied tu es à Montparnasse donc là tout le monde va à Montparnasse bah oui et à l'école donc ça rouille pas trop l'école était mo- un mélange de populations ou pas dans pour tes enfants euh m- alors moi j'étais à l'école Cherbourg et donc ah oui toi effectivement oui y avait aussi une grosse population manouche mais qui est maintenant plus installée de l'autre côté de la voie ferrée vers la rue de entre la rue de l' Ouest du coup t'as des mots et la rue manouches j'ai non je n'ai pas de mots manouches non oh je crois pas j'avais un petit voisin guadeloupéen et j'ai deux trois mots guadeloupéens oui genre bougna c'est gourmand bougna d'accord allez c'est zôt z'enfant-là arrêtez de faire les bougnas mais pas les manouches ils étaient alors à part donc à l'école non c'est pas qu'ils étaient à part c'est - j- j'avais pas de de copains manouches mais je sais que y a y est toujours y a une communauté manouche importante là de de ce côté du quatorzième d'accord et maintenant c'est plus ou moins remplacé par non ils sont toujours là toujours là et ça je parlais de mon enfance et sinon le l'enfance de de de mes enfants s- ils étaient à l'école Falguière donc c'est un autre c'est un autre quartier plus proche de Paris métro Falguière enfin du coeur de Paris et le la mixité oui y en avait oui oui oui mais pas ils n'ont pas spécialement m- noué de relations d'amitié si avec si si avec y avait pas oui comme comme ça venait quoi oui alors c'est une question tout à fait précise oui comme ça vient est-ce que ils ont des amis maghrébins asiatiques oui guadeloupéens et cetera oui alors et qui et y compris maintenant qu'ils ont vingt ans alors à l'école Falguière haïtienne maghrébine mais français c'ét- parce ce qu'ils sont nés en France les parents sont nés en France alors qu'est-ce qu'on peut dire qui je me souviens de surtout de de ça ouais asiatique non pas trop oui plutôt origine africaine ouais et maintenant par exemple mon fils à la fac oui oui c'est vraiment c'est la mixité entre les Gaulois et les les gens d'origine bouriate i- russe mais j- comment tu viens d'où en fait moitié bouriate moitié djiboutien voilà je pense à ça mm ma fille qui était à Duruy elle a conservé quelques amitiés un un ami je sais plus de quelle origine il est ivoirien voilà tu dirais donc Catherine Catherine aussi c- sa grande amie c- c'est ça elle est d'origine marocaine d'accord donc tu dirais que en gros la la coexistence le mélange se fait c'est pas simplement une une juxtaposition ah oui au sein de de la famille oui oui ca se fait oui oui mais ça c'est une question de maison on va dire enfin de l'esprit de de de famille c'est ouais étant donné que mon moi mon père était un exilé politique réfugié politique y a toujours eu une tradition de de ça quoi d'ouverture de de la maison et moi j'ai hébergé six ans mis bout à bout depuis que je suis revenu à la maison en deux mille donc ça fait pas mal oui mais enfin hein y a tout un discours alar- alarmiste qui dit que actuellement on assiste à un à une fermeture des groupes les uns pas chez moi pas chez toi mais ah j- alors je peux oui dire les nationalités que j'ai hébergées alors tchétchène nord vietnamienne oui LINH c'était une grande amie n- qui qui est née en France mais qui a pris la nationalité nord vietnamienne f- surtout à l'époque quoi c'est il fallait le faire et qui a donné la nationalité nord vietnamienne à son son fils aussi donc c'est encore plus fort pas facile hein à porter euh de plus en plus facile russe russe djiboutien puis bon voilà d'accord en nationalité différen- italien puis des Français bon d'accord est-ce que des Roumains aussi oui d'accord est-ce que dans les façons de parler français tu notes des différences importantes entre ton enfance et disons tes enfants m- moi comme je disais tout à l'heure hors-antenne il me il me reste je pense puisqu'on me l'a fait remarquer y a dix quinze ans Juliette me disait ça sur certain mots des vraiment un exemple faubourien le fameux encore je disais encore encore une fois mais je m'en rendais pas du tout compte virgule encore et sans doute d'autres oui cachés et beaucoup moins chez mes enfants oui par contre ce que j'ai remarqué chez certains copains de mes enfants c'est un un nouvel accent parisien alors ah bah ça tes enfants eux ne l'ont pas du tout non non non oui et c'est un mélange de de d'accent banlieue maghrébin et du d- un peu un peu parisien