donc euh je je vais on va parler de votre quartier de donc de choses que vous connaissez bien et tout d'abord je vais vous demander depuis depuis quand vous habitez là et comment vous êtes venu dans ce quartier ouh là là ben c'est pas plus compliqué que cela je suis venu par maman au vingt-cinq boulevard Pasteur en quarante-trois avril quarante-trois pour être encore plus précis je suis né dans la clinique Sainte-Félicité du Quinzième arrondissement vers la porte de Versailles qui existe toujours qui fait pas loin de trois mille naissances par an eh bien et maman donc m'a accouché alors que c'était déjà une nuit dans lesquelles il y avait des bombardements et comme c'était tenu ah oui par les soeurs euh ça m'a donné l'esprit martial faudrait-il croire puisque y avait des bruits de bombes et que les soeurs se propageaient dans les dortoirs en disant priez ça ça va se passer bon euh le vingt-cinq boulevard Pasteur c'est face au lycée Buffon j'y ai vécu jusque ma vingtième année et dans mes vingt précédentes années en fait le lycée Buffon c'était en gros mon regard puisque je l'embrassais ouais de la la d'en face par-dessus le métro et le métro dès cette né- cette période c'était mon point de repère puisque évidemment il avait son rythme d'écoulement des cl- des passagers il a pas bougé depuis et y a juste un mois de temps de cela on a refait la couverture de notre immeuble où je me trouve actuellement oui rue Rosa Bonheur et de la couverture on peut voir une vue qui embrasse tout le quartier dans lequel j'ai vécu sauf une interruption de à peine deux ans où nous avons été dans le Douzième arrondissement mais sinon toute ma vie s'est déroulée ici dans ce quartier dans le quartier et d'autant plus dans le quartier que du vingt-cinq boulevard Pasteur je suis passé au cinquante-neuf c'était déjà une grosse mutation mon père avait ses bureaux dans l'enceinte actuelle des de l'Hôpital des Enfants malades donc ses bureaux c'était des ateliers d'artistes et toute une vie d'époque très intéressante puis indépendamment de ça quand nous nous sommes mariés après l'interruption du Douzième arrondissement on est allés rue Valentin Haüy qui est la rue suivante par rapport à celle où nous sommes aujourd'hui d'accord on a vécu une dizaine d'années aujourd'hui rue Rosa Bonheur donc euh j'ai toujours f- j'en suis à ma soixante-dix et onzième année d'existence et en fait j'ai jamais tourné beaucoup plus que ça et voilà et ce sont et vos parents étaient parisiens aussi alors mes parents sont des des immigrés de province puisque ils étaient à Fécamp Seine-Maritime ah d'accord où mon père a été euh jusque son inscription aux Beaux Arts où il a fait une carrière d'architecte et donc quand il a quitté Fécamp euh c'était en mille-neuf-cent-trente quelque chose comme ça et depuis cette date-là euh en fait il s'est fiancé sept ans durant avec ma mère et ce qui fait que quand il a eu son diplôme il l'a épousée ah il fa- il fallait qu'il ait son diplôme c'est ça pour l'épouser c'était pas elle qui avait fixé des conditions mais il trouvait que pour la nourrir c'était quand même le plus utile c'était d'avoir son diplôme donc il a fixé d'avoir son diplôme d'accord bon sept années d'architecture c'est long et comme voyage de noces ils ont eu droit à aller à la Villa Médicis à Rome où il était ah oui premier prix de Rome d'architecture et donc il lui a offert trois ans de séjour interrompus par la guerre en trente-neuf mais qui lui ont permis d'être d'une part à Rome d'autre part en Grèce puis au Maroc où ils faisaient des balades à partir de de la Villa Médicis et quand la guerre a été terminée il a eu des plans de reconstruction pour les villes de Normandie à à reprendre oui euh Saint Lô Avranche Beauvais euh en fait un certain nombre d'accord de villes qui entre guillemets l'ont lancé dans la carrière et c'est à cette époque-là que je connaissais au cinquième étage sans ascenseur vingt-cinq boulevard Pasteur son premier bureau d'architecte où les tables de dessins qui sont des grands formats étaient présentées dans la moitié du living hein de ce qui correspondait au living actuel et de l'autre côté nous vivions juste à côté et puis il a eu la faculté d'acheter un lot d'ateliers quand il a acheté ce lot d'ateliers ça représentait un truc fabuleux parce que c'était des é- des maisons mille huit cent quatre-vingts dans l'impasse Ronsin où s'était déroulée la fameuse affaire de l'impasse Ronsin et Madame Steinheil avec le président de la République ah d'accord donc des lieux historiques des lieux historiques à telle enseigne que il avait comme riverain et voisin euh Brancusi sculpteur qui euh ah oui a son atelier qui a été transféré ça faisait partie des conditions du legs à l'Etat il a été transféré à Beaubourg hein d'accord oui oui et donc en fait le le morceau qui figurait là correspond à ce que il avait comme voisins riverains lui il les a- il avait des ateliers un peu plus en dur mais c'était pour moi tout un univers parce que ça faisait partie de certains terrains libres dans lesquels il y avait quasiment des terrains vagues d'accord donc vous des terrains de jeux ça veut dire alors des terrains de jeux puisque moi j'en ai largement profité avec des copains qui étaient plutôt euh euh les les amis de lycée et les terrains de jeux l'Institut d'Optique puisqu'on en a été riverains au vingt-cinq boulevard Pasteur était pas encore construit et y avait un magnifique espace qui s'ouvrait avec des herbes sauvages des des vieux métiers qui vivaient là un peu en marge enfin c'était tout-à-fait extra et l'impasse Ronsin était tout-à-fait à côté ce qui a été transformé en Institut d'Optique CHU ah oui euh donc aujourd'hui les lieux n'ont plus rien à voir mais j'a- ah oui ça a ch- vraiment changé j'avais des terrains vagues et quand je me figure ma prime jeunesse c'est des photos de Doisneau quoi c'est c'est un peu ça l'idée c'est que ouais en fait c'est les mêmes jeux euh le même lance-pierre les comment on appelle ça les des espèces de charrettes qui étaient des planches avec des roulements à billes avec lesquelles on faisait son skate hein c'était ah oui les ancêtres des skates c'est ça donc moi j'ai un un souvenir très sympa- de ma jeunesse dans la mesure où même en Parisien j'y trouvais des agréments parce que y avait encore des espaces libres et spontanés quoi oui d'accord où on pouvait faire circuler en fait circuler alors j'ai pas fait que ça parce que y a eu une large période de ma vie où la paroisse étant Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle rue du Docteur-Roux à côté de l'Institut Pasteur nous avions euh mes parents avaient conçu que comme j'étais un garçon turbulent euh le mieux c'était de m'envoyer avec les louveteaux les scouts et les routiers pour que de temps en temps bon ben les weekends on puisse avoir des sorties et puis les vacances de Pâques et d'été allégeaient leur t- leur emploi du temps et je partais en province d'accord en pour des camps scouts où on dressait la tente enfin des trucs à à l'ancienne quoi oui oui oui ce qui m'a donné je je sais pas si je dois dire ça comme ça un certain esprit de dre- débrouillardise aimer la nature ce qui en fait c'était des choses que vous aimez bien c'ét- vous aimiez bien partir comme ça oui c'était dans mon oui mon spontané n'ayant pas de de bon j'avais un frère et une soeur mais en fait avec eux ce genre de de d'aventures m'étaient plus individuelles quoi même si je rattachais ça à un groupe oui oui c'était euh quelque chose qu'ils ne vivaient pas quoi qu'était mon et mon propre univers et est-ce que avec votre frère et votre soeur vous vous retourniez sur Fécamp de temps en temps ou oui les vécances ouais les vacances à Fécamp ont toujours fait partie de notre univers euh détail pratiquement mon frère est né à Fécamp ah oui et comme pendant que les grands-parents étaient partis à Rome il ont il a été élevé par ses grands-parents mais il avait sept ans d'avance sur moi donc d'une certaine manière il avait déjà d'autres jeux d'autres mais Fécamp c'était une grande échappée parce qu'en fait on y allait par le train à vapeur ah oui et quand on arrivait sur place euh c'était une maison un peu rustique mais au bord des voies et je voyais la SNCF avec ses ses locaux euh le les bateaux les bateaux de marins en fait oui et non pas les bateaux de touristes d'aujourd'hui on est revenus y a il y a quoi il y a trois semaines on est allés à Fécamp ah vous j'ai- j'aime bien y revenir parce que ah vous y retournez ça fait toujours partie de toujours d'accord de votre univers mes mes vacances familiales en fait alors ça c'était les vacances chez les grands-parents et au demeurant en fait les vacances familiales se présentaient autrement mon père prenait un mois au mois d'août rituellement et là on louait une maison en Bretagne le plus souvent euh Morbihan d'accord et c'était les vacances communes où mon père faisait de la peinture hein ah d'accord c'était son loisir oui oui donc certaines des toiles sur les murs c'est c'est c'est des lieux de vacances encore une fois il y a Fécamp à droite il y a Quiberon au milieu il y a l'Ile de Ré à gauche là ah oui et chacun de nous en a hérité d'un certain nombre mais en fait bon il il avait un t- un t- un certain oui oui oui talent puisqu'il ne faisait ça qu'une fois par an quoi oui j'aime bien celui oui celui-là là donc ça d'accord situe toujours nos nos attachements et si on a acheté une maison en Bretagne ces derniers temps enfin ces derniers temps ça remonte maintenant à bientôt