animaux de ferme à l'Ile Saint-Denis eh j'ai connu les chevaux encore sur euh le les Champs-Elysées hein j'ai une amie tous les jeudis elle allait à la il paraît qu'oui il y en avait oui ah oui ah ben oui ben bien sûr bien sûr il y en avait mes parents sont nés sont nés ici d'ailleurs sont nés à enfin ils sont pas nés à Saint-Ouen vos parents ah oui oui oui ils sont nés dans le quatorzième ah ben oui alors ben euh ça tombe bien en fait euh allez-y allez-y je vais peut-être juste noter vos noms parce que si je dois euh vous vous vous qu- quels sont vos noms Pollet ça s'écrit comment P O deux L E T d'accord madame Pollet et vous et moi je suis madame Liotard Liotard ouais d'accord L I O T A R D d'accord OK parfait il y en avait des Pollet à Saint-Ouen là qui étaient marchands de fumier rue Charles ah dis donc et ils étaient mariés il y avait il y en avait la villa Serrurier qui est cinéma Le Star et c'était le grand-p- le beau-père /de, 0/ monsieur Pollet qui avait fait construire toutes les maisons de la villa et il y en avait un stock hein remarquez s- allez savoir que ce soit de même famille mm ouais ouais mm d'accord il y avait des stocks oh la la ils ont toujours des eh ben ils avaient des chevaux évidemment et puis ils /envoyaient, enlevaient/ tout le fumier à la garde républicaine à Paris mm ah oui voilà et dans les années trente hein la semaine dernière oui ben oui puis c'était vendu pour faire les champignons de Paris d'accord mm ouais ça facili- le fumier de cheval et donc vous vous êtes née euh donc à Saint-Ouen madame Liotard et et vos parents également mes parents ah non mes parents étaient grainetiers à Saint-Ouen d'accord ça existe plus non plus ça grainetier oui c'est déprimant mais ils ét- ils sont ils sont de Saint-Ouen aussi ils étaient de Saint-Ouen ah non non non ah non non mon père était de Pantin d'accord et ma mère de ah ah je vous dirai Champ Champ sur Marne d'accord et euh v- vous vous savez pourquoi ils sont venus à Saint-Ouen eh ben ils se sont mariés pourquoi ils sont installés et puis mon grand-p- mon père ses parents étaient grainetiers à Pantin et il a voulu repren- prendre un /, accompte/ grainetier d'accord et c'est comme ça qu'ils sont ils ont é- exploré un peu toute la région puis ça c'est trouvé que à Saint-Ouen il y avait un coin à vendre d'accord OK alors ils se sont installés là en dix-neuf cent vingt-et-un ils se sont installés là d'accord ouais c'est parfait et euh et et vous madame Pollet vous moi je s- vous êtes née à Saint-Ouen également ah non non non non je suis née à Montigny-en-Morvan dans la Nièvre ah oui accidentellement peut-être mais enfin et comment vous êtes arrivée euh à Saint-Ouen alors comment je suis arrivée à Saint-Ouen ben je suis d'abord arrivée à Paris mm j'ai vécu longtemps à Paris d'accord eh à vingt-quatre ans bon ben je divorçais alors donc euh le propriétaire de qui me lo- qui me logeait à Paris pour me cacher de mon mari qui était violent mm mm qui ne voulait pas divorcer et qui était violent donc m'a m'avait mise dans un petit logement un peu vétuste mais enfin bon hein bon donc rue Arago d'accord mm et je suis restée dix-sept ans dans ce petit logement il y avait trois pièces quand même et tout mais a fallu que j'arrange hein parce que j'ai je vous dis c'était vraiment vétuste quand je suis arrivée hein vraiment et donc euh après je suis allée boul- euh boulevard Victor Hugo non non c'est pas tout de suite boulevard Victor Hugo j'ai demandé à mon patron euh par le un pour cent patronal un logement je voulais aller en banlieue je commançais à en avoir marre de faire le feu de de bois tout ça /euh, le/ charbon les cendres et tout je commençais à en avoir marre ben oui euh faut être jeune hein mm mm oui alors donc euh /j'étais, j'ai été logée/ à comment à du côté de Mantes là comment Mureaux aux Mureaux les Mureaux ouais mm mais ce m- ça m'a pas plu d'accord d'abord le logement ne me plaisait pas pas et puis en plus euh le transport surtout mm c'était compliqué hein c'est pas comme maintenant maintenant ça s'est modifié mais à cette époque-là il fallait attendre une heure un train ah oui mm alors euh deux fois en deux ans je je suis restée deux ans et deux fois en deux ans j'ai j'ai mm ouais c'est sûr c'est embêtant mm mm mm j'ai perdu une heure de travail quoi enfin on me l'a pas retirée non enfin parce que j'étais un bon élément mais aur- aurait pas fallu que ça continue alors j'ai donc demandé c'est d'ailleurs euh Mitterrand et monsieur Lefort qui m'ont en commmun accord voyez enfin mm mm d'accord le branchage de tout ça de de des des huiles comme on dit qui m'ont fait revenir à Saint-Ouen assez rapidement d'accord mm mais euh c'était pas la le disons le ce que monsieur Mitterrand voulait monsieur Mitterrand voulait que j'aille habiter Suresnes mm qui était beaucoup mieux pour lui que Saint-Ouen pour moi d'accord mm ouais