c'est c'est c'est étrange alors que lui-même le le copain de Gabriel était pas du tout d'origine maghrébine ça j'étais très surpris de ce nouvel accent que j'entends beaucoup oui c'est l'accent des rappeurs c'est l'accent des ouais radios c'est donc oui donc oui oui il est à la mode oui ouais et des mots cool oui pas mal d'anglicismes c'est vrai plutôt des anglicismes surtout ça le verlan c'est passé de mode et oui y a pas de verlan chez mes enfants oui très peu parce que tu ne voulais pas non non non parce que ça s'est fait comme ça oui j'ai j'ai la le dans l'éducation c'est tu peux parler comme tu veux mais il faut savoir parler toutes les langues donc faut savoir bien savoir parler français donc à la maison on parlait plutôt un français standard ben c'était correct avec correct avec reprises oui si oui et tu t'es gendarmé sur des points précis dont tu te non je non non souviens par curiosité alors là je je m'en souviens pas c'est un peu un peu loin mais c'est non c'est vraiment savoir parler correctement pour pouvoir parler comme on veut si tu veux parler verlan parle verlan mais c'est il faut que tu saches aussi parler autrement et tu les entends changer de style avec les copains oui oui oui c'est c'est plus rapide plus plus concis plus de d'abréviations ouais d'accord ça parle jeune oui donc quand même ils n'ont pas échappé à la non vague jeune non non non je parle pas pour nos mon neveu qui est m- moitié anglais qui non surtout surtout anglais quoi et le français c'est le français de ma soeur donc c'est plus c'est autre chose quoi on peut pas comparer euh qu'est-ce que je voulais dire alors la crise oui dont tout le monde parle depuis quelques années est-ce que d'abord est-ce que personnellement tu la ressens oui mm oui je suis bien obligé de le dire j'aime pas parler comme ça mais oui le des des boulots qui sont annulés moins de boulot des quand j'entends parler par exemple moi je suis j'étais beaucoup dans le domaine musical l'année dernière de festivals qui ferment par exemple dans le Var quatre festivals annulés enfin sur quatre trois supprimés plus de subventions terminé mais des vieux festivals de de plus de trente ans d'âge quoi et y en a un qui essaie de de tenir le coup il tient le coup parce que à côté il fait vignes et oliviers ça je suis directement concerné ça c'est crise et c'est aussi crise de de du disque c'est c'est c'est changement de de d'attitude culturelle est-ce qu'un jeune achete un disque non le disque périclite ça c'est sûr oui tu en penses des choses précises de la du piratage musical j- je pense que malheureusement c'est inévitable mais c'est pas c- comment ne pas avoir conscience que le la c'est alors on parle de de l'utopie de la grua- de la gratuité mais si tout est gratuit il ne se passe plus rien parce que l- l'artiste doit vivre aussi s'il ne s'il crève de faim non mais je parle même au sens littéral c'est il n'y a plus de musique vas-y ne mange pas pendant un mois tu vas voir ce qui va se passer et ben tu meurs d'accord donc pour avoir des nouilles il faut et pour de l'argent enfin bon voilà tout ce discours autour de de l'argent c'est un minimum et le et le fait effectivement de de payer un disque ben y a des rétributions effectivement exagérées vers les gros labels c'est aussi ça la question la répartition des sous donc y a plein de de nouvelles notions de répartition de du de la masse financière alors aller directement du producteur au consommateur beaucoup de gens qui essaient de faire ça est-ce que ça peut marcher l'achat sur je sais pas internet directement oui oui oui par exemple même l'achat de l'achat de de concerts directement par des fans des groupes de de fans ou de de de gens qui aiment un style de musique l'acheter directement et ça ça squeeze beaucoup de métiers de de la musique les tourneurs tout ça alors est-ce que c'est bien je sais pas sauf que des expérimentations les fans c'est ça ils font ça une fois deux fois et c'est pas une profession donc oui ça ne et après si y a des gens qui fédèrent les fans donc ça devient profession oui donc c'est détournable euh alors je reprends de ces délicieux macarons vas-y vas-y mais reprends-toi du café aussi oui oui du café et oui euh qu'est-ce que je voulais dire au donc ça non mais sur la crise la crise oui c'est ça le quartier tu tu le sens aussi non ce que je dans le c'est c'est une réflexion que je me faisais hier effectivement le