bon ben écoutez on y va donc la la première chose c'était de vous demander comment vous étiez arrivée soit vous soit vos parents dans le septième alors c'est donc euh c'est mon père qui est arrivé en euh on a toujours habité vingt-huit boulevard Raspail hein parce que lui est arrivé c'est un immeuble qui d'ailleurs est intéressant du point de vue euh architectural on le fait visiter maintenant par euh les étudiants parce que ça date de je vous préciserai après mais mille neuf cent vingt-cinq je crois et c'est un immeuble qui euh est très intéressant du point de vue architectural et qui euh avait un ascenseur très moderne avec des euh il y a des glaces partout enfin il y a tout un tout un jeu de terrasses il était très particulier et très intéressant lui est arrivé comme étudiant euh en droit il était d'origine franc-comtoise donc mes parents étaient tous les deux provinciaux à l'origine et il y a à ce moment là ils étaient étudiants il est allé prendre chambre et également euh euh comment dirais-je logement et chez une Russe blanche qui était une princesse extravagante qui était arrivée là parce que bon elle avait fui la la Russie et qui recevait des étudiants dans un g- un grand appartement qu'elle avait divisé en chambres qu'elle avait di- pour euh voilà avec des chambres en même temps il faisaient des fêtes extraordinaires sur le palier ce qu'on ferait plus maintenant un très très grand palier et lui et bien la Russe blanche est partie il a passé ses examens il est entré très jeune à vingt-quatre ans au cabinet de Georges Mandel mais il est resté dans cet immeuble d'accord et donc euh il a eu c'est le temps où un jeune avocat pouvait euh non parce que c'était il a commencé par une petite garçonnière qui était euh qui avait été tronçonnée je crois sur l'appartement d'à côté puis après il a eu l'appartement d'à côté il a bon il a il a épousé maman en trente euh trente-cinq et donc euh il a commencé à euh c'est ça à avoir des enfants et cetera et euh il s'est installé là il louait puis petit à petit il a après au cours des années il a pris encore un étage au cours des années on avait c'était comme une maison c'était au sixième étage et il y avait des grandes terrasses qu'on ne ferait jamais plus hein une espèce de jardin jamais plus mais ça c'est c'est ça correspondait à un garage qui montait jusqu'au cinquième donc il y avait là une grande voilà alors attendez le début de Raspail y a un garage oui eh ben c'est à côt- c'est l'immeuble qui est euh à côté du garage d'accord et ben je regarderai ça d'un autre oeil maintenant et qui dans lequel pour rentrer parce que il y a un grand couloir oui et il y a une architecture qui est intéressante voilà bon oui c'est à côté d'un garage c'est au coin de la rue de Varennes à peu près oui oui oui je vois à peu près simplement je me rends compte que je n'ai jamais levé l'oeil et alors il ben oui d'a- donc je vois pas l'immeuble non il est pas très effectivement voilà et il donne d'une en partie sur le boulevard Raspail et en partie sur des terrasses et des des jardins et alors vous vous n'habitez plus là non mais j'ai habité jusqu'à au-delà de mon mariage parce que euh il y avait /x, pas/ on a récupéré la petite garçonnière qui était devenue euh donc ça c'était vraiment une histoire et en fait ma mère il y a habité jusqu'à sa mort donc ça a été un lieu pour toute la famille jusqu'il y a quatre ans cinq ans c'est difficile d'avoir perdu cet appartement c'est-à-dire ce sont toujours des fractures mais bon on a eu de la chance aussi de bon très peu de gens euh maintiennent leur habitat sur tout c'est vrai sur deux ou trois générations sur c'est quand même euh tout à fait rare et c'était exceptionnel et voilà donc mais j'ai une soeur qui y est toujours et un frère aussi enfin qui loue son appartement donc c'est resté quand même donc c'est resté un immeuble de famille pratiquement hein et oui quand même il y a encore de la famille euh dans cet immeuble et le le changement ça a été un changement de quartier euh pour moi oui non pas vraiment puisque les alors vous supprimerez les noms mais les De Bordes habitent on s'est rencontrés très jeunes j'avais dix-sept ans quand j'ai rencontré Claude et ils habitaient boulevard Saint Germain et euh donc et ensuite euh mon père à ce moment-là a acheté non alors on a habité dans ce toujours boulevard Raspail où on a commencé à faire la revue où on stockait dans les caves de mes de mes beaux-parents et de mes parents on avait pas de évidemment on avait rien sur de pas du tout de boutique et cetera tout se passait dans dans la petite garçonnière et dans les caves et les machins et c'est une aventure étonnante pendant très longtemps puisque on a eu euh une boutique ensuite on était on avait dans l'arrière-cuisine parce qu'ils mes euh ma belle-famille ils étaient onze enfants ils étaient très nombreux donc c'était un grand appartement de fonction et il y avait des petites chambres et par contre une grande arrière-cuisine comme dans ces appartements grands vous savez et où on a pu faire la revue les débuts de la revue oui donc qui a servi finalement de jusqu'en soixante-huit d'imprimerie pratiquement non en tout cas de quand même pas le de lieu de composition de rendez-vous pour les auteurs de paquets de tout on allait à la poste du boulevard Saint-Germain euh vous me dites si je suis trop ah non non non c'est exactement ce que je rêvais d'entendre d'accord donc c'est parfait et au contraire bon donc euh vous avez comme ça une vie s- septième euh sixième sixième oui vous imagineriez d'en déménager de si on vous êtes très attachée à ce quartier bon alors peut-être parce que c'est votre vie mais sinon Paris pour vous non alors Paris pour moi est vraiment Paris euh grâce d'ailleurs à ce que j'ai fait par la suite euh les ateliers de l'ADAC je je n'a n'ai absolument aucu- maintenant je vois vraiment euh après avoir vu certainement beaucoup plus un Paris de quartiers euh j'ai une euh une appréhension de la ville Paris comme totalité oui et avec un grand plaisir à y aller avec des re- points de repères un peu partout aussi humains et donc non j'aurais bien ai- par exemple dans dans les quartiers que j'aurais bien aimé habiter si c'était ça ma question si si par contre c'est le problème des livres évidemment mon appartement que j'ai eu de la chance mes parents m'avaient acheté a a permis de faire ensuite on est donc allés rue de Bourgogne et là il y a toutes les archives les bouquins et cetera ce qui c'est vrai que la mort de Claude était arrivée très tôt je me suis dit j'ai j'ai au moins la chance de ne pas avoir à déménager parce que c'est un gros problème hein voilà j'ai quand même énormément de livres d'archives les archives euh écoutez on va on va aller comme ça sans suivre d'archives de la revue oui d'ordre vraiment et vous envisagez de les de faire quoi de les donner à la Nationale alors ça mon ben mon fils s'est beaucoup occupé de de toute façon des publications de son père et cetera il est éditeur lui-même hein il est directeur littéraire aux éditionset donc il a vraiment beaucoup fait tré- par la suite sûr on les donnera mais bon c'- il y a des archives qu'on donnera mais il y a tout c'est un lieu c'est un où il s'est passé des tas de choses a il y a eu par exemple euh euh Pierre Jean Jouve Michaux tout ça qui est- qui sont venus donc il y a une atmosphère et que bon c'est vrai que ce serait euh et un appel quand même moi parce ce que moi je crois un appel dans ces lieux qui ont vraiment vécu d'esprit donc ça et où des gens continuent à à venir oui et là encore ils sont venus parce que on pour euh pour euh prendre des photos de la bibliothèque parce que pour les premiers Cahiers Céline et cetera il y a eu tout il y a tout un je crois un numéro spécial de euh pas de l'Express mais un qui fait un numéro spécial de de Lire d'accord voilà donc à la limite non à la limite ce serait c'est mieux on ne sait pas s'il ne va pas finalement devenir euh je sais pas une bibliothèque puis alors peut-être que mon fils y vivra j'en sais rien après d'accord vous voyez oui ça peut c'est un lieu c'est c'est un lieu qui a pris maintenant euh mais qui est très vivant hein ce que je jemais qui a euh un esprit voilà donc c'est c'est les raisons pour lesquelles ça me serait difficile de changer de changer mais j'aime beaucoup le neuvième aussi j'ai beaucoup aimé la la rue /Lamartine, , Lamarquière/ et cetera toute cette partie là qu'est-ce que enfin il y a des quartiers que j'aime beaucoup heu il y a des quartiers que vous détestez dans Paris où vous n'iriez pour rien au monde ou simplement où vous savez que ça serait difficile de ben par exemple c'est vrai de vous installer que j'aime pas beaucoup euh le le seizième sauf du côté d'Auteuil des tru- des coins comme ça la Maison de la Radio mais c'est pas très vivant par contre j'aime beaucoup euh Baugrenelle je trouve ça très vivant et j'ai des amis plus jeunes qui sont et je j'aime bien ce coin je souriais sur le seizième parce qu'il n'y a pas quand je pose cette question je crois que c'est unanime tout le monde déteste le seizième détester c'est peut-être pas le mot mais je je sais pas on le sent pas il y a des gens qui quand même euh il y a il y a des coins comme toujours dans ces quartiers mais bon c'est pas c'est pas lec'est pas du tout c'est pas vraiment euh Paris quoi finalement c'est pas il y a un esprit qui en tout cas a eu lieu dans voilà et alors l'évolution que vous av- enfin récente non c'est pas si récent mais l'évolution du septième en particulier du septième euh ah l'évolution et du sixième et du sixième parce que finalement euh dans la petite enfance euh ça a été sur septième sixième puis par la suite aussi avec les éditeurs et cetera mais euh l'évolution ben d'abord c'était beaucoup plus provincial donc c'était un quartier en dehors du Faubourg Saint-Germain qui avait son un statut particulier qui était une pyramide des des âges et des et des genres qui était tout à fait équilibrée hein il y avait des petites fabriques il y avait énormément d'artisans donc aussi bien moi je me souviens euh euh des orfè- des des bijoutiers qui faisaient un travail d'orfèvrerie il y avait des matelassiers il y avait des gens qui réparaient aussi donc des artisans d'art hein qu'on trouvait pour réparer euh je me souviens c'était un type extraordinaire qui était euh rue rue du Pré-aux-Clercs et qui a réparé toute une admirablement euh toutes sortes tout ce qui était porcelaine voilà objets cassés euh de de qualité mais il réparait aussi bien entendu enfin vraiment et donc ils avaient euh toute une atmosphère on parlait longuement il y avait une question de temps aussi on prenait du temps il y avait énormément aussi de il y avait des marchés et puis il y avait des co- un commerce marchés vous voulez dire Bucci Raspail oui voilà alors ça c'était les deux Bucci Raspail et puis alors beaucoup de de commerçants rue du Bac c'était pas du tout euh euh moins de moins d'habits oh ben il y avait absolument moins de oui très très peu d'habits c'était très très provincial hein en réalité avec des bouchers des boucheries chevalines des très bons fromagers il y avait madame Fortot au coin qui maintenant est toujours une bonne fromagerie mais qui avait une atmosphère très amusante et d'ailleurs on pens- on a pensé Dutour a pensé à eux au moment du Bon beurre d'accord parait-il maman m'a toujours dit çamais elle m'a toujours dit que voilà elle le savait elle elle savait que Dutour avait euh plus ou moins pas uniquement mais ils les avait inspirés d'accord alors il y av- il y avait effectivement