donc euh je je vais on va parler de votre
quartier de
donc de choses que vous
connaissez bien
et tout d'abord je vais vous demander depuis
depuis quand vous habitez là
et comment vous êtes venu dans ce quartier
ouh là là
ben c'est pas plus compliqué que cela je suis venu par maman
au vingt-cinq boulevard Pasteur
en quarante-trois
avril quarante-trois pour être encore plus précis je suis né dans la clinique Sainte-Félicité du Quinzième arrondissement vers la porte de Versailles
qui existe toujours
qui fait pas loin de trois mille naissances par an
eh bien
et maman donc m'a accouché alors que c'était déjà une nuit dans lesquelles il y avait des bombardements et comme
c'était tenu
ah oui
par les soeurs
euh ça m'a donné l'esprit martial faudrait-il croire puisque y avait des bruits de bombes
et que les soeurs se propageaient dans les dortoirs en disant
priez ça ça va se passer
bon
euh le vingt-cinq boulevard Pasteur c'est face au lycée Buffon
j'y ai vécu jusque ma vingtième année
et dans mes vingt précédentes années en fait le lycée Buffon c'était
en gros mon regard puisque
je l'embrassais
ouais
de la la
d'en face par-dessus le métro
et le métro
dès cette né- cette période
c'était mon point de repère puisque évidemment il avait son rythme d'écoulement des cl- des passagers
il a pas bougé depuis
et
y a juste
un mois de temps de cela on a refait la couverture de notre immeuble
où je me trouve
actuellement
oui
rue Rosa Bonheur
et de la couverture on peut voir
une vue qui embrasse tout le quartier dans lequel j'ai vécu sauf une interruption de
à peine deux ans
où nous avons été dans le Douzième arrondissement mais sinon toute ma vie s'est déroulée ici
dans ce quartier
dans le quartier et d'autant plus dans le quartier que
du vingt-cinq boulevard Pasteur je suis passé au cinquante-neuf
c'était déjà une grosse mutation
mon père avait ses bureaux dans l'enceinte actuelle des
de l'Hôpital des Enfants malades
donc ses bureaux c'était des ateliers d'artistes et toute une vie d'époque très intéressante
puis indépendamment de ça quand nous nous sommes mariés après l'interruption du Douzième arrondissement on est allés
rue
Valentin Haüy qui est la rue suivante par rapport à celle où nous sommes aujourd'hui
d'accord
on a vécu une dizaine d'années
aujourd'hui rue Rosa Bonheur donc euh
j'ai toujours f-
j'en suis à ma soixante-dix
et onzième
année d'existence
et en fait j'ai jamais tourné
beaucoup plus que ça
et
voilà
et ce sont et vos parents étaient parisiens aussi
alors mes parents sont des
des immigrés de province
puisque ils étaient
à Fécamp Seine-Maritime
ah d'accord
où mon père
a été
euh jusque
son inscription aux Beaux Arts où il a fait une carrière d'architecte et donc quand il a quitté Fécamp
euh c'était en mille-neuf-cent-trente quelque chose comme ça
et depuis cette date-là
euh en fait il s'est fiancé sept ans durant avec ma mère
et ce qui fait que quand il a eu son diplôme il l'a épousée
ah
il fa- il fallait qu'il ait son diplôme c'est ça pour l'épouser
c'était pas elle qui avait fixé des conditions mais il trouvait que pour la nourrir c'était quand même le plus utile
c'était d'avoir
son diplôme
donc il a
fixé d'avoir son
diplôme
d'accord
bon sept années d'architecture c'est long
et comme voyage de noces ils ont eu droit à aller à la Villa Médicis à Rome où il était
ah oui
premier
prix de Rome d'architecture
et donc il lui a offert trois ans de séjour interrompus par la guerre en trente-neuf
mais qui lui ont permis d'être
d'une part à Rome d'autre part en Grèce puis au Maroc où ils faisaient des balades
à partir de
de la Villa Médicis
et quand la guerre
a été terminée il a eu des plans de reconstruction pour les villes de Normandie à à reprendre
oui
euh
Saint Lô Avranche Beauvais euh en fait un certain nombre
d'accord
de villes
qui entre guillemets l'ont lancé dans la carrière
et c'est à cette époque-là que
je
connaissais
au cinquième étage sans ascenseur vingt-cinq boulevard Pasteur
son premier bureau d'architecte où
les tables
de dessins qui sont des grands formats étaient
présentées dans la moitié du living hein de ce qui correspondait
au living actuel
et de l'autre côté nous vivions juste à côté
et puis il a eu la faculté d'acheter un lot d'ateliers
quand il a acheté ce lot d'ateliers ça représentait un truc fabuleux parce que c'était des é- des maisons
mille huit cent quatre-vingts dans l'impasse Ronsin
où s'était
déroulée la fameuse affaire de l'impasse Ronsin et Madame Steinheil avec le président de la République
ah d'accord
donc des lieux historiques
des lieux historiques à telle enseigne que il avait comme riverain et voisin euh Brancusi sculpteur
qui euh
ah oui
a son atelier qui a été transféré ça faisait partie des conditions du legs à l'Etat
il a été transféré
à Beaubourg
hein
d'accord
oui oui
et donc en fait le
le morceau qui figurait là
correspond à ce que il avait comme voisins riverains
lui il les a- il avait des ateliers un peu plus en dur mais c'était pour moi tout un univers parce que
ça faisait partie de certains terrains libres dans lesquels il y avait quasiment des terrains vagues
d'accord donc vous des terrains de jeux
ça veut dire
alors des terrains de jeux
puisque moi j'en ai largement profité avec des copains qui étaient plutôt euh
euh les les amis de lycée
et les terrains de jeux l'Institut d'Optique puisqu'on en a été riverains au vingt-cinq boulevard Pasteur
était pas encore construit et y avait un magnifique espace qui s'ouvrait avec des herbes sauvages
des
des vieux métiers qui vivaient là un peu en marge enfin c'était tout-à-fait extra
et l'impasse Ronsin était tout-à-fait à côté
ce qui a été transformé en Institut d'Optique CHU
ah oui
euh donc
aujourd'hui les lieux n'ont plus rien à voir
mais
j'a-
ah oui ça a ch- vraiment changé
j'avais des terrains vagues
et quand je me figure ma prime jeunesse
c'est des photos de Doisneau quoi
c'est
c'est un peu ça l'idée c'est que
ouais
en fait c'est les mêmes
jeux
euh le même lance-pierre les
comment on appelle ça les
des espèces de charrettes qui étaient des planches avec des roulements à billes avec
lesquelles on faisait
son skate
hein
c'était
ah oui
les ancêtres des skates
c'est ça
donc moi j'ai un
un souvenir très
sympa- de ma jeunesse dans la mesure où même en Parisien
j'y trouvais des agréments parce que y avait encore
des espaces libres et spontanés quoi
oui d'accord
où on pouvait
faire
circuler
en fait
circuler
alors
j'ai pas fait que ça parce que y a eu une
large période de ma vie
où la paroisse étant Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle
rue du Docteur-Roux à côté de l'Institut Pasteur
nous avions
euh mes parents avaient conçu que comme j'étais un garçon turbulent
euh le mieux c'était de m'envoyer avec les louveteaux
les scouts et les routiers
pour que de temps en temps
bon ben les weekends on puisse avoir des sorties
et puis les vacances de Pâques et d'été
allégeaient leur t- leur emploi du temps et je partais en province
d'accord en
pour des camps scouts où on dressait la tente enfin des trucs à à l'ancienne quoi
oui oui oui
ce qui m'a
donné je
je sais pas si je dois dire ça comme ça un certain esprit de dre- débrouillardise
aimer la nature
ce qui
en fait
c'était des choses que vous aimez bien
c'ét-
vous aimiez
bien partir comme ça
oui
c'était dans mon
oui
mon spontané n'ayant pas de
de bon j'avais un frère et une soeur
mais en fait avec eux
ce genre de de d'aventures m'étaient plus individuelles quoi
même si je rattachais ça à un groupe
oui oui
c'était euh
quelque chose qu'ils ne vivaient pas quoi qu'était mon
et
mon propre univers
et est-ce que avec votre frère et votre soeur vous vous retourniez sur Fécamp
de temps en temps
ou
oui
les vécances
ouais
les vacances
à Fécamp ont toujours fait partie de notre univers
euh détail pratiquement mon frère est né à Fécamp
ah oui
et
comme pendant que les grands-parents étaient partis à Rome
il ont il a été élevé par ses grands-parents mais il avait sept ans d'avance sur moi
donc
d'une certaine manière il avait déjà
d'autres jeux
d'autres
mais Fécamp c'était une grande échappée parce qu'en fait on y allait par le train
à vapeur
ah oui
et
quand on arrivait sur place euh
c'était une maison
un peu rustique mais au bord des voies et je voyais la SNCF avec ses
ses locaux
euh le les bateaux
les bateaux de marins en fait
oui
et non pas
les bateaux de touristes d'aujourd'hui on est revenus y a
il y a quoi il y a trois semaines on est allés à Fécamp
ah vous
j'ai-
j'aime bien y revenir
parce que
ah vous y retournez
ça fait toujours partie de
toujours
d'accord
de votre univers
mes mes
vacances familiales
en fait
alors ça c'était les vacances chez les grands-parents
et
au demeurant en fait les vacances familiales se présentaient autrement mon père prenait un mois au mois d'août
rituellement
et là on louait une maison
en Bretagne le plus souvent
euh Morbihan
d'accord
et c'était les vacances communes où mon père faisait de la peinture
hein
ah d'accord
c'était son loisir
oui oui
donc certaines des toiles sur les murs
c'est c'est
c'est
des lieux de vacances encore une fois il y a Fécamp à droite il y a Quiberon au milieu il y a l'Ile de Ré
à gauche là
ah oui
et chacun de nous en a
hérité d'un certain nombre mais en fait bon il
il avait un t- un t- un certain
oui oui oui
talent puisqu'il ne faisait ça qu'une fois par an quoi
oui j'aime bien celui
oui
celui-là là
donc ça
d'accord
situe
toujours nos nos attachements
et si on a acheté une maison en Bretagne ces derniers temps enfin ces derniers temps ça remonte maintenant à bientôt seize ans