seize ans c'était un peu l'optique que nous revenions vers une mer que j'aimais bien un peu chahutée euh plus sauvage que les côtes atlantiques alors que ma femme elle issue de La Rochelle ne se voyait que là-bas quoi alors on a fait un moyen terme hein d'accord entre Normandie et et La Rochelle donc dans le Morbihan alors oui c'est ça alors euh euh ça ça a fait partie d'une dizaine douzaine d'années de de vacances avec eux puis quand on a été trop grands pour avoir envie de supporter les vacances en famille là on a chacun repris ses indépendances à faire un peu de tourisme Amandine et moi on s'est mariés en soixante-et-onze et depuis ce temps-là bon on a beaucoup voyagé évidemment par son métier oui qui faut le situer si c'est pas connu était navigante au Air France ah d'accord non je alors autant la fille je ne savais pas d'accord donc autant la fille que moi-même on l'a accompagnée certaines fois sur un vol de travail en fait oui ou bien euh on choisissait des vacances exotiques soi-disant quinze jours euh on serait plus vieux et que par conséquent on voyagerait moins loin d'accord en fait en vérité on voyage plus du tout ou à peine depuis que la maison de Bretagne nous a fixés là-bas ah oui oui oui donc vous vous y allez de temps en temps vous restez quand même la plupart du temps à Paris j'imagine alors Paris en fait c'est le rythme normal de notre on est établis à Paris quoi oui oui euh ça c'est pas très comment dire c'est pas un modifiable c'est-à-dire qu'à la limite ça fait partie des conditions du couple oui oui oui ma femme est montée de province pour aller à Paris oui moi je dois dire que j'aurais été tenté de faire le chemin inverse d'accord hein alors là il faut quand même se regrouper oui et on est d'autant plus fixés que les enfants étant à Paris et Amélie étant notre fille unique euh avec un univers familial bon j'ai des frères et soeurs mais enfin c'est notre noyau qui compte le plus bien sûr donc en fait on s'est fixés autour de de Paris de votre d'accord Quinzième donc là d'accord et puis le Treizième où on vagabonde souvent quoi voilà en en ce moment hein pour les les besoins familiaux d'accord très bien très bien et donc est-ce que finalement est-ce que y a d'autres quartiers où vous auriez aimé déménager ou non celui-là vous va dans Paris en fait je crois que j'en ai quand même effectivement fait tout le tour hein pour des r- toutes sortes de raisons ou tourisme ou amusement intérêt et cetera mais je j'y trouve un bon équilibre alors pourquoi le bon équilibre c'est qu'en fait c'est vert c'est calme d'accord alors vert calme central dans la mesure où les moyens ouais de transports sont aisés on a deux voitures qu'on (n') utilise pas vraiment des tonnes mais enfin qui nous laissent notre liberté et puis euh en gros un équilibre village mais tous les Parisiens dans un quartier donné disent qu'ils ont un village hein c'est c'est classique oui oui oui c'est vrai que c'est classique mais l'idée de village ici elle est elle est relativement normale dans la mesure où chacun s'est constitué son son son bout et puis euh donc euh ma femme va faire des courses rue de Sèvres vers le Bon Marché ou vers les les commerces de prêt-à-porter variés moi euh en vérité à la limite j'aime aller à Saint-Germain-des-Prés systématiquement à chaque retour de vacances je vais voir ah oui où ça en est peut-être plus vers les galeries les comment les libraires les l'activité quasi intellectuelle dont je vois avec regret qu'elle diminue au fur et à mesure des temps hein que les Presses universitaires cèdent la place oui oui oui oui à tel ou tel euh la librairie Hachette c'est la Fnac c'est pareil et que sais-je enfin à chaque fois oui je suis un petit peu ulcéré de voir qu'effectivement la la manière de diffuser la culture alors se modifie peut-être avec d'autres moyens plus modernes auquels j'acc- je cherche pas tant que cela à accéder à accéder oui et donc et votre quartier vous diriez que c'est c'est quoi finalement votre quartier parce que là vous alors le quartier c'est jusqu'à Saint-Germain oui mais en fait le le coeur du quartier c'est en fait les rues où nous sommes qui sont effectivement une enclave tout-à-fait particulière puisque si on regarde une carte oui oui du découpage administratif parisien c'est une enclave dans le Septième oui que n'a pas voulu reprendre le Septième qui lui ayant des ministères et des ambassades n'avait rien à faire avec tout ce pâté de maisons qui est le les anciens abattoirs de Grenelle en fait d'accord hein et les abattoirs de Grenelle sont illustres par oui Rosa Bonheur rue dans laquelle j'habite oui qui elle était peintre ah et venait au marché aux chevaux et voyait donc euh des animaux qui partaient à l'abattoir avec des maquignons et cetera alors Rosa Bonheur c'est notre figure tutélaire mais y a Valentin Haüy qui est la rue précédente c'est l'Institut des aveugles l'Institut Braille qui est le nom de l'autre côté de la place Pasteur qui est au milieu la statue qui trône sur l'avenue de Breteuil oui qui représente donc là c'est évidemment une souscription d'Etat enfin publique pour les béné- les bienfaits qu'il a qu'il a donnés enfin qu'il a permis à tous ses contemporains pour toutes maladies sur lesquelles il est intervenu et euh donc le Quinzième il est au niveau du de cette oui partie tout-à-fait homogène en constructions d'accord pour cette raison-là alors grand av- avantage tous les immeubles datent de mille-neuf-cent-cinq mille-neuf-cent-sept ce qui veut dire que c'est c'est bouclé c'est clair il y en aura pas de n- de modernes pour détruire l'harmonie gros défaut c'est qu'à l'époque on pensait pas aux voitures hein donc euh pour c- ah oui y a pas de parking de de choses comme ça oui oui oui bien sûr y a aucun parking intégré euh ce qui bon est éventuellement un handicap mais on on survit pour l'instant quoi oui oui oui oui et donc euh finalement c'est touj- ça de- depuis que mille-neuf-cent-cinq ça fait partie du Quinzième arrondissement y a pas eu des non des tractations entre le Septième le Quinzième parce que le Quinzième c'est gros comme arrondissement alors en fait il est gros en terme de population parce que c'est le plus grand et le plus gros de Paris euh je sais plus si c'est pas un million cinq ou un million sept y a y a y a quand même un peuple colossal avec un truc qui est original mais c'est celui qui a euh le plus de célibataires alors ah ouais alors donc célibataires dans le Quinzième y a un marché y a un marché conséquent conséquent donc la la rue Lecourbe c'est la grande extension dans la mesure où en fait nos quartiers commerçants c'est juste immédiatement d'accord à côté et là c'est une artère qui continue de faire du commerce alimentaire de donc vous allez par là-b bas par là-bas peut-être pour d'accord oui systématiquement c'est par-là pour les alors bien entendu ici y a trois quatre commerces tenus par des Tunisiens ou Arabes oui oui oui oui qui gardent le soir une ouverture tardive et qui rendent des services notoires et puis pour le reste en fait bon les commerces traditionnels ne tiennent pas longtemps la route quoi donc si je comprends bien votre quartier ça va être cette enclave là oui et ensuite pour une autre vision plus élargie du quartier ça va jusqu'à Saint-Germain-des-Prés d'un côté Saint-Germain des-Prés c'est ça oui les galeries oui euh oui d'accord c'est parce que en fait dès le dép- vous pouvez aller à pied toujours ah oui oui oui hein c'est ça le donc en fait à à hauteur d'une vingtaine de minutes de marche je suis à la Tour Eiffel je suis à alors la Tour Eiffel c'est le Champ-de-Mars hein c'est essentiellement ça euh je suis à Saint-Germain-des-Prés en un quart d'heure les courses vers la mairie et cetera c'est tout bon et les cinémas de Montparnasse ah oui parce qu'en fait les cinémas tiennent une place importante donc vous remontez le le boulevard Raspail ou d'accord ben enfin parce qu'on y va souvent donc on va à pied systématiquement d'ici au l'avenue du Maine Pasteur en fait oui voilà ou le boulevard Montparnasse en fait par le boulevard Montparnasse oui d'accord ah oui d'accord à partir du carrefour Duroc quoi d'accord d'accord euh également bon les Invalides font partie pour moi de quelque chose de significatif et Invalides École militaire c'est des bâtiments que j'adore euh parce que bon je vous ai dit que j'avais un petit côté militariste mais en fait j'aime bien les uniformes j'aime bien les commémorations j'aime bien les choses qui me rapellent mon service militaire ou ou nos grands-parents qui se sont illustrés ou pas trop d'ailleurs parce que chacun a eu son exercice militaire à sa manière mon mon grand-père côté pater- maternel était officier de Dragons d'accord et en tant que tel bon c'est toute une imagerie de de cheval d'équitation oui oui bien sûr bien sûr que je pratiquais un peu euh mon grand- mon père lui c'était dans le génie et en fait il a il a participé d'opérations à la deuxième guerre mondiale d'accord mais en fait sans sans système héroïque il s'occupait du camouflage bon ben c'est une manière comme une autre de remplir sa place quoi ben bien sûr bien sûr voilà pourquoi le quartier bon il est il est fouillé parce que bon allant à pied un de mes loisirs par exemple c'est par exemple en été euh vous avez les les immeubles avec façades sur rue et y a toujours une cour et quand j'arrive à trouver derrière la rue ce qu'il y a ah y a des petits coins charmeurs avec un peu de végétation avec euh une vieille statue une vieille fontaine je