l- Paris était très noir il y avait ses grands donc euh boulevard Raspail c'était exactement comme là très vaste avec des contre-allées des cont- une toute petite au fond petit passage de voitures et d'énormes contre allées donc quand on allait on pouvait aller on marchait à quatre ou cinq vous voyez quand on allait en classe on allait en patins à roulettes c'était c'était déjà du bitume ou c'était de la terre battue ah non non c'était de il y avait une partie vous avez raison mais il y a c'était du bitume parce qu'on pouvait faire du patin à roulettes oui et donc on faisait du patin à roulettes c'est incroyable parce que oui si en un sens les gens sont revenus oui avec les rollers oui d'accord oui oui si parce que regardez mais seulement sur des trottoirs beaucoup plus envahis et puis plus âgés c'est-à-dire on voit pas d'enfants euh sortir de l'école et aller tranquillement patiner en trottinette maintenant hein ils font pas mal de trottinette mais c'est pas l'aisance ils vous bousculent on avait pas du tout l'impression de déranger et alors je me souviens aussi d'un petit souvenir mais quand même qui est caractéristique de cette époque je devais avoir six sept ans et alors on on était en haut du boulevard Raspail on allait en classe là et à Notre-Dame de Sion donc ah oui j'avais j'étais petite parce que je suis pas restée longtemps j'étais et bien on on mettait nos cartables dans un triporteur de la poste et ils nous les parce que comme ça on pouvait être plus libres et ils nous les redonnaient à l'arrêt euh boulevard Raspail d'accord oui euh donc l'école vous vous alliez dans une école privée n'est-ce pas oui j'étais et au Notre-Dame de Sion vous savez pourquoi vos parents avaient choisi plutôt euh oui parce que ma m- c'était un milieu quand même très très chrétien le privé et que donc euh euh on a d'abord été au collège /d'Uze, / pour les petites classes et après là et après j'ai été au lycée donc c'est pas des c'était pas des mais je n'ai pas du tout aimé Sion bon entre parenthèses ça me mais c'était extrêmement codé et ma mère a c- très bien compris donc c'étaient pas des gens euh donc vous avez atterri au lycée voilà après alors le lycée c'était Victor Duruy alors Victor Duruy oui c'est ça mais c'était un lycée de filles non c'était mixte déjà oui c'était un c'était mixte oui d'accord donc euh donc mais pas tout le temps Notre-Dame de Sion non comment Notre-Dame de Sion c'était c'était Ah non c'était pas mixte à l'époque d'accord non non donc c'est au lycée que vous découvrez euh au lycée puis alors je euh j'ai non j'ai re- réété ensuite chez les Dominicaines que j'ai beaucoup aimées et ensuite au lycée et je suis partie un an à Madrid au lycée français de Madrid là même presque deux ans ça c'est une jolie expérience très bien parce que j'imagine oui et qui ne m'a pas du tout je j'ai été à l'aise j'ai pas du tout été c'est un milieu d'ambassadeurs de au lycée français il y avait il y avait des Espagnols hein il y avait tout le monde non je vous disais ça parce que j'ai fait moi en en oui il y avait ma terminale ma terminale à Rome moi oui dans à alors au lycée français de Rome et c'était une classe tout à fait étonnante où il y avait effectivement beaucoup d'Italiens mais plutôt de l'aristocratie oui alors euh et puis les ambassadeurs de oui ça Africains au Vatican c'est vrai il y avait énor- oui enfin je sais pas il y avait toutoui oui c'est ça tout un mélange oui c'est vrai international et euh souvent lié euh à la aux ambassades et cetera ou à l'économie enfin en tout cas des gens qui étaientc'est vrai mais alors vous avez changé beaucoup de d'établissements scolaires je vois e oui j'ai changé vous avez gardé vos amies de cette époque là ou pas et ben ou- j'ai gardé des amies euh pas de de d'une certaine époque pas de Notre-Dame de Sion de troisième c'est trop lointain non et puis c'était je suis pas restée longtemps mais par contre des Dominicaines oui j'ai gardé oui des des Dominicaines ça s'appelait comment des ça s'appelait le Cours Beaupré d'accord je je vois pas mais c'était rue du Bac je regarderai oui et c'est là que vous avez passé le bac non j'ai passé le bac euh au lycée mm d'accord donc le lycée puis le cours Beaupré puis Madrid voilà puis retour au lycée hein voilà vous avez changé tout le temps sans que ça voilà voilà j'ai changé plusieurs fois euh ça m'a pas gêné mais Sion c'était r- les petites donc j'ai pas beaucoup changé après les après cet essai raté j'ai pas beaucoup changé et puis j'ai été au lycée oui je vous demandais ça parce que je me demandais si euh à Paris on on était les amis enfin vous c'est différent vous avez tout ce milieu littéraire qui a oui et puis après le milieu de l'ADAC euh mais si on a un noyau d'amis qui se constitue au moment où on est dans son réseau euh de classe quoi de lycée alors il se trouve que j'ai r- bon je les vois pas très souvent c'est pas vraiment euh mes amitiés se sont faites quand même euh vers seize ou dix-sept ans euh on a vraiment d'abord parce que mes parents avaient une maison à la campagne près de Paris donc on avait c'était très éclectique nos amis donc euh puis on a commencé très tôt avec euh la littérature et puis mes parents étaient très internationaux donc on a vu des amis de de de partout de partout et pas spécialement non non pas du tout pas du tout non donc la petite bande du lycée c'est pas c'est pas votre votre vie quoi et je m'en rends compte qu'on croyait que c'était classique et que c'était habituel et c'était pas habituel du tout hein oui euh euh la plupart des familles avec des grands mélanges oui oui oui étaient au contraire très repliées sur elles-mêmes et sur la famille justement oui voilà voilà on se recevait les cousins alors par contre il y avait tout ce côté là on était très nombreux mais mon père était de d'une famille de cinq enfants ma mère de cinq enfants et il a lui-même eu des frères et soeurs qui av- nous nous étions cinq tout ça énormément de cousins euh neuf cinq six et cetera tous ces quartiers étaient pleins de familles nombreuses de militaires de avec des vi- des appartements grands parce que ça n'était pas une question d'argent mais pas du tout euh on n' a pas du tout été marqués c'était après la guerre par euh le le luxe ou le décor et cetera c'était vraiment assez sobre moi je regrette pas on porte les les robes de sa soeur aînée voilà on rallongeait les jupes euh on av- il y avait quand même encore des grands-mères qui tricotaient on avait des chaussures d'hiver des chaussures d'été c'était euh et l'uniforme quand on était dans les ah oui au et donc au lycée non hein non on avait des tabliers des tabliers au lycée hein mais vous voyez je veux dire c'était on avait pas du tout et c'- ça c'était pas mal hein euh enfin moi je pense que ça a été vous avez vu changer euh ben oui j'ai vu changer euh euh donc à quel moment alors euh moi je pense vos enfants je pense que c'est dans les années alors euh euh dans les années euh soixante euh soixante-trois quatre cinq ça a commencé en je je c'était l'arrivée des vélomoteurs du plastic dans en province enfin en province je me souviens de à la campagne c'était frappant euh ils ont pris les anciens meubles ils ont proposé des cuisines en formica il y a eu tout ce oui non je pensais à autre chose à partir je pensais le euh les enfants avec de l'argent de poche et parce que et alors ça et du coup commençant à s'acheter à à à dire je veux telle chose oui alors écoutez moi je pense que ma soeur était en Angleterre ce qui m'avait frappée donc euh finalement c'était en soixante en soixante-cinq quand on arrivait ou soixante-six quand on arrivait en Angleterre la France était une espèce de d'orgie de de produits de de déploiement d'argent et cetera et quand on arrivait en Angleterre je me souviens tout était précieux euh on arrivait avec des des bouteilles de vin l'Angleterre était pauvre à ce moment là très très on on se chauffait mal alors que ça délirait complètement en France de il y avait des objets idiots qu'on achetait tout on c'étaient des cadeaux il y avait un profu- vraiment c'était une déploiement de le drugstore c'était voilà alors le drugstore j'ai vu arriver euh donc c'étaient les Mille assiettes ça s'appelait le magasin qui qui euh Mille assiettes voilà on dit Mille assiettes alors bon et le drugstore ça a été un événement incroyable hein oui et euh qui a été vraiment mais pour nos a- moi je me souviens que j'étais à l'inauguration parce que c'était Bleustein Blanchet hein qui il y avait et mon père le connaissait et donc on est allés et là ben ça nous a vous étiez adolescente oui adolescente quin- quinze ans oui c'est ça quelque chose comme ça ouais et ça m'a fait un ef- un effet bizarre hein c'était bizarre c'était un peu l'Amérique vous savez c'était amus- on se rendait pas compte du tout de de ce que ça allait entraîner de modifications mais là aussi c'étaient des débuts de modifications considérables et c'était am- amusant quoi mais alors vous en dites quoi de ces modifications vous m'avez parlé du quartier des petites boutiques suffisamment ou euh oui oui non comme vous voulez hein bon bon vraiment euh ah ben c'- j'en dis que euh la vraie métamorphose du septième c'est quand même et du sixième alors il y avait place Saint-Sulpice il y avait toute la partie ah religieuse complètement religieux avec les les le côté vraiment euh moche avec les les images mortuaires et les statues et cetera et puis il y avait le renouveau catholique avec un /, homme/ qui s'appelait Rouard qui était qui lui a participé qui était un personnage extraordinaire alors on y allait puisqu'il faisait partie de et maman euh justement signalait le renouveau dans euh dans une esthétique spirituelle c'est les premières c'est les premières fois qu'on a reproduit des vierges du quinzième que on a en tout cas c'étaient les premières fois qu'on faisait qu'il y avait quand même de qu'on passait des des vierges saint-sulpiciennes à une esthétique catholique quoi oui c'est ça de jolies médailles voilà voilà voilà oui c'est ça ça c'était ça ça m'avait frappée hein parce que et puis la disparition elle s'est faite quand même assez lentement puisque en soixan- je regarde en soixante-huit alors nous en soixante-huit on a eu une petite boutique qui était rue de Verneuil et là c'était encore très provincial hein la rue il y avait un bougnat en face euh c'était une femme extraordinaire qui s'appelait Haydée Janvry j'avais j'avais trouvé ça par euh Yves-Charles Lejeune donc lui il est mort et jeune et il avait il habitait rue du Bac et il nous avait trouvé cette boutique qu'on partageait avec cette femme absolument charmante qui est une spécialiste du moyen Age et qui euh avait une boutique de livres anciens pour enfants là aussi c'était un monde euh totalement je me souviens très bien que les les les porteurs de x- comment appelle-t-on ça les ceux qui transportaient euh les bouquins là les mm pas des colporteurs non c'étaient pas des colporteurs ils portaient les bouquins et cetera euh les ça porte un nom les coursiers les coursiers bon les coursiers euh étaient des passionnés de bouquins ils connaissaient tout par coeur et cetera il y avait encore euh euh les euh il y avait encore une vie complètement on bavardait avec les gens on avait on s'intégrait dans dans une petite communauté hein même qui était celle du quartier par bout de rue celle de la rue on connaissait tout le monde ah oui même de la rue oui oui et ce n'est plus le cas pour vous ah même r- rue de Bourgogne où j'ai vécu non c'est plus je connais les commerçants quand même mais je veux dire il y