c'était un peu l'optique que nous
revenions vers une mer
que j'aimais bien
un peu chahutée
euh plus sauvage que les côtes atlantiques
alors que ma femme elle issue de La Rochelle ne se voyait que
là-bas quoi
alors on a fait un moyen terme hein
d'accord
entre Normandie et
et La Rochelle donc dans le Morbihan alors
oui
c'est ça
alors
euh
euh ça ça a fait partie d'une dizaine douzaine d'années de de vacances avec eux puis quand on a été trop grands pour avoir envie de
supporter les vacances
en famille là on a chacun repris ses indépendances à faire un peu de tourisme
Amandine et moi on s'est mariés en soixante-et-onze
et depuis ce temps-là bon on a beaucoup voyagé
évidemment par son métier
oui
qui faut le situer si c'est pas connu
était navigante au Air France
ah d'accord non je
alors autant la fille
je ne savais pas d'accord donc
autant la fille que moi-même on l'a accompagnée
certaines fois
sur un vol de travail en fait
oui
ou bien euh on choisissait des vacances exotiques soi-disant quinze jours
euh on serait plus vieux et que par conséquent on voyagerait moins loin
d'accord
en fait
en vérité on voyage plus du tout
ou à peine
depuis que la maison de Bretagne nous a fixés
là-bas
ah oui
oui oui
donc vous
vous y allez de temps en temps vous restez quand même la plupart du temps à Paris j'imagine
alors Paris en fait c'est le rythme
normal de notre
on est établis à Paris
quoi
oui
oui
euh
ça
c'est pas très
comment dire c'est pas un modifiable c'est-à-dire qu'à la limite ça fait partie des conditions du couple
oui oui oui
ma femme
est montée de province pour aller à Paris
oui
moi je dois dire que j'aurais été tenté de faire le chemin inverse
d'accord
hein
alors là il faut quand même se regrouper
oui
et on est d'autant plus fixés que les enfants étant à Paris
et Amélie étant notre fille unique
euh avec un univers familial
bon j'ai des frères et soeurs mais enfin
c'est notre noyau qui compte le plus bien sûr donc en fait on s'est fixés autour de
de Paris
de votre
d'accord
Quinzième donc là
d'accord
et puis le Treizième
où on vagabonde souvent quoi
voilà
en en ce moment
hein
pour les
les besoins familiaux
d'accord
très bien
très bien et donc est-ce que finalement
est-ce que y a d'autres quartiers où vous auriez aimé déménager ou
non celui-là vous va
dans Paris en fait
je crois que j'en ai quand même effectivement fait tout le tour hein
pour des r- toutes sortes de raisons ou tourisme ou
amusement intérêt et cetera mais je j'y trouve un bon équilibre
alors pourquoi
le bon équilibre c'est qu'en fait
c'est vert
c'est calme
d'accord
alors vert calme central
dans la mesure où les moyens
ouais
de transports sont aisés
on a deux voitures qu'on (n') utilise pas vraiment
des tonnes mais enfin qui nous laissent notre liberté
et puis euh
en gros un équilibre village
mais tous les Parisiens dans un quartier donné disent qu'ils ont un village hein
c'est
c'est classique
oui oui oui
c'est vrai que c'est
classique
mais l'idée de village
ici elle est
elle est relativement
normale dans la mesure où chacun s'est constitué son son son bout et puis euh
donc euh ma femme va faire des courses rue de Sèvres vers le Bon Marché ou vers les les commerces de prêt-à-porter variés moi
euh en vérité à la limite j'aime aller à Saint-Germain-des-Prés
systématiquement à chaque retour de vacances je vais voir
ah oui
où ça en est
peut-être plus vers
les galeries les
comment
les libraires les
l'activité quasi intellectuelle dont je vois avec regret qu'elle
diminue au fur et à mesure des temps
hein
que les Presses universitaires cèdent la place
oui
oui oui oui
à tel ou tel euh
la librairie Hachette
c'est la Fnac
c'est pareil
et que sais-je enfin à chaque fois
oui
je suis un petit peu ulcéré de voir qu'effectivement la
la manière de diffuser la culture alors se modifie
peut-être avec d'autres moyens plus modernes auquels j'acc- je cherche pas tant que cela à accéder
à accéder oui
et
donc
et votre quartier vous diriez que c'est c'est quoi finalement votre quartier parce que là vous
alors le quartier c'est
jusqu'à Saint-Germain
oui
mais en fait
le le coeur du quartier c'est en fait les rues où nous sommes
qui sont effectivement une enclave tout-à-fait particulière puisque
si on regarde une carte
oui
oui
du découpage administratif
parisien
c'est une enclave dans le Septième
oui
que n'a pas voulu reprendre le Septième qui lui ayant des ministères et des ambassades n'avait rien à faire avec tout ce pâté de maisons qui est le les anciens abattoirs de Grenelle en fait
d'accord
hein
et les abattoirs de Grenelle sont illustres par
oui
Rosa Bonheur rue dans laquelle j'habite
oui
qui elle était peintre
ah
et venait au
marché aux chevaux et voyait
donc euh des animaux qui partaient à l'abattoir avec des maquignons et cetera
alors Rosa Bonheur c'est notre figure tutélaire mais y a Valentin Haüy qui est la rue précédente
c'est l'Institut des aveugles l'Institut Braille qui est le nom de l'autre côté de la place
Pasteur qui est au milieu la statue qui trône sur l'avenue de Breteuil
oui
qui représente
donc là
c'est évidemment une souscription d'Etat enfin publique
pour les béné- les bienfaits qu'il a
qu'il a donnés enfin qu'il a
permis à tous ses
contemporains pour toutes maladies sur lesquelles il est intervenu
et euh
donc le Quinzième il est
au niveau du de cette
oui
partie
tout-à-fait homogène en constructions
d'accord
pour cette raison-là
alors grand av-
avantage tous les immeubles datent de mille-neuf-cent-cinq mille-neuf-cent-sept
ce qui veut dire que c'est c'est bouclé c'est clair il y en aura pas de n- de modernes
pour détruire l'harmonie
gros défaut c'est qu'à l'époque on pensait pas aux voitures
hein
donc euh
pour c- ah oui y a pas de parking
de
de choses comme ça oui oui
oui bien sûr
y a aucun parking intégré
euh ce qui
bon est
éventuellement un handicap mais on on survit pour l'instant quoi
oui
oui oui oui et donc euh finalement c'est touj- ça
de- depuis que mille-neuf-cent-cinq ça fait partie du Quinzième arrondissement y a pas eu des
non
des
tractations entre le Septième le Quinzième parce que le Quinzième c'est gros comme arrondissement
alors en fait il est gros en terme de population parce que c'est le plus grand et le plus gros de Paris
euh
je sais plus si c'est pas un million cinq ou un million sept
y a
y a y a quand même un peuple colossal avec un truc qui est original mais c'est celui
qui a euh le plus de célibataires
alors
ah ouais
alors donc
célibataires
dans le Quinzième
y a un marché
y a un marché conséquent
conséquent
donc la la rue Lecourbe c'est la grande extension dans la mesure où en fait nos quartiers commerçants c'est juste immédiatement
d'accord
à côté
et là c'est une artère qui continue de faire du commerce alimentaire de
donc vous allez par là-b bas par là-bas
peut-être pour
d'accord
oui
systématiquement c'est par-là
pour les
alors bien entendu
ici y a trois quatre commerces tenus par des Tunisiens ou Arabes
oui
oui
oui oui
qui gardent le soir une ouverture tardive
et
qui rendent des services notoires
et puis pour le reste en fait bon les commerces traditionnels ne tiennent pas longtemps la route quoi
donc si je comprends bien votre quartier ça va être cette enclave là
oui
et ensuite
pour une autre vision plus élargie du quartier ça va jusqu'à Saint-Germain-des-Prés
d'un côté Saint-Germain
des-Prés
c'est ça
oui
les galeries
oui
euh
oui
d'accord
c'est
parce que
en fait
dès le dép-
vous pouvez aller à pied toujours
ah oui oui oui
hein c'est ça le
donc en fait à
à hauteur d'une vingtaine de minutes de marche je suis à la Tour Eiffel je suis à
alors la Tour Eiffel c'est le Champ-de-Mars
hein c'est essentiellement ça
euh je suis
à Saint-Germain-des-Prés en un quart d'heure
les courses vers la mairie et cetera c'est tout bon et les cinémas de Montparnasse
ah oui
parce qu'en fait les cinémas
tiennent
une place importante
donc vous remontez le
le boulevard Raspail ou
d'accord
ben enfin parce qu'on y va souvent donc on va à pied systématiquement
d'ici au l'avenue du Maine
Pasteur
en fait
oui voilà
ou le boulevard Montparnasse
en fait
par le boulevard Montparnasse
oui d'accord
ah oui d'accord
à partir du carrefour Duroc quoi
d'accord d'accord
euh également bon les Invalides font partie pour moi de quelque chose de
significatif et Invalides École militaire c'est des bâtiments que j'adore
euh parce que bon je vous ai dit que j'avais un petit côté militariste mais en fait
j'aime bien les uniformes j'aime bien les commémorations j'aime bien
les choses qui me rapellent mon service militaire ou
ou nos grands-parents qui se sont illustrés ou pas trop d'ailleurs parce que chacun a eu son exercice militaire à sa manière
mon mon grand-père côté pater- maternel était officier de Dragons
d'accord
et en tant que tel bon c'est toute une imagerie
de
de cheval d'équitation
oui oui bien sûr
bien sûr
que je pratiquais
un peu
euh mon grand- mon père lui c'était dans le génie et
en fait
il a
il a participé d'opérations à la deuxième guerre mondiale
d'accord
mais en fait
sans sans système héroïque il s'occupait du camouflage
bon ben c'est une manière
comme une autre de remplir sa place quoi
ben bien sûr
bien sûr
voilà pourquoi le quartier bon il est
il est fouillé parce que bon allant à pied
un de mes loisirs par exemple c'est par exemple en été
euh vous avez les
les immeubles avec façades sur rue
et y a toujours une cour et quand j'arrive à trouver derrière la rue ce qu'il y a
ah y a des petits coins charmeurs avec un peu de végétation avec euh
une vieille statue une vieille fontaine je pousse le nez