pousse le nez et ah oui parfois on voit des miracles et je cherche toujours à découvrir d'accord ouais oui vous avez dit que c'est un quartier vert aussi avec le Champ-de-Mars par exemple parce qu'en fait on on a le bénéfice immédiat de l'avenue de Breteuil bon quand on amène nos petites filles le mercredi par exemple y a ce qu'on appelait le bac à sable qui n'est plus un bac à sable mais enfin un endroit où y a des des jeux de loisirs pour les enfants toboggans et balançoires d'accord d'accord et puis tout le prolongement est en fait c'est pas de notre mode de vie mais tous les soirs en été y a des pique-niques monumentaux sur l'avenue de Breteuil y a y a un petit côté vie de famille extra extra domicile quoi en fait et ils profitent des loisirs bon puis le Champs-de-Mars bien entendu bien sûr ouais avec tout ce qu'il y a derrière et vous donc les les endroits où vous aimez aller ça va être Saint-Germain-des-Prés vous avez cité j'y retournerais dix fois pour une pour le ah oui a contrario de de l'Etoile par exemple oui d'accord ou les Grands Boulevards d'accord les Grands Boulevards on y va aussi mais peu et en fait je suis expressément rive gauche ah oui quand c'est une anecdote mais en fait à un moment donné j'ai eu une difficulté professionnelle un de mes amis me dit ben moi j'ai un un copain qui dirige une compagnie de taxis vu ta connaissance de Paris tu peux te mettre taxi et tu pourras en plus chercher du travail parce que les horaires sont souples j'ai trouvé l'in- l'incident enfin la proposition rigolote mais j'ai pas accédé mais en fait foncièrement moi je connais énormément de lieux parce que vous étiez connu pour connaître Paris c'est ça oui d'accord d'accord oui oui oui oui alors et rive gauche rive droite ça a du sens alors ou euh ça a du sens dans la mesure où je sais pas comment le différencier mais j'y trouve plus de c'est plus dans ma nature d'être dans la rive gauche hein bon mes parents mon père a été artiste finalement son métier donc c'est c'est un peu ah oui c'est c'est ça c'est le d'accord l'univers artistique mon frère est devenu architecte ma fille est devenue architecte d'intérieur moi j'ai pas fait ce ce choix-là je suis entré finalement dans la publicité et la publicité évoluant vers le marketing à telle enseigne qu'à la fin j'ai terminé dans un établissement financier bancaire d'accord qui était quartier Opéra bon d'accord c'était pas grave en soi tant qu'il s'agissait mais ouais de Paris c'était déjà bien mais en fait l'esprit rive droite je saurai pas le définir ouais quand à l'esprit rive gauche c'est celui que je me je me considère quoi mais oui d'accord mais attention je suis pas intellectuel de pur jus oui oui oui pour avoir fréquenté la Sorbonne où bon j'ai été deux ans à Sciences-Po mais j'ai arrêté en cours de route ça m'a pas ça c'est pas conclu quoiqu'il en soit bon mes études c'est plutôt la rive gauche quoi mais pour vous donc rive gauche c'est le côté artiste images oui mais en fait bon c'est ça vous diriez une rive gauche qui est quand même circonscrit à au quartier des facultés mettons et puis aussi de cet esprit germanopratin qui qui aujourd'hui bon est sérieusement battu en brèche hein oui c'est plus c'est plus ce que c'était je dis pas les caves de jazz mais enfin il s'avère que là aussi ça ça ça faisait partie de de ce que j'aimais retrouver quand je sortais avec une petite copine c'était comme ça on allait on allait dans des euh à des oui cafés-théâtres ou dans des caves de jazz voire dans des cinémas d'arts et d'essais enfin tout c- toutes ces choses qui sont bon y en a y a des cinémas sur la rive droite mais a priori oui c'était plutôt rive gauche la rive gauche lui est plus propice quoi leur est plus propice d'accord donc pour vous finalement Paris ça va ça a ça peut se comprendre comme rive droite rive gauche et si par exemple on vous dit est et ouest est-ce que ça veut dire aussi quelque chose pour vous est-ce que ça a du sens euh oui enfin bon c'est quand même toujours le même cliché mais il s'avère qu'il se c'est on se rapproche du soleil quand on est à l'ouest et et en fait les comment on appellera cela les habitats sont plus recherchés à l'ouest qu'à l'est ouais et ça ça perdure et je crois qu'on (n') est pas les seuls parce qu'en fait aux Etats-Unis ou enfin dans les grandes capitales euh l'ouest a toujours une sorte de prédisposition à être plus plus segmenté en tout cas quoi plus plus ch- choisi aussi plus oui on va dire en plus recherché alors c'est pas c'est pas qu'on cherche plus recherché plus s'approcher du soleil mais c'est l'espèce de de subterfuge que l'on a pour qualifier cette recherche et est-ce que du coup ça veut dire qu'il y aurait une espèce de double appartenance alors rive gauche et puis Paris ouest ou les deux sont importants sans doute les deux sont importants oui oui oui euh bon il s'avère que quand on parle de Normandie de Bretagne ben c'est notre côté pour pour aller là-bas au fond du compte c'est vrai ouais Amandine en fait a vécu plusieurs années au Bois de Boulo- enfin au Bois de Boulogne à côté du Bois de Boulogne et se voyait elle rive droite parce que elle venait de province et pour elle la rive droite c'était la classe quoi bon moi la classe je la situe en plu- en des tas d'endroits dans Paris hein oui oui oui donc euh on pourrait me parler de je sais pas moi la Butte-aux-Cailles qui est recherchée enfin y a des endr- des des des des lieux expressément précis oui oui oui y a des poches comme ça oui comment ça s'appelle la là c'est dans le Dix-Neuvième c'est ber- vers Bagnolet mais ça s'appelle la Mouzaïa voyez des des endroits où vous avez un petit habitat euh anachronique hein et finalement l'anachronisme de nos immeubles oh je suis pas le seul à les à les partager mais quand on regarde la façade de l'immeuble d'en face c'est fouillé comme une pièce de sculpture y a des des recherches stylistiques ou que oui oui oui que j'aime bien en fait oui et est-ce que vous allez l'impression que les les voisins autour de vous d'abord est-ce que vous avez des contacts avec ces voisins est-ce qu'il y a alors on a beaucoup de contacts avec les voisins puisque on s'occupe de la copropriété tout un chacun a à dire on est très euh solidaires pour ce genre de situations mais rapidement dit en dehors de notre immeuble bien qu'on fréquente le quartier depuis quarante ans qu'on est vraiment riverains on (n') a pas des tonnes de gens avec lesquels on partage beaucoup plus qu'une conversation de trottoir donc c'est c'est c'est c'est c'est quand même très individualiste en fait oui d'accord d'accord c'est surtout la limite dans l'immeuble alors oui alors dans l'immeuble c'est pour des raisons de civilité voilà de co- de civilité d'accord civilité pris au premier stade oui moi je ça me vexe pas plus enfin y a mais est-ce qu- d'accord y a rien qui me vexe plus quand quelqu'un me dit Monsieur Morel et que je connais ce person- oui ce personnage depuis trente ans oui d'accord d'accord ouais ouais donc euh et est-ce que par exemple vous allez les uns chez les autres ou pas pas à ce point-là non non non non là non non c'est pas à ce point-là et est-ce que dans l'immeuble y a parfois des des lieux de rencontres peut-être les les séances de d'assemblée générale voilà alors en fait là c'est fonctionnel mais ça ne ça ne débouche pas sur un un pot un non un cocktail un truc ouais d'accord ça va pas à ce point-là oui mais je comment exprimer ça c'est l'inconvénient que je trouve à Paris où on est des in- des individualistes forcenés et dans notre immeuble y a une personne qui a cent trois ans c'est moi qui ai eu à coeur d'organiser un anniversaire de son centenaire d'accord faute de quoi ça serait passé à la trappe sans problème parce que d'accord chacun dit euh c'est pas mes oignons et cetera bon enfin ça me concerne pas ouais d'accord et est-ce que vous avez l'impression que malgré tout toutes ces personnes appartiennent au même groupe social que vous oui alors que vous ay- oui euh comme vous le savez y a une segmentation qui s'opère par le prix de l'immobilier qui est bien sûr colossal et par conséquent il faut des revenus et le groupe social entre guillemets va les déterminer quand bien même les les fonctions ou en entreprise ou en professions libérales n'auront pas été les mêmes mais y a un un une classification de fait automatique quoi ouais ouais ouais donc euh automatiquement tout le quartier est à l'unisson et les seuls qui ne le soient peut-être pas ce sont des locataires d'accord puisqu'en fait y en a qui sont effectivement dans cet immeuble y a deux locataires seulement mais déjà pour se payer le prix de la location ouais ça leur suppose un mode de fonctionnement oui oui oui qui donc y a une certaine homogénéité finalement oui oui oui alors on a- on s'aperçoit d'un renouvellement quand même depuis les quarante ans en question c'est-à-dire que les étrangers achètent euh quand je dis les étrangers bon c'est des Italiens euh on (n') a pas entendu parler de Russes mais y a des Anglais y a alors le quartier le veut avec l'Unesco hein mais comme l'Unesco ils sont en détachement temporaire ils tournent et donc euh et ils sont pas obligés d'acheter mais en fait finalement souvent ils considèrent que ça fait partie d'une bonne opération immobilière quoi oui d'accord d'accord donc y a des donc le quartier est devenu plus inter- oui plus ouvert plus ouvert aux étrangers d'accord alors quand je l'ai connu tout gamin c'était quand même l'adresse où le Maréchal Foch continuait de vivre