a une modification on connaît /ce qui reste, ceux qui restent/ des commerçants de bouche hein mais les autres ce sont des c'est un décor on on acquiert pas une il y a beaucoup d'étrangers qui achètent là ou pas c'est pas ça si ça c'est beaucoup modifié c'était un des immeubles où il y avait des familles très de là depuis toujours euh et ça s'est modifié parce que ça ça coûte c'est beaucoup plus onéreux et là il y a toute une partie de je vois bien des générations qui m'entouraient de celle de mon fils et cetera qui sont parties c'était impossible de vivre euh dans ces quartiers-là sauf si vous puis les librairies laissent la place aux alors les librairies laissent la la place à surtout euh aux maisons de dé- de décoration il y a des spécialités un peu de quartier il y a la rue de Grenelle c'est plutôt encore la mode mais nous c'est plutôt les oui puis rue du Bac aussi les la décoration donc ça s'est fait sur ça s'est fait sur vingt ans mais ça s'est beaucoup accentué moi je dirai depuis six sept ans mais vous avez quand même du plaisir encore à vivre là oui parce que oui oui oui non l'un dans l'autre ça ça reste un endroit non ben d'abord je suis sur non mais j'ai du plaisir c'est merveilleusement euh on on est on a tous les transports il y a un charme fou il y a tous les musées euh je suis près de Rodin du Grand Palais du Petit Palais à pieds de euh de du musée néerlandais de d'Orsay il y a tous les quais où on peut aller se balader on y pense pas toujours mais c'est merveilleux je dessine beaucoup donc j'aime bien aller là non je je je vais pas cracher sur pas du tout La Procure vous y allez oui j'y vais c'est la li- la grande librairie de référence où je vais ah non j'ai beaucoup été à la FNAC oui ah oui c'est vrai que j'oubliais la FNAC j'ai été dans la petite dans la rue il y a une fille formidable qui s'appelle Tollet qui a une petite librairie bon qui est une amie donc ça aussi elle mais elle maisça va très mal parce que c'est très dur parce que les gens viennent lui commander au dernier moment les livres qu'ils n'ont pas trouvés à la FNAC enfin et puis vous avez vu fermer petit à petit des des librairies et accompagné ça pas vraiment oh si si si quand même hein on a je me souviens que si si si je connaissais un non non moi j'allais libraire par exemple rue de Rennes parce que moi oui si euh j'ai je n' ai pas vécu à Paris pendant des années boulevard Raspail y avait des il y avait des très bonnes librairies ben Belfond était là et euh il y avait il y a toujours eu une bonne librairie puis elle elle a été remplacée par le par par je sais par des vêtements des tapis je ne sais plus quoi c'est tout le temps des vêtements oui c'est ça il y a la librairie théâtrale qui a ouvert boulevard Raspail et Gallimard alors ça Gallimard qui tient le coup ça oui ça Gallimard tient le coup parce que quand même je pense et alors Jean-Charles y passait sa vie donc mon fils lui c'étaient les librairies euh donc euh la librairie Gallimard a joué son rôle non non j'allais pas La Procure n'était pas par la suite parce que j'ai je travaillais dans dans le sixième rue de Vaugirard donc je passais plus facilement et puis j'étais aussi à L'âge d'homme hein j'ai eu une collection à L'âge d'homme donc je suis plus allée vers Saint-Sulpice bon enfin vous me dites si je suis trop dans le détail non non non non non c'est les détails qui sont bien qui bon permettent d'accrocher quand même quelque chose sinon ben sinon c'est pas la peine de vous interroger j'ouvre un guide et oui vous voyez c'est oui c'est plutôt justement non d'accord non vous me direz si je je ne vous inquiétez pas au contraire c'est très bien il y a eu la maison des écrivains aussi qui est arrivée rue de Verneuil mais avant ça il y avait Gainsbourg qui habitait là avec Jane Birkin dans ce la rue de Verneuil mais pas de l'autre côté ils ont d'abord habité vers la la Maison des é- la la Maison des écrivains ah moi je vois pas où est la Maison des écrivains je vois où est la Maison des gens de lettres mais des gens de lettres qui n'a rien à voir non non mais qui est au diable non la Maison des écrivains non non La maison des écrivains c'est rue de Verneuil oui c'est près de c'est entre la rue du Bac et la rue euh de Lille d'accord ben jebon c'est pas alors il y avait même un petit restaurant ça aussi ça a été un évènement ça a dû arriver euh il y a dix ans ça les dates euh d'accord oui euh alors le quartier justement on aon a nommé des arrondissements si je vous demandais de délimiter ce que vous considérez comme votre quartier vous ou ou les différentes choses qui constituent les quartiers enfin c'est alors moi je sais que c'est par exemple euh euh la rue Cler jusqu'à au-delà euh parce que je traverse moi mais ce que ne font pas souvent les gens du quartier je je traverse l'esplanade des Invalides qui est naturellement euh une limite qui fait frontière et moi je ne l'ai pas mm et donc c'est très amusant et et c'est là qu'il y a d- un marché quand même le dimanche matin il y a toute une vie donc je n'ai pas cette frontière mais c'est vrai aussi que ma belle-mère j'allais beaucoup la voir habitait de l'autre côté de Esplanade d'accord voilà ça faisait un appel mais euh c'est venu aussi de ma circulation dans Paris donc c'est pour moi c'est rien de marcher dix minutes euh ça va j'ai pas depuis toujours de voiture hein depuis que j'habite rue de Bourgogne hein oui donc ça c'est un côté et après de l'autre côté alors après moi je dirai ben il y a pas vraiment de délimitation pour moi entre le sixième et le septième mm mm d'accord parce que la rue de Rennes jusqu'en haut du boulevard Raspail pour moi euh jusqu'à Montparnasse en haut du boulevard Raspail vous voulez dire quand ça croise Montparnasse justement vv voilà mais pas de l'autre côté du côté de Denfert ah si ben moi aussi pour moi je re- ah oui ah oui oui oui si vous montez jusque vers Denfert oui dans la comme ça dans mon voilà dans votre espace votre espace votre espace à vous mon espace disons de quartier oui je remonte jusque là et de l'autre côté alors Panthéon vous voyez euh le Panthéon Saint-Sulpice Panthéon oui après après je sais pas Mouffetard c'est autre chose c'est plus chez vous oui euh Mouffetard il se trouve que mon fils habite le cinquième donc maintenant j'y vais plus mais oui ça a plus été Mouffetard à travers les ateliers c'est pour ça que faut que je réfléchisse maintenant c'est Mouffetard est inclus dans mais avant je pense que ça s'arrêtait effectivement à Panthéon à Panthéon oui voilà d'accord et la Seine la Sorbonne et la Seine c'est vaste d'ailleurs oui oui c'est déjà assez vaste mais sans euh vous n'avez pas un petit tour qui est votre rue et je sais pas quoi le boulanger avoisinant ça a toujours été vous vadrouillez j'ai beaucoup vadrouillé parce que si non j'ai moins vadrouillé parce que je en j- après que la revue on a perdu la revue et cetera en soixante-treize soixante-douze ou treize à ce moment là j'ai eu une galerie qui s'appelait L'embellie rue de Bourgogne qui était en même temps euh on re- refaisait de l'édition donc là j'étais plus évidemment j'étais beaucoup plus inscrite dans la rue avec une démarche qui faisait que je me je me déplaçais moins c'est à partir de soixante dix-sept que je me suis énormément déplacée et que ma vision était différente oui s'est élargie oui s'est élargie oui euh et puis peut-être que ça avant vous avez eu donc au moins un fils enfin au moins hein oui
j'ai un fils un fils et c'est tout j'ai eu un un fils oui et qui a lui-même deux petits deux enfants et donc euh peut-être que vous étiez contrainte aussi par l'école oui alors les va-et-vient c'est peut-être la même période où vous êtes oui c'est ça se passait plus entre la rue de Verneuil puisque il y avait il y avait la revue donc il a beaucoup travaillé donc donc voilà la rue de Verneuil et après la rue de Bourgogne et la et en plus de ça on connaissait tous les commerçants et justement à la mort de Claude j'ai vu il y a eu une très très grande gentillesse qu'on retrouverait pas différemment parce que ce serait plus impersonnel il me il me le surveillait enfin il me surveillait il avait douze ans ils ont vraiment compati ils avaient participé à ce que plutôt les commerçants que les voisins euh ben dans l'immeuble il y avait des gens qui ont été très gentils aussi mais les commerçants étaient extrêmement attentifs parce qu'il pouvait aller acheter des des affaires bon ils notaient ce qu'il achetait il allait la petite libraire il passait sa vie chez elle le buraliste aussi le marchand de journaux c'est une femme qui d'ailleurs a perdumais ça a été vraiment extrêmement chaleureux vous n'êtes pas la première qui me parle de la oui de la gentillesse des commerçants ah oui parisiens ils étaient humains xx dans d'autres quartiers hein ah oui aussi oui non mais ça j'en suis sûre qui étaient euh un peu une famille parce que au fond ils fais- ils appartenaient à une génération où le quartier eux-mêmes ont été dans la rue avec une surveillance amicale de des commerçants ça serait possible avec les petits enfants là ou ou vous ouais ouais ce qui veut dire que votre garçon a vadrouillé assez vite dans la rue euh oh oui il pouvait il était il pouvait se r- et les petits enfants peu- peuvent faire ça non non c'est fini ils peuvent pas non c'est quand même d'abord c'est la rue est beaucoup plus dangereuse pour la circulation et cetera euh par contre je voyais avec le petit qui a cinq ans il a quand même des arrêts chez certains commerçants hein et qu'il aime bien et il y a encore quand les gens sont les petits sont encore vraiment des petits hein après c'est beaucoup plus difficile maintenant avec les adolescents et tout ça les gens se méfient peut-être même un petit peu ils se méfient euh les adolescents n'ont pas le même contact non plus il y a une modification ça veut pas dire c'est éternel la jeunesse mais il y a une modification dans les rapports hein ça et donc donc euh au moins pendant une partie de votre vie adulte et professionnelle on peut dire qu'il y avait une espèce de communauté ah oui des habit- des commerçants du quartier des commerçants et des par exemple des éditeurs hein on était reconnus comme donc il y avait également à la fois les commerces euh par exemple ce ce fameux bougnat euh au début je me souviens on prenait les plateaux on les rendait trois jours plus tard on avait bon il y avait une vraie c'était complètement naturel il y avait Losver Wald qui a été de de l'autre côté on se voyait très très on venait bavarder à La table ronde aussi euh il y avait le début des galeries aussi moi ce qu- je me suis beaucoup occupée de tout ce qui était bibliophilie moderne et donc après je donc j'ai connu votre galerie c'était donc une galerie ah quand j'ai eu la galerie c'était en soixan- jusqu'en soixante-dix-sept de soixante-quatre à c'était une galerie édition on a édité des gens exposé des gens comme Milstein Ta- la bibliophilie avec Tapies ou des gens comme Georges comme très bon graveur enfin voilà donc euh d'accord mais c'était souvent lié à la à l'écriture à l'écriture voilà pas toujours mais presque toujours en même temps c'est des gens qui sont intéressés souvent et j'ai connu co- d'ailleurs à travers la revue des gens comme Si- Vieira da Silva euh euh comme Sima vous voyez des gens comme et même Max Ernst si l'on veut à ce moment là il n' avait pas c'était en soixante-sept il avait fait exposer boulevard Saint-Germain et c'était encore c'était déjà très reconnu mais pas les cotes qui sont devenues celles de ses écri- enfin de ces artistes euh au moment