et ah oui parfois on voit des miracles
et je
cherche toujours à découvrir
d'accord
ouais
oui vous avez dit que c'est un quartier vert aussi
avec le Champ-de-Mars
par exemple
parce qu'en fait on
on a le bénéfice immédiat de l'avenue de Breteuil bon
quand on amène nos petites filles le mercredi par exemple
y a ce qu'on appelait le bac à sable qui n'est plus un bac à sable mais enfin un endroit où y a des
des jeux de loisirs pour les enfants toboggans et
balançoires
d'accord
d'accord
et puis
tout le prolongement est en fait c'est pas de notre
mode de vie mais tous les soirs en été y a des pique-niques monumentaux sur l'avenue de Breteuil y a
y a un petit côté vie de famille extra
extra domicile quoi
en fait et
ils profitent des loisirs bon puis le Champs-de-Mars bien entendu
bien sûr
ouais
avec
tout ce qu'il y a derrière
et vous donc les les endroits où vous aimez aller ça va être Saint-Germain-des-Prés
vous avez cité
j'y retournerais dix fois pour une pour le
ah oui
a contrario de
de l'Etoile par exemple
oui d'accord
ou les Grands Boulevards
d'accord
les Grands Boulevards on y va aussi mais peu
et en fait je suis expressément rive gauche
ah oui
quand
c'est une anecdote mais en fait à un moment donné j'ai eu une difficulté professionnelle un de mes amis me dit
ben moi j'ai un
un copain qui dirige une compagnie
de taxis vu ta connaissance de Paris tu peux te mettre taxi
et tu pourras en plus chercher du travail parce que les horaires sont souples
j'ai trouvé l'in- l'incident enfin la proposition rigolote mais j'ai pas accédé
mais en fait
foncièrement moi je connais
énormément de lieux
parce que vous étiez connu
pour connaître Paris
c'est ça
oui d'accord
d'accord
oui
oui oui
oui
alors
et rive gauche rive droite ça a du sens alors
ou euh
ça a du sens
dans la mesure où
je sais pas comment
le différencier mais j'y trouve plus de
c'est plus dans ma nature d'être dans la rive gauche
hein
bon mes parents mon père a été artiste
finalement
son métier
donc c'est
c'est un peu
ah oui c'est c'est ça
c'est le
d'accord
l'univers artistique mon frère est devenu architecte
ma fille est devenue architecte d'intérieur
moi j'ai pas fait ce ce choix-là je suis entré finalement dans la publicité
et la publicité évoluant vers le marketing à telle enseigne qu'à la fin j'ai terminé dans un établissement financier
bancaire
d'accord
qui était
quartier Opéra bon
d'accord
c'était pas grave en soi
tant qu'il s'agissait
mais
ouais
de Paris c'était déjà bien
mais en fait l'esprit rive droite
je saurai pas le définir
ouais
quand à l'esprit rive gauche c'est celui que je me
je me considère
quoi mais
oui
d'accord
mais attention je suis pas intellectuel de pur jus
oui oui oui
pour avoir
fréquenté la Sorbonne où
bon j'ai été
deux ans à Sciences-Po mais j'ai arrêté en cours de route ça m'a pas ça c'est pas conclu
quoiqu'il en soit
bon mes études c'est plutôt la rive gauche quoi
mais pour vous donc rive gauche c'est le côté artiste images
oui mais en fait bon
c'est ça vous diriez
une rive gauche qui est quand même circonscrit à
au quartier des facultés mettons
et puis
aussi
de cet esprit
germanopratin qui qui aujourd'hui bon est sérieusement battu en brèche hein
oui
c'est plus
c'est plus ce que c'était
je dis pas les caves de jazz mais enfin il s'avère que là aussi ça ça ça faisait partie de
de ce que j'aimais retrouver quand je sortais avec une petite copine c'était comme ça
on allait
on allait dans des
euh à des
oui
cafés-théâtres
ou dans des caves de jazz
voire dans des cinémas d'arts et d'essais
enfin tout c- toutes ces choses qui
sont
bon y en a y a des cinémas sur la rive droite mais
a priori
oui c'était
plutôt rive gauche
la rive gauche lui est plus propice quoi
leur est plus propice
d'accord
donc pour vous finalement Paris ça va ça a ça peut se comprendre comme rive droite rive gauche et si par exemple on vous dit est et ouest est-ce que ça veut dire aussi quelque chose pour vous est-ce que ça a du sens
euh
oui
enfin bon c'est quand même toujours le même cliché mais il s'avère qu'il se
c'est
on se rapproche
du soleil quand on est à l'ouest
et
et en fait les comment on appellera cela
les habitats
sont plus recherchés à l'ouest qu'à l'est
ouais
et ça ça perdure et je crois qu'on (n') est pas les seuls parce qu'en fait aux Etats-Unis ou enfin dans les grandes capitales
euh l'ouest a toujours une sorte de
prédisposition à être
plus
plus segmenté en tout cas quoi
plus plus ch- choisi aussi plus
oui
on va dire en
plus recherché
alors c'est pas
c'est pas qu'on cherche
plus recherché plus
s'approcher du soleil
mais c'est
l'espèce de
de subterfuge que l'on a pour qualifier cette recherche
et est-ce que du coup ça veut dire qu'il y aurait une espèce de double appartenance alors rive gauche et puis Paris ouest ou les deux sont importants sans doute
les deux sont importants oui
oui oui
euh bon il s'avère que quand on parle de Normandie de Bretagne ben c'est notre côté pour
pour aller là-bas
au fond du compte
c'est vrai
ouais
Amandine en fait a vécu plusieurs années au Bois de Boulo- enfin au Bois de Boulogne à côté du Bois de Boulogne
et se voyait
elle
rive droite parce que elle venait de province et pour elle la rive droite c'était la classe quoi bon
moi la classe je la situe en plu- en des tas d'endroits dans Paris hein
oui oui oui
donc euh
on pourrait me parler de
je sais pas moi
la Butte-aux-Cailles qui est recherchée enfin
y a des endr- des des des des lieux expressément précis
oui oui oui y a des poches comme ça
oui
comment ça s'appelle la
là c'est dans le Dix-Neuvième c'est ber- vers Bagnolet mais ça s'appelle
la Mouzaïa
voyez
des des endroits où vous avez un petit habitat
euh anachronique hein
et
finalement l'anachronisme de nos immeubles
oh je suis pas le seul à les à les partager mais
quand on regarde la façade de l'immeuble d'en face c'est fouillé comme une pièce de sculpture
y a des
des recherches stylistiques
ou
que
oui oui oui
que j'aime bien en fait oui
et
est-ce que vous allez l'impression que les les voisins autour de vous
d'abord est-ce que vous avez des contacts avec ces voisins est-ce qu'il y a
alors
on a beaucoup de contacts avec les voisins puisque on s'occupe de la copropriété tout un chacun a à dire on est très
euh solidaires pour ce genre de
situations mais rapidement dit
en dehors de notre immeuble bien qu'on fréquente le quartier depuis quarante ans qu'on est vraiment riverains
on (n') a pas des tonnes de gens avec lesquels on partage beaucoup plus qu'une conversation de trottoir
donc c'est c'est
c'est
c'est c'est quand même très individualiste
en fait
oui d'accord d'accord
c'est surtout la limite dans l'immeuble alors
oui alors dans l'immeuble c'est pour des raisons de
civilité voilà
de co- de civilité d'accord
civilité pris au premier stade
oui
moi je ça me vexe pas plus enfin y a
mais est-ce qu-
d'accord
y a rien qui me vexe plus quand quelqu'un me dit
Monsieur Morel
et que je connais ce person-
oui
ce personnage
depuis trente ans
oui d'accord
d'accord
ouais ouais
donc euh
et est-ce que par exemple vous allez les uns chez les autres ou pas
pas à ce point-là
non non
non non
là non
non
c'est pas à ce point-là
et est-ce que dans l'immeuble y a parfois des des lieux de rencontres peut-être les
les séances de d'assemblée générale
voilà
alors en fait là
c'est fonctionnel mais ça ne ça ne débouche pas sur un un pot un
non
un cocktail un truc
ouais d'accord
ça va pas
à ce point-là
oui
mais je
comment exprimer ça c'est l'inconvénient que je trouve à Paris
où on est des in- des individualistes forcenés et dans notre immeuble y a une personne qui a cent trois ans
c'est moi qui ai eu à coeur d'organiser un anniversaire de son centenaire
d'accord
faute de quoi ça serait passé à la trappe sans
problème parce que
d'accord
chacun dit euh
c'est pas mes oignons
et cetera
bon
enfin
ça me concerne pas
ouais
d'accord
et
est-ce que vous avez l'impression que malgré tout toutes ces personnes
appartiennent au même groupe social que vous
oui
alors
que vous ay- oui
euh comme vous le savez
y a une segmentation qui s'opère par le prix de l'immobilier qui est
bien sûr
colossal et par conséquent il faut
des revenus
et le groupe social entre guillemets va les déterminer quand bien même les
les fonctions ou en entreprise ou en professions libérales n'auront pas été les mêmes mais y a un
un
une classification
de fait
automatique quoi
ouais
ouais ouais
donc euh automatiquement tout le quartier est à l'unisson
et les seuls qui ne le soient peut-être pas ce sont des locataires
d'accord
puisqu'en fait
y en a qui sont effectivement dans cet immeuble y a deux locataires seulement
mais déjà pour se payer le prix de la location
ouais
ça leur suppose
un mode de fonctionnement
oui oui oui
qui
donc y a
une certaine homogénéité finalement
oui
oui oui
alors on a-
on s'aperçoit d'un renouvellement quand même depuis les
quarante ans en question
c'est-à-dire que les étrangers achètent
euh quand je dis les étrangers bon c'est des Italiens euh on (n') a pas entendu parler de Russes
mais y a des Anglais y a
alors le quartier le veut avec
l'Unesco
hein
mais comme l'Unesco ils sont en détachement temporaire ils tournent et donc
euh et ils sont pas obligés d'acheter mais en fait finalement souvent ils considèrent que ça fait partie d'une bonne opération immobilière quoi
oui d'accord
d'accord donc y a des
donc le quartier est devenu plus
inter-
oui plus ouvert
plus ouvert aux étrangers
d'accord
alors quand je l'ai connu tout gamin c'était quand même l'adresse où le Maréchal Foch continuait de vivre et cetera y avait que des officiers supérieurs