et cetera y avait que des officiers supérieurs vu la proximité de l'École militaire d'accord les effectifs se sont clairsemés c'est plus du tout ça et quand on est au marché il fut un temps où y avait pas de de Libanais où y avait pas de pizzeria de commerces italiens puis maintenant ça s'est ouvert sur des commerces comme ça mais même par le fait que les les résidents français sont ouverts vers d'autres cuisines du monde ouais que que celle qu'ils connaissaient primitivement quoi ouais ouais ça s'est diversifié mais le un café un café peut-être oui d'accord merci ouais et euh le marché est important hein ouais c'est-à-dire que là effectivement mardi samedi oui oui euh donc sur c'est le boulevard c'est où ça avenue de Saxe d'accord l'avenue de Saxe en fait l'avenue de Saxe c'est primitivement c'était avenue de Breteuil enfin là j'ai pas connu puis en fait il a été transféré sur une adjacente qui est entre le la statue de Pasteur qui est la place de Breteuil elle-même et l'École militaire en fait d'accord donc c'est tou- c'est toujours le Quinzième c'est ça le Quinzième c'est toujours la partie Quinzième c'est toujours le le la partie Quinzième avec le côté ri- rigolo c'est qu'en fait il est Quinzième Septième et quand il y a des élections les diffusions de tracts se font pour le Quinze et pour le Sept ouais donc vous dites oh non moi je suis du Quinzième hein donc vous vous boycottez les les les autres qui viennent faire leur prospection pour le Quinzième par- dans dans pour le Septième au marché au même marché au même marché ils ils se d'accord vous avez deux populations d'accord qui se mêlent oui mais bon c'est mais un peu la même population sans doute mais en fait quand on dit Quinzième limite Septième ouais c'est la vérité ouais des vérités puisque le prix de l'habitat ici oui est complètement assimilable au Septième voilà c'est ça ouais ouais c'est ce que je donc on sait que naturellement me demandais il fait partie des records d'accord c'est c'est le c'est le même en fait c'est le même que lorsqu'on passe à oui oui alors mais ça situe complètement puisque le bloc dans le Septième en fait sur les abattoirs de Vaugirard représentent une dizaine de rues quoi hein d'accord donc là y a un axe au milieu des vous avez peut-être tourné devant avec votre voiture y a une fontaine oui qui fait place giratoire là avec ben je suis allée par là alors je sais plus oui j'ai j'ai tourné effectivement oui y a y a une fontaine avec un petit un petit terre-plein de fleurs autour en fait c'est un l'ingénieur Mulot qui est celui qui a en fait découvert un puits artésien d'accord et le puits artésien jaillissait à cet endroit ah oui en mille-huit-cent quarante ou quelque chose comme ça un peu un peu plus tardif et le puits artésien avait fini par créer une inondation parce qu'ils l'avaient comme un puits de pétrole ils l'avaient pas bouché ils ont reporté le puits sur la statue où figure Pasteur actuellement et puis un beau jour on a dit bon ben on va arrêter le puits artésien on va le laisser euh comment dans les tréfonds du sous-sol et là on va mettre un gros bouchon dessus qui sera la statue Pasteur d'accord et donc j'ai des cartes postales rigolotes et anciennes qui représentent une période au point de laquelle en fait de compte tout ce terrain était en construction ouais ouais simultanément quoi en fait hein alors justement là vous vous disiez que le quartier changeait en ce moment finalement alors si il change en fait c'est c'est au fur et à mesure peut-être de la l'évolution des prix de l'immobilier oui euh il a plutôt toujours été fait par des copropriétaires hein donc oui mais certains avaient des comment on appellerait ça des pas des immeubles entiers hein donc y avait des constructeurs qui ou promoteurs qui faisaient leur immeuble pour eux tout seul puis ils le revendaient en morceaux euh des institutionnels également donc les deux conjugués ont revendu et en fait ont un peu ouvert la distribution alors que pendant un temps c'était quand même euh des locaux euh d'accord qui dès le départ avaient choisi leurs leurs murs quoi d'accord donc d'accord aujourd'hui c'est ouvert en immobilier y a eu des mutations familiales y a eu des tas de choses mais euh ça tourne plus qu'avant voilà d'accord oui et sinon dans dans le quartier est-ce que vous vous av- vous avez l'impression qu'il y a des changements qui s'opèrent je veux dire par exemple vous m'avez parlé du du métro oui oui des rénovations du alors euh des des voies du métro oui hein c'est ça les les changements moi je les vois à ma courte échelle du stationnement bon ah oui et en fait la la courte échelle c'est le fait que c'est de plus en plus dur de se garer de se garer alors que les espaces sont tout de même bien ouverts y a y a y a quand même de la circulation mais y a des privations en tout genre les Vélib' pour moi c'est l'ennemi les Autolib' c'est l'ennemi les Autolib' oui oui les transports de fond euh qui est ouais une sombre supercherie ouais c'est l'ennemi euh les les livraisons livraisons bon et cetera ça n'arrête pas d'être des manières de nous shunter notre droit à l'automobile qui me parait être fondamental du paysage français puisque c'est notre première industrie puisque ça fait partie de notre droit à notre déplacement et pour autant la circulation n'en est pas améliorée que de couper c'est-à-dire que parallèlement donc ils n'ont pas construit de parking par exemple voilà alors qu'il y a des oui possibilités euh sous les avenues oui de Breteuil et autres il y a des espaces oui où techniquement c'est jouable d'accord et en fait on cherche plutôt à nous faire partir oui d'accord à supprimer la voiture oui oui en tout cas pour l'auto oui oui oui et ça c'est un problème auquel je suis sensible moi aussi parce que dans le Treizième par exemple il est impossible enfin c'est di- même dans le Treizième c'est difficile oui de trouver des parkings à louer on peut même pas en acheter ils sont trop loin tout autour hein loin de chez vous ouais c'est c'est trop loin probablement mais tout autour de l'Ecole en fait y a pas d'immeuble qui ne le propose oui mais c'est c'est tenu par les sociétés oui oui oui voilà c'est ça que je veux dire c'est tenu par les sociétés y a des apparemment des monopoles ah oui je ne sais pas oui mais on ne peut pas c'est pas mis à la vente en fait oui voilà et donc dans le Quinzième c'est c'est sans doute pire encore euh dans dans le Quinzième en fait parce que là y a euh y a pas d'immeubles dans notre quartier eh ouais mais y a qui ait de parking eh oui c'est ça non c'est un problème et dans ces conditions les autres renchérissent quand ils ont quelques espaces quoi eh oui bien sûr oui donc y a une limite bon le stationnement résidentiel est quand même un un bien oui hein y a oui on peut aussi y arriver mais dans des moments merci merci bien comme aujourd'hui c'est la croix et la bannière oui très bien merci beaucoup donc je ne raconte que des choses que vous connaissez déjà ma chère je n'en doute pas depuis quarante et quelques années oui oui nous nous connaissons ça plus eh oui du du coup votre voiture est dans la rue c'est ça les deux voitures parce que y en a une grande une petite les deux voitures sont dans la rue oui oui oui for- forcément alors bon ben c'est donc oui c'est un gros débat ça je dirais que oui la voiture à Paris mais ouais c'est quand même un quartier où euh les les avenues sont larges et en temps ordinaire ça fonctionne ça fonctionne ça fon- on trouve des places oui oui oui c'est ça on trouve des places ouais oui oui oui on trouve des places oui ouais ouais et et sauf les veilles de marché ah oui alors ça c'est odieux ah oui oui parce que euh on (n') pas le droit on a l'avenue de Saxe qui sert à aux commerçants euh est condamnée donc euh donc ça nous fait une centaine de places qui tout de un coup émigrent quoi on est obligés de se garer alors là c'est la chasse c'est c'est très difficile mais bon c'est un jour par semaine ra- rapprochez-vous c'est que le samedi plutôt par-là je veux pas trop m'immiscer et et pour les transports alors justement parce que finalement vous prenez vous prenez ouais alors les les transports en fait on est affectionnés du métro on (n') a pas de carte orange hein quand même pas ah vous n'avez pas de Carte Orange non mais bon non vous n'avez jamais eu de Carte Orange mais en fait si quand j'ai travaillé si poste fixe ouais euh moi j'en avais bes- enfin besoin c'était plus simple oui oui oui quant à maintenant bon évidemment on a des déplacements dans le Treizième mais à hauteur de trois fois par semaine quatre fois oui d'accord donc c'est pas la peine ouais donc on prend ou le métro ou la voiture selon nos nos idées et puis si on va promener les petites-filles ou mais la voiture faut être honnête elle ne ne bouge pas beaucoup quoi en fait oui bien sûr mais donc vous faites la plupart des choses à pied alors à pied déjà parce que c'est un exercice parce que comme j'aime flâner hein y a pas loin au métro Duroc y a un romancier ouais Léon-Paul Fargue qui a écrit Le Piéton de Paris et en fait je suis un piéton de Paris euh clairement et à des jours comme aujourd'hui je redécouvre encore euh un pignon sur une toiture en me disant tiens euh pas plus tard qu'avant-hier nous étions euh je sais pas quoi sur les Quais de Seine là et je redécouvre une vue différente d'un immeuble à Passy où y a un gros phallus sur la toiture qui fait euh lanterne oui d'accord hein et euh détaché de son des immeubles avoisinants à la vue que nous