où vous avez travaillé à l'ADAC c'était alors comme responsable comme non non c'est j'ai j'ai cherché à voir ce que je pouvais faire parce que ça a été un peu catastrophique pour nous la mort de Claude on devait il avait trouvé des un financement pour pouvoir redémarrer une maison d'édition véritable on avait déjà recommencé des cahiers qui s'appelaient Documents et il est mort et Bertrand Delors qui était propriétaire de la galerie enfin qui avait lancé la galerie a a fait faillite enfinenfin bref tout a été donc il a fallu euh gagner votre vie oui et puis trouver tout simplement et puis et j'aurais pu rester dans l'édition mais je me suis j'ai senti que euh si je le faisais c'était après avoir eu euh cette aventure c'était terriblement restrictif et j'ai su qu'il y avait un projet pour la ville avec euh ben c'était l'arrivée de Chirac donc la répartition de la municipalité avait changé de structure et c'était Landowski qui était et c'est par Landowski que je connaissais j'ai su qu'il y avait ce projet et euh pour euh créer des ateliers dans la ville et ça ça a été passionnant et donc on je on était quatre avec un personnage extraordinaire qui était Francis Balagna qui était un chef d'orchestre lyrique vous l'avez non non non vous en avez entendu parler même pas euh enfin et qui était venu de Toulouse où il avait fait toute la réforme musicale en Midi-Pyrénées à travers les collèges les écoles communales et nannanan et on a lancé donc ce projet donc il y avait musique il y avait il y avait non il y avait c'est non non ah non non parce que parce que il était là mais il faisait autre chose oui il faisait autre chose donc c'était artisanat d'art euhartistique et artisanal et lui bon de toute façon les conservatoires tout ça avait été quand même c'est Landowsky qui a qui a apporté donc il avait mais non il arrivait avec autre chose tout en étant euh son expérience extraordinaire et donc on a petit à petit trouvé des lieux il y avait une péniche sur la Seine euh sous la Madeleine parce il y avait des salles cloxx donc vous étiez chargée à la fois de de tout à l'époque on était euh euh de chercher les lieux de chercher les chez des intervenants de déci- intervenants de décider d'essayer de sauver des di- des dans certains des domaines de l'artisanat d'art qui étaient en péril il y avait euh enfin c'était passionnant oh mais j'imagine ah oui et donc il y a eu jusqu'à cent quatre-vingt disciplines différentes et moi j'avais pourquoi vous en parlez au passé ça continue non oui mais c'est c'est quand même ça a été un petit peu ça était diminué ah d'accord mais on était dans l'expansion et et la la création quoi de moi j'avais un centre autour de tout ce qui était euh calligraphie arabe chinoise latine à l'époque personne ne s'occupait de la on a vraiment sauvé entre autres la calligraphie latine auprès ma fille a ah bon a suivi un de ces cours de calligraphie une année ah peut-être rue de Vaugirard non ah ça je sais je /pourrai, pourrais/ pas vous dire ah c'est amusant où elle allait mais je sais qu'elle a effectivement qu'elle a suivi ça pendant miniatures persanes miniatures européennes enfin voilà et là il y avait la cori- dinanderie on a sauvé aussi les arts du livre on nous a donné des polices de caractères on a on avait des des aussi des presses à bras qui partaient aux États-Unis enfin c'était assez passionnant mais un énorme boulot et donc euh ça s'est fait dans une atmosphère très ça fait particulière longtemps que vous avez arrêté ça fait un an oh ça doit être rude non ça ne vous manque pas oh oui oui mais ça là ça a changé donc je c'est vrai que quand on a fait partie d'une aventure et cetera ça s'est bien passé moi à mon avis je suis partie quand même euh j'aurais c'était quand même de nouvelles formes d'administration de structures on avait beaucoup moins d'interventions et beaucoup plus d'administration je suis pas sûre que vous êtes par-xx d'autant plus que j'ai toujours gar- gardé vibrillonné autour de donc je suis pas comme si tout s'arrêtait vous voyez je m'occupe enfin ça fait deux grandes aventures voilà dans votre vie c'est incroyable c'est formidable d'avoir cette énergie d'avoir ah oui c'est deux parce que je pense que ça n'arrive par hasard qui se sont et je n'ai pas perdu hein il faut être la personne qui a envie de se lancer dans ces mais non ah ben oui ah ben oui c'est ça voilà ah non ça ça a été vraiment euh euh voilà et en même temps je gardais mes euh ma collection Sur la Frontière et j'ai beau- fait beaucoup de radio pour France Culture j'ai travaillé pour les Chemins de la connaissance pourtout ça avec mes racines de la revue donc j'ai continué et il disait toujours ce qui n'est pas le cas actuellement tout ce que vous apportez tout ce que vous faites vous l'apportez dans dans donc il a pris des gens comme un chef d'orchestre prend des musiciens c'était pas du tout euh une structure euh ba- enfin banale sans doute que les choses qui démarrent c'est souvent comme ça après après c- ça se c'est différent mais on a quand même de il y a eu je sais pas il y avait il y avait je crois trente nationalités différentes même dans les dans ceux qui pro- qui professent non voilà vous avez gardé des liens je pense avec tout ce monde oui ça j'ai gardé des liens oui d'accord oui oui et vous-même vous a- vous allez vous avez suivi à l'occasion de ces ateliers alors moi j'ai suivi euh de la gravure bon les arts du livre ça évidemment ça me bien sûr alors j'ai fait de la gravure sur bois j'ai fait des des ateliers d'écriture et j'ai pris assez oui alors ça aussi on a fait venir Elisabeth Bing qui était la première en France et et ben là la premier atelier qu'elle ait fait avant de faire son école c'était à l'ADAC et après elle nous a envoyé des gens qu'elle avait formés et moi-même j'ai suivi une formation parce que c'était intéressant oui la période Et je nageais jusqu'à la page voilà c'était juste avant sans doute juste après ah juste après elle a non parce que c'est oui vous l'avez rencontrée à cause de à cause de ce livre de ce livre et que et avec donc le l'acquis de ce que représentait pour elle à ce moment là la possibilité de former quoi de démarrer à la française ça ça aussi c'était très intéressant oui j'imagine voilà bon ben peut-être que je décolle alors là on est pas oui on est plus tout-à-fait non mais ça fait rien c'était très intéressant j'étais très contente non par contre pour ma connaissance de Paris et de ça oui alors euh justement qu'est-ce que vous faisiez pour les transports vous avez dit que vous n'aviez pas de voiture vous couriez dans tout Paris oh je courais c'est comment autobus autobus et métro plutôt autobus que métro et pieds euh et à pieds oui euh pas à bicyclette très peu parce que je je trouvais que c'étaient des moments justement qui qui permettent de de réfléchir ou d'a- de coordonner l'espace de regarder la ville et donc j'ai beaucoup marché j'ai beaucoup pris l'au- l'autobus j'ai pris pas mal l'autobus quand je pouvais oui pourquoi vous mettez l'autobus avant le métro parce que le métro est souterrain et que on voit pas la ville et que on respire et que quand on a beaucoup à transporter c'est quand même par contre le métro euh c'était très pré- pour des rendez-vous très précis quand on sait qu'on doit arriver pile donc vous n'avez pas non plus de non non non pas le métro vous n'avez pas de ah non j'ai beaucoup pris le métro aussi mais je veux dire j'ai privilégié dans la mesure où c'était resp- mais non mais j'ai quand même beaucoup en majorité quand même plus pris le métro puisque c'était euh ce qui faisait arriver à l'heure et les taxis non non enfin moi j'en prends euh quand euh mais j'ai très peu pris ah pour l'A- pour l'ADAC non enfin pour l'ADAC ou pour autre chose ah si alors là les taxis c'est pour euh soit les euh les so- le soir quand euh là ou pour transporter des affaires sauf que j'ai été très aidée mon ma famille euh il y en avait toujours un qui avait une voiture mais c'est pour les transports c'est quand même très ça reste un problème et euh et donc des taxis mais bon les taxis parisiens sont impossibles donc ils continuent à l'être d'ailleurs impossibles il y en a pas assez parce que il y en a pas parce que euh ils viennent pas toujours euh quand vous les avez même retenus euh voilà et que récemment encore j'ai eu un problème donc c'est pas ça s'est pas arrangé hein c'est très difficile mais ça s'est pas arrangé mais enfin les taxis oui et quand euh des compléments pour des transports voilà vous avez par exemple on avait on s'occupait au début de tout ce qui était le matériel donc extrêmement multiple puisque il y avait aussi bien des des couleurs des pastels des clous des enfin tout ça et donc on passait notre vie en au BHV entre autres mm donc et ça et quand on a alors après il y a eu quand même il y a pas de camionnette de livraison si après mais au début non x il y a enfin si il y en a eu une assez vite mais au début on faisait quand même l- les trucs vous êtes aussi vouée non seulement aux grandes aventures mais en plus les paquets de livres après absolument ah oui oui et puis les clous de du B.H.V. c'est hein quand même dans le oui oui oui tout à fait le système D aussi on apprend beaucoup sur ce que c'était que chaque discipline et il y a eu un nombre de disparitions de matériaux incroyable c'était terrible il y a plus de de pigments trouvés quand vous faites vos la la il y a une disparition énorme de xxx avec la mondialisation on peut pas alors à mon avis là je pense que oui mais faudra les faire venir si je pense que mais récupérer ça voir euh j'imagine c'était c'est plus compliqué oui c'est c'est étrange alors ça j'ai vu la la fin de ça la fin de de l'im l'impri- les presses à bras de de la de la lithographie mais comment résister ah oui non mais d'ailleurs euh je pense qu'il y a eu /de, deux/ je me suis occupée d'une revue de de sciences humaines pendant un petit moment comment résister euh écoutez j'ai vu le passage ben oui oui oui oui effectivement de l'imprimeur qu'on aimait bien oui c'est ah ben oui de qualité à à à l'informatique oui non non mais c'est ça les coûts ah non mais c'est ça ont été divisés par dix donc que faire ah non mais ça a dû arriver mais disons qu'il y a une accélération euh énorme je peux bon dont le livre va être mais ça disparaîtra pas mais mais il y a ça n'a jamais été aussi et même l'écriture aussi par exemple même l'écriture aussi par exemple c'est curieux même l'écriture parce que ça va être lié justement c'est pas la même chose quand même que d'écrire de rédiger à l'ordinateur enfin je sais pas ce que non non je pense que c'est très différent oui on ne l'espace oui c'est ça n'est pas le même donc on ne voit pas la même chose ouais et quand en poésie par exemple je me souvenais de Pierre Jean Jouve tout était absolument l'espace la ça vous la retrouvez dans mais bon peut-être ah voi- non qu'on va inventer des pages informatiques on est en train de se rapprocher du format du livre semble-t-il oui et je pense qu'il va y avoir euh bon et puis que c'est une c'est c'est ainsi on va pas je veux dire d'autres ont eu des guerres euh non puis bon on a eu les manuscrits et oui l'imprimerie et voilà voilà que maintenant on passe de l'imprimerie voilà non la seule chose c'est que je trouve pour l'instant enfin là c'est pas Paris oui Paris il faut pas sortir du sujet non mais je vous écoute quand même mais c'est que euh il est certain par exemple moi vous avez ordinateur et tout vous avez un MAC euh non je suis euh sur PC j'ai eu un MAC et je suis passée sur PC bon moi je suis pas euh