vu la proximité de l'École militaire
d'accord
les effectifs
se sont clairsemés c'est plus du tout ça
et quand on est au marché
il fut un temps où y avait pas de de Libanais où y avait pas de pizzeria de commerces italiens puis maintenant ça s'est ouvert sur des commerces comme ça
mais même par le fait que les les résidents français
sont
ouverts vers d'autres cuisines du monde
ouais
que
que celle qu'ils connaissaient primitivement
quoi
ouais ouais
ça s'est diversifié
mais le
un café
un café peut-être
oui d'accord
merci
ouais
et euh
le marché est important hein
ouais
c'est-à-dire que là effectivement
mardi samedi
oui
oui
euh donc sur
c'est le boulevard c'est où ça
avenue de Saxe
d'accord
l'avenue de Saxe en fait
l'avenue de Saxe c'est
primitivement c'était avenue de Breteuil
enfin là j'ai pas connu
puis en fait il a été transféré sur une adjacente
qui est entre le
la statue de Pasteur qui est la place de Breteuil elle-même
et l'École militaire
en fait
d'accord
donc c'est tou- c'est toujours le Quinzième
c'est ça
le Quinzième c'est toujours la partie Quinzième
c'est toujours le le la partie Quinzième
avec le
côté
ri- rigolo c'est qu'en fait il est Quinzième Septième et quand il y a des élections les diffusions de tracts se font pour le Quinze et pour le Sept
ouais
donc
vous dites
oh non moi je suis du Quinzième hein
donc
vous
vous boycottez les les les autres qui viennent faire leur prospection pour le Quinzième
par- dans dans
pour le Septième
au marché
au même marché
au même marché ils ils se d'accord
vous avez deux populations
d'accord qui se mêlent
oui
mais bon c'est
mais
un peu la même population
sans doute
mais en fait
quand on dit Quinzième limite
Septième
ouais
c'est la vérité
ouais
des vérités puisque le prix de l'habitat ici
oui
est complètement assimilable au Septième
voilà c'est ça
ouais ouais
c'est ce que je
donc on sait que naturellement
me demandais
il fait partie
des records
d'accord
c'est c'est le c'est le même en fait
c'est le même que
lorsqu'on passe à
oui
oui
alors mais ça situe complètement puisque
le bloc
dans le Septième
en fait
sur les abattoirs de Vaugirard
représentent
une dizaine de rues quoi
hein
d'accord
donc
là y a un axe au milieu des
vous avez peut-être tourné devant avec votre voiture
y a une fontaine
oui
qui fait place giratoire là avec
ben je suis allée par là
alors
je sais plus
oui
j'ai j'ai tourné effectivement
oui
y a y a une fontaine avec un petit
un petit
terre-plein de fleurs autour
en fait c'est un
l'ingénieur Mulot
qui est celui qui a en fait
découvert un puits artésien
d'accord
et le puits artésien jaillissait à cet endroit
ah oui
en mille-huit-cent
quarante ou quelque chose comme ça
un peu un peu plus tardif
et le puits artésien avait fini par créer une inondation parce qu'ils l'avaient comme un puits de pétrole ils l'avaient pas bouché
ils ont reporté le puits sur la statue où figure Pasteur actuellement
et puis un beau jour on a dit
bon ben on va
arrêter le puits artésien
on va le laisser euh
comment dans les tréfonds du sous-sol
et là on va mettre un gros bouchon dessus qui sera la statue Pasteur
d'accord
et
donc j'ai des cartes postales
rigolotes et anciennes
qui représentent une période au point de laquelle en fait de compte tout ce terrain était
en construction
ouais
ouais
simultanément quoi en fait hein
alors justement là vous vous disiez que le quartier changeait
en ce moment
finalement
alors si il change
en fait c'est
c'est au fur et à mesure peut-être de la
l'évolution des prix de l'immobilier
oui
euh
il a plutôt toujours été fait par des copropriétaires hein donc
oui
mais certains avaient des
comment on appellerait ça
des pas des immeubles entiers hein
donc y avait des constructeurs qui ou promoteurs
qui faisaient leur immeuble pour eux tout seul
puis ils le revendaient en morceaux
euh des institutionnels également
donc les deux conjugués ont revendu et en fait ont un peu ouvert la distribution alors que
pendant un temps c'était quand même
euh
des locaux
euh
d'accord
qui dès
le départ avaient choisi leurs leurs murs quoi
d'accord
donc
d'accord
aujourd'hui
c'est ouvert en immobilier y a eu des mutations familiales y a eu des tas de choses
mais
euh
ça tourne plus qu'avant
voilà
d'accord
oui
et sinon dans dans le quartier est-ce que vous
vous av- vous avez l'impression qu'il y a des changements qui s'opèrent
je veux dire par exemple vous m'avez parlé du
du métro
oui
oui
des rénovations du
alors
euh
des des voies du métro
oui
hein c'est ça
les
les changements moi je les vois à ma courte échelle du stationnement
bon
ah oui
et en fait la
la courte échelle c'est le fait que c'est de plus en plus dur
de se garer
de se garer
alors que
les espaces sont tout de même bien ouverts
y a y a y a quand même de la circulation mais
y a des privations en tout genre
les Vélib' pour moi c'est l'ennemi
les Autolib'
c'est l'ennemi
les Autolib' oui oui
les transports de fond
euh qui est
ouais
une
sombre supercherie
ouais
c'est l'ennemi
euh
les
les livraisons
livraisons
bon et cetera
ça n'arrête pas d'être des manières de nous
shunter
notre droit à l'automobile
qui me parait être fondamental du paysage français
puisque c'est notre première industrie puisque
ça fait partie de notre droit à notre déplacement
et pour autant la circulation n'en est pas améliorée que de couper
c'est-à-dire que parallèlement
donc
ils n'ont pas construit de parking par exemple
voilà alors qu'il y a des
oui
possibilités
euh
sous les avenues
oui
de Breteuil et autres
il y a
des espaces
oui
où techniquement c'est jouable
d'accord
et en fait
on
cherche plutôt à nous
faire partir
oui d'accord
à supprimer la voiture
oui oui
en tout cas pour
l'auto
oui
oui oui
et ça c'est un problème auquel je suis sensible moi aussi parce que
dans le Treizième par exemple il est impossible enfin c'est di- même dans le Treizième c'est
difficile
oui
de trouver des parkings
à louer
on peut même pas en acheter
ils sont
trop loin
tout autour
hein loin de chez vous
ouais c'est c'est trop loin
probablement
mais
tout autour de l'Ecole en fait
y a pas d'immeuble qui ne le propose
oui mais c'est c'est tenu par les sociétés
oui
oui oui
voilà c'est ça que je veux dire c'est tenu par les sociétés
y a des apparemment des monopoles
ah oui
je ne sais pas
oui
mais on ne peut pas
c'est pas mis à la vente en fait
oui
voilà
et donc dans le Quinzième c'est c'est sans doute pire encore
euh dans dans le Quinzième en fait
parce que là y a
euh
y a pas d'immeubles dans notre quartier
eh ouais
mais y a
qui ait de parking
eh oui c'est ça
non c'est un problème
et dans ces conditions les autres
renchérissent
quand ils ont quelques espaces quoi
eh oui bien sûr oui
donc
y a une limite bon le stationnement résidentiel est quand même un
un bien
oui
hein y a
oui
on peut aussi
y arriver mais dans des moments
merci
merci bien
comme aujourd'hui c'est la croix et la bannière
oui
très bien merci beaucoup
donc je ne raconte que des choses que vous connaissez déjà ma chère
je n'en doute pas
depuis quarante et quelques années
oui oui nous nous connaissons
ça
plus
eh oui du du coup votre voiture est dans la rue
c'est ça
les deux voitures
parce que y en a une grande une petite
les deux voitures sont dans la rue oui oui oui
for- forcément
alors
bon ben
c'est donc
oui
c'est un gros débat ça
je
dirais que
oui
la voiture à Paris
mais
ouais
c'est quand même un quartier
où euh les
les avenues sont larges et
en temps ordinaire ça fonctionne
ça fonctionne
ça fon- on trouve des places
oui oui
oui
c'est ça on trouve des places
ouais
oui oui
oui
on trouve des places oui
ouais ouais
et
et
sauf les veilles de marché
ah oui
alors ça c'est odieux
ah oui oui
parce que
euh
on (n') pas le droit
on a l'avenue de Saxe
qui sert à
aux commerçants
euh est condamnée donc euh
donc ça nous fait une centaine de places qui tout de un coup émigrent quoi
on est obligés de
se garer
alors là
c'est la chasse
c'est
c'est très difficile
mais bon
c'est un jour par semaine
ra- rapprochez-vous
c'est que le samedi
plutôt par-là
je veux pas trop m'immiscer
et
et pour les transports alors justement parce que finalement
vous prenez
vous prenez
ouais
alors
les les transports
en fait on est
affectionnés du métro on (n') a pas de carte orange hein quand même pas
ah vous n'avez pas de Carte Orange
non
mais bon
non
vous n'avez jamais eu de Carte Orange
mais en fait
si
quand j'ai travaillé
si
poste fixe
ouais
euh moi j'en avais bes- enfin besoin
c'était plus simple
oui oui oui
quant à maintenant bon évidemment on a des déplacements dans le Treizième mais à hauteur de trois fois par semaine
quatre fois
oui
d'accord donc
c'est pas la peine
ouais
donc on prend ou le métro
ou la voiture selon nos
nos idées
et puis
si on va promener les petites-filles ou mais
la voiture faut être honnête elle ne
ne bouge pas beaucoup quoi en fait
oui bien sûr
mais donc vous faites la plupart des choses à pied
alors à pied déjà parce que c'est un
exercice
parce que
comme j'aime flâner hein y a
pas loin au métro Duroc y a un
romancier
ouais Léon-Paul Fargue
qui a écrit Le Piéton de Paris et en fait je suis un piéton de Paris euh
clairement et
à des jours comme aujourd'hui je redécouvre encore
euh un pignon sur une toiture en me disant
tiens euh
pas plus tard qu'avant-hier nous étions euh je sais pas quoi sur les Quais de Seine là
et je redécouvre une vue différente d'un immeuble à Passy où y a un gros phallus
sur la toiture qui fait euh lanterne
oui d'accord
hein
et euh détaché de son
des immeubles avoisinants
à la vue
que nous nous avions