nous avions je me disais ah le revoilà et vraiment c'est symptomatique l'architecte s'est fait un plaisir quoi on va dire hein y a des choses ou alors ouais simplement des des statues tout à l'heure je vous montrerai l'immeuble d'en face parce que lui c'est un chef-d'oeuvre en fait c'est d'accord d'accord l'Ecole nancéienne Majorelle et cetera et c'est c'est de toute beauté c'est magnifique et donc en fait en matière de transport vous prenez alors lorsque ça vous arrive le métro alors mais pas le bus par exemple le bus c'est faute de connaître toutes les lignes mais en fait nous en avons au moins trois qu'on utilise très rituellement le vingt-huit qui va vers Saint-Lazare le trente-neuf et le soixante-dix qui vont vers Hôtel de Ville et l'autre c'est Palais Royal Paris alors je vais pas résister malgré tout merci donc rien qu'avec cela euh ça convient très bien à nos besoins et donc les autres numéros je les ai pas appris hein d'accord d'ailleurs il faut jamais me demander quel est le numéro de l'autoroute ah ben oui oui ou de la ligne de de métro oui oui oui euh c'est à l'ancienne en fait moi ça fait Nation Etoile et c'est pas une ligne six ah oui c'est oui oui oui et est-ce que vous prenez le le taxi alors par exemple alors rarissimement rarissimement aussi non ça euh bon parce que quand on on cantonne les frais on va dire oui quand on va dans un un quartier où on sait qu'on ne pourra pas se garer notamment oui à Montmartre oui oui le soir on va dîner chez des amis euh là on part en métro et puis le retour euh on rentre en taxi parce que c'est plus simple oui d'accord et là effectivement le taxi sinon on prend on prend rarement les taxis d'accord on s'arrange entre le métro et le bus d'accord d'accord et les voitures et les voitures ouais d'accord qui servent quand même les voitures il faut les faire rouler quoi c'est c'est un peu ça c'est pour que la batterie puisse continuer de fonctionner oui oui tout-à-fait ouais et est-ce que donc y a vous m'avez parlé des changements là dans le quartier alors est-ce que y a des des événements qui qui vous ont surpris ou qu'on voyait pas avant par exemple des est-ce que c'est alors un lieu où on où les manifestations passent par exemple ah certainement oui euh dans les manifestations ce qui faut comprendre c'est que je vous l'ai dit en y a peu euh on est proches des ministères qui sont le Ministère de la Santé d'accord Ministère du Travail euh Matignon euh pas très très loin non plus euh qu'est-ce qui pourrait être dit encore euh bon et puis en vérité c'est des endroits dans lesquels y a pas une circulation d'enfer donc on peut faire passer une manifestation facilement donc l'avenue du Montparnasse est propice à des manifestations donc c'est souvent que pour un oui pour un non on se retrouve sans savoir qu'il y avait une manifestation parce que c'est les intermittents du sp- enfin bref tous les mouvements sociaux sporadiques et qui se déclenchent comme ça à l'imprévu bon alors hier j'ai c'est une anecdote mais rigolote mais quand même pour vous j'ai eu le grand honneur et privilège avec Amandine de passer en allant vers les quais euh le Quai Voltaire au milieu de la rue je sais plus quoi devant Saint-Thomas-d'Aquin et y avait attroupement voitures officielles et tout et nous étions c'était le vers la rue du Bac ouais et nous étions un moment donné au feu rouge bloqués entre trois trois à gauche trois à droite motards en grande tenue donc je me suis vu descendre de voiture pour nous prendre en photo parce que la voiture était encadrée de motards à l'arrêt mais en grande tenue ils attendaient ils m'attendaient pas hein mais enfin bon c'était magique donc là je me suis dit enfin c'est à mon profit mais les manifs bon ça fatigue ouais ouais faudrait avoir un parcours où euh ils gênent personne et alors là ça serait très bien quoi et d'autres événements sinon qui alors les événements euh y a des tournages de films elle a fait ah elle a tout-à-fait raison y a des tournages de films nombreux alors on peut pas tout dire ni tout résumer mais vous avez euh du Gérard Depardieu Kevin Costner euh Jacky Chan euh que sais-je j'en oublie Mercier comment elle s'appelle celui qui a Michelle Mercier non non non non pas Michelle Mercier non je confonds avec quelqu'un d'autre mais enfin bref des vedettes en tout genre et euh oui oui régulièrement y a des tournages où nous ne sommes plus chez nous euh ils ont y a y a peu inventé un système dans lequel euh les les immeubles avaient en bas des pseudos commerces alors ils avaient masqué le tout et ils avaient fabriqué un fleuriste fabriqué un marchand de journaux et cetera donc là ils prennent le quartier d'assaut et ils nous disent faut vous y attendre dans trois jours on tourne et pendant une semaine on est plus chez nous d'accord ah c'est ah non le le le le on est content mais le quartier est bouclé ah oui c'est ça oui oui alors y a y a cela y a quoi euh bon La Manif pour tous elle est déjà passée trois fois dans l'année c'est oui oui oui attention nous en étions alors bon et en ce qui concerne les les langues vous avez dit que que vous avez entendu enfin qu'il y avait des étrangers qui achetaient et cetera est-ce que oui qu- quelles langues entendez-vous finalement alors en fait y a tous les touristes qui cherchent désespérément la Tour Eiffel alors qu'elle est au-dessus de leur tête ouais alors ça c'est récurrent et en fait ils sont là avec des plans mais ils savent pas où est le nord bon comme vous le savez j'ai été boy-scout et puis quand même maintenant je sais où est le nord de Paris je les aide alors en français bien sûr quand des fois ils ont le plaisir de parler français italien non mais enfin on y arrive allemand espagnol et là je suis fier de sortir les quatre mots mais quand il s'agit de Chinois ça je les laisse se débrouiller les pauvres et Dieu sait qu'y en y en a quand même évidemment de plus en plus mais en principe ils ont des groupes ils partent en comment dire ils sont pas en individuel quoi donc ça ça fonctionne mieux et donc euh non notre quartier a des étrangers mais en fait ils ne s'expriment des touristes oui hein des touristes déjà pour beaucoup c'est beaucoup ça ouais alors en face nous avons fait connaissance un jour par oui si parce que on fumait notre cigarette au balcon on s'est salués et c'est un Hollandais bon il parle hollandais mais en fait il s'exprime en français il est flic dans le quartier à l'ambassade pas pas flic n'importe comment et euh sa femme est allemande parle pas un mot de français mais euh ceci-dit bon on s'aime bien comme ça vu de loin quoi c'est c'est des relations distantes quoi mais d'accord d'accord et vous n'avez pas mentionné l'anglais alors moi j'allais en parler ah oui parce que euh l'anglais euh bon je vois que il y a actuellement c'est la mode tout beaucoup de personnes se déplacent à bicyclette et alors il y a des commerçants qui louent des bicyclettes et on a des Américains qui viennent en groupes et qui visitent le quartier euh je sais pas si c'est tout Paris mais au moins le centre de Paris à vélo et on les voit ils ont tous des bicyclettes de même couleur ils ont un petit quelque chose qui un petit fanion un casque et tout ce qu'il faut hein montre qu'ils appartiennent à un groupe et en fait ces gens ce sont des Américains qui qui sillonnent d'accord voilà mais et par ailleurs euh j'entends souvent parler anglais et avec la réciprocité des commerçants ouais sur le marché le marché de l'avenue de Saxe ils s'y sont mis hein oui oui euh des Américains ah ouais oui oui font leurs courses et je dis bien des Américains et non pas oui oui non des Américains pas des Anglais je fais la différence entre les accents et les Américains euh bon se sont installés dans le quartier dans différents endroits font leurs courses évidemment de même que des alors là des Russes ou des Ukrainiens il y a l'ambassade d'Ukraine avenue de Saxe et là encore on entend parler soit russe soit ukrainien mais sur le marché d'accord oui d'accord régulièrement et donc ce sont des gens qui habitent à Paris d'après vous euh ce so- là des touristes ce ne sont pas des touristes non ce sont des gens qui sont euh expatriés à mon avis ce sont des gens qui appartiennent à l'ambassade d'Ukraine ouais d'accord voilà des expats pour deux ans quatre ans qui restent quelques temps sur Paris je ne sais pas mais manifestement euh ce sont des gens qui sont là euh en étant installés d'accord pas forcément pour longtemps ouais ouais ouais pas pour un grand nombre d'années mais quand même ils ouais ouais et est-ce que vous entendez des langues d'Europe de l'Est polonais euh euh si peut-être bien par les artisans qui viennent travailler dans les immeubles à côté y a eu pas mal de gens quand même oui par là ouais on a des équipes entières de Polonais euh voilà ouais alors Polonais Tchèques Roumains ça on sait pas trop oui mais ce sont des artisans qui travaillent qui arrivent le matin et qui repartent le soir ah c'est pas c'est pas des touristes mais en fait des gens ce ne sont pas des gens qui habitent le quartier oui oui oui non non non c'est pas le même quartier oui ce sont des oui oui des artisans voilà des des des des professionnels mais je vais faire un aparté puisque en fait j'étais pas né mais mes parents sont arrivés à Paris euh dans les années trente et ils étaient rue Mademoiselle toujours dans le Quinzième et là dans leur immeuble ils avaient des princes russes hein c'est-à-dire les d'accord émigrés de mille-neuf-cent-dix-sept de de la Révolution qui