et vous avez toujours habité le même quartier dans Saint-Ouen ou ou vous avez bougé et alors non euh euh là maintenant je suis au Vieux mm d'accord mais j'étais là-bas euh rue Arago alors je sais pas comment comment on appelle moi j'en sais rien alors j'ai donc été relogée à rue Ar- rue A euh oh boulevard Victor Hugo mm d'accord ouais ouais ouais ouais je vois bien ouais où il y a le RER maintenant mm mais à cette époque-là il y était pas savez c'est les trois immeubles qui s'en vont euh je sais pas s'ils existent encore j'en sais rien ah oui oui oui euh non ils ont été abattus ah bon bien dommage bien dommage parce qu'ils étaient b- ils étaient beaux ces logements ah ils étaient beaux ces logements hein oui parce qu'ils construisent là oui moi je connaissais des gens là aussi dans ces bâtiments moi /j'aimais, je me/ j'avais fait vraiment euh vraiment un appartement magnifique et tout ah je garde oui ils étaient en pierre hein les les bâtiments oui ils étaient beaux c'est des choses qu'ils auraient dû garder quand même ah oui et puis alors euh j'ai eu des ennuis avec les une locataire qui /est arrivée, arrivait/ à côté de ma porte mitoyenne la mienne comme ça la sienne là oh la la je vous dis pas quel genre d'ennuis oui mm j'ai eu tellement d'ennuis mais alors vraiment des ennuis qu'un matin je pouvais même pas aller au travail alors donc comme j'avais ces ennuis j'ai dû appeler ma gardienne de venir me chercher pour sortir pour que j'aille travailler moi quand même elle elle travaillait pas elle s'en fichait je sais pas pourquoi elle avait pris c'est-à-dire qu'elle avait une vie spéciale mm si vous me comprenez quoi bon ben elle aimait les femmes alors euh ah oui d'accord ah oui voilà sa vie spéciale c'était ça alors mais elle avait les hommes aussi mm ah d'accord et en principe les vieux les personnes âgées pour leur soutirer de l'argent d'accord ah oui elle avait une fille mais c'était la femme sa femme qui enfin la sa femme sa copine qui s'en occupait alors tous les soirs quand je rentrais je trouvais le paillaisson parti enfin il était dans le le local du vide-ordures des ordures à ma porte enfin voyez mm ouais ouais ah oui des méchancetés quoi ça a duré deux ans et j'en pouvais plus alors les le les HLM /m',0/ ont dit écoutez c'est vous qui avez on on va vous qu'on va reloger elle à cause de sa gamine et tout ça ben j'ai dit ben c'est quand même un comble ça moi je viens de faire des millions de travaux mon appartement est vraiment refait tout à neuf tout avait été refait à neuf je dis c'est quand même malheureux que c'est moi qui suis obligée de partir quand même mm ouais ouais euh c'est c'est pas juste c'est sûr mm moi moi je travaille et tout je n- je ne dérange personne euh Paul à ce moment-là travaillait euh à Orléans donc il rentrait pas tous les jours il avait loué une petite /ah, oui/ oui une chambre oui euh un petit quelque chose là-bas du côté de Pithiviers pour être plus près commençait de bonne heure donc je dis je comprends pas enfin bon ouais d'accord alors j'ai on m'a logée là où je suis actuellement encore et vous y êtes toujours d'acc- ça fait combien d'années que vous êtes là-bas il y a eu vingt vingt-et-un ans on est en deux mille huit alors donc vingt-et-un ans euh vingt-hu- non vingt-huit ans vingt-huit ans d'accord ben oui puisque en quatre-vingt mm ouais ouais c'est ça ouais vingt-huit ans oui ouais d'accord ben ça ben ça fait vingt-huit ans il y a eu vingt-huit ans le quinze janvier et vous madame Liotard euh vous avez euh changé de quartier dans Saint-Ouen mm non ah mais moi j'ai pas enfin pas fait beaucoup de chemin j'ai peut-être fait trois cent mètres ah oui c'est tout vous êtes une sédentaire vous hein je suis née 58 rue Montmartre ça vous dit rien la rue Montmartre c'est la rue Charles Schmidt maintenant oui oui ah d'accord d'accord d'accord /et, mais/ à l'époque c'était la rue Montmartre parce qu'on voyait Montmartre oui oui bien sûr oui mm oui oui on le voit toujours hein quand ma mère est arrivée là elle dit bon faut qu'on prenne ce pont-là parce qu'on voit le Sacré-Coeur mm ça va nous porter bonheur alors je suis née l'année d'après et puis bon ben j'ai connu mon mari qui était un un client puisque nous étions grainetiers mm bien sûr et puis ben je me suis mariée en quarante-six puis je suis venue habiter rue Gambetta à côté là c'est la troisième rue à oui oui je vois bien oui ouais ouais à g- à gauche oui puis j'y suis depuis quarante-six d'accord donc euh toute votre vie ouais ben oui ah ça va vite hein en deux lignes vous avez mon curriculum ouais vous avez pas bougé vous ah non
et qu'est-ce que vous avez vu comme changements euh depuis que v- enfin depuis votre vie que vous êtes là qu'est-ce qu'est-ce qui vous frappe le plus euh depuis oh ben beaucoup beaucoup de choses oh la la alors là oh ben d'a- d'abord la vie a totalement changé surtout à côté la la la population avant c'était pour moi c'était il y avait des jardins il y avait des mes parents grainetiers avaient des poulaillers il y avait des chevaux il y avait ben boulevard Victor Hugo là mm il y avait Charette le marchand de vins en gros oh ben oui je pense bien il avait six cents chevaux celui-là waouh alors il sortait le matin tous les matins c'était un et il y avait quatre chevaux d'attelés hein beaucoup d'industries quand même à Saint-Ouen et maintenant voilà voilà ah oui ah ben énormément d'usines la rue Blanqui c'était que des usines il y en a plus ouais oui oui mais maintenant il y a plus rien ouais c'est vrai ouais ouais il y a plus rien Saint-Ouen est mort oh non mm mm et même on (n')a même pas de commerçants chez nous Louise puisque vous habitez le même coin que moi il y a rien on (n') a rien il y a rien il y a rien il y a rien rue Debussy il y a plus rien mm ouais ouais c'est les supermarchés euh c'est tout hein ils ont mis un fleuriste à la place ah ben non il faut aller en-encore le grand Franprix à la patinoire est un petit peu mieux que notre petit Franprix moi mon petit Franp-Franprix il me dépanne quand même pour l'eau oui oui oui oui mm les bouteilles d'eau c'est s- évidemment /mais, et/ rue Montmartre là il y avait des commer- il y avait deux boulangers oh ben oui il y a plus rien il y avait deux charcutiers mm ouais ouais il y avait un boucher il y avait marchand de couleurs crémier ah il y avait un boucher de cheval en plus ah oui mm oh la la où j'avais mon teinturier juste en bas de chez moi j'avais mon petit cordonnier oui voilà moi j'ai connu aussi cordonnier ben maintenant