la crise par mad- média interposés les guerres par média interposés par exemple la première guerre du Golfe et on en parle dans les journaux et on la ressent dans la rue parce que tout le monde était terré chez soi les les restaurants étaient vides les cinémas étaient vides alors qu'il s'était rien passé à Paris pas une seule bombe pas rien rien rien rien c'était loin loin loin donc l'influence des médias sur nos comportements si on te dit c'est la crise et ben ça peut te faire de l'effet oui quand on te le matraque alors il faut lutter contre cet cet esprit-là parce que quand on regarde les je vais dire euh y a pas d'autres mots mais les vicissitudes du du du de européennes du vingtiè- du vingtième siècle c- c'est quand même énorme tout ce qu'on a traversé comme horreur et donc au fond on va nettement mieux en ce qui enfin concerne les Européens au début du vingt-et-unième siècle enfin trente-neuf quarante-cinq ou deux mille quinze hein oui choisis bah ça y est j'ai choisi hein même si y a une une une inquiétude ouais grandissante y a eu y compris chez moi mes enfants qu'est-ce qu'ils vont faire leurs études quoi quel boulot pas de boulot et toute le le le questionnement sur les les boulots mm bénévoles le bénévolat généralisé non mais ça va bien ça va de pair avec internet oui et le piratage généralisé hein on va pas vous payer pour votre travail et puis quoi encore oui puisqu'on peut l'avoir gratos ouais donc tu dirais que tu au fond ça se traduit d'abord dans l'inquiétude pour les enfants y a une inquiétude moi j'essaie de les faire vivre sans cette inquiétude mais enfin bon bah je je les tiens pas enfermés dans un placard hein non plus mais moi je leur ai appris à vivre avec ce qu'on avait comme ça donc on continue comme ça et qu'est-ce qu'ils vont faire tes enfants dans les projets mais malheureusement ils vont ils vont faire de l'art je disais à Séverine l'année dernière non tu veux tu veux pas faire science po ou notaire et elle me dit qu- "mais papa mais t'as vu comment tu m'as éduquée alors bon bah c'est foutu quoi non mais en plus c'est c'est pas vrai parce que j'ai rencontré dans le un des concerts qu'on a fait au 6b à Saint-Denis à c'est un un haut lieu culturel c'est vraiment bien ce qu'ils font c'est pas du tout un squat c'est un bail précaire auprès du propriétaire reconverti en ateliers d'artistes en lieu d- d'expérimentation en lieu de répétition avec une organisation de de de petits festivals tout au long de l'année avec des concerts et tout ça et une des bénévoles ouais des bénévoles de de du festival était là ch- vraiment changer d'orientation parce que elle était d'abord milieu artistique et puis elle a fait histoire et puis elle allait faire science-po et tout ça entre dix-neuf et vingt-cinq ans là elle avait vingt-cinq ans à nouveau science po donc là la Séverine c'est plutôt les beaux-arts peut-être l'architecture le design après tu Gabriel le rap l'écriture oui et Ariane c'est le piano musicothérapie ah c'est pas piano c'est musicothérapie ça c'est donc c'est c'est c'est partagé en deux c'est la la fac musicothérapie sinon ce qu'elle passe c'est oui un concours piano qu'est-ce qu'elle va c'est plutôt le piano passer c'est le concours pour entrer au Conservatoire national supérieur d'accord c'est la dernière année limite d'âge c'est bien qu'ils mettent une limite d'âge hein en fait c- vingt-deux ans c'est pas beaucoup mais tu as vu qu'on les comment dire c'est un peu comme le reste on les exploite tant qu'ils sont jolis sur les pochettes de disques et puis on va chercher les suivants oui sauf pour une toute petite poignée donc il f- il faut pas je crois je crois qu'il ne faut pas avoir des gens qui qui le font très longtemps si ça ne marche pas je et surtout qu'il y a d'autres écoles hein il y a pas que le conservatoire de Paris pour gagner sa vie avec le piano y a tous les concours les formations qui permettent après d'être professeur de la ville de Paris ou d'être ceci ou d'être cela donc oui oui bien sûr bien sûr non mais de toute façon ça c'est sûr tu es pas blanc blanc ou noir non non non non ça c'est pour être concertiste là c'est c'est très oui très très limité mais sinon non c'est un y a plein de débouchés d'accord et l'avenir donc comment tu le vois plutôt positivement plutôt tout à l'heure tu as dit bon c'est pas l'affreux vingtième siècle donc c'est je je suis pas exempt d'in- d'inquiétude