étaient euh des princes des officiers de la garde des et cetera et y avait non loin de leur m- immeuble petit immeuble mais en fait une église russe et y a toujours des quartiers euh des des rues dans lesquelles y a des églises russes euh des diverses obédiences qu'ils ont mais quand mes parents disaient que en semaine ils étaient chauffeurs de taxi elles les voyaient avec leur c- leur comment on appelle ça une blouse oui grise comment et une casquette hein comme à l'époque en Russie leurs chauffeurs le faisaient c'était les seuls à avoir des permis de conduire donc ils étaient pas légions et de l'autre côté le samedi ou le dimanche y avait des réceptions comme à la cour des tsars oui oui en grande tenue uniformes avec médailles et cetera les femmes toutes toilettées et à mon lycée Buffon y a eu une exposition ainsi qu'à la mairie parce qu'en fait y avait un noyau significatif et isolé en fait en gros après y avait quelques Italiens quelques Polonais mais y avait un noyau fondamentalement important de de Russes qui ont cédé la place à d'autres mais en fait ils se sont complètement assimilés fondus on se les représente plus quoi donc le Quinzième bon il a eu des populations euh qui sont venues tout d'un coup parce que pourquoi rue Mademoiselle c'était les établissements Citroën où on construisait les voitures des garagistes très nombreux euh des carrossiers et cetera des remises à voitures et en fait c'était un pôle où ils s'étaient installés mais d'accord d'accord c'est qu'une anecdote que je n'ai pas euh donc vécue moi-même mais ils m'ont ils m'en ont toujours parlé comme étant leur première impression de Paris quoi d'accord se trouver au milieu des Russes oui oui oui c'était mais par exemple à à l'école au lycée Buffon y avait pas des gens qui venaient de l'étranger ou c'était pas significatif en fait oui d'accord oui euh y avait pas de couleurs y avait pas de jaunes y avait pas de noirs d'Antillais pas visibles euh c'est ouais ça se voyait pas ouais d'accord c'était très homogène en population et au lycée bon ben on était en veste et cravate par par clacissisme quoi je comprends avec et et est-ce que vous avez tr- vous trouvez qu'il y a des des différences dans la façon de parler le le français par exemple des choses qui vous frappent dans le parler d'aujourd'hui ou vous avez peut-être des choses à dire là-dessus Madame oui j'ai l'impression non non non non allez-y euh allez-y je pense que ce parler existe mais comme je ne le l'utilise pas je j'en (n') ai pas vraiment la la la notion je sais simplement que bon du fait des SMS du fait de d'un langage verlan dans les écoles d'un d'un parler un peu comment appeler cela euh typé hein pour dire Seine-Saint-Denis enfin bon on en voit on en entend que ce soit dans le métro ou ailleurs mais bon c'est pas mon langage donc je n'ai pas ouais la réciprocité avec eux ça chatouille mes oreilles oui mais en fait avant y avait de l'argot aujourd'hui y a du un simili verlan hein c'est je n'ai jamais mu- pu me faire au rap puisque c'est un langage que je ne souhaite pas moi je utiliser je rajouterai que ce que je trouve euh dommage et quand je dis dommage c'est vraiment pour pas être c'est que euh ce langage est pauvre pauvre en mots oui et euh dans la mesure où nous avons une intervention vis-à-vis de petites-filles qui ont tout à apprendre je me fais un devoir je dis bien de leur transmettre un vocabulaire nettement plus riche que celui que j'entends autour de moi euh soit bon par des petites histoires que l'on raconte soit au travers de livres d'histoires qui sont oui adaptées à l'époque actuelle c'est une pauvreté de langage euh ou quelquefois des émissions de télévision qui sont adaptées à leur âge et qui sont là encore euh c'est c'est insignifiant donc je trouve que euh ayant eu la chance d'avoir une culture plus jeune qui m'a été inculquée bon j'essaie d'en faire nous essayons d'en faire profiter nos petites-filles parce que euh c'est c'est une obligation oui d'accord voilà je trouve que notre époque est très pauvre ouais en échanges oui oui euh verbaux c'est donc vous expliquez les mots vous vous les vous quand elles ne les connaissent pas bien sûr vous inventez des synonymes ça veut dire ouais mais sinon les mots qu'elles entendent elles les comprennent oui oui bien sûr je il suffit de les entendre de les mettre dans le bon contexte ouais et elles comprennent ce que c'est ouais et la petite suit ce que fait sa soeur donc elle a tout de suite assimilé elle aussi d'accord et lorsque la grande ne comprend pas ben elle a son explication oui et jusqu'à ce qu'elle ait compris je rajouterai qu'il y a un rite avec Marie l'aînée auquel on lit des histoires déjà un peu avancées quand je sais qu'un mot ne va pas passer ou d'emblée disons bon ça freine trop la lecture y a trop de mots différents j'en invente un autre à la place ouais ou inversement je lui dis mais tu m'as pas tapé sur le bras donc tu sais ce mot alors parlons-en de ce mot ça veut dire quoi oui alors là toute explication et explication de texte aboutie puisque en fait après trente secondes après ou une minute je lui dis c'était quoi le mot ah ouais c'est rentré bon alors c'est des petites bricoles mais en fin de compte c'est euh non mais c'est c'est quelque chose qui bon ma mère était enseignante oui toute simple institutrice elle a fait du pareil au même avec moi oui et le la langue nous importe quoi oui oui oui oui oui oui y a une oui préoccupation oui mais c'est ça m' euh je crois que de toute manière y a pas que nous puisque le ses non parents leurs parents toutes les deux sont eux aussi proches peut-être que mon gendre est plus scientifique que littéraire mais quant à ma fille vu les lectures que je lis maintenant qu'elle avait achetées à une époque où je la surveillais pas euh je pense qu'elle a un une richesse de vocabulaire assez intéressante et donc je voudrais qu'elles en bénéficient tout pareil quoi oui bien sûr quand bien même elles seraient ingénieures je je je trouve que actuellement euh par rapport euh bon sans faire le procès de l'Education nationale mais par rapport au contexte actuel de l'éducation les médias tout court nationale euh je trouve qu'il doit y avoir une prise de conscience des familles et quand on on a comme nous le temps euh de leur apporter quelque chose dans ce sens oui de pouvoir participer à cet enrichissement culturel basique ouais ah c'est bien sûr c'est obligatoire il faut le faire et en plus c'est un faut le faire plaisir oui c'est pas u- une obligation on on doit le faire en ce sens que on doit participer à cet cet éveil mais en même temps bon c'est un plaisir d'échanger avec des petits-enfants qui nous retournent ces connaissances après c'est c'est un aller-retour c'est un un échange qui qui qui qui est normal mais qui nous fait plaisir parce qu'on se rend compte que bon bien sûr oui oui y a euh c'est acquis oui oui oui voilà bien sûr oui oui oui oui moi j'ai toujours connu ça aussi hein oui enfin je je fais ça avec oui non non mais faut se battre pour la préservation de notre belle langue ce que vous faites et puis ce que je trouve oui moi quand même assez inquiétant c'est le devenir de de cette Education nationale comment va-t-elle évoluer Amandine c'est pas le sujet donc mais non non non non non non c'est pas le sujet mais c'est pas grave non mais c'est le le fait de participer à l'éducation voilà bon oui oui oui je suis hors sujet oui bon sinon parlez-moi de Monsieur Hamon c'est tout non je n'ai pas ci- oui non non chut je n'ai cité aucun nom attention c'est des universitaires qui vont voir tout ça euh alors est-ce que est-ce que ce quartier a été touché par des problèmes économiques pas tellement en fait j'ai l'impression ben il est ou bien si quand même il est certainement dans les préservés parce que bon y a un pouvoir d'achat quelque part d'autre part y a une population vieillissante qui a des acquis soit de fortune soit de travail mais les deux conjugués donc y a plutôt euh je sais pas une sorte d'îlot de prospérité alors relatif hein et de mécontents de toute manière puisque bien sûr la feuille d'impôts s'alourdit et ça fait jamais joyeux et cetera d'accord ouais mais mais en fait faut bien imaginer que tous ces gens-là sont à l'ISF bien sûr av- avec le prix de l'immobilier en plus donc c'est inévitable comme y a pas de deux pièces c'est pas compliqué hein ici euh les appartements sont prévus en quatre pièces minimum ouais donc automatiquement pouf ça y est c'est la multiplication des petits pains et oui oui bien sûr donc ça ne les amuse nécessairement pas et euh les charges leur sont lourdes les travaux d'immeubles sont lourds aussi euh parce que en fait bon ben effectivement ces immeubles ayant cent ans euh nous venons de dépenser pour la simple période là plus qu'une voiture puisqu'en fait ç'a été euh un budget qu'on (n') a jamais connu mais en fait les travaux de préservation de l'habitat sont très très importants et quand j'entends les écolos qui disent y a qu'à faire ci et ça ça va créer des emplois ok au au profit de bon ça c'est encore une fois hors sujet mais la prospérité elle est pas que acquise hein il faut la défendre oui c'est ça ouais et est-ce que votre avis oui euh juste un mot d'ailleurs en termes de prospérité il faudrait dire aussi que tous ceux qui sont dans cet immeuble à part les locataires qui sont c'est certainement plus jeunes ou qui sont des migrants puisqu'en fait ils n'habitent pas tout le temps là-dedans ils ont une résidence secondaire oui d'accord hein donc euh