c'est du bric-à-brac euh comme on dit à tout à dix tout à dix dix enfin même pas dix francs enfin moi je disais dix francs ce qui n'est pas dix francs mais enfin parce qu'en plus ils sont chers c'est quand euh quand c'est des hein des comment on dit là ouais euh ah les bazars ouais les bazars mm mm mm c'est des bric-à-brac euh soit disant à dix francs à cette époque-là hein à l'époque où ils s'installaient où ils s'ouvraient mais seulement mais ç- c'est pas dix francs hein ah c'est pas compliqué l- la rue Charles Schmidt le commerçant qui est resté depuis c'est la pharmacie ils sont chers hein ah ben ah oui c'est le seul commerce qui est là depuis euh que que que vous êtes là enfin que depuis la pharmacie Bichat je connais la rue oui il y avait un miroitier depuis que je connais la rue ouais il y avait un beau miroitier ah non pas à ce moment-là pas quand je suis née ah bon ah oui mm ah non non non non moi il y avait une miroiterie puisque il a travaillé pour moi euh non le seul que et puis bon ben il y avait après un éleveur de de vaches là /que, de/ une laiterie mm plus haut là c'est vers euh où est le garage maintenant d'accord ouais ouais ouais ça fait pas mal de choses quand même mm maintenant pour trouver pour trouver un un employé enfin voyez comment comment dirais-je charcuterie pareil il y en avait deux des charcutiers ah ben des charcuteries il y en a plus mm ouais alors là il y en a pas du tout puis alors on avait un charcutier qui était du tonnerre tous les samedis il tuait le porc mm ah ouais il le mettait euh égoutter dans la rue avec un tablier dessus ç-ça devait être marrant ah ben oui ça m- et il faisait du bou- du boudin mais alors comme ça puis tout tout le restant hein mm ça m'étonne pas ah oui oui oui ah je la vois encore mon dieu ah là là oui c'est à l'ancienne ça c'est à l'ancienne oh oui alors
et euh est-ce que v- est-ce que vous vous souvenez de quelque chose d'inattendu ou d'un d'un événement euh quelque chose qui s'est passé dans le quartier que vous pourriez nous nous raconter ben moi euh moi euh moi c'est au moint de vue de la population je m'attendais pas à ce que la population devienne qu'on ne soit plus en France cosmopolite mm ah ouais ben ça oui mais ça fallait s'y attendre hein mais c'est sûr hein que non mais qu'on ne soit plus vraiment plus en France on on ne on n'est même plus plus cosmopolite là mais j'entendais plutôt euh qu- un événement ou euh je sais pas m- oh ben il y a eu la guerre moi j'ai connu la guerre dans ce coin-là hein des ouais mm bombardements tout ça c'était pas pareil
est-ce que vous vous voyez un événement marquant euh non moi j'ai connu /il y en, on/ a eu des événements marquants ben tour de Saint-Ouen a été rasée hein vieux château ça je ouais qu'est-ce que et puis oui c'est tombé sur le l'hôpital de du vieux Saint-Ouen c'étaient des religieuses j'ai un ami sa soeur a été tuée là eh oui moi j'ai pas connu ça évidemment elle avait treize ans les parents lui avaient dit quand il y a un bombardement tu vas chez les soeurs c'est là quelle s'est fait tuer ouais et v-vous étiez là ce jour-là ouais ah ben oui oh là-bas non parce que j'habitais pas là c'était dans le vieux Saint-Ouen ce que je vous dis là mm c'était au bout de la rue Saint-Denis mm mm mm mais moi j'habitais toujours euh bon voilà oui maintenant oui maison de retraite c'est la maison de retraite maintenant ils sont en train de rénover /non mais, bon ben/ c'est vrai que et vous vous vous étiez là le s- vous vous souvenez de ce bombardement vous ah non non ah ben plus jeune que madame non vous étiez peut-être plus jeune ah d'accord ok c'était pas le bon ben moi je suis je suis là depuis que ouais madame est née tandis que moi je suis venue j'avais quatorze quinze ans d'accord ouais mais j'ai démarré je vous dis dans Paris moi ouais vous êtes née à quelle date quelle année vous jan- janvier trente-trois ah ben oui mm
en ce moment ma date de naissance elle sort entièrement ça fait onze ans quand même au au kéno ah bon ah ah ah ben ben faut jouer eh ben vous aussi mais mais oui mais elle va sortir hein c'est sûr hein si vous allez jouer euh ah ça m'agace tous les soirs je regarde justement le kéno pour voir les numéros oh ça m'énerve ça ben un mois avant /, de la même façon/ moi je me rappelle du du jour de naissance de Chirac il était né dix ans et un jour il était né le vingt-neuf novembre trente-deux ah oui ah oui et moi le vingt-huit novembre vingt-deux il est né il est né un mois avant moi d'accord dix ans dix ans après un mois ah vous êtes du mois d'octobre vous non il est il est il est de de décembre lui novembre non il est du vingt-neuf novembre novembre novembre novembre et du moi du mois de janvier ah oui ah oui deux mois avant mais il a eu ses soixante-quinze ans avant moi ah oui bien sûr novembre bien sûr oui moi je les ai eus au mois de janvier c'est pas la même année déjà oui bien sûr lui c'était en trente-deux vous c'est en trente-trois mm ah oui ah ben voilà lui à la fin mais moi le début de l'autre année ah on a dix ans d'écart parce que moi je suis née à la fin de l'année vingt-deux ouais c'est marrant ouais et puis vous au début de l'année trente-trois oui /c'est, et/ comme Paul Paul il était il était de vingt-deux dix ans si ça compte ah ça compte dix ans ah oui oh ben oui ça compte hein alors pour revenir aux quartiers un petit peu on vieillit oui moi je l'ai vu avec Paul hein
est-ce est-ce qu'il y a des endroits dans le quartier le quartier où vous habitez où vous allez euh souvent toutes les semaines ou euh des des promenades que vous faites oh la maintenant on a euh habituellement ou des choses comme ça