moi aussi bien sûr tou- tout à l'heure les informations y a vingt ans on entendait parler de ça de la fin du poisson d- non y aura plus de poisson en deux mille quarante non c'est pas vrai et puis là à nouveau euh ça revient dessus un chercheur qui dit mais non c'est c'est pas nouveau moi je je on l'a dit déjà y a longtemps non c'est la fin du poisson quatre-vingt-dix pour cent de des du poisson méditérrannéen c'est fi- c'est fini quoi quat- com- combien quatre-vingt-dix pour cent donc c'est là c'est à nos portes quoi oui donc ouais effectivement s- être inquiet oui ça c'est très inquiétant quoi maintenant le le le le l'homme c'est quand même ce- cet animal qui arrive à s'adapter à toutes les situations donc on arrivera à s'adapter mais enfin essayons de faire un avenir meilleur avec les enfants je sais pas rectifier certains com- comportements oui e- j'essaie de le voir d'une façon sereine en en en étant heureux au quotidien mais c'est une lutte c'est vrai d'accord et un dernier dernière série de questions une sur tout simplement les loisirs est-ce que ça a un sens d'ailleurs l'opposition travail loisir dans votre famille alors avec la fameuse société des loisirs que qu'on nous faisait miroiter dans les années soixante-dix vraiment définitivement révolue c'est sûr je pense cette cette idée que qu'on nous a fait mariner dessus en salle de classe de la sixième à la terminale la civilisation des loisirs bah non alors que ça pourrait être possible si cette idée de faire travailler les machines et d'en profiter à côté bah non le la machine asservite encore plus l'homme maintenant et puis moi les loisirs c'est qu'est-ce que ça veut dire ça veut dire que on est tellement exploités dans notre quotidien par le travail dont l'origine c'est torture hein qu'on doit se reposer t'es tellement mis sous pression que tu dois te mais reposer non mais personnellement ça ne te concerne pas de euh l'exploitation par le travail puisque tu construis plutôt des objets mais moi je suis moi je suis intermittent du spectacle oui donc c'est c'est un c'est un rythme différent où effectivement je- si si on conçoit que c'est quarante-deux cachets alors si on réduit ça à quarante-deux jours de travail dans l'année on dit mais c'est pas possible bien sûr ah oui mais ça ne marche pas comme ça c'est un jour de travail qui vaut de à un un bien sûr jour dix jours oui voire plus d'expérimentation derrière quoi mais c'est un- c'est effectivement c'est un autre rythme moi j'ai la chance de faire ce qui me plaît c'est ça c'est une chance c'est une chance donc finalement ça n'a sans doute pas trop de sauf quitter Paris à ce moment-là je je peux quitter pour l'été Paris pour le boulot oh non mais ça alors si on parle en terme de de loisirs purs les les les vacances se payer des des une des les cours de gym ça ce non non effectivement j'en ai pas mais par exemple pour les prochaines vacances mais j'ai du mal à concevoir vacances parce que c'est oui jamais à la même période si y a un festival qui tombe au mois de juillet ben je pars pas en vacances je vais travailler même si c'est dans des bonnes conditions hein je pense à un concert qu'on a fait à Lagrasse un des plus beaux villages de France si oui oui oui il est magnifique récupéré on va dire par la vague hippie pour simplifier les éditions Verdier ils sont là ouais ah bah c'est non mais c'est magnifique donc si ils avaient pas été là le le le village sombrait ouais et ça fait quinze ans qu'il y a un festival qui existe qui que certains habitants de la ville veulent interdire ils ont rien compris si y a plus de festival y a plus de ville parce que y a plus de parce que y a plus de commerces et ça ça se ré-effondre à nouveau quoi donc ça c'est des conditions de travail mais c'était idyllique quoi sûr oui j'ai travaillé oui j'ai fait un c- un concert oui j'ai répété j'ai préparé le concert mais alors avec mais avec quel bonheur toute la famille ta copine vous essayez d'avoir des moments ensemble ah oui d'été ou de ou s- pour la première fois depuis des décennies je crois je je suis parti en vacances une semaine donc oui on veut les vraies vacances la Côte d'Azur la totale mais c'était très bien c'était presque une révélation bah ouais c'est et les prochaines vacances c'est bien c'est la vraie vie c'est pas du tout programmé c'est pas programmé pas du tout d'accord du tout et les la j'aimerais bien partir avec mes enfants