tout le monde a pratiquement à partir du moment où ils ont pas été obligés de vendre leur résidence secondaire pour subsister c'est voilà plutôt bon mais bon bref donc autour de vous personne n'a de problèmes économiques ou n'a eu vraiment de problèmes économiques ça a pas c'est je pense que certains ont quand même eu des problèmes d'emploi que ça s'est pas toujours passé de manière tout rose mais euh peut-être que ceux que l'on rencontre les vrais problèmes qu'ils ont c'est de la santé ouais d'accord parce que ils atteignent des classes d'âges vieillissantes c'est ça des ouais c'est ça ouais et que euh tout un chacun va céder la place un jour quoi ouais d'accord et en ce qui concerne les les écoles alors dans le dans le quartier alors les écoles effectivement y a d'un côté y a deux pôles alors pour ma soeur c'était le lycée Victor-Duruy un peu plus haut vers l'avenue de Breteuil parce que y avait que les filles et maintenant le lycée Buffon qui n'était que pour les garçons donc chaque famille éclatait ses enfants des deux côtés aujourd'hui donc c'est ce que j'ai connu jeune euh aujourd'hui en fait tout le monde va à Buffon ou à Victor-Duruy les garçons tout pareil donc en fait y a deux établissements euh dans le Quinzième les deux sach- alors non Victor-Duruy est Septième et avec les questions d'enclaves et ceci et d'accord cela c'est c'est ça va plutôt être une distance qu'un nous nous sommes considérés Septième on dit l'enclave d'accord Quinzième dans le Septième d'accord d'accord oui mais on est Quinzième administrativement donc s- en fait le le découpage est selon le la la nature et l'objet oui oui oui notre mairie est bien celle du Quinzième l'école ça peut varier oui donc le lycée oui les les les en- les enfants euh alors les d'ici peuvent aller les primaires dans le lycée du Septième euh oui ma fille est allée avenue de Breteuil dans les écoles communales et avenue de Breteuil c'est c'est le Septième c'est le Septième alors vous avez ah oui d'accord un côté de l'avenue de Breteuil qui est Quinzième et l'autre Septième et l'autre côté qui est Septième et elle elle allait dans une école elle était dans le Septième d'accord rue Eblé dans le Septième une école je te reprends la plus proche de chez nous non non non à partir du moment où tu es avenue de Saxe y a une partie de l'avenue de Saxe Septième une partie Quinzième avenue de Breteuil aussi donc l'avenue de Breteuil n'est pas segmentée en deux à partir de la statue de Pasteur tout est Septième bon enfin on aura le temps de revoir non non non non non il y a le Quinzième n'est pas côté gauche ou impair de l'avenue de Breteuil l- le quatre-vingt avenue de Breteuil est Quinzième jusqu'à la statue de Pasteur oui bon et après c'est le Septième c'est tout Septième voilà d'accord d'accord et et Buffon le lycée Buffon c'est dans c'est dans le Quinzième c'est c'est oui il est le long du métro à la station Pasteur en fait oui c'est c'est un lycée connu et c'est un lycée de deux-mille-cinq-cents ou trois-mille élèves quoi en fait hein gros lycée c'est un gros lycée c'est le lieu où je vais voter avec mon épouse et ma fille parce que c'est d'accord ouais ouais notre circonscription électorale et euh donc vous vous av- vous avez passé votre scolarité bon j'ai eu une petite interruption au cours vous êtes passé par ce lycée de laquelle en fait j'ai été euh dans un établissement privé mais en fait j'ai fait combien douze années de scolarité à Buffon quoi à peu près d'accord oui d'accord non pas douze enfin ça fait dix oui vous avez été dans le privé mais c'était là en fait c'était dans les deux années avant le bac donc de la trois- de la troisième seconde et première ça fait trois et là vous entendez parler des des lycées du collège des écoles primaires du quartier enfin pas trop en fait bon parce que on (n') a pas de d'intérêt direct d'accord euh sur la situation mais vous aur- vous auriez pas aimé que vos petites-filles aillent dans ces écoles si elles étaient du quartier oui mais puisque c'est pas le quartier euh mais je pense que bon elles sont c'est bien tenu et en fait y a ça fonctionne bien parce que le quartier est un peu stabilisé on va dire hein quand même même si il résiste à la pression aux pressions externes moi je j'aurais pensé si elles avaient habité le quartier et j'avais pensé à cela lorsque ma fille était petite c'était la mettre à l'école bilingue qui est euh au bout de l'avenue de Suffren oui et puis euh bon il y a eu des discussions familiales et on m'a dit mais non tu as pas besoin de la mettre à bilingue oui mets-là rue Eblé donc elle est allée à Eblé qui est une excellente école on (n') a jamais eu de reproches à faire à cette école mais maintenant si mes petites-filles habitaient le quartier alors là j'insisterais très fortement pour qu'elles ah oui aillent à bilingue pa- parce que vous avez l'impression que l'école a changé ou non c'est parce que c'est pour leur faire gagner du temps oui voilà ah tout simplement pour l'apprentissage parce qu'elles des langues parce que l'anglais absolument l'école parce que l'en- l'enseignement se fait soit en français soit en anglais ah ouais y a énormément d'enfants mais justement dont je parlais tout à l'heure de parents qui sont expatriés ou qui sont qui travaillent pour des sociétés internationales et on aime bien ces enfants vont à bilingue je crois qu'il y a soixante pour cent qui sont des Français ce sont des enfants qui sont euh quarante pour cent des étrangers c'est c'est-à-dire que oui oui c'est même des parents français qui choisissent cette école bilingue alors qu'effectivement vu l'Unesco ou d'autres ambassades il y a c'est à côté de l'Unesco nécessairement une fréquentation d'étrangers qui cherchent une scolarisation pour leurs enfants s'exprimant dans une langue variée voire un peu si- voire japonaise hein parce qu'il y en a aussi donc euh j'aurais eu l'idée de cela mais enfin bon c'est pas non plus une obligation mais je trouve que actuellement euh au rythme où va la société euh il faut que tout le monde parle anglais et puis la la vue sur l'étranger voilà après avoir encore d'autres langues donc l'apprentissage de l'anglais sont déjà mondialisées très jeune dans notre famille oui du côté de mon mari euh sa soeur et mon beau-frère ont hab- habité à New-York et Hong-Kong leurs enfants ont fait leurs études dans des écoles bilingues d'accord euh des neveux ont épousé l'un une Française mais ils habitent en à Londres oui depuis très longtemps l'autre euh vit avec une une Américaine de Californie enfin je veux dire tout le monde est bilingue dans cette famille sauf les nôtres d'accord donc c'est pour ça j'aurais dit oui oui oui il faut qu'elles apprennent l'anglais bon ça viendra voire le grec ah mais là le grec on (n') a pas de relations voire le grec particulières mais on ap- on apprend l'anglais avant d'apprendre le grec moderne bon et en ce qui concerne les les loisirs donc vous av- vous avez parlé de la de la de votre cours de gym par exemple oui oui je me souviens vous faites de la gym dans le quartier j'imagine ah oui oh à deux pas à deux pas oui oui dans le Septième bon oui dans le Septième d'accord est-ce- est-ce qu'il y a toutes les activités que vous voulez par ici vous êtes pas obligés je veux dire d'aller à l'autre bout de Paris ah ben euh il y a dans le Quinzième une piscine qui est très bien rue Blomet euh qui est une piscine olympique grande moderne qui est très bien entretenue très bien tenue bon enfin dans Paris on fait ce que l'on peut oui oui oui oui et puis notre activité mais y a le choix hein c'est aussi beaucoup de je vais pas dire du baby-sitting mais non non c'est du loisir non non mais pour y revenir en fait on (n') a on (n') a pas l'impression de manque ouais au niveau des équipements parce qu'on (n') est pas assez pratiquants hein bon d'accord d'accord mais ça euh y a des stades avenue de Suffren y a le Racing bon ça dépend des moy- des des capacités des moyens et cetera y a sans doute capacité à accomplir quoi qu'on veuille euh comme sport euh reste que bon on (n') est quand même pas euh très demandeurs voilà hein d'accord alors on (n') est pas demandeurs pour une raison entre guillemets simple et suffisante pour l'univers sportif c'est que notre maison de campagne nous requiert de temps en temps et là on s'y déploie physiquement à partir de là on estime qu'on a un équilibre discontinu mais qui qu- qui est là quoi et puis les sorties culturelles on (n') est pas très demandeurs de concerts alors là on vient de s'inscrire pour les concerts ça dépend pour Théâtre des Champs-Elysées pour un abonnement qui nous obligera à y aller oui et à prévoir en conséquence mais les autres fois on se fait prendre au dépourvu et on choisit pas spécialement de de sorties nécessitant une retenue de billets à l'avance quoi hein oui d'accord donc vous donc décidez pour un théâtre ou un cinéma ou un concert donc le cinéma oui le cinéma nous va bien et puis y a des improvisations mais en fait on (n') en (n') en fait pas trop finalement non euh je dirais que le pôle principal d'activité c'est nos petites-filles mais n'y rev- c'est les c'est les petites-filles ah oui n'y revenons pas trop Am- oui oui oui Amandine c'est censé ne nous représenter que trois jours le reste du temps bon on se calme et puis on fait pas des tonnes de trucs faut faut récupérer c'est ça oui faut récupérer les trois jours oui oui mais de soins intensifs non mais en fait euh c'est vrai que c'est un comment on appellera ça une obligation que nous nous