ça dépend de l' moi j'ai été agressée trois fois j'aime mieux vous dire que j'ai plutôt peur où ça ah oui ouais ah oui j'ai été agressée trois fois alors dont une fois dans mon immeuble la dernière fois là récemment ben oui alors donc euh vous pouvez nous raconter un petit peu ce ce qui s'est passé ce ah ben je rentrais de de l'hôpital comme tous les jours pendant neuf ans j'ai fait ce l'hôpital enfin les hôpitaux la dernière mm parce que vous /travailliez, travaillez/ à l'hôpital non non non pas du tout mon mari y était enfin mon mari mon compagnon hein puisque j'étais pas mariée bon non d'accord ah oui d'accord il était euh hospitalisé d'accord et il ét- il était pas il était pas tard il était vingt heures mm mm mais il faisait pas nuit je veux dire puisque j'avais encore mes lunettes de soleil alors euh il y avait encore soleil et comme j'ai les yeux très fragiles bon bon ben comme d'habitude je rentre la porte d'entrée je passe à ma boîte aux lettres comme toujours chaque fois que je descends que je monte j'ouvre ma boîte aux lettres parce que je veux pas laisser de papiers dedans bon il y avait deux filles jeunes mm euh genre maghrébines évidemment qui étaient là dont une tenait la porte ouverte et l'autre me tournait le dos puisque j'étais aux boîtes aux lettres elle me tournait le dos donc face à sa copine et elles discutaient mais rien ne me laissait supposer ces filles et puis j'allais pas leur demander si elles allaient monter ou descen- euh ou qu'est-ce que'elle faisaient m'occupe de personne moi euh je prends je referme ma boîte je prends mes clés dans ma main donc j'avais m- mais elles étaient en train de de contrôler mon sac à main parce que là c'est pas un c'est pas du tout un sac à main j'avais un sac de courses et j'avais pas de courses dedans parce que j'étais fatiguée ce j- ce soir-là donc j'avais pas fait mes courses c'est pour ça qu'elle ont pris l'argent d'ailleurs elles ont eu euh bon mm donc el-elles regardaient certainement comment était euh pla-placé mon sac à main voyez et j'ai mis mes clés dans ma main comme d'habitude heureusement qu'elles les ont pas prises d'ailleurs elles m'ont laissé monter les huit premières marches et il y a le palier aussit- a le palier aussitôt mm et là j'ai senti mon sac qui évidemment qui se dérobait j'ai fait réticence elles m'ont elle m'a jetée dans le mur j'ai été à l'hôpital évidemment m'a transporté à l'hôpital des gens j'ai crié au secours au secours un fait exprès il y avait personne ni qui montait ni qui descendait ah c'est toujours hein on aurait dit ah moi j'ai d'ailleurs avec la police c'est ce qu'on a dit c'était prémédité ah si mm on avait dit euh tous voilà sortir à peu près à la même heure rentrer à la même heure parce que vous rentrez tous les jours à la même heure aussi voilà c'est ça ça c'est c'est pas que c'était prémédité c'est que les gens savent qui c'est mais euh ils veulent pas de représailles voilà ah ben moi il y a un petit gamin là qui habite un petit Africain il y a pas longtemps qu'ils sont locataires mais ils étaient déjà là il était à la fenêtre et c'est lui qui a qui m'a remis les papiers dans ma boîte aux lettres le lendemain matin donc pourquoi c'est lui il me dit je sais qui c'est je les connais les filles il va pas le dire hein il va pas le dénoncer je dis pourquoi tu veux pas le dire Issaga pourquoi tu veux pas le dire qui c'est je dis parce que pour moi tu vois ben on me rembourserait mes lunettes et là on veut pas me les rembourser tant que tant qu'on (n') a pas trouvé les les les coupables les agresseurs oui mais j'y dis mais c'est pas gentil Issaga tu ne risques rien on te fera pas de mal à toi tu n'es pas le fautif mais il dit oui mais j'ai remis les papiers alors comme j'ai remis tes papiers parce qu'ils vous tutoient tous savez bien il me dit comme j'ai remis tes papiers ah ben je dis je dirai pas que c'est toi qui a remis mes papiers et puis c'est tout hein mais il veut pas je veux pas leur causer des ennuis mais quand même moi j'ai été agressée à dix heures du main avenue Gabriel Péri devant la B- la BNP qui est au coin de la rue Ottino là ouais ouais mm un gars qui m'a sauté dessus avec un bas sur la tête ah ben oui ah ouais à ce point et puis qui m'a tiré mon sac alors c'était une petite tout petit un petit sac alors euh mm pochette une pochette heureusement d'habitude je mettais mes clés mon porte-monnaie heureusement moi j'avais mes clés dans ma main elles les ont pas tirées heureusement parce que ben elles m'au- elles m'auraient déchirée j'avais pas mis mes clés heureusement oh ben oui parce que il y avait mon adresse et mais là par contre alors il a pas eu grand chose mm j'avais neuf euros dans mon porte-monnaie mm ouais avec le bas c'est c'est impressionnant ben moi j'avais quarante euros parce que bon ben j'allais faire mes courses comme je me sentais tellement fatiguée j'ai dit oh ben alors j'ai été porter plainte ouais ouais il me dit vous avez noté le numéro de la voiture ben tu parles elle était en deuxième file prête à partir le ouais ouais alors paraît-il qu'elles sont montées sur une bicyclette et puis elles sont parties vers la mairie ça s'est passé le sac s'est vidé vers la mairie mm bon ben on va peut-être pa- euh