je me disais
ah le revoilà
et vraiment c'est symptomatique l'architecte
s'est fait un plaisir quoi on va dire hein
y a des choses ou alors
ouais
simplement
des des statues
tout à l'heure je vous montrerai l'immeuble d'en face parce que lui c'est un chef-d'oeuvre
en fait
c'est
d'accord
d'accord
l'Ecole nancéienne Majorelle et cetera et c'est c'est de toute beauté
c'est magnifique
et
donc en fait
en matière de transport vous prenez
alors
lorsque
ça vous arrive le métro
alors
mais pas
le bus par exemple
le bus c'est faute de connaître toutes les lignes mais en fait
nous en avons
au moins trois qu'on utilise très rituellement le vingt-huit qui va vers Saint-Lazare
le trente-neuf et le soixante-dix qui vont vers Hôtel de Ville
et l'autre c'est
Palais Royal
Paris
alors je vais pas résister malgré tout
merci
donc rien qu'avec cela euh ça convient très bien à nos besoins et donc les autres numéros je les ai pas appris hein
d'accord
d'ailleurs il faut jamais me demander quel est le numéro de l'autoroute
ah ben oui
oui
ou de la ligne de
de métro
oui oui oui
euh c'est à l'ancienne en fait moi ça fait Nation Etoile et c'est pas une ligne six
ah oui c'est oui oui oui
et est-ce que vous prenez le le taxi alors par exemple
alors rarissimement
rarissimement aussi
non
ça euh
bon parce que
quand on
on cantonne les frais on va dire
oui
quand on va dans un
un quartier où on sait qu'on ne pourra pas se garer notamment
oui
à
Montmartre
oui
oui
le soir
on va dîner chez des amis
euh là on part en métro
et puis
le retour
euh on rentre en taxi parce que c'est plus simple
oui
d'accord
et là effectivement le taxi sinon
on prend
on prend rarement les taxis
d'accord
on s'arrange entre le métro et le bus
d'accord d'accord
et les voitures
et les voitures
ouais
d'accord
qui servent quand même
les voitures il faut les faire rouler quoi
c'est c'est un peu ça
c'est pour que la batterie puisse continuer de fonctionner
oui oui
tout-à-fait
ouais
et est-ce que
donc y a
vous m'avez parlé des changements là dans le quartier
alors
est-ce que
y a des
des événements qui
qui vous ont surpris
ou
qu'on voyait pas avant par exemple des
est-ce que c'est
alors
un lieu où
on
où les manifestations passent
par exemple
ah certainement oui
euh dans les manifestations ce qui faut comprendre c'est que je vous l'ai dit en
y a peu
euh on est proches des ministères qui sont le Ministère de la Santé
d'accord
Ministère
du Travail
euh Matignon euh pas très très loin non plus
euh qu'est-ce qui pourrait être dit encore
euh
bon
et puis en vérité c'est des endroits dans lesquels y a pas une circulation d'enfer donc on peut faire passer une manifestation facilement
donc l'avenue du Montparnasse est propice à des manifestations donc c'est souvent
que pour un oui pour un non on se retrouve sans savoir qu'il y avait une manifestation parce que
c'est les intermittents du sp- enfin bref
tous les mouvements sociaux sporadiques
et
qui se déclenchent comme ça à l'imprévu
bon
alors hier j'ai c'est une anecdote mais rigolote mais quand même pour vous
j'ai eu le grand honneur et privilège avec Amandine de passer en allant vers les quais euh le Quai Voltaire
au milieu de la rue je sais plus quoi devant Saint-Thomas-d'Aquin et
là
y avait
attroupement
voitures officielles et tout
et nous étions c'était le
vers la rue du Bac ouais
et nous étions un moment donné au feu rouge bloqués entre trois
trois à gauche trois à droite motards en grande tenue
donc je me suis vu descendre de voiture pour nous prendre en photo parce que la voiture était encadrée de motards
à l'arrêt
mais en grande tenue
ils attendaient
ils m'attendaient pas hein mais enfin bon
c'était magique
donc là je me suis dit
enfin c'est à mon profit
mais les manifs
bon ça fatigue
ouais ouais
faudrait avoir
un parcours où euh ils gênent personne et alors là ça serait très bien quoi
et d'autres événements sinon
qui
alors les événements euh
y a des tournages de films
elle a fait
ah
elle a tout-à-fait raison y a des tournages de films nombreux
alors
on peut pas tout dire ni tout résumer mais vous avez euh
du
Gérard Depardieu
Kevin Costner
euh Jacky Chan
euh que sais-je j'en oublie Mercier
comment elle s'appelle
celui qui a Michelle Mercier
non
non
non non pas Michelle Mercier
non je confonds avec quelqu'un d'autre mais enfin
bref
des vedettes en tout genre et euh
oui oui régulièrement
y a des tournages
où nous ne sommes plus chez nous euh
ils ont y a y a peu inventé un système dans lequel
euh les les immeubles avaient en bas des pseudos commerces alors ils avaient masqué le tout
et ils avaient fabriqué un fleuriste fabriqué un marchand de journaux et cetera donc là ils prennent le quartier d'assaut et ils nous disent
faut vous y attendre dans trois jours on tourne
et pendant une semaine
on est plus chez nous
d'accord
ah c'est
ah non
le
le le le
on est content mais
le quartier est bouclé
ah oui
c'est ça
oui oui
alors y a y a cela y a quoi euh
bon
La Manif pour tous elle est déjà passée trois fois dans l'année
c'est
oui oui oui
attention nous en étions alors
bon
et
en ce qui concerne les les langues vous avez dit que
que
vous avez entendu enfin qu'il y avait des étrangers qui achetaient et cetera
est-ce que
oui
qu- quelles langues entendez-vous finalement
alors
en fait y a tous les touristes qui cherchent désespérément la Tour Eiffel alors qu'elle est au-dessus de leur tête
ouais
alors ça c'est récurrent
et
en fait ils sont
là avec des plans mais ils savent pas où est le nord
bon comme vous le savez j'ai été boy-scout
et puis quand même maintenant je sais où est le nord de Paris
je les aide alors en français
bien sûr quand des fois ils ont le plaisir de parler français
italien non mais enfin on y arrive
allemand
espagnol
et là je suis fier de sortir les quatre mots
mais quand il s'agit de Chinois ça je les laisse se débrouiller les pauvres
et Dieu sait qu'y en y en a quand même évidemment de plus en plus
mais en principe ils ont des groupes ils partent en
comment dire ils sont pas en individuel quoi donc ça ça fonctionne mieux
et donc euh
non notre quartier a des étrangers mais en fait ils ne s'expriment
des touristes
oui
hein
des touristes déjà pour beaucoup
c'est beaucoup ça
ouais
alors en face nous avons fait connaissance un jour par
oui si parce que on fumait notre cigarette au balcon on s'est salués
et c'est un Hollandais bon il parle hollandais mais en fait il s'exprime en français il est flic dans le quartier
à l'ambassade pas pas flic n'importe comment
et euh sa femme est allemande parle pas un mot de français mais euh ceci-dit bon
on s'aime bien comme ça vu de loin quoi c'est
c'est des relations distantes quoi mais
d'accord
d'accord
et
vous n'avez pas mentionné l'anglais
alors moi j'allais en parler
ah oui
parce que
euh l'anglais euh
bon je vois que
il y a actuellement c'est la mode tout
beaucoup de personnes se déplacent à bicyclette
et alors il y a des
commerçants qui louent des bicyclettes et on a des Américains qui viennent en groupes et qui visitent le quartier euh je sais pas si c'est tout Paris mais au moins le centre de Paris à vélo
et on les voit ils ont tous des bicyclettes de même couleur ils ont un petit quelque chose qui
un petit fanion un casque et tout ce qu'il faut hein
montre qu'ils appartiennent à un groupe
et en fait
ces gens ce sont des Américains
qui qui sillonnent
d'accord
voilà
mais
et par ailleurs
euh j'entends souvent parler anglais et avec la réciprocité des commerçants
ouais
sur le marché
le marché de l'avenue de Saxe
ils s'y sont mis hein
oui
oui
euh des Américains
ah ouais
oui oui
font leurs courses
et je dis bien des Américains et non
pas
oui oui non
des Américains
pas des Anglais
je fais la différence entre les accents
et les Américains euh
bon se sont installés dans le quartier dans différents endroits
font leurs courses évidemment
de même que
des
alors là des Russes ou des Ukrainiens il y a l'ambassade d'Ukraine avenue de Saxe
et là encore on entend parler soit russe soit ukrainien mais sur le marché
d'accord
oui
d'accord
régulièrement
et donc ce sont des gens qui habitent à Paris d'après vous
euh ce so- là
des touristes
ce ne sont pas des
touristes non ce sont des gens qui sont
euh
expatriés à mon avis
ce sont des gens qui appartiennent à l'ambassade d'Ukraine
ouais d'accord
voilà des expats pour
deux ans quatre ans
qui restent quelques temps sur Paris
je ne sais pas
mais manifestement euh
ce sont des gens qui sont là euh
en étant installés
d'accord
pas forcément pour longtemps
ouais ouais ouais
pas pour
un
grand nombre d'années mais quand même
ils
ouais ouais et
est-ce que vous entendez
des langues d'Europe de l'Est
polonais euh
euh
si peut-être bien
par les artisans qui viennent travailler dans les immeubles à côté
y a eu pas mal de gens quand même
oui
par là
ouais
on a des équipes entières de
Polonais
euh
voilà
ouais
alors
Polonais Tchèques Roumains ça
on sait pas trop
oui mais ce sont des
artisans qui travaillent qui arrivent le matin
et qui repartent le soir
ah c'est pas
c'est pas des touristes mais en fait des gens
ce ne sont pas des gens qui habitent le quartier
oui oui oui
non non non
c'est pas le même quartier
oui
ce sont des
oui oui
des artisans voilà des des des
des professionnels
mais je vais faire un aparté puisque en fait j'étais pas né mais mes parents sont arrivés à Paris
euh dans les années trente et ils étaient rue Mademoiselle toujours dans le Quinzième et là dans leur immeuble ils avaient des princes russes
hein c'est-à-dire
les
d'accord
émigrés
de mille-neuf-cent-dix-sept
de
de la Révolution