ça c'est vrai pas très très bonne euh mais c'est indispensable de non mais je crois que je vais reprendre un MAC moi euh et donc mais ce que je trouve de toute façon si vous tra- travaillez avec les éditeurs ils préfèrent tous les MAC ah c'est ça oui c'est donc il y a pas de problème oui voilà et puis il va y avoir wifi incorporée tout ça voilà et bon je pense que maintenant donc bon courage pour le MAC nouveau donc mais voilà mais je trouve que tout est plus compliqué les appareils sont plus compliqués faut quand même rentrer oui pas la génération qui est née avec non non non c'est ça hein qui est pour pour elle c'est évident mais nous euh on souffre parce qu'on est en train de voir oui et et puis qui un appareil après l'autre remplace euh la personne hein faut dire quand vous êtes euh on vous dit euh consultez le le site si vous n'avez pas c'est incroyable c'est hein bon voilà mais il y a d'autres formes de communications voilà non non mais moi je suis pas passée mais je je dis voilà mais ça c'est pas le c'est pas le propos alors si on revient à à Paris les grandes divisions Paris-Est Paris-Ouest euh Paris rive gauche rive droite vous y croyez euh elles signifient quelque chose pour vous ou pas ou même Paris banlieue euh alors Paris banlieue euh ça signifie quelque chose parce qu'effectivement il y a des banlieues qui sont extrêmement bien desservies et d'autres pas là par exemple j'ai j'ai été à Belloy-en-France parce que j'allais voir des des gens malades et là on découvre ces trains qui sont pas fantôme mais euh avec euh des horaires c'est vraiment fantôme on arrive dans ces endroits on traverse à la fois la campagne puis ces énormes tours euh c'était c'est c'est pas relié ils ont et ça on a eu complètement tort de c'est évident quand on le pratique et puis là là je ne suis pas du tout quelqu'un de peureux mais je je comprends que des gens seuls dans ces trains où il y a pratiquement plus personne et qui euh vont jusqu'à une heure jusqu'au terminal c'est c'est franchement sinistre hein on arrive dans des petites gares qui ont été des gares charmantes où il y a absolument personne plus rien plus de tickets plus de machin on tombe dans des trucs à moitié campagne bon ça je trouve ça effectivement terrible par contre il y a des il y a des banlieues qui sont très bien reliées Montreuil c'est la banlieue ah non ou c'est Paris c'est moi je pense que tout tout ça c'est c'est Paris c'est c'est le Montparnasse d'autrefois donc voilà le périphérique ne ne fait plus frontière pour vous non mais ce qui compte c'est le réseau des transports hein le réseau des transports et euh la réalité aussi de ce qui s'est structuré parce que Montreuil c'est Montparnasse moi j'ai un de mes neveux euh photographe euh euh design tout ça donc c'est là qu'il faut vivre si on a vingt ans à mon avis c'est déjà peut-être même euh ça ça doit faire partie de c'est comme euh euh Issy-les-Moulineaux c'est c'est déjà devenu euh c'est c'est c'est c'est saturé hein mais il faut le c'est encore mais c'est déjà terminé Issy-les-Moulineaux c'est Paris moi pour euh enfin avec les avantages de d'une respiration d'une respiration euh provinciale euh hein mais un peu plus d'espace euh et Est-Ouest ça signifie alors re- enfin vous voyez ce qu'on oui Est-Ouest ff euh ça dépend aussi des des des contacts qu'on a moi j'ai beaucoup d'ateliers donc d'artistes aussi dans lesquels je vais alors ils vivent ils vivent partout partout hein donc euh à part votre antipathie pour le seizième et encore pas tout le seizième et encore euh j'aime bien la Maison de la Radio j'y suis beaucoup allée euh le il y a des coins comme ça euh mais c'est pas c'est vrai que c'est un endroit où j'ai pas vraiment euh eu de vie de plus que professionnelle finalement hein par cont- voilà euh non qu'est ce qu'il y avait il y a il y a le quinzième que j'ai bien vu aussi bouger euh oui qui reste euh quand même très très vivant oui plus mêlé que d'autres quartiers ah oui Convention euh le Parc Georges-Brassens j'aime beaucoup aussi c'est des coins que j'aime beaucoup j'allais beaucoup aux aux bonquins là le vous savez il y a non ah vous connaissez pas non au Parc Georges-Brassens le parc Georges-Brassens je suis allée une fois il y a des il y a des bouquinistes extra- euh c'est extraordinaire d'accord du du livre de de qui arrive de partout et vous pouvez faire trouver des merveilles hein ah mais ah oui oui vous m'apprenez quelque chose le dimanche matin au ah oui oui je vais m'y précipiter si non je savais pas du tout vous avez tous les bou- bouquinistes et ils ils se sont des arrivées quelquefois par brassées de bibliothèques de maisons qui se vendent et dieu sait qu'il y en a pff on trouve puis il y a des spécialistes dans l'histoire la géographie tandis qu'on trouve plus rien sur les quais de la Seine non alors et et et en fait les qu- maintenant ils sont ils sont répertoriés sur Internet hein je crois mm tandis que là on trouve encore bon c'est pas mais c'est que si c'est un un quartier de Paris voilà si si ça c'est euh très intéressant ça s'est et c'est très vivant et et se retrouvent là les évidemment les amoureux du livre et puis il y a un vrai il y a encore des bistros euh c'est encore euh à la fois populaire et et vivant et mon petit douzième alors euh vous y avez flâné moins c'est vrai que Nation je j'ai j'ai moins eu l'occasion ouais que j'aime bien hein mais j'ai plus Bastille parce que j'étais du côté de Chemin vert dans Chemin Vert il y avait un atelier de l'ADAC je pense voilà et il y avait euh rue des Arquebusiers et puis Bas- et on était rue Charlot donc euh et donc tout ça j'ai circulé hein ouais d'accord c'est pas là euh bon je vais revenir juste à la période de l'école pour vous demander si en tant que soit qu'en tant qu'élève soit après en tant que parent vous avez des souvenirs euh frappants vous êtes plutôt contente pas contente de l'expérience scolaire euh moi j'ai j'ai pas à part Sion j'ai pas aimé vraiment parce que je je c'était un carcan et cetera que j'ai vraiment ressenti profondément à part ça moi j'ai bien ah bien je je alors le collège juste je raconte une histoire parce qu'on était c'était juste à côté et ça a été très parce que j'ai écrit pour enfants j'ai écrit dans Pomme d'Api Okapi les Belles Histoires et tout ça et j'ai fait partie c'est vrai du projet des premiers euh livres pour enfants du groupe Bayard parce que les Beccaria je je les connaissais tout ça et j'ai retrouvé ce qui m'a beaucoup émue parce que moi je m'en souvenais pas elle s'appelait mademoiselle De Sacy elle c'est quelqu'un qui a fait un énorme travail sur la dyslexie et les méthodes de lecture et elle faisait partie de elle lisait les textes de qui étaient adaptés aux petits pour les Belles Histoires et les Histoires de Pomme et elle et c'est elle qui m'avait appris à lire et quand j'ai amené des textes elle a dit ah je voudrais bien retrouver Pauline /tout ça, xx/ c'est c'est charmant et vous vous vous souveniez d'elle mais non ah je m'en souvenais affreux je savais qu'elle avait non mais je me souvenais pas d'elle autant oui que c'est c'est charmant si je me souvenais mais pas vraiment et alors après on a eu des liens et je trouvais ça extraordinaire de cette ça vraiment euh voilà et vous avez eu des un enseignant qui qui vous a marquée euh oui il y a pas spécialement si j'ai eu ah si si si j'ai eu des enseignants qui m'ont marquée en particulier le français histoire géographie j'ai j'ai bien aimé euh philo mm mais vous seriez vous seriez vous seriez devenue une littéraire de toute façon ah oui ça n'était pas lié aux enseignants il y a pas quelqu'un qui vous a fait basculer euh qui tout d'un coup non parce que vous a ouvert c'est plus un de mes oncles qui était qui était un passionné qui m'a vraiment fait aimer le latin et cetera hein et avec qui je parlais mais je suis tombée sur des gens intéressants j'ai pas du tout été euh écoeurée hein pas du tout non non les c'étaient des enseignants c'étaient plutôt des des enseignantes plutôt des hommes des enseignantes mais j'ai eu parce beau- que l'équipe comme Duruy avait été par exemple des enseignants et des enseignantes mais j'ai eu plutôt des enseignantes d'accord sauf euh Aumont qui était au lycée de Madrid et qui qui a par- enfin qui a été très intéressé impressionné par la revue parce qu'on s'est retrouvés après donc il y a eu quelques professeurs aussi euh un professeur d'anglais qui était c'était un irlandais Patrick euh Patrick il a traduit des tas de textes d'ailleurs Gaudry je crois et qui lui aussi nous a retrouvés à la revue et /j'avais, ils avaient/ été son élève en fait vous avez un tel réseau d'amitiés intellectuelles que l'école est venue à côté à l'époque oui c'était déjà quand même dans ma famille et dans la famille de maman oui c'est ça oui qui était moi j'avais un grand-père écrivain et cetera donc euh Bernanos tout ça d'accord donc les et la bibliothèque et la bibliothèque donc voilà voilà et l'amour de et il y a pas eu besoin de d'un apport exté- enfin scolaire la passion de la du texte oui ça c'est vrai mais j'ai pas été euh dégoûtée dégoûtée du tout non non non non d'accord non non voilà et ça c'est c'est moins la ville c'est plus la ça fait partie quand même de ce que vous recherchez l'école ah c'est ça la place de l'école euh les mais ça c'est pour la génération d'avant le la les lycées de filles par exemple ah oui ça oui alors par rapport au lycée de garçons les lycées religieux par rapport au voilà ah oui mais d'ailleurs aux les collèges religieux je veux dire les à l'époque quand même le passage au lycée il fallait montrer patte blanche hein il fallait pas être trop mauvaise élève pour aller parce il y avait quand même une c'était plus accentuée hein les les la séparation public et privé était plus hard donc retourner au lycée n'a pas été facile enfin retourner c'était c'était y aller plutôt pas facile du point de vue de de le fai- de se faire admettre mais après je n'ai pas eu de réaction du tout non non non non mais pour euh on avait un peu peur à l'époque il y avait il y avait quand même on on n'était pas sûr que il y ait d'é- d'équivalences euh d'enseignement en tout cas on on faisait ressentir et après vous êtes allée à l'université ben très peu parce que je je on s'est lancés dans l'édition donc euh voilà donc pas de Sorbonne rien de spécial non non par contre j'ai eu énormément de d'amis universitaires mais on était très jeunes hein on a commencé ça alors je j'ai fait l'école d'édition parce qu'il fallait que j'apprenne aussi euh toute la partie technique et et voilà et puis on s'est lancés et ça ça se passe euh oui avant soixante-huit ou ah oui c'est avant soi- en soixante et un oui oui nettement c'est ce que soixante soixante et un j'étais en train de me dire vous voyez par contre on a eu une boutique euh rue de Verneuil ce qui était un événement en soixante-huit donc soixante-huit ça ça a eu un peu pignon sur euh ben soixante-huit nous pour vous c'était on était dans nos passions de sorties de bouquins on sortait les écrits militaires de Marx et de d'Engels on sortait les écrits mi- euh Trotsky et alors j'allais en leur disant mais achetez au moins et c'était nul bon c'était nul parce que c'était pas les mêmes propos donc donc nous on était sur et on était aussi critiques hein on avait aussi sortis un numéro Soljenitsine qui avait non non Claude qui était un esprit euh oui oui non mais je non non mais je veux dire qui c'est quand même intéressant parce que il é mais c'est pour ça que je vous demande comment concrètement vous avez passé alors en même temps