parler de oui oui passer à des choses un peu plus agréables alors j'ai est-ce que est-ce qu'il y a des fêtes d'immeuble ou des fêtes de voisins des fêtes de rue des choses comme ça dans votre quartier euh est-ce que vous voyez des des choses comme ça ben au parte au parc ils font de temps en mais moi j'y allais plus alors euh je ne sais plus je sais plus comment ça se déroule mm à part que je lis le Seine-Saint-Denis et Saint-Ouen euh je vois qu'est-ce qui s'y passe mais autrement j'y v- j'y allais plus moi moi j'allais à l'hôpital vous savez j'étais vraiment chez nous ils font pas de fête d'immeuble c'était régulier deux heures et demie euh tous les jours je partais enfin quatorze heures trente mm d'accord ouais je revenais vers euh avant je rentrais un peu plus tôt et les derniers mois là je rentrais vers vingt heures et au parc c'était quoi oh c'est tous les ans oh je sais pas il y avait eu un jour là que c'est pour le quatorze juillet non il y avait au mois de septembre c'est /un, le/ truc de la ville il y en a aussi il y a deux jours au mois de septembre oh oui ça il y a la ville oui bien sûr au mois de septembre il y a la ville et puis il y a aussi le le je sais pas oui et puis il y a la brocante oui là quand ils font des oui la brocante il y a la fête oh la la mon Dieu le jour qu'ils font les merguez et tout oh la la puis alors c'est pas ça mais le bus euh moi qui prenais le cent trente-sept eh ben fallait venir le prendre à la mairie parce qu'il faisait tout le grand tour si au mois de juin là ils doivent faire une fête là place du marché euh les ça doit être les Africains Ottino non chez nous il me semble qu'ils font une une petite soirée ah bon Ottino que j'ai dit c'est pas Ottino le magasin c'est comment euh comment il s'appelle le marché euh Londi Londi marché du Londi ils doivent /fête, faites/ une ils doivent faire une petite un dimanche un petit euh un petit repas convivial entre eux d'accord avec euh en association avec la ville puisque il y a de la musique il y a plein de choses il y a des ani- il y a des petites animations et euh et donc dans le quartier où vous habitez est-ce que qu-quelles sont les communautés qui euh qui habitent dans le quartier des gens de différentes origines qu'est-ce que qu'est-ce que vous voyez autour de vous
pas beaucoup parce que vous êtes en petite maison vous êtes en petite maison vous ben moi dans l'immeuble j'ai Arabes Marocains enfin du moins Tunisiens Marocains Africains euh Algériens Turcs voilà oui alors voilà d'accord si ça peut vous situer euh mon environnement vous avez une impératrice de d'accord d'Iran qui est en face de vous ah oui Farah non non non non j'ai une habitante de Saint vous avez une habitante de Saint-Ouen c'est tout oui ouais ouais ouais ouais oui mais et vous avez euh vous vous ou des conversations il y a des Hindous maintenant oui oui oui oui oui oui ils sont très gentils ah les en principe les Hindous oui mm ben voyez les Africains on les entend pas ah oui oui oui il y a des Hindous maintenant ils sont très gentils parce que et pourtant il y a beaucoup de gosses ah oui il y a où il y a Is-Issaga là le fameux Issaga là le gamin ils sont très gentils hein moi /je sais, j'osais/ pas euh la petite Africaine dans sa porte que j'ai été jetée là euh c'est elle d'ailleurs euh qui m'a découverte sur le palier ensanglantée et tout elle venait d'arriver pauvre femme elle a eu un drôle de spectacle ah ben oui elle a entendu le bruit non en général il y a pas de de et comme elle dit j'ai eu une drôle de hein de d'impression sur euh sur sur l'immeuble quoi oui une drôle d'impression ah la la d'ailleurs elle l'a toujours l'impression elle dit elle parle à personne ah oui ah oui à part à moi elle parle pas comme elle dit euh ils sont pas intéressants et c'est vrai moi j'ai beaucoup beaucoup d'ennuis avec /le, 0/ petit Algérien au-dessus euh ça a été un ça a été un comment oh co-co comment il(s) s'ap- ça s'appelle un Antillais avant il a été expulsé parce que vraiment al-alors lui lui au moins il était franc il le faisait pour tout le monde donc il y a pu f- on a pu faire quelque chose mm mm mais lui l'Algérien il le fait que pour moi toute seule la nuit ah oui mais il fait quoi pour que moi j'entende ah ben il il roule s- la musique il roule sa banquette je sais pas quoi il fait tomber des bouts de bois il fait tomber des billes euh voyez il a il doit avoir un appareil qui fait tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac tac sans arrêt ah oui si vous saviez ce que c'est énervant oui je sais mm mm qu'est-ce que c'est que cet appareil c'est une vidéo j'en sais rien je sais pas quoi je sais pas du bruit la nuit oui alors je l'ai signalé là je l'entends plus il y a il a dû être plusieurs fois qu'il est appelé à la loge par madame Jacques mm est-ce que vous avez fait connaissance euh enfin des des des ah mais je suis montée le voir il m'a reçue comme un chien dans un jeu de quilles ouais oh la la comme on dit ah ben oui et il m'a dit que si j'étais pas une femme en mettant son poing comme ça j'ai dit oh attention jeune homme oh attention c'est un Arabe c'est un Algérien regardez oui oui faites bien attention à qui vous parlez hein /c'était, c'est/ un violent mm oh la la parce que un violent c'est un vieux un violent un violent c'est un oui c'est un violent oui et pourtant c'est un jeune oui mais il travaille pas oui je connais quelques voisins chez mais bon je peux pas connaître tout le monde c'était comme la famille il a travaillé pour avoir des feuilles de paye à tous nos voisins tout autour de nous c'était comme de la famille on faisait des repas comprenez pour faire un dossier mm d'accord et maintenant il ne travaille plus oh oui oh oui oh la la mon Dieu quand il a eu le logement nous restions en relation et et pourquoi ça a changé à votre avis euh parce que c'était plus la même puis les gens vivent davantage chez eux mm