c'est vrai c'était ça la question la dernière ouais la dernière fois que je suis parti c'était y a six ans bon j'avais une résidence à Brest je me suis dit bah tiens on va monnayer les choses et je les emmène en résidence et puis en fait ils étaient un petit peu jeunes ils se sont un peu emmerdés tout seuls dans l'appartement à Brest y avait pas grand-chose à faire effectivement j'aimerais bien partir avec eux mais c'est un peu utopiste maintenant parce que entre Gabriel qui part tout seul en Corse Séverine qui part avec ses ses copines à Perpignan Arianne qui va voir son pote à Toulouse voilà ils font leur vie maintenant mais dans l'idée ce serait de partir en famille ouais d'accord un vrai temps de vacances alors ça reste ça une idée floue mais qu'est-ce alors les la dernière question concerne les moyens d'information entre autre sur le quartier mais plus généralement oui tu suis l'actualité oui je alors j'essaie de mm alors dans cette maison euh moi je suis revenu dans cette maison à la mort de mes parents mon père est mort en quatre-vingt-dix-neuf ma mère en deux mille à huit mois d'écart et y avait ma grand-mère dans cette maison et elle a vécu dans cette maison jusqu'à la fin de sa vie quasiment pas le dernier mois à l'hôpital bon ce que je regrette mais c'est comme ça c'est la vie moderne et elle lisait toutes les semaines le Canard enchaîné donc y avait le Canard enchaîné à la maison tout le temps ça jusqu'à la fin de sa vie hein donc ça c'est un grand axe sinon le Monde et j'ai essayé de m'abonner et puis pour des raisons financières non là je peux pas suivre donc l'acheter de temps en temps et puis tous les journaux qui me passent qui me passent par les mains la dernière fois quand on est revenu de Nice le Figaro t- les gratuits du métro quand je prends le métro ça c'est vrai même si c'est vraiment ultra-succinct et très et internet nul quoi non internet très très peu moi la radio France info même si c'est enfin bon faut prendre avec des des pincettes France culture Radio libertaire un peu tout quoi et le quartier tu tu cherches des infos oui je je sur la vie du quartier je je je reçois dans ma boite aux lettres les infos du quinzième oui les deux des deux bords de la la ville de Paris et le quinzième donc c'est droite gauche puis je regarde un petit peu tout ce qui se passe et ce qu'ils disent quoi et tu as un engagement quelquonque dans la vie du quartier comité de quartier tu mentionnais tout à l'heure pour Saint-Vincent non non mm non non je s- je suis un électron libre je vais voir un petit peu ce qu'il se passe par exemple quand je parlais du collectif de jeunes je vais voir ce qu'il se passe je m'informe j'ai j'ai mis en lien le le bistrot qui est à côté ça c'est un nouveau pôle y a y a un bistrot à vin qui s'est installé juste là ça c'est vachement bien juste à côté du du collectif je leur ai dit il faut que vous fassiez quelque chose ensemble vous avez le même âge même génération ils ont fait une Fête de la musique ensemble ça c'est vraiment bien quoi donc là des petites implications mais tout à fait personnelles quoi d'accord mais pas associatives militantes écoute je crois que j'ai fait le tour de ce que je voulais te demander mais j'ai peut-être oublié des aspects essentiels au fond quand je t'ai parlé de la thématique oui de l'entretien tu as peut-être un peu réfléchi de ton côté non après c'est c'est c'est l'histoire de de la ville de la de la villa aussi ah oui c'est vrai qu'on en a pas c'est resté très rapide oui quinze ans tu as dit quinze ans pour la oui quinze ans mais enfin j'ai grandi là je de alors je j'y étais jusque pendant donc j'y suis revenu en deux mille en quatre- j'ai quitté en quatre-vingt-dix je je me suis bien attardé là-bas c'était quand même agréable d'avoir une chambre là-bas puis quand j'ai eu des enfants bah j'étais ailleurs avec Sophie on a été à la Goutte d'or c'est la une petite petit appartement là-bas bon c'est tout à fait différent oui puis on est revenu dans le quinzième et donc là ici mais par exemple je voulais parler des arbres tout ce qui est arbre le grand tilleul ça c'est ça c'est chez moi mais dans la villa il y avait plusieurs arbres juste en face de chez moi il y avait une imprimerie à la place du du de la maison qui est en travaux oui et de cette imprimerie sortait un arbre et c'était un cerisier et pendant toute mon enfance on allait voler les cerises ouais ouais