ce mois là attendez en même temps on a publié le premier livre de Glucksmann Le discours de la guerre donc on on connaissait tous tous les Glucksmann les et tout ça les Jambet dont je voilà euh j'ai j'ai connu Derrida j'ai connu euh vous voyez tout tout mais il y a pas Foucault non même on était assez en sympathie hein non parce que c'était quand même euh Claude est un espèce de hors norme euh étonnant et et enfin bon il a été aussi tout à fait canardé mais euh avec Sollers on s'engueulait mais en même temps il y avait des des int- enfin des in- non pas des intérêts communs mais il y avait quand même des textes qui rassemblaient euh c'était assez amusant des textes par exemple oui par exemple euh même c'est Denis Roche qui a traduit les Cantos Pisans euh il y avait des puis alors après ils se sont démarqués les uns des autres et Jean-Edern lui il était euh à Tel Quel donc on était alors il a dit euh mais il est arrivé à la revue après mais c'était forcément après puisque c'étaient des clans mais avec des échanges encore possibles hein qu'il n'y aurait plus maintenant enfin très différemment ça les il y a quand même un ce qui me frappe et sans regrets mais que je note c'est qu'on n'est pas intéressés par la discussion vous diriez cela ah oui mais ce on c'est qui et ben l'ensemble des peut-être pas dans vous voulez dire que les intellectuels euh non de ce qui ce qui ce qui a donné le résultat qui à donnéc'est que par exemple euh d- dès que vous discutez on vous situe on vous dit vos arguments sont à droite à gauche au milieu ça qu- va changer hein mais à travers les les bogs et les machins je pense les échanges se feront plus dans alors je disais souvent vive le café du commerce ça se fera plus euh dans dans les cafés voilà mais vous avez eu l'impression que cette période soixante-huit a été une période euh d'effervescence intellectuelle particulière ou pas spécialement parce que de toute façon ben nous on av- pour vous ça avait commencé avant nous on en avait euh on avait une espèce d'effervescence mais c'est évident que ça quand même été une effervescence moi j'avais mes frères et tout ça hein /, en a/ qui ont passé leur bac euh sans le passer tout en le passant il y avait toute une bande de jeunes mais malheureusement euh actuel tout ça et alors ils venaient acheter la revue là comment ils s'appelaient Pan Pa Pandraut puis il y avait oui ils venaient alors ils étaient très intellos mais et en même temps ils étaient exaspérés par ces pauvres gosses qui arrivaient a- ca- comme si c'étaient des chefs scouts avec leur sac de couchage et un peu paumés hein ça a été ils ont été paumés hein alors nous on recueillait un peu tout ça et et moi j'ai trouvé que les lycéens avaient été lâchés par les adultes et que ça ça avait été très très très difficile que il y a eu la la la il y a eu de la drogue ça j'ai vu tout ça mais la la drogue c'est la suite enfin c'est directement soixante-huit ben pour vous pour pour moi c'est ce que j'en ai vu hein moi j'ai vu ça et puis j'ai vu la la arriver la beat génération moi j'avais vu vraiment camés je l'ai vu à la revue donc euh et puis ils ont planté de l'herbe sur les balcons enfin parce qu'on avait été fai- tous les plus jeunes hein qu'on ramassait un peu à la petite cuillère quand même et ça ça a duré combien de temps il y en a qui ont fait de la moto qui se sont tués par exemple mon frère euh dans une classe de Buffon il y a eu ils ont été quand même très eux les lycéens plus que les plus que les euh les adultes hein les adultes ils ont vraiment euh peut-être eu des certainement beaucoup avaient un besoin d'éclater que qu'on avait peut-être moins hein parce que on é- on éclatait on s'éclatait à travers voilà hein et la vie passait d'une façon internationale aussi et cetera mais euh là j'ai trouvé ben par exemple euh et mon frère est parti en Afrique là le le le dernier euh après avoir été à Vincennes où il retrouvait les gens je me souviens plusalors il a pas il y avait Foucault hein à Vincennes oui c'est ça il y avait Foucault euh et puis après il est parti en Afrique où il a été euh il a qu- il a ouvert un des premiers centres culturels français euh au Nigériamais ceux qui sont partis ceux-là ont fait quelque enfin beaucoup euh ont été très très abimés euh en tout cas dans ces classes hein je prends la classe de Bu- c'est pas une critique ça c'est la classe de votre frère oui c'est pour ça que vous connaissez d'un peu près ce qui s'est passé donc c'étaient des ben oui voilà il y en a qui ont fait de la moto qui se sont ou blessés terriblement ou tués euh d'autres ont été des en taule parce qu'il y a eu de la drogue et puis pas de la petite hein quand même déjà moi c'est comme ça que j'ai commencé à voir ça de près mon frère a tout à fait fumé et nnn il était il a bien il a frisé à mon avis euh le le reste Henri est devenu archéologue il est parti en mais il venait de perdre son père ça c'était un des neveux de Claude là aussi très vous savez ça correspond à quinze seize dix-sept ans il était quand même très paumé hein voilà on aurait pu penser que c'était un moment où ils se seraient mis à parler au contraire avec leurs profs mais non parce que les profs se sont pas tellement occupés d'eux oui ça c'est il y a eu un truc de de ils se sont pas beaucoup occupés d'eux en tout cas c'est Buffon c'était Buffon mais c'était pas que Buffon parce que là c'était mon frère Sébastien que j'ai vu de près votre frère Sébastien c'était Vincennes il a été après à Vincennes et après en Afrique bon je sais pas j'ai voilà moi j'ai été à à à Vincennes euh oh ben lui il était assez content hein dans les années je sais pas quoi soixante-neuf soixante-dix je crois oui non ça c'était à mon attends que c'était quoi alors lui euh il avait et donc euh j'ai un souvenir plutôt euh extraordinaire de oui mais ça je pense que oui mais non mais des discussions avec les profs de c'est pour ça alors mais lui je vous dis pas qu'il raconterait la même chose Sébastien hein parce que lui il a été content à Vincennes ouais mais peut-être effectivement qu'à voir de l'extérieur on était tous déjantés et fous non je parle des lycéens je n'en sais rien oui oui oui oui oui d'accord hein je fais une grande différence parce que je crois que c'était ce qu'a vé- ce qu'ont vécu les étudiants c'était pas la même chose ils étaient en seconde ou en voilà et là ils ont été un peu en tout cas il y a eu bon voilà mais tout n'était pas il y a eu énor- certainement à Vincennes et comme étudiants euh on voyait aussi ce que ça avait apporté comme euh puis il y avait Gombrovicz à l'époque qui lui aussi a célébré non il y avait effectivement on est passés d'un mais c'est peut-être pas le c'est intéressant oui c'est peut-être pas le c'est peut-être pas Paris Paris oui voilà mais c'est très intéressant bon ben revenons sagement à nos à nos questions alors sur les langues dans Paris euh est-ce que oui la multiplicité linguistique est-ce que d'abord est-ce que dans votre quartier euh alors vous êtes touchée aussi par ça alors vous voulez dire moi je l'ai plus vu surgir euh dans les arrondissements c'est vrai que dans le septième attendez la multiplicité linguistique euh c'est peut-être si il y a bon il y a le le tourisme qui d'accord qui est quand même euh un facteur euh euh de présence très démultipliée hein donc c'est vrai que ne pas parler anglais couramment c'est quand même un un handicap maintenant et c'est mais dans le quartier alors les langues dans le quartier qu'est-ce qui qu'est-ce qui mm c'est peut-être lié au changement chez les commerçants vous devez avoir maintenant des des petits épiciers arabes oh ça ah ça oui mais mais je sais pas pourquoi je dis petits épiciers d'ailleurs mais il y a belle lurette mm ça c'est plus et c'est complètement inscrit oui alors il y en a un qui reste mais enfin il y a pas un problème de langue oui oui j'ai pas parlé de problème non mais de problème de langues je veux dire il y a pas un problème pour pour communiquer ça non non vous parliez de la communication dans une autre langue pas forcément de problème je dis simplement vous êtes non mais pour communiquer soi-même ne parlant pas par exemple pas une langue et l'autre ne parlant c'est plutôt par le tourisme que je le vois dans le quartier ouais je le vois pas euh inscrit dans des difficultés euh comme on peut en avoir dans les arrondissements où il y a un brassage euh multiracial hein comme à Belleville mais à Belleville par exemple c'est c'est c'est très très vivant hein oui donc quand vous alliez dans vos ateliers de l'ADAC ah oui c'est tout euh les les gens ah oui puis alors là on a eu des ah oui oui oui ça ça m'a c'était pas c'est tout on l'entend c'est une musique de langues et ça apporte ça apporte aussi euh euh dans les ce sont des quartiers où on peut aller pour avoir des épices des euh toutes sortes de vous y allez oui moi j'y vais et puis je vais chez les Chinois beaucoup je à un moment donné j'allais beaucoup euh alors euh et on justement tiens c'é- c'était une de mes questions euh le les changements dans l'alimentation qui viennent donc de ces brassages de populations ah oui ça on le on l'éprouve beaucoup parce qu'on est quand même de très bons on aime beaucoup d'a d'abord parce qu'on a eu des amis on a déjà à la maison chez mes parents on avait beaucoup d'amis de et que on aimait bien la cuisine et la table donc on avait déjà entre autres euh la nourriture euh marocaine parce qu'on on avait des amitiés au Maroc et cetera et puis de de Marocains une famille en particulier euh le la cambodgienne ou vietnamienne euh là aussi on allait déjà dans les magasins vietnamiens du temps de vos parents ah oui du temps de mes parents et puis alors euh après depuis pas après vous n'avez pas arrêté pas arrêté euh euh donc vous n'avez pas eu de rupture je j'ai interrogé une vieille grand-mère qui m'a raconté qu'elle était passée du riz au lait à l'avocat vous voyez ah oui oui oui ah oui oui le riz au lait sucré par exemple vous vous n'avez pas non non eu cette impression comme ça de de par contre rupture et d'abondance sur les marchés qui maintenant font qu'on trouve tout tout le temps le monde et la vie hein ça c'est quand même ça date de peut-être dix ans hein avant et vous en faites quelque chose de cette abondance ou vous respectez strictement les saisons ah non non ben non moi j'essaie de je beaucoup par les épices d'ailleurs et puis par les par les euh même les patates tout ça j'essaie des des les gombos les patates douces oui voilà oui voilà ben je c'est très amu- enfin très intéressant on mélange ça oui et c'est vrai que ça a commencé peut-être par et les Chinois pour les vêtements pour le thé pour le euh pour le moi je vais toujours acheter des vestes des trucs donc vous allez chez les Chinois acheter des oui et puis on a euh quand on partait à la campagne on s'arrêtait on a un petit restaurant chinois où on s'arrête depuis vingt ans voilà donc euh un peu des habitudes ça a bougé les restaurants justement vous êtes passée de la cuisine traditionnelle à plutôt à chinois japonais ou pas spécialement euh vous venez d'en parler mais pas en généralisant si je dans Paris dans Paris euh un petit peu quand même parce que il y a eu euh des arrivées quand même de qui se sont multipliées euh de cuisines donc on est allés chez des oui c'est vrai des Japonais puis on s'est un peu lassés des sushis alors on on varie quoi mais vous n'avez pas dit n- au revoir à la cuisine française non c'est on change non non sauf que euh elle est elle se maintient plus difficilement dans la qualité c'est vrai donc il faut payer maintenant