maintenant c'est la télé et la voiture mm ouais ouais alors euh l-la voiture c'est ce que je leur dis c'est le prolongement de votre appartement ouais mm mm ils montent là comme ils vont dans leur salon et puis la ra- la télé oh ben il y a telle émission alors faut pas la louper mm ouais ouais donc c'est ben c'est vrai ah ben moi avant d'aller à l'hôpit- euh j'allais à l'hôpital bon ben d'accord je m'occupais pas de la télé à part le soir pour me extraire /les, des/ idées oui bon changer les idées hein mais c'est vrai que maintenant là j'ai pris l'habitude de regarder Derrick c'est un petit policier qui dure pas longtemps il dure une heure ah oui c'est un film allemand et j'aime bien mon petit Derrick feuilleton allemand mm /ah, ben/ oui c'est un feuilleton all- oh oui je le regardais quand euh quand j'avais quinze ans vous aussi oh ben oui moi j'aime bien Derrick parce que d'abord j-j'aime beaucoup les deux personnages hein ils sont très bien et bon il y a aussi comment le soir alors là il y a des j'ai jamais regardé Les Feux d'amour parce que c'était pas de c'est nul dans mes heures par contre on les voyait à l'hôpital pour les patients
d'accord est-ce que alors dans le dans les différents quartiers de Saint-Ouen donc euh est-ce quelles sont les différences que vous voyez enfin comment vous divisez la ville pour ainsi dire oh maintenant c'est compliqué le vieux Saint-Ouen c'est le nouveau Saint-Ouen c'est c'est tout neuf j'en sais rien c'est ouais ici c'est le vieux Saint-Ouen maintenant et encore ça s'est arrangé donc et le vous dites le vieux Saint-Ouen c'est devenu le nouveau pourquoi ç- le vieux Saint-Ouen en quoi il est devenu le nouveau Saint-Ouen de toute façon que vous alliez dans un coin ou dans un autre en quoi il est devenu le vieux Saint-Ouen c'est des immeubles qui sont bons à à démolir des trois quarts mm vous voyez ces rues là bon ben vous voyez une maison regardez ça rue Matthieu dimanche et ben ils ont euh bl-bloqué toutes les fenêtres mm ouais et puis il y a plus de toiture et puis ben en face de chez moi en face de chez vous oui c'est ça voilà c'est tout ouais ouais ouais mm oh la la c'est dans un état pas possible d'accord donc il y a pour vous il y a comme deux parties de la ville c'est divisé en deux ouais mm oh ben oui avant c'était le vieux Saint-Ouen parce que c'était c'était le Saint-Ouen du début où il y a l'église il y avait un cimetière autour puis des maisons mm parce que ici c'étaient les champs d'accord mm et l'église du vieux Saint-Ouen elle est nouvelle elle a été construite ah elle a été euh oui mais elle vient /d'un, de/ douze ou treize cents elle a été remis en état oh oui euh oui oui treize quatorze elle est du treizième ou quatorzième siècle elle a été finie au quinzième qu'est-ce que je la et alors c'est que Isabeau de Bavière elle avait un jardin ici je l'ai connue moche et je l'aime pas cette église elle est triste ben c'est les c'est la première hein c'est la première elle elle avait un jardin immense je me sens mieux à celle de Garibaldi et entouré de murs ah mais c'est pas c'est pas pareil hein ah oui mais attendez l'autre elle est récente hein elle date de mille neuf cent ou je sais pas combien celle-là ah oui oui oui oui le le il y a encore un mur qui est grand comme comme la table là qui est épais comme ça par contre elle est classée monument historique la nôtre hein parce qu'elle a été faite en plusieurs euh étapes puisque on y allait souvent avec Paul pour euh regarder la pente qu'il y a justement là mais j'y suis pas retournée depuis tellement ben depuis la j'y suis pas retournée ouais ouais d'accord d'accord ouais ouais mm d'accord donc c'est c'est vraiment la partie la plus ancienne de la comment à part si à des enterrements mais c'est c'est vraiment la partie la plus ancienne mais là où vous où je suis moi c'était des champs mm j'ai un ami qui collectionne les cartes postales il en a pas loin de deux mille hein ah oui eh bien puis alors il écrit des il écrivait dans le journal monsieur Béranger il écrivait faisait un article tous les tous les deux mois toutes les semaines c'est aux arch- c'est les archives et alors toutes les semaines ou tous les deux mois tous les deux mois tous les mois tous les mois tous les mois tous les deux mois tous les deux mois parce qu'une fois c'était Jean Lefort le coup d'après c'était lui oui oui tous les deux mois oui oui oui tous les deux mois et alors il avait trouvé une carte les f- le euh les foins à Saint-Ouen mm et parce que tout ça là où je suis moi avant que ça soit la rue la rue Montmartre c'était la rue Napoléon ah oui d'accord ouais ça a pas mal changé euh ah oui ah oui oui oui oui et puis après bon ben ça s'est arrangé évidemment Saint-Ouen c'est un coin qui a changé hein
Saint-Ouen c'était puis alors ce qui a fait du tort à Saint-Ouen c'est les chiffonniers qui sont venus s'installer après la guerre de quatorze ah oui mm alors ils ont ils faisaient les poubelles évidemment et puis ils avaient construit des baraquements recouverts en tôle ondulée il y avait des petits pavillons qui étaient pas mal mm parce que il y avait différents euh endroits il y avait de ce côté de la rue de l'autre côté et puis en allant sur euh Paris après vers le périphérique ça d'accord oui c'est avant le périphérique c'est là ici un peu plus loin que la la rue Paul Bert là oui mm d'accord oui il y a une transversale là ah oui oui oui oui oui et là alors il y avait tous les matins ils f- ils faisaient ils chiffonnaient ce qu'ils mm mm ils renversaient les poubelles sur une toile ils triaient les métaux le les chiffons