sommes faite et qui peut manger du temps mais en fin de compte elle ouvre d'autres horizons puis c'est tout hein non mais en fait si on le voulait vraiment euh on pourrait il suffit de faire davantage de choses bien sûr bien sûr mais c'est vrai que on on prend la vie comme elle vient bien sûr et puis c'est tout mais en fait Amandine a pris une habitude sportive ça c'est très très bien moi j'en (n') ai pas pris euh je dis pas que je le regrette parce que finalement j'ai parfois autant de plaisir à bouquiner qu'à qu'à me démener ou à ou ou à vous promener aussi par moments oui c'est ça oui alors me promener c'est déjà en soit finalement un objectif ça il le fait tous les jours ah oui vous vous avez des tous les matins des déplacements réguliers par exemple tous les matins non pas pas réguliers mais en fait je sais pas quoi si je veux aller aux impôts qui sont à l'autre bout du Quinzième j'irai à pied si ouais donc n' n'importe quel prétexte peut engendrer je sais pas quoi j'ai envie de voir dans quarante-huit heures je vais chez l'ophtalmo changer de lunettes ben je vais faire tous les opticiens de la place à pied pour pour se faire une idée voilà bon donc je sais pas c'est ça se faire une idée de c'est c'est parce que je j'aime pas le sport comme ça pour le sport oui et bon c'est le fait que je ne suis pas un é- j'ai pas l'esprit d'équipe on va dire voilà pourtant avec les scouts oui ben alors ça disons que ça a pu m'être passé hein les louveteaux ça c'était non moi ce que j'aime dans ce que j'aime dans ce quartier c'est qu'on est au centre de Paris oui et on peut aller partout on a le choix à pied oui oui oui oui oui euh on peut aller à Saint-Germain-des-Prés oui euh on peut aller à de l'autre côté rive droite on traverse la Seine et puis on est au Petit Palais au Grand Palais aller voir une expo oui c'est formidable ou tout simplement se promener et ça on le fait euh quand il fait beau assez souvent assez souvent euh flâner le long de la Seine on dit tiens on va aller voir telle chose puis finalement on s'arrête en route on regarde on fait différentes choses on va même pas là où on a prévu d'aller et euh et ça c'est l'avantage et le grand plaisir de ce quartier que je ne connaissais pas bien avant de me marier moi je j'ai habité quand j'étais célibataire rive droite un quartier que j'aimais beaucoup j'habitais à Auteuil c'est un quartier que je trouvais calme un peu campagne aussi et en arrivant ici euh en m'y installant j'ai découvert que c'était mais vraiment à mon avis un des meilleurs quartiers de Paris parce que on a tout sous la main une vie culturelle qu'est-ce qu'on devient chauvins hein ah oui oui oui la Rochelaise implantée c'est bien d'être content de ce que l'on a ah moi je suis très contente de l'endroit ouais ouais ouais où j'habite tant qu'à faire il vaut mieux ça certainement oui oui puis les gens votent comme nous et puis y a un comportement euh voilà non mais j'aime ce quartier c'est homogène parce que c'est oui oui oui oui c'est central c'est central les avenues ouais je comprends sont larges on peut se promener on est ouais ouais et on est proches de tout bien sûr on prend l'autobus de temps en temps bien sûr oui mais on fait beaucoup de choses à pied si on avait voulu on aurait été agents immobiliers quoi non mais pour vendre le charme des biens que on pourrait trouver et euh est-ce que vous êtes sensibles à la présence d'animaux euh soit soit que ça vous gêne par exemple et en tant qu' ouais ouais ouais plus dans ce sens-là plus dans ce sens-là ah écoute ça s'est beaucoup calmé oui c'est vrai hein il fut un temps y a cinq six ans où les gens avaient des mons- des des animaux euh des saint-bernards des colleys des plus plus le chien était gros plus ils étaient importants donc ils venaient promener leur chien avenue de Breteuil et ils n'avaient même y avait des grands y en avait y en avait des pas l'idée de de nettoyer après usage oui oui aujourd'hui à y comprendre ils en ont des tout petiots ils ont compris qu'il y avait des nuisances vraisemblablement pour eux-mêmes avant de commencer à penser aux autres moi je crois bon cela dit ils ont bon c'est vrai que on (n') a jamais eu euh d'animaux de de ce qu'on appelle un animal de compagnie un chien un chat on s'y est refusé oui on a eu des poissons rouges des oiseaux des bon oui mais enfin des tortues aquatiques bon c'est c'est pas trop dérangeant mais le chien ou le chat dont il faut changer la litière qu'il faut sortir et cetera ça non non non parce que y a peut-être une part donc ne ne me demandez pas si j'ai versé au profit de la SPA jamais j'ai eu cette idée-là voilà je sais pas si c'est de l'égoïsme ou oui c'est de l'égoïsme on (n') a pas envie de s'embêter avec des animaux oui les faire garder quand on s'en va un moment on voyageait beaucoup et il aurait fallu les faire garder tout le temps oui d'accord d'accord et c'était trop difficile et on a pris le pli et puis on vit très bien comme ça de toute façon on a une vie assez assez riche quand même casanière casanière assez remplie non pas mais c'est pas ce que vous diriez on (n') en a pas besoin oui d'accord oui oui et sinon pour vous tenir informés vous vous lisez un journal de de Paris je sais pas le Parisien les les journaux gratuits soyons honnêtes nous ne lisons plus beaucoup le quotidien euh bon non c'est pas vrai oh mais non on l'achète une fois tous les quatre trois quatre jours on prend un hebdomadaire ouais euh on prend la télé bien entendu euh bon on a mais sur le quartier euh les films sur le quartier même euh sur le quartier même pas pas trop besoin c'est-à-dire les affichettes chez les commerçants suffisent pour qu'on on soit informés euh les concerts dans des églises de gospel de je sais pas quoi enfin on voit toujours tous ces trucs-là mais on participe pas vraiment d'événements particuliers bon le maire nous fait tous les étés une aubade musicale devant la mairie ou bien un marché breton ou des trucs comme ça euh faut pas exagérer ouais y a des brocantes alors ça les brocantes on passe le nez mais on (n') achète rien donc c'- on suit nos événements mais en fait on les précède pas quoi non on va pas chercher une information d'accord si euh si le samedi on cherche une activité du dimanche ou du soir du samedi on peut regarder peut-être un un VS- pas un V- oui un VSD ça pourrait être mais en fait on on cherche une une expo un truc à faire on trouve tout de suite internet on regarde sur internet éventuellement donc euh ouais ah vous regardez sur internet ah oui oui vous n'achetez pas le Pariscope ou le bulletin non non euh non euh autrefois oui mais officiel oui oui on achetait le le Pariscope mais plus maintenant oui non non non oui oui oui oh non ça fait longtemps qu'on (n') achète plus donc vous vous savez maintenant on regarde vous avez une idée de là où vous pourriez aller vous regardez les programmes de cinéma oui euh ben euh le cinéma vous faites comme ça on le cinéma on en général on va vers Montparnasse donc c'est c'est pas le Quinzième c'est à la limite du Quatorzième donc c'est on y va à pied entre dix et douze salles au bas mot alors oui c'est vraiment cinq minutes on y est là encore là encore et ce qui est agréable ben oui ben oui dans le quartier bien sûr donc euh là y a énormément de studios chaque que ce soit les Gaumont UGC et cetera ont douze quatorze salles donc on a tout le le choix nécessaire on a l'embarras des horaires après et euh on va quelquefois au cinéma euh à la Pagode qui est dans le Septième ça c'est très bien la Pagode mais euh y a que deux salles c'est des films d'art et d'essai non ou alors non euh pas vraiment en fait c'est des films qu'ils ont sélectionnés parce qu'ils n'ont que deux salles mais en fait c'est des films généralement bons pour le public qu'ils se sont fait hein c'est d'accord et puis de temps en temps le ça nous plait toujours et ça vous plait toujours oui oui et ils ont des comment on appellerait ça des ils ont bien sélectionné alors des mati- des matinées histoire alors il y a de temps en temps un film plutôt trapu un samedi par mois euh ouais y avait Pétain y a eu les samedi matin je sais pas enfin les Les Sentiers de la Gloire enfin des films avec un débat historique mais on (n') y participe pas fréquemment mais c'est un cinéma qui apporte quelque chose au quartier alors que bon Gaumont ben c'est ah ben c'est c'est c'est la sortie des à grand renfort de pub films que l'on voit partout oui mais l'avantage c'est que on peut y aller à pied donc euh d'accord alors ça ou on regarde des sites sur internet euh les sites où ils font des promos euh de du matin pour le soir et alors là on regarde on dit ah ben oui tiens ah oui pour le théâtre pour ça pourquoi pas pour le théâtre oui oui tout-à-fait oui ouais ouais oui oui d'accord et et oui oui on fait ça et puis là encore on choisit et oui oui c'est bien rare si on trouve pas quelque chose qui nous plaise bien sûr oui oui voilà donc euh on réserve et puis et puis voilà et puis voilà ça se fait très simplement donc vous vous décidez un peu au dernier moment oui et oui ça c'est c'est notre travers mais en fait en l'occurrence on est des libertaires et non mais c'est oui c'est pratique de pouvoir le faire oui voilà oui oui bon euh y a toujours quelque chose malgré tout non mais c'est à faire l'avantage d'être dans Paris c'est que ouais on vit sur place on improvise donc euh ouais on peut le matin pour le soir dire ah ben voilà on va faire ça c'est ça ouais ouais c'est vrai et puis et puis et puis ça se concrétise