très cher voilà et du coup ou alors ou alors euh i- ils ont pas pu tenir quoi dans dans et puis c'était peut-être moins adapté quand même à une cuisine rapide et puis ah si j'ai vu ça changer au dans un milieu de travail à Paris vous avez raison les tickets restaurants euh le fait que ça devient très cher on a il y a vingt donc euh soixante-dix-sept soixante-dix-huit on allait à déjeuner on se retrouvait dans des petits bistros c'était pas la pas pas exagéré on le faisait pas tous les jours mais mais souvent oui bon voilà et après petit à petit ça a été impossible donc on l'a fait de temps en temps et puis il y a eu les tickets restaurants et puis il y a eu les les restaurants de la ville euh celles qui allaient et puis du coup après il y a eu euh on achetait des trucs chez la boulangère et et et et on a fait réchauffer dans et vous aussi ah oui oui oui ah non pas du tout non hein vous n'avez pas résisté à ce mouvement général qui fait que le mais alors comme on était bonnes des bonnes des fines gueules quand on avait une petite plaque et cetera on s'arrangeait quand même pour améliorer la situation et dans vos dans votre quartier il y a encore des restaurants pas hors de prix qui tiennent le coup c'est quand qui servent même cher hein par rapport à un ticket restaurant donc c'est ça le milieu de travail moi je parlais de oui oui oui moi aussi hein et c'est vrai que on trouve ou alors il faut dépenser pratiquement tout tout son pour deux ou trois fois alors si effectivement il y avait des Chinois où on allait c'est ça hein c'est les Chinois oui voilà Chinois qui qui permettent de temps en temps de s'asseoir autour d'une table entre voilà ce sont les Chinois et qu'est-ce qu'il y a eu d'autre oui c'est c'est les Chinois hein c'est vrai c'est vrai on se réunit voilà bon euh qu'est-ce que je voulais vous demander alors sur les problèmes économiques bon vous m'avez parlé des problèmes de l'édition au niveau du quartier vous avez été sensible à à ah ben oui à ce que à ce que final- à la crise économique ben oui oui parce que c'est c'est c'est ça veut dire que il y a il y a très peu de gens jeunes qui peuvent ve- venir venir que même dans mon immeuble où il y avait des familles je suis si on les interroge ils sont partis euh les plus jeunes sont partis moi je vois parmi mes neveux et cetera ils habitent effectivement euh Montreuil Issy-les-Moulineaux puis encore maintenant c'est du côté de ah Argenteuil mais oui enfin i- ils cherchent d'autres endroits et donc euh voilà donc c'est c'est caractéristique ils n'ont pas pu rester dans et il y a deux choses il y a l'envolée des prix oui c'est ça sur Paris et puis il y a le la crise disons alors ça c'était l'autre chose la crise est oui c'est autre chose donc vous voudriez que je parle de la crise ben voilà je voulais savoir si ah ben si la crise si ça se sent euh si dans votre relation à Paris vous vous le sentez ça dépend ça dépend j'imagine des quartiers hein des on le sent on le sent moins dans certains quartiers que dans d'autres hein mais le vôtre est-ce que heu à part le fait que les gens ne peuvent plus les gens de ces familles ne peuvent plus y habiter il y a d'autres manifestations ou pas euh ben les commerçants euh vous en parlent hein les commerçants euh il y a beaucoup de commerçants qui ferment de petits commerces qui ferment donc ça c'est dû à la la possibilité de résister euh avant même la transmission oui qui est encore un autre problème oui ils ne tiennent plus ils ne tiennent plus parce que euh ben quoi qu'on en dise euh ils vont dans les grandes surfaces c'est ce que me disait euh la petite libraire là elle me dit tu comprends ils arrivent alors c'était une génération aussi qui achetait des livres chez elle et qui de toute façon serait restée et cetera c'était la librairie à la fois de bouquins anciens et puis de et puis elle avait une passion pour vous la connaissez un peu pas elle non elle est elle est étonnante étonnante et euh à maintenant ils partent à la FNAC et quand ils trouvent pas au dernier momentils viennent lui commander il faut qu'elle l'ait dans les vingt-quatre heures mais elle est plus un une référence de lecture de vous savez nous pour ces mêmes raisons on en venant habiter là on a décidé d'acheter c'est très nos livres chez le libraire du coin ben voilà pour qu'il pour qu'il puisse tenir le coup justement voilà donc c'est c'est ça maintenant mon libraire ah oui c'est ça et on fait c'est et moi je fais les listes et je lui commande oui oui mais les gens c'est parce qu'on voilà mais c'est amusant parce que l'esprit de votre appartement c'est vingt-cinq c'est quelle c'est quelle date l'immeuble euh vingt-sept ah c'est drôle c'est comme c'est comme le vôtre hein boulevard Raspail oui oui j'ai retrouvé et je pense euh voilà c'est drôle hein oui c'est même amusant parce que oui oui tout à fait c'est très des ça s'appelle les les fers forgés là des balcons euh quand vous avez dit la date je me suis dit ça va ça doit être et alors avec des style moderne et les frises vous devez avoir les mêmes frises alors en plus c'est les grandes enfin oui il y avait des frises même la découpe des c'est amusant oui et non vous avez puis il est très bien isolé hein alors nous aussi on avait non vous avez du bruit quand même pas pas de l'extérieur non on entend nos voisins dès qu'ils marchent et nos voisins nous entendent ah oui c'est ça donc non l'isolation ce n'est pas génial ça non les is- oui ça c'est alors nous évidemment on avait que nos iso- on était euh les deux étages donc on se on entendait la famille et puis le garage on entendait rien donc voilà mais enfin pour en revenir parce que je veux pas non plus euh euh oui non la crise économique ben si puis moi j' on s'en aperçoit à travers euh euh d'abord les épreuves qu'on peut avoir non moi mesnon pas enfin pas vraiment alzheimer mais enfin avec des des une problématique donc on voit aussi les aides-soignantes tout ce monde qui est à la fois quand et qui est qui qui a effectivement des salaires que moi ils ont mis un temps fou à voir que il y avait des gens qui étaient euh qui ne pouvaient pas se loger et qui en même temps travaillaient évidemment donc c'est ce que vous voyez tous les jours oh ben évidemment des gens ou qui vivent au diable ben bien sûr bien sûr vauvertou qui oui bien sûr bien sûr bien sûr et qui ne là entre ah oui bien sûr qui vivent et donc les gens vous disent on n'arrive plus à et alors ce qui était finir les mois ou pas spécialement ben là en ce moment oui ils ont beaucoup de mal ils sont endettés et euh les banques en plus leur bloquent tout hein ils sont d'une dureté terrible donc il y a plus de de même euh si je l' ai vu aussi à l'ADAC à travers euh les gens qui s'inscrivaient et qui payaient en liquide parce qu'ils avaient interdit euh bancaire ou plus la carte bleue et cetera si ça a été plutôt à à travers les problèmes de banque parce que sinon les gens passent pas leur temps à dire je finis pas le mois ou je mange des spaghettis euh les derniers jours c'est pas un thème euh de discussion euh de discussion il y en a quand même qui le disent hein puis alors il y a aussi il y a eu l'arrivée des R.T.T . qui est très curieux ça a quand même modifié parce que euh d'avoir cette espèce cet espace et en même temps pour ceux qui avaient suffisamment d'argent c'est merveilleux merveilleux pour ceux qui qui endettés c'était extrêmement difficile parce que finalement euh le temps si vous pouvez pas partir mais ils ne savaient pas quoi faire de leur temps oui et puis surtout et puis ils avaient pas l'argent mais alors parce que l'ADAC c'est pas très cher hein l'ADAC était chère pour eux trop chère ah ben ça c'est devenu cher hein oui d'accord c'est trois-cent-vingt-cinq parce que ça quand même euh pour ça a été très bon marché un moment ça a été très bon marché et on sait et on a fait on se donnait un mal de chien pour que les gens nous fassent six chèques dix chèques ça nous donc il y avait quand même un esprit très associatif et en plus on ne faisait pas payer plus cher les gens soi-disant de banlieue parce qu'on estimait que ça c'est vrai ça c'est fait sous cette euhhein que on on estimait que les gens qui venaient travailler et cetera avaient tout participaient de Paris voilà et ça je je suis étonnée de voir que euh la municipalité ils ne fichent pas encore ça de cette manière là bon voilà ça j'en sais rien mais en tout cas ça a été modifié et ça je trouvais que c'était très très bien bien sûr oui voilà et ça et ça a augmenté de j'ai connu les mêmes tensions j'ai passé beaucoup de temps euh à Aix quand on allait à l'opéra de Marseille et ah oui et il y avait toute cette discussion des vieux Marseillais entre autres mais vous bénéficiez de l'opéra et vous ne payez pas pour c'est nous et Marseille était la ville pauvre oui c'est ça donc euh d'ailleurs Marseille euh euh est en est euh là j'y suis retournée parce que j'ai des amis des jeunes amis et c'est c'est il y a encore des on ne sait pas comment ça va on je sais pas comment oui voilà hein on de quel côté ça va basculer oui parce que il y a une paupérisation euh énorme hein oh ça a toujours été pauvre oui je pense hein mais je suis allée dans le Panier moi j'y vais je vais dans le Panier et je vois à la fois c'est restauré puis à la fois puis les gens sont expulsés aussi hein oh ben ça c'est c'est exactement comme les quartiers de Paris c'est ce ce qui se passe ici oui voilà c'est toutes les toutes les grandes villes moi ce que j'ai trouvé aussi alors puisque vous me parliez de la ville et que j'ai noté et que j'ai trouvé terrible c'est que euh le métro a été très longtemps pas mal du tout pour tout ce qui était SDF et cetera et là il y a quand même une politique de ils peuvent plus avoir les bancs ils peuvent plus dormir vous avez été frappée par ça le changement des sièges par exemple oui oui des sièges des sièges alors je reconnais que c'est unj'en ai parlé avec parce que bon je me suis un peu occupée aussi de mais j'en ai parlé avec les gens de la RATP qui étaient qui étaient bien hein qui ont u- mais euh là c'est vrai aussi qu'on arrive à un autre mais parce que les gens sont très ambigus oui ils ne veulent pas qu'on chasse les SDF mais ils disent qu'ils ne prennent plus le métro qui sent mauvais ah ben voilà donc euh et que moi je reconnais qu'un jour il m'est arrivé un enfin c'était vrai c'était vrai aussi qu'il y avait tous les euh le le problème de défécation et cetera qui est énorme hein qu'on n'a pas résolu dans la ville hein et et que les gens sont ambigus ça c'est vrai tout le monde ils sont ambigus on est tous ambigus oui et que ils moi si on sort précipitamment du wagon en disant euh bon c'est parce que j'ai ça sent très mauvais oui oui je peux pas tenir le coup et et s- et que on ne se rend pas compte de de la problématique qui est posée pour même un un han- un individu moi je l' ai fait deux fois pour deux SDF mais c'est énorme des SDF dans votre quartier oui qui étaient euh qui étaient devenus un peu des des amis euh dans nos ateliers de l'ADAC mais j'ai pu faire ça je pourrais plus le le refaire et alors qu'est-ce que vous avez fait et ben j'ai d'abord découvert que si si ils transbahutent pas leur sac où les mettre avant ils les mettaient dans les gares pour les porter il y a plus de consignes et maintenant ensuite il y a plus de consignes toutes les mesures de sécurité sont redoutables que si vous en prenez un il faut faire très attention parce que vous pouvez pas non plus qu'on vous fait revenir donc moi il y avait des salles euh où j'avais pu mais que c'était quand