les bouteilles quand euh je me suis mariée mon mari était marchand de bouteilles d'occasion /ben, ah/ il y en a qui se sont enrichis n'empêche en faisant les poubelles ouais ah ouais c'est le recyclage de l'époque en fait c'était euh maintenant on a des alors euh ça aussi ça a disparu mais eh ben là on les tri- on les triait puis c'était revendu des conteneurs ouais ouais maintenant c'est les containers c'est le même principe en un peu plus /containers, conteneurs/ au détail organisé peut-être oui voilà c'est ça eh oui mais ah non là c'est pas pareil fallait les trier les clas- classer ah oui ah containers les bennes à papier les bennes à les bouteilles à champagne que vous faisiez vous tout on faisait champagne oh oui le vin Bordeaux Bourgogne Alsace le vin mais c'était surtout les champagnes on en faisait facilement trois wagons par semaine hein ah quand même hein mm ah oui mm ah oui
alors pour vous déplacer euh dans Saint-Ouen ou euh enfin quand vous vous déplacez comment vous faites quelles sont vos habitudes ben maintenant ben ça s'est amélioré quand même au point de vue transports parce que il y avait rien en bas de chez moi il y a quand même le bus il y a un arrêt de bus maintenant deux deux bus cent-soixante- /on a, il y a/ quand même le bus là oui on a deux là et puis ils ont et puis euh moi je trouve que ça s'est pas amélioré du tout euh on est à une demi-heure de ah ouais pourquoi vous dites ça pourquoi parce que j'habitais rue Montmartre il y avait le J et le cinquante-quatre mm qui passaient maintenant il y a que le cent trente-sept le J il allait de la mairie de Saint-Ouen à la place Saint-Michel et l'autre le cinquante-quatre il allait de la Trinité à Enghien-les-bains ah ouais à Enghien ouais et l'été c'était agréable comme tout parce qu'ils mettaient une baladeuse derrière le tramway c'étaient des un tramway celui-là et alors il vous emmenait au lac d'Enghien ah c'était agréable ça faisait une belle promenade ben ouais ben c'est vrai que ouais c'est sûr et puis là puis là bon là vous voulez aller à l'hôpital Bichat ah ben ah ben non ça ça il y a rien du tout faut y aller à pieds il y avait deux bus non c'est sûr il y avait le B W et le quarante-deux on est mal desservis malgré tout mais enfin d'accord ouais ouais le B W il allait de la mairie de Saint-Ouen à la Madeleine et l'autre le quarante-deux c'est le cent-quarante-deux il va à Stains mais il passe plus par là d'accord ouais ouais eh non il y a plus rien qui passe /là, par/ moi je connais pas beaucoup les bus à part le cent soixante-quatre le cent soixante-quatorze cent soixante-treize j'ai été hospitalisée à Bichat pendant cinq semaines j'avais une voisine qui venait me voir mais à pieds ouais ah ben ça je sais alors oui ça tombait bien parce que c'était en été alors elle rencontre une amie qui lui dit ah dis-donc je vois que vous revenez de vacances qu'est-ce que vous avez bonne mine elle oh oui oh oui c'était bien oh c'était du tonnerre alors elle lui dit donnez-moi l'adresse j'irai de votre part elle dit c'est pas facile hein ah bon c'est un club ben c'est-à-dire euh oui si on veut alors elle lui dit c'est l'hôpital Bichat
mm hum alors pour les les écoles alors ça doit faire un petit moment euh depuis vos années d'école mais euh ça s'était passé bien ou vous oh oui les écoles c'est toujours été bien à Saint-Ouen il y en avait une là à côté ouais elle y est toujours mais on entrait par là la rue Blanqui là d'accord ouais et puis ils en ont reconstruit ils ont cons- alors c'est plus la rue Blanqui c'est la rue euh le c'est plus l'école Blanqui c'est l'école Joséphine Baker d'accord collège collège là oui savez pourquoi non collège d'accord ouais non
eh ben moi j'avais un client chiffonnier qui faisait l'avenue Michelet et lui c'était un il était très très gentil il venait tous les matins il avait dix douze bouteilles qu'il nous qu'on lui payait mm et puis je sais pas quel depuis que De Gaulle était au pouvoir il couchait dehors pourquoi quel est le que qu'est-ce qui fait que la venue de De Gaulle au pouvoir l'a fait quitter son appartement je l'ai jamais su il faisait les poubelles avenue Michelet oui ça c'est à approfondir mm d'accord et avenue Michelet il rencon- il trouve un paquet comme ça bien ficelé euh ent- dans du papier et les chiffonniers autrefois ils avaient des crochets mm ils donnaient un coup de crochet pour et là il a pas osé il a ramassé le paquet il est entré dans le café il dit dites-donc vous voyez ce que je viens de trouver /chacun, allez on/ va voir ce qu'il y a dedans hein c'était un nouveau-né ça bougeait pas oh la vache quand il l'a trouvé ça bougeait pas ah oui oh la la avec commençait à étouffer alors c'était un nouveau-né ah oui il commençait à s'étouffer ah ouais un petit garçon il était venu au monde heureusement qu'il a pas euh utilisé son crochet alors euh bon euh ils ont fait il est parti à la DDASS ouais et là Joséphine Baker elle l'a adopté ah d'accord ah oui ah c'est une belle histoire elle l'a adopté et elle l'a emmené aux Milandes là avec c'était la famille euh tri- multicolore je sais pas comment elle avait des enfants de toutes les religions ah oui ça elle a elle avait avait et elle l'avait pris comme parrain il était parrain d'accord et et co- comment elle a eu vent de ça Joséphine Baker puis sa son habilleuse était marraine tous ceux qui eh ben il a bien fallu parce que lui de il a fallu qu'il donne son n- son nom et tout ouais ouais d'accord mm et elle a demandé qui l'avait trouvé et on lui a donné le nom de ce ce monsieur de du monsieur /oui, du/ monsieur oui oui puis ç'avait été médiatisé ça c'était passé à la radio oui et alors mais il s'est il avait pas beaucoup d'argent je vous le dis hein eh ben il s'était privé pour acheter un couvert en argent à son filleul ah ben voyez hein et il l'avait acheté chez Pêchoux ah oui ça c'était de la belle argenterie ah oui voilà voilà voilà voilà ah oui oui ah c'est sûr et alors il a été au baptême aux Milandes là vous le connaissez bien ouais et puis euh il était un peu décu parce que elle les a ramenés à Paris puis elle dit à son habilleuse ben vous viendrez passer une quinzaine au château mais lui elle l'avait pas invité d'accord oui mais ça a pas les mêmes relations vous vous êtes là qu'occasionnellement son habilleuse elle la voit tous les jours c'est vrai ouais mm ouais ouais bien sûr ouais ouais ouais alors ils ont donné le nom Joséphine Baker une belle histoire je savais pas ça j'apprends plein de choses en fait dans ces dans ces entretiens ouais c'est fascinant ben oui ben oui mais c'est sûr hein c'est sûr à chaque fois il y a quelque chose ouais ouais ouais des questions euh c'est ça les personnes âgées il y a de belles choses hein