su- sur l'arbre tout au fond de l'impasse y avait un grand poirier sauvage parce qu'il avait pas été taillé donc il faisait au moins quinze mètres de haut donc c'est énorme pour un poirier des toutes petites poires à peine comestibles enfin c'était des poires juste à côté de chez moi c'était la maison de la grand-mère Flammarion des éditions Flammarion et y avait un un immense bouleau un petit peu plus loin un marronier et bah tous les arbres que je viens de vous décrire ont été ratiboisés le cerisier puisque le le proprio celui d'avant la construction la première chose qu'il ait faite mais vraiment dans le mois c'est de couper l'arbre il s'est rien passé à la place hein il a c'est chez moi je fais ce que je veux il coupe l'arbre le le le marronnier il a été empoisonné pourtant il me semblait qu'il y avait des arbres qui étaient protégés ouais protégés on a pas le droit en principe nous on avait un arbre de faire ce qu'on veut de plus en plus mais là y a treize ans ça a pas marché le le marronnier il a été abattu parce qu'il était il était malade oui y a cette et je pense qu'il maladie des marronniers bon ils je pense qu'il a été empoisonné le bouleau parce qu'ils ont construit la maison alors qu'ils auraient pu le garder c'était c'était pas sur la surface de de la maison et le poirier pourquoi bah sans doute qu'il était trop vieux parce qu'il penchait ouais quatre grands arbres en moins heureusement qu'il y avait le mien sinon y aurait rien ouais par ailleurs Paris plante beaucoup d'arbres oui mais enfin on peut regretter ça oui d'accord mm je sais que dans le quartier vers Plaisance il y avait des des cerisiers à la place du square qui est au métro Plaisance et comme c'était sur le plan ils ont tout rasé comme les ateliers d'artistes qui étaient derrière ce que ce qu'a construit Bofils c'était sur le plan à la place jardin mais quoi vous pouvez pas laisser les allées d'artistes non bon maintenant peut-être qu'on ferait autrement d'accord donc et puis le dans l'histoire alors y a et y a pas aussi l'histoire de mobilisation pour sauver ces arbres si de plus en plus y a eu y- y a eu pour sauver le marronnier ça a été reculé reculé reculé et comme il était malade voilà c'était incontournable pour le cerisier non il a agi comme ça il a pas prévenu il a coupé l'arbre sinon l'histoire des puits dans ma maison y a un puit bon il est asséché et c'était un puit qui était attenant à l'autre rue aussi on pouvait y aller y avait une porte l'immeuble de derrière et c'était un puit commun et y avait un autre puit tout au fond de de la villa et qui était aussi un puit commun asséché et cette histoire de j'ai j'ai appris qu'il y avait un puits pourquoi parce qu'il y a une histoire de de copropriété sur toute la villa qui était une villa privée avant que ce soit rendu à la ville dans les années quatre-vingt-dix je crois et donc il y a eu un dégât quelle est la des eaux marge rendue à la ville parce que la ville dit c'est à nous enfin c'est à nous c'est comme ça ou parce que les gens veulent je sais pas quoi l'éclairage et que pour ça il faut non y avait une réfection de de de la voirie qui était à l'ordre du jour puis ça coûtait trop cher donc y a eu un comité de quartier une association qui a cédé la villa des Charmilles voie privée à la ville d'accord voilà et donc pourquoi je mentionne cette idée cette ce cette le puits oui histoire de puits je l'ai apprise parce que il y a eu un dégât des eaux dans l'immeuble qui est tout au fond de l'impasse et ils ont essayé de faire porter le chapeau à tous les habitants de l'impasse soit disant parce que les que avant c'était une voie privée donc comme y avait un puits qu'il a pas été asséché avant ça appartenait à tout le monde donc vous êtes responsables ça a pas du tout marché et c'est là que j'ai appris qu'il y avait un puits commun tout au fond de l'impasse donc deux puits euh y a des puits artésiens dans ce pas très loin y a un puits artésien vers la place de Breteuil oui mm c'est ça et je crois qu'il a été on on lui a mis une statue dessus y a une statue mais il est pour que hein mais y a y a de l'eau qui sort un peu très ferrugineuse oui ah bon donc ben merci beaucoup ben pour merci j'espère que c'est pas trop long parce que ça c'est c'est une heure vingt-cinq c'est les transcripteurs vont peiner mais les lecteurs seront ravis alors que je chaque fois je me dis là can not shot down while stop