même porteur de quand quand vous dites que vous en avez pris un vous avez laissé quelqu'un pas dormir hein parce que ça c'était j'en avais mais dans la journée il venait parce que il y avait des salles il faisait des il suivait il était je sais pas ce qu'il est devenu et alors il suivait l'idée c'est qu'il c- j'ai appris beaucoup de choses par lui et il était il allait à des ateliers de lui oui qu'est-ce qu'il faisait il faisait de la poésie il aimait la poésie et il faisait de la et il faisait de la poésie et du théâtre et donc il y avait eu un mais pour une personne mais même ça représentait moi j'étais quand même directrice d'atelier il fallait que je fasse très très attention il se lavait un peu vous voyez mais euh hein ça posait des problèmes hein de responsabilités et donc le les autres coexistaient gentiment ben les les autres vous voulez dire euh ben les gens qui assistaient ah ben non il y avait il y a eu pour une pe- et ben d'abord parce que c'était une personnalité à l' atelier pour une personne il était bien accueilli il était bien accueilli il était pas trop /, rond/ il pouvait laisser ses affaires pendant qu'il se changeait enfin j'ai appris beaucoup de choses comme ça parce que j'avais j'avais une foliefolie vous savez c'est pour ça qu'il se change parce que vous comprenez bien que pff là j'ai fait un apprenti- c'était une folie mais tant pis j'ai appris hein et heu alors attendez excusez-moi vous avez donc vous vous êtes engagée là-dedans vous avez lavé le linge une non mais une fois fois dix fois ah non une fois c'était de la folie après euh il a été à un vestiaire et puis il fallait qu'il se change et puis il avait son coin parce que bon ils sont porteurs de de de voilà c'est de la c'est c'était complètement mais tant pis bon ça avait mais c'est pas la ville hein j' euh si en même temps c'est la ville et alors on s'est rendu compte parce que oui qu'il y avait des problèmes d'aller aux toilettes de se laver de se de donc il pouvait il pouvait laisser ses affaires parce que c'étaient des salles qui étaient en voie de donc c'était pas un prob- je pouvais le faire et ça j'ai jamais voulu euh qu'il dorme ça c'est impossible je pouvais absolument pas prendre la responsabilité mais par contre quand il et il m'a raconté qu'il était que maintenant ça s'améliore un peu mais ils étaient attaqués euh dans la entre eux c'est un c'est un espèce de terrible que il n'aimait pas du tout aller dans les endroitsque et cetera et cetera puis il est reparti je crois en province il avait dû avoir un il était très très très fin très sympathique et il avait dû avoir un il était chaudronnieret et il avait dû avoir un accident du travail il parlait pas beaucoup de de mais il était extrêmement alors il était ravi c'était pas la mascotte mais enfin il était mais une personne c'est possible et encore à une autre époque mais vous avez raison maintenant euh ça serait plus difficile les gens veulent qu'on trouve des solutions mais ils ne veulent pas sauf que il y a également des gens généreux et cetera et que comme ils s'aperçoivent que c'est très complexe que quand on tire un peu c'est pas parce qu'on donne un sandwich ou qu'on que c'est compliqué que pour que les gens s'en tirent il faut peut-être quatre ou cinq ans que euh on on sombre dans la ville que les femmes encore plus vite que les hommes que elles se cachent parce que donc on les et cetera et cetera et qu'on les expulse de plus en plus vers euh donc il faut qu'ils marchent des kilomètres c'est très très compliqué la ville de Paris a je crois euh installé un centre de de de logements enfin mais oui à du côté de Bucci ils ont confié à Vincennes aussi non mais je pense pas à Vincennes je pense à Bucci moi Bucci ah ça je je ça vous ne savez pas non ça c'est récent alors oui alors parce que il y avait rien dans le sixième non non non rien dans le septième mais c'est récent il y avait un endroit à la Madeleine qui sont euh des des équipes euh à la fois Saint-Vincent enfin ils sont beaucoup d'associations sont et là il y a eu une arrivée alors là aussi c'était compliqué une arrivée de gens qui sont envoyés par ils peuvent se doucher non mais se changer là c'était vraiment des logements ah ça c'estalors c'est pas un centre d'hébergement c'étaient des logements réhabilités mais il y a des logements par la ville de Paris pour des gens en très grosse difficulté ah oui ça c'est ça mais ça installés à Bucci c'est pour ça que je voulais savoir si vous étiez au courant je crois que ça ça je crois qu'il y en a hein est-ce que ça commence il y a eu euh l'armée du salut à qui la la la ville aussi a confié le Vincennes et où ils peuvent rester la nuit le jour et cetera il y avait enfin il y a des endroits euh non mais je vous le demandais parce que je voulais savoir comment les gens réagissaient non Bucci non mais je vais me ren- me je vais me renseigner en tout cas il y avait rien c'est vrai ni pour les douches ni pour les toilettes ni pour rien ben les toilettes privées euh c'est non mais ça ça a l'air mieux que les pissotières d'antan mais ça veut dire qu'on paie et sinon on ne rentre pas tout est problématique oui donc et puis euh oui oui non mais tout est pro- tout est problématique c'est horriblement c'est c'est terrible terrible et je trouve qu'on met beaucoup de temps à s'en rendre compte ben moi aussi parce que ça fait long- longtemps hein ça fait ben c'est parce qu'on a peur voilà et puis voilà hein mais sauf quand vraiment on prend oui on met beaucoup de temps mais quand même j'ai l'impression que les dernières enfin les ces ces Don Quichotte là alors heureusement qu'il y avait les associations qui eux font un travail de fond parce que ça donne c'est pas si facile que ça de mettre des gens dans un local hein c'est c'est pas vrai malheureusement c'est pas vrai oui ceux qui sont très abimés par la vie ne savent plus habiter mais ils savent ils savent hein donc il faut un accompagnement euh très très euh mais non ils n'ont ils ne savent plus habi- mais oui qui dure quelquefois il faut qu'ils le veuillent et il faut les respecter dans la c'est très compliqué pas du tout en tout cas vous avez eu cette expérience alors j'ai eu cette expérience puis j'ai un peu travaillé aussi pour euh donc aller dans la rue voir les donc euh j'ai fait pendant un an et donc euh mais il y a des gens mais bon vous avez arrêté parce que c'est trop dur oui et puis que il faut faire ça très régulièrement et que il faut pouvoir être et que à ce moment là on a vendu la maison de famille et que donc il faut être très comme dans toutes ces toutes ces démarches-là il faut être extrêmement présents et jamais lâcher les gens oui donc euh sinon c'est presque pire ah c'est non puis c'est ah oui mais c'est d'un coup on les abandonne et c'est comme les visites à l'hôpital si vous ne suivez pas mais c'est donc ça prend euh mais c'est c'est très exigeant donc euh j'ai pas pu euh continuer et puis c'est voilà bon donc mais j'ai vu dans la ville et j'ai vu effectivement que on repoussait alors heureusement que parallèlement ils vont faire des accueils euh qu'ils les expulsent plus à sept heures du matin mais ils peuvent rester dans la journée parce que là aussi c'était vous voyez que il fallait aussi qu'il y ait beaucoup plus d'endroits de de de machins de trucs hein euh voilà et vous ne faites pas partie des gens qui euh ont il y a il y a plusieurs populations de gens dans la rue hein il y a les Roumains enfin les les Roumains les les Tsi- ben oui d'ailleurs euh ils sont en train parce que il y avait parmi les Tsiganes il y avait des des maffieux effrayants hein ils ont fait semé la terreur dans dans des des petites villes périphériques entre autres vous le saviez non ben si si parce qu'ils étaient d'abord avec des trucs ultra des caravanes blanches ultra avec des et c'est des maffieux qui des vols organisés des drogues vols antiquaires tout ce qu'on veut et là heureusement ils ont pris de parce que par rapport à l'autre population qui elle est authentique et est renvoyée bon ils ne s'intègrent pas en Roumanie mais enfin nous il faut qu'on les lai- c'est que ce que je trouve c'est que ss je trouve que c'est important de réaliser que ça se fait pas comme ça et que c'est extrêmement délicat et que donc si on le fait il faut mesurer ce que ça représente et pas se voilà pas simplifier en pas simplifier en parce que malheureusement rien et puis surtout ne pas ne pas faire des choses ponctuelles voilà même spectaculaires oui oui voilà mais savoir c'est c'est voilà c'est c'est voilà et que c'est et que franchement il faut dire ce qui est c'est complexe et je trouve que maintenant tout devient plus complexe quand on vous trouvez pas hein je trouve que la vie dans les grandes villes est plus dure oui d'une certaine façon et quand on a un problématique et que des gens fragiles n'y ont pas beaucoup de place hein c'est mais même vous prenez les artistes par exemple vous prenez il y a eu une très grande désir euh utopique je pense par exemple quand on a dit que les chambres de neuf euh mètres carrés ne devaient pas être données vous le savez oui oui je sais ben c'est c'est c'est de la folie parce que vous avez c- vous avez certainement ce genre de chambres mais même mais oui alors bon heureusement en haut de vos immeubles et occupées elles enfin bon de toute façon elles elles faisaient un peu plus de neuf mètres carrés mais je les ai vues dans les HLM d'artistes donc elles n'ont plus pu parce que il y avait que de l'eau sur le oui mais est-ce que les gens c'est ça que je je il y a une espèce et qui était étrange hein quand même enfin on se dit mais attends ils donnent pas euh et ça je l'ai vraiment pratiqué hein ils avaient interdiction de donner des chambres avec ces in- ces interdits ont été respectés ah oui oui oui ben dans les offices co- dans les trucs ben oui parce que sinon vous êtes en ils pouvaient pas ah oui dans les offices de entre autres entre autres H.L.M. et autres mais les propriétaires privés ont continué à louer comme avant non les propriétaires privés ont continué à louer mais je veux dire que c'est quand même comme oui idée vous comprenez c'est la mesure d'interdiction avant les constructions qui permettraient d'absorber euh ben oui euh bien sûr ils ont rêvé voilà oui bon ça c'est pas la ville non plus je pense si si c'est tout à fait la ville ça j'ai trouvé vous voyez ce que j'ai noté j'ai c'est au contraire on est en plein coeur des des problèmes et que il y avait que il y avait absolument pas de effectivement euh du point et que que la ville était euh qu'il y avait un des problèmes sanitaires euh énormes mais bon grosso modo c'est beaucoup mieux qu'il y a quarante ans il y a beaucoup moins de il y avait pas non non ah non mais ah non mais au point de vue mais il y a beaucoup moins de toilettes dans la cour avec les quatre étages à descendre mais au point de vue sanitaire je veux dire au point de vue une population qui est obligée d'aller de de dans les jardins de la Trinité voir vous voyez là il y a un problème hein euh oui de de c'est ça c'est pas du tout la même chose par contre ah ben non ça au contraire il y a les les codes des portes ça aussi on a vu tiens voilà ça aussi arriver ces codes de portes qu'on aurait jamais pensé j'avais vu ça à New York en soixante-quatre jamais j'aurais pensé qu'à Paris on aurait des codes et tout le monde a des codes tiens voilà ça c'est une chose de ville jamais je n'a- par contre la ville est devenue très très belle bon c'est Malraux qui a je ça si je voulais vous parler aussi du fait qu'elle était beaucoup moins belle la ville