qui étaient euh
des princes des officiers de la garde des et cetera
et y avait non loin de
leur m- immeuble
petit immeuble mais en fait une église russe
et y a toujours des quartiers euh des des rues dans lesquelles y a des églises russes euh des diverses obédiences qu'ils ont
mais quand mes parents disaient que en semaine ils étaient chauffeurs de taxi
elles les voyaient avec
leur c- leur
comment on appelle ça une blouse
oui
grise
comment et une casquette
hein
comme à l'époque en Russie leurs chauffeurs le faisaient
c'était les seuls à avoir des permis de conduire donc ils étaient pas légions
et de l'autre côté le samedi ou le dimanche y avait des réceptions comme à la cour
des tsars
oui oui
en grande tenue uniformes avec médailles et cetera les femmes toutes toilettées
et à mon lycée Buffon y a eu une exposition ainsi qu'à la mairie
parce qu'en fait y avait un noyau
significatif et isolé en fait en gros après y avait quelques Italiens quelques Polonais mais
y avait un noyau fondamentalement important de de Russes
qui ont cédé la place à d'autres mais en fait ils se sont complètement assimilés fondus on
se les représente plus quoi
donc le Quinzième bon il a eu des populations euh
qui sont venues tout d'un coup parce que
pourquoi rue Mademoiselle c'était
les établissements Citroën où on construisait les voitures des garagistes très nombreux
euh des carrossiers et cetera des remises à voitures
et en fait c'était un pôle où ils s'étaient installés
mais
d'accord
d'accord
c'est
qu'une anecdote que je n'ai pas euh donc vécue moi-même
mais ils m'ont ils m'en ont toujours parlé comme étant leur première
impression de Paris quoi
d'accord
se trouver au milieu des Russes
oui oui
oui c'était
mais par exemple à
à l'école
au lycée Buffon y avait pas des gens qui venaient de l'étranger ou
c'était pas significatif en fait
oui
d'accord
oui
euh
y avait pas de couleurs
y avait pas de jaunes y avait pas de
noirs d'Antillais pas visibles euh c'est
ouais
ça se voyait pas
ouais d'accord
c'était très homogène en population
et au lycée bon ben on était en veste et cravate par
par clacissisme quoi
je comprends
avec
et
et est-ce que vous avez tr- vous trouvez qu'il y a des des différences dans la façon de parler le le français par exemple des choses qui vous frappent dans le parler d'aujourd'hui
ou
vous avez peut-être des choses à dire là-dessus
Madame
oui
j'ai l'impression
non non
non non allez-y
euh
allez-y
je pense que ce parler existe mais comme je ne le l'utilise pas
je
j'en (n') ai pas vraiment la la la notion
je sais simplement que bon du fait des SMS du fait de
d'un langage verlan dans les écoles d'un
d'un parler un peu
comment appeler cela
euh
typé hein
pour dire Seine-Saint-Denis enfin bon on en voit on en entend que ce soit dans le métro ou ailleurs
mais bon c'est pas mon langage donc je n'ai pas
ouais
la
réciprocité avec eux
ça chatouille mes oreilles oui mais en fait avant y avait de l'argot aujourd'hui y a du
un simili verlan hein c'est
je n'ai jamais mu- pu me faire au rap puisque c'est un langage que je ne
souhaite pas
moi je
utiliser
je rajouterai que ce que je trouve
euh
dommage
et quand je dis dommage c'est vraiment pour
pas être
c'est que euh ce langage est pauvre
pauvre en mots
oui
et euh
dans la mesure où nous avons une intervention vis-à-vis de petites-filles
qui ont tout à apprendre je me fais un devoir
je dis bien
de leur transmettre un vocabulaire nettement plus riche que celui que j'entends autour de moi
euh
soit
bon
par des
petites histoires que l'on raconte soit au travers de livres d'histoires qui sont
oui
adaptées
à l'époque actuelle
c'est une pauvreté de langage
euh ou quelquefois des émissions de télévision qui sont adaptées à leur âge
et qui sont là encore euh c'est c'est insignifiant
donc je trouve que euh ayant eu la chance d'avoir une culture
plus jeune
qui m'a été inculquée bon
j'essaie d'en faire nous essayons d'en faire profiter nos petites-filles parce que euh c'est
c'est une obligation
oui d'accord
voilà
je trouve que notre époque est très pauvre
ouais
en échanges
oui oui
euh verbaux
c'est
donc vous
expliquez les mots vous vous les vous
quand elles ne les connaissent pas bien sûr
vous inventez des synonymes ça veut dire
ouais
mais sinon les mots qu'elles entendent elles les comprennent
oui oui bien sûr
je
il suffit
de les entendre de les mettre dans le bon contexte
ouais
et elles
comprennent ce que c'est
ouais
et la
petite
suit ce que fait sa soeur donc elle a tout de suite assimilé elle
aussi
d'accord
et lorsque la grande ne comprend pas
ben elle a son explication
oui
et jusqu'à ce qu'elle ait compris
je rajouterai qu'il y a un rite avec Marie l'aînée auquel on lit des histoires déjà un peu avancées
quand je sais qu'un mot ne va pas passer
ou d'emblée disons bon ça freine trop la lecture y a trop de mots différents
j'en invente un autre à la place
ouais
ou inversement je lui dis
mais tu m'as pas tapé sur le bras donc tu sais ce mot
alors parlons-en de ce mot
ça veut dire quoi
oui
alors là toute explication et explication de texte aboutie puisque en fait après trente secondes après ou une minute je lui dis
c'était quoi le mot
ah ouais c'est rentré
bon alors
c'est des petites bricoles mais en fin de compte c'est euh
non mais c'est
c'est quelque chose qui
bon ma mère était enseignante
oui
toute simple
institutrice
elle a fait du pareil au même avec moi
oui
et le
la langue nous importe quoi
oui oui oui
oui
oui oui y a une
oui
préoccupation
oui mais c'est
ça m'
euh
je crois que de toute manière y a pas
que nous puisque
le ses
non
parents leurs parents toutes les deux sont
eux aussi proches
peut-être que mon gendre est plus scientifique que littéraire mais quant à ma fille
vu les lectures que je lis
maintenant qu'elle avait achetées à une époque où je la surveillais pas
euh je pense qu'elle a un une richesse de vocabulaire assez intéressante et donc
je voudrais qu'elles en bénéficient tout pareil quoi
oui bien sûr
quand bien même elles seraient
ingénieures
je je
je trouve que actuellement
euh par rapport
euh bon sans faire le procès de l'Education nationale mais par rapport au contexte actuel
de l'éducation
les médias
tout court
nationale euh je trouve qu'il doit y avoir une prise de conscience des familles et quand on
on a comme nous le temps
euh de leur apporter quelque chose dans ce sens
oui
de pouvoir participer à cet enrichissement culturel basique
ouais
ah c'est
bien sûr
c'est obligatoire
il faut
le faire
et en plus c'est un
faut le faire
plaisir
oui
c'est pas u- une obligation
on on doit le faire en ce sens que
on doit participer à cet
cet éveil
mais en même temps bon c'est un plaisir d'échanger avec des petits-enfants
qui nous retournent ces connaissances après c'est c'est un aller-retour c'est un un échange
qui
qui qui qui est normal mais qui nous fait plaisir parce qu'on se rend compte que
bon
bien sûr
oui oui
y a
euh
c'est acquis
oui oui oui
voilà
bien sûr oui oui
oui oui moi j'ai toujours connu ça aussi hein
oui
enfin
je je fais ça avec
oui
non non mais faut se battre pour la préservation de notre belle langue
ce que vous faites
et puis
ce que je trouve
oui
moi quand même assez
inquiétant c'est le devenir de de cette Education nationale
comment va-t-elle évoluer
Amandine
c'est pas le sujet
donc mais
non
non non non non non
c'est pas le sujet mais
c'est pas grave
non mais c'est le le fait de participer à l'éducation voilà
bon
oui oui oui
je suis hors sujet oui bon
sinon
parlez-moi de Monsieur Hamon c'est tout
non
je n'ai pas ci-
oui
non non
chut
je n'ai cité aucun nom
attention c'est des universitaires qui vont voir tout ça
euh
alors est-ce que
est-ce que ce quartier a été touché par des problèmes économiques
pas tellement en fait j'ai l'impression
ben il est
ou bien si quand même
il est certainement dans les préservés parce que bon y a un pouvoir d'achat
quelque part
d'autre part y a une population vieillissante qui a des acquis
soit de fortune soit de travail mais les deux conjugués
donc y a plutôt euh
je sais pas une sorte d'îlot de prospérité alors relatif hein et de mécontents de toute manière
puisque bien sûr la feuille d'impôts s'alourdit et ça fait jamais joyeux et cetera
d'accord
ouais
mais
mais en fait
faut bien imaginer que tous ces gens-là sont à l'ISF
bien sûr
av- avec le prix de l'immobilier en plus
donc
c'est
inévitable
comme y a pas de deux pièces c'est pas compliqué hein ici euh
les appartements sont prévus en quatre pièces minimum
ouais
donc automatiquement pouf ça y est c'est la multiplication des petits
pains et
oui oui
bien sûr
donc ça ne les amuse nécessairement pas et euh
les charges leur sont lourdes les travaux d'immeubles sont
lourds
aussi
euh parce que en fait bon ben effectivement ces immeubles ayant cent ans
euh nous venons de dépenser pour la simple
période là
plus qu'une voiture puisqu'en fait ç'a été euh un budget qu'on (n') a jamais connu mais en fait
les travaux de préservation de l'habitat sont très très importants et quand j'entends les écolos qui disent
y a qu'à
faire ci et ça ça va créer des emplois
ok au au profit de
bon ça c'est encore une fois hors sujet mais la prospérité
elle est pas que acquise
hein il faut la défendre
oui
c'est ça
ouais
et est-ce que votre
avis
oui
euh
juste un mot d'ailleurs
en termes de prospérité il faudrait dire
aussi que tous ceux qui sont dans cet immeuble
à part les locataires qui sont c'est certainement plus jeunes ou qui sont des migrants puisqu'en fait ils n'habitent pas tout le temps là-dedans
ils ont une résidence secondaire
oui
d'accord
hein
donc euh
tout le monde a
pratiquement
à partir du moment où ils ont pas été obligés de vendre leur
résidence secondaire pour subsister c'est
voilà
plutôt bon
mais
bon bref
donc autour de vous personne n'a de problèmes économiques ou n'a eu
vraiment de
problèmes économiques
ça a pas
c'est
je pense que
certains ont quand même eu des
problèmes d'emploi
que ça s'est pas toujours passé de manière tout rose
mais euh peut-être que ceux que l'on rencontre les vrais problèmes qu'ils ont c'est de la santé
ouais d'accord
parce que
ils atteignent des classes d'âges
vieillissantes
c'est ça des
ouais c'est ça
ouais
et que euh
tout un chacun va céder la place un jour quoi
ouais d'accord
et en ce qui concerne les
les écoles alors
dans le
dans le quartier
alors
les écoles effectivement y a
d'un côté y a deux pôles alors pour ma soeur c'était le lycée Victor-Duruy un peu plus haut vers l'avenue de Breteuil
parce que y avait que les filles
et maintenant
le lycée Buffon qui n'était que pour les garçons
donc chaque famille éclatait ses enfants des deux côtés
aujourd'hui donc c'est ce que j'ai connu jeune
euh aujourd'hui en fait tout le monde va à Buffon ou à Victor-Duruy les garçons tout pareil donc en fait y a deux établissements
euh
dans le Quinzième les deux
sach-
alors
non
Victor-Duruy est Septième
et avec les questions d'enclaves et ceci et
d'accord
cela c'est
c'est
ça va plutôt être une
distance qu'un
nous nous sommes considérés
Septième
on dit l'enclave
d'accord
Quinzième dans le Septième
d'accord d'accord
oui
mais on est Quinzième
administrativement
donc s-
en fait le le découpage est selon le la
la nature et l'objet
oui oui oui
notre mairie est bien celle
du Quinzième
l'école ça peut varier
oui donc le lycée
oui
les les
les en- les enfants euh
alors les
d'ici peuvent aller
les primaires
dans le lycée du Septième
euh
oui
ma fille est allée avenue
de Breteuil
dans les écoles communales
et avenue de Breteuil
c'est
c'est le Septième
c'est le Septième
alors vous avez
ah oui d'accord
un côté de l'avenue de Breteuil qui est Quinzième
et l'autre
Septième
et l'autre côté
qui est Septième
et elle elle allait
dans une école
elle était
dans le
Septième
d'accord
rue Eblé
dans le Septième
une école
je te reprends
la plus proche de chez nous
non non non
à partir du moment où tu es avenue de Saxe
y a une partie de l'avenue de Saxe Septième une partie Quinzième
avenue de Breteuil
aussi
donc
l'avenue de Breteuil n'est pas segmentée en deux à partir de la statue de Pasteur tout est Septième
bon enfin on aura le temps de revoir
non non non non
non
il y a
le Quinzième
n'est pas côté
gauche ou impair de l'avenue de Breteuil
l-
le quatre-vingt avenue
de Breteuil est Quinzième
jusqu'à la statue de Pasteur
oui
bon et après
c'est le Septième
c'est tout Septième
voilà
d'accord
d'accord
et et
Buffon le lycée Buffon c'est dans
c'est dans le Quinzième
c'est c'est
oui il est le long du métro à la station Pasteur
en fait
oui c'est c'est un lycée
connu
et
c'est
un lycée de deux-mille-cinq-cents ou trois-mille élèves quoi
en fait hein
gros lycée
c'est un gros lycée
c'est le lieu où je vais voter avec mon épouse et ma fille parce que c'est
d'accord ouais ouais
notre circonscription électorale
et euh donc vous vous av- vous avez passé votre scolarité
bon j'ai eu une
petite interruption au cours
vous êtes passé par ce lycée
de laquelle en fait j'ai été euh
dans un établissement privé
mais en fait j'ai fait combien douze années de scolarité à Buffon quoi à peu près
d'accord
oui
d'accord
non pas douze enfin
ça fait dix oui
vous avez été dans le privé mais c'était
là en fait c'était dans les deux années
avant le bac donc de la trois-
de la troisième seconde et
première
ça fait trois
et là vous entendez parler des des lycées du collège
des écoles primaires du quartier enfin
pas trop en fait bon parce que on (n') a pas de d'intérêt direct
d'accord
euh sur la situation
mais
vous aur- vous auriez pas aimé que vos petites-filles aillent
dans ces écoles
si elles étaient du quartier oui mais puisque c'est pas le quartier euh mais je pense que bon elles sont
c'est bien tenu et en fait y a
ça fonctionne bien
parce que le quartier est un peu
stabilisé on va dire hein
quand même
même si il résiste à la pression
aux pressions externes
moi je
j'aurais pensé
si elles avaient habité le quartier
et j'avais pensé à cela lorsque ma fille était petite
c'était la mettre à l'école bilingue qui est euh au bout de l'avenue de Suffren
oui
et puis euh bon
il y a eu des discussions familiales et on m'a dit
mais non tu as pas besoin de la mettre à bilingue
oui
mets-là rue Eblé
donc elle est allée à Eblé qui est une excellente école on (n') a jamais eu de reproches à faire à cette école
mais maintenant si mes petites-filles habitaient le quartier
alors là j'insisterais très fortement
pour qu'elles
ah oui
aillent à bilingue
pa- parce que vous avez l'impression que l'école a changé ou
non c'est parce que
c'est pour leur faire gagner du temps
oui
voilà
ah
tout simplement
pour l'apprentissage
parce qu'elles
des langues
parce que
l'anglais
absolument
l'école
parce que l'en- l'enseignement se fait soit en français soit en anglais
ah ouais
y a
énormément d'enfants
mais
justement dont
je parlais tout à l'heure de parents
qui sont expatriés ou qui sont
qui travaillent pour des sociétés internationales
et
on aime bien
ces enfants
vont à bilingue
je crois qu'il y a soixante pour cent qui sont des Français
ce sont des enfants qui sont euh
quarante pour cent des étrangers
c'est c'est-à-dire que
oui
oui
c'est même des parents français
qui choisissent cette école bilingue
alors qu'effectivement vu l'Unesco ou d'autres ambassades
il y a
c'est à côté de l'Unesco
nécessairement une
fréquentation d'étrangers
qui cherchent une scolarisation pour leurs enfants
s'exprimant dans une langue variée
voire un peu si- voire japonaise hein parce qu'il y en a aussi
donc euh j'aurais eu l'idée de cela mais enfin
bon c'est pas non plus une obligation mais
je trouve que actuellement
euh au rythme où va la société euh
il faut que tout le monde
parle anglais et puis
la la vue sur l'étranger voilà
après avoir encore d'autres langues donc
l'apprentissage de l'anglais
sont déjà mondialisées
très jeune
dans notre famille
oui
du côté de mon mari
euh
sa soeur et mon beau-frère ont hab- habité à New-York et Hong-Kong
leurs enfants ont fait leurs études dans des écoles bilingues
d'accord
euh des
neveux ont épousé l'un une Française mais ils habitent en à Londres
oui
depuis
très longtemps
l'autre
euh vit avec une
une Américaine de Californie enfin je veux dire tout le monde est bilingue dans cette famille sauf les nôtres
d'accord
donc c'est pour ça j'aurais dit
oui oui oui
il faut qu'elles apprennent l'anglais
bon ça viendra
voire le grec
ah
mais là le grec on (n') a pas de relations
voire le grec
particulières
mais on ap- on
apprend l'anglais avant d'apprendre le grec moderne
bon
et en ce qui concerne les les loisirs donc vous av- vous avez parlé de la de la de votre cours de gym par exemple
oui
oui
je me souviens
vous faites de la gym dans le quartier
j'imagine
ah oui
oh à deux pas
à deux pas
oui
oui dans le Septième
bon
oui
dans le Septième
d'accord
est-ce- est-ce qu'il y a
toutes les activités que vous voulez par ici
vous êtes pas obligés je veux dire d'aller à l'autre bout de Paris
ah ben euh
il y a dans le Quinzième une piscine qui est très bien rue Blomet euh qui est une piscine olympique grande moderne qui est très
bien entretenue
très bien tenue
bon
enfin
dans Paris
on fait ce que l'on peut
oui oui oui
oui
et puis
notre activité
mais y a le choix hein
c'est aussi beaucoup de
je vais pas dire du baby-sitting mais
non non c'est du loisir
non non mais pour y revenir en fait on (n') a
on (n') a pas l'impression de manque
ouais
au niveau des équipements
parce qu'on (n') est pas assez pratiquants
hein
bon
d'accord
d'accord
mais ça
euh
y a des stades avenue de Suffren y a le Racing bon ça dépend des moy- des des capacités des moyens et cetera y a sans doute capacité à accomplir quoi qu'on veuille
euh comme sport
euh reste que bon on (n') est quand même pas euh très demandeurs
voilà
hein
d'accord
alors on (n') est pas demandeurs pour une raison entre guillemets simple et suffisante pour l'univers sportif
c'est que notre maison de campagne nous requiert de temps en temps et là on s'y déploie physiquement
à partir de là on estime qu'on a un équilibre
discontinu mais qui qu- qui est là quoi
et puis les sorties culturelles
on (n') est pas très demandeurs de concerts alors là on
vient de s'inscrire pour les concerts
ça
dépend
pour
Théâtre des Champs-Elysées pour un abonnement qui nous obligera à y aller
oui
et à prévoir en conséquence mais
les autres fois on se fait prendre au dépourvu et on choisit pas spécialement
de de sorties
nécessitant une retenue de billets à l'avance
quoi
hein
oui d'accord
donc vous
donc
décidez pour un théâtre
ou un cinéma ou un concert
donc le cinéma
oui
le cinéma nous va bien et puis y a des improvisations mais en fait
on (n') en
(n') en fait pas trop finalement
non euh
je dirais que le pôle principal d'activité
c'est nos petites-filles
mais n'y rev-
c'est les c'est les petites-filles
ah oui
n'y revenons pas trop Am-
oui oui oui
Amandine
c'est censé ne nous représenter que trois jours le reste
du temps bon on se calme et puis on fait pas des
tonnes de trucs
faut faut récupérer
c'est ça
oui
faut récupérer les trois jours
oui oui
mais
de soins intensifs
non mais en fait euh
c'est vrai que c'est un comment on appellera ça une obligation que nous nous sommes faite
et qui peut manger du temps mais en fin de compte elle ouvre d'autres horizons puis c'est tout hein
non mais en fait si on le voulait vraiment
euh on pourrait
il suffit de
faire davantage de choses
bien sûr
bien sûr
mais c'est vrai que on
on prend la vie comme elle vient
bien sûr
et puis c'est tout
mais en fait Amandine a pris
une habitude sportive ça c'est très très bien moi j'en (n') ai pas pris
euh je dis pas que je le regrette parce que finalement j'ai
parfois autant de plaisir à bouquiner qu'à qu'à me démener ou à
ou ou à vous promener
aussi par moments
oui c'est ça
oui alors me promener c'est déjà en soit finalement
un objectif
ça il le fait tous les jours
ah oui
vous vous
avez des
tous les matins
des déplacements réguliers
par exemple tous les matins
non
pas pas réguliers
mais en fait
je sais pas quoi si je veux aller aux impôts qui sont à l'autre bout du Quinzième j'irai à pied si
ouais
donc
n'
n'importe quel prétexte peut engendrer
je sais pas quoi j'ai envie de voir dans quarante-huit heures je vais chez l'ophtalmo changer de lunettes
ben je vais faire tous les opticiens de la place à pied pour
pour se faire une idée
voilà bon
donc je sais pas
c'est ça se faire une idée de
c'est
c'est parce que je
j'aime pas le sport
comme ça pour le sport
oui
et bon
c'est le fait que je ne suis pas un é- j'ai pas l'esprit d'équipe on va dire voilà
pourtant avec les scouts
oui ben alors ça
disons que ça a pu m'être passé hein
les louveteaux
ça c'était
non moi ce que j'aime dans ce que j'aime dans ce quartier c'est qu'on est au centre de Paris
oui
et on peut
aller
partout
on a le choix
à pied
oui
oui oui oui
oui
euh on peut aller à Saint-Germain-des-Prés
oui
euh
on peut aller à
de l'autre côté rive droite on traverse la Seine et puis on est au Petit Palais au Grand Palais aller voir une expo
oui c'est formidable
ou tout simplement
se promener
et ça on le fait
euh quand il fait beau
assez souvent
assez souvent
euh
flâner le long de la Seine
on dit
tiens on va aller voir telle chose
puis finalement
on s'arrête en route on regarde on fait différentes choses on va même pas là où
on a prévu d'aller
et euh et ça c'est
l'avantage et le grand plaisir de ce quartier
que je ne connaissais pas bien avant de me marier
moi je j'ai habité quand j'étais célibataire rive droite un quartier que j'aimais beaucoup
j'habitais à Auteuil c'est un quartier que je trouvais calme un peu campagne aussi
et en arrivant ici euh en m'y installant j'ai découvert que c'était mais vraiment à mon avis un des meilleurs quartiers de Paris
parce que on a tout sous la main une
vie culturelle
qu'est-ce qu'on devient chauvins hein
ah oui
oui oui
la Rochelaise implantée
c'est bien d'être content de
ce que l'on a
ah moi je suis très
contente de l'endroit
ouais
ouais ouais
où j'habite
tant qu'à faire
il vaut mieux ça
certainement
oui oui
puis les gens votent comme nous
et puis y a un
comportement euh
voilà
non mais j'aime ce quartier
c'est homogène
parce que c'est
oui
oui oui oui
c'est central
c'est central
les avenues
ouais
je comprends
sont larges on peut
se promener on est
ouais ouais
et on est proches de tout
bien sûr
on prend
l'autobus de temps en temps
bien sûr
oui
mais on fait beaucoup de choses à pied
si on avait voulu on aurait été agents immobiliers quoi
non mais pour vendre le charme des biens que
on pourrait trouver
et euh est-ce que vous êtes sensibles à la présence d'animaux euh
soit soit que ça vous gêne par exemple et en tant qu'
ouais ouais ouais
plus dans ce sens-là
plus dans ce sens-là
ah écoute ça s'est beaucoup calmé
oui c'est
vrai
hein
il fut un temps y a
cinq six ans
où les gens avaient des mons- des
des animaux euh des saint-bernards des colleys des plus plus le chien était gros plus ils étaient importants
donc ils venaient promener leur chien
avenue de Breteuil
et ils n'avaient même
y avait des grands y en avait y en avait des
pas l'idée de de nettoyer après usage
oui
oui
aujourd'hui
à y comprendre ils en ont des tout petiots ils ont compris qu'il y avait des nuisances
vraisemblablement pour eux-mêmes
avant de commencer à penser aux autres
moi je crois
bon
cela dit
ils ont
bon c'est vrai que on (n') a jamais eu euh d'animaux de de ce qu'on appelle
un animal de compagnie
un chien un chat
on s'y est refusé oui
on a eu des poissons rouges des oiseaux
des
bon
oui
mais enfin des tortues aquatiques bon c'est c'est pas trop dérangeant
mais le chien ou le chat dont il faut changer la litière qu'il faut sortir et cetera
ça non
non
non parce que
y a peut-être une part
donc ne ne me demandez pas si j'ai versé au profit de la SPA
jamais j'ai eu cette idée-là
voilà
je sais pas si c'est de l'égoïsme ou
oui c'est de l'égoïsme
on (n') a pas envie de s'embêter
avec des animaux
oui
les faire garder quand on s'en va
un moment on voyageait beaucoup et il aurait fallu les faire garder tout le temps
oui
d'accord
d'accord
et c'était trop difficile
et on a pris le pli et puis
on vit très bien comme ça
de toute façon on a une vie
assez assez riche quand même
casanière
casanière
assez remplie
non pas
mais
c'est pas ce que vous diriez
on (n') en a pas besoin
oui d'accord
oui oui
et sinon pour vous tenir
informés vous vous lisez un journal de de Paris je sais pas le
Parisien
les les journaux gratuits
soyons honnêtes nous ne lisons plus beaucoup le quotidien
euh
bon
non
c'est pas vrai
oh mais non on l'achète une fois tous les quatre trois quatre jours
on prend un
hebdomadaire
ouais
euh on prend la télé bien entendu euh bon on a
mais sur le quartier
euh les films
sur le quartier même
euh sur le quartier même
pas pas trop besoin c'est-à-dire les affichettes chez les commerçants suffisent pour qu'on
on soit informés
euh les concerts dans des églises de gospel de je sais pas quoi enfin on voit toujours tous ces trucs-là
mais
on participe pas vraiment d'événements particuliers bon le maire nous fait tous les étés une aubade musicale devant la mairie
ou bien un marché breton ou des trucs comme ça
euh faut pas exagérer
ouais
y a des brocantes
alors ça les brocantes
on passe le nez mais on (n') achète rien
donc c'- on suit nos événements
mais en fait on
les précède pas quoi
non
on va
pas chercher une information
d'accord
si euh
si le samedi on cherche une activité du dimanche ou du soir
du samedi
on peut regarder peut-être
un
un VS- pas un V- oui un VSD ça pourrait être mais en fait on
on cherche une
une expo un truc à faire on trouve
tout de suite internet
on regarde sur internet
éventuellement
donc euh
ouais
ah vous regardez sur internet
ah oui
oui
vous n'achetez pas le Pariscope ou le
bulletin
non
non euh
non euh
autrefois oui mais
officiel oui
oui on achetait le
le Pariscope
mais plus maintenant
oui
non
non non
oui
oui oui
oh non ça fait longtemps qu'on (n') achète plus
donc vous vous savez
maintenant on regarde
vous avez une idée de là où vous pourriez aller vous regardez les programmes de cinéma
oui euh
ben euh le
cinéma
vous faites comme ça
on
le cinéma on en général on va vers
Montparnasse
donc c'est c'est pas le Quinzième
c'est à la limite du Quatorzième donc c'est on y va à pied
entre dix et douze
salles au bas mot alors
oui
c'est vraiment cinq minutes on y est
là encore
là encore
et
ce qui est agréable
ben oui
ben oui
dans le quartier
bien sûr
donc euh
là y a énormément de studios chaque que ce soit les Gaumont UGC et cetera ont douze quatorze salles donc on a tout le le choix nécessaire on a l'embarras des horaires après
et euh
on va quelquefois au cinéma euh
à la Pagode
qui est dans le Septième
ça c'est très bien la Pagode
mais
euh y a que deux
salles
c'est des films d'art et d'essai non
ou
alors
non euh
pas vraiment en fait c'est des films
qu'ils ont sélectionnés parce qu'ils n'ont que deux salles
mais en fait c'est des films généralement bons pour le public qu'ils se sont fait
hein
c'est
d'accord
et puis de temps en temps le
ça nous plait toujours
et ça vous plait toujours
oui
oui
et ils ont des comment on appellerait ça des
ils ont bien sélectionné alors
des mati- des matinées histoire
alors il y a de temps en temps un film
plutôt
trapu
un samedi par mois
euh
ouais
y avait Pétain y a eu
les samedi matin
je sais pas enfin les Les Sentiers de la Gloire enfin des films avec un débat historique mais on (n') y participe pas fréquemment
mais c'est un cinéma qui apporte quelque chose au quartier
alors que bon Gaumont ben c'est
ah ben c'est c'est c'est
la sortie des
à grand renfort de pub
films
que l'on voit partout
oui
mais
l'avantage c'est que on peut y aller à pied
donc euh
d'accord
alors ça ou on regarde des sites sur internet
euh les sites où ils font des promos
euh de
du matin pour le soir
et alors là on regarde on dit
ah ben oui tiens
ah oui pour le théâtre pour
ça pourquoi pas
pour
le théâtre
oui
oui
tout-à-fait
oui
ouais
ouais
oui oui
d'accord
et et
oui oui
on fait ça et puis là encore on choisit et
oui oui
c'est bien rare si on trouve pas quelque chose qui nous
plaise
bien sûr oui oui
voilà donc euh on réserve et puis
et puis voilà
et puis voilà
ça se fait
très simplement
donc vous
vous décidez un peu
au dernier
moment
oui
et
oui ça c'est
c'est notre travers mais en fait en l'occurrence on est
des libertaires et
non mais c'est
oui c'est pratique de pouvoir le faire
oui
voilà
oui oui
bon euh
y a toujours quelque chose malgré tout
non mais c'est
à faire
l'avantage
d'être dans Paris c'est que
ouais
on vit sur place
on improvise donc euh ouais
on peut le matin pour le soir dire
ah ben voilà on va faire ça
c'est ça ouais ouais
c'est vrai
et puis
et puis et puis ça se concrétise