et vous madame Pollet votre votre école ça s- ça s'est bien passé dans la Nièvre là ouais vous avez de ah ben non moi j'étais à l'école dans la Nièvre les monts de Morvan vraiment vraiment les monts du Morvan euh je suis venue j'avais neuf ans mais une grand-mère à Champigny-sur-Marne ah ouais mais comme c'était en pleine guerre je ne suis pas restée longtemps parce que moi descendre tout le temps à la cave les bombardements mm très peu pour moi j'ai préféré retourner chez ma mère à la campagne j'étais plus tran- plus tranquille et puis donc euh non ben j'ai fait mes écoles dans le Morvan ça s'est bien passé est-ce que vous vous souvenez d'une d'un enseignant qui vous a marquée euh madame Legris elle s'appelait euh elle m'a elle m'a fait pra-pratiquement toutes mes classes de la maternelle à il y avait trois écoles quand même dans ce bourg c'était un bourg important mm ouais ouais où est enterré Paul d'ailleurs ah oui cimetière on avait boulanger épicier euh mairie enfin tout quoi mm ah oui c'était vraiment un bourg important maintenant dans j'y suis allée et vous êtes dans le Loiret non non dans le Morvan dans la Nièvre dans la ah dans les monts de Morvan ah oui cinquante-huit j'y suis allée donc lundi dernier mais ça a dû changer hein depuis hein ah il y a plus rien ah ben oui hein parce que c'est le pays à Mitterrand la Nièvre oui tout à fait oui c'est pour ça que vous vous êtes oui oui oui vous l'avez connu non j'étais très bien avec Mitterrand mes parents étaient très bien il venait chez nous euh comme moi j'étais reçue en /hiver, / euh chez Mitterrand j'ai été euh et c'est pour ça que il ét- on déjeunait au même restaurant le vieux Morvan à Chateau-Chinon il était maire de Chateau-Chinon j'ai bien regretté euh Mitterrand euh parce que certainement oui il était maire oui ouais c'est ça ouais je l'ai vu là on a parlé ensemble oui Chateau-Chinon il a son musée là-bas /à Chinon, chez nous/ il y a le musée là de tout de beaucoup d'objets qu'il ramenait de qu'on lui offrait quoi mais il paraît que sa femme a mis en vente ses euh ses ses /affaires, / ouais c'est ça mm mm elle a vendu tous ses vêtements oui ça y est c'est vendu hein mais ça s'est vendu cher hein au moins trente mille costumes oui hein ça fait enfin c'est pour son association c'est pour euh oui oui oui oui oui oui mm oui c'est ça c'est pas pour elle elle a pas besoin de c'est pas pour elle bien sûr hein mais moi quand je l'ai vu il était pas président de la République et je me rappelle et j'av- euh oui ben il était il devait être ministre non déjà euh député maire de son patelin oui il a été pas mal ministre hein oui j'avais acheté une carte postale petite deviendra grande alors je lui dis vous pouvez me signer une car- ah ben oui mais Chateau-Chinon à partir du moment que Mitterrand est n'a plus été président je dis avant lisez ce qu'il y a dessus je dis je vous souhaite la même chose ah ben ça c'est gentil il était ministre sous De Gaulle vous êtes très bien
mais moi je sais j'ai beau-beaucoup regretté comme comme monsieur Lefort d'ailleurs toutes les deux mm comme disent les bons copains hein ben voilà ben voilà ouais ça n'a rien à voir hein mais il est décédé ce monsieur Lefort ben voilà ah il y a longtemps oui oh ben oui ça fait un moment Fernand Lefort euh quarante ans oh c'est il y a pas des masses d'années quand même cinquante-huit et il a dû décéder vers dans les années soixante oh oui il y a une quarantaine d'années oui à peu près tant que ça après oh oui oh oui oui oui dans les années soixante après c'était Paulette après mm ah oui oui oui oui pas tant que ça quand même il y a pas oh non Paulette elle a fait trois mandatures ah si ah si il y a pas quarante ans qu- oh non euh peut-être pas soi-soixante cinq dans les années soixante quand même hein monsieur Lefort oh oui oui oui oui oui oui oui oui puis après c'est oui mais il y a au moins trente ans quand même hein parce que son fils il a t- soixante-quatre ans et il était déjà marié après c'était Paulette parce que moi c'ét- j'ai connu euh donc euh monsieur Lefort puisque ils étaient copains vers enfin copains je ne sais pas s'ils étaient vraiment copains mais enfin /bref, bon/ ben ils étaient du même parti il a inauguré pas mal de bâtiments en cinquante-huit avec monsieur Mitterrand en soixante il était encore là euh il a dû par- oui c'est ça il a dû partir euh vers les années soixante-cinq et c'était sa secrétaire Paulette Fost il est venu inaugurer les bâtiments ah partir mais il est pas mort il est pas mort à ah si si si si si ben si il a été si si si il est mort euh attends je pensais je pensais que j'étais ici déjà moi quand euh dans les années soixante-cinq ah non non non non non non non monsieur Lefort je le vois encore quand il après c'est après c'est Paulette la maison dans la rue ah ça alors là je suis pas alors là je suis pas convaincue faudra que je me renseigne de ça non non non avant d'aller ça oui faudra vous renseigner regardez dans le di- regardez dans le dico il va vous le dire oui dans le dans le dictionnaire oh non oui ouais oh non il y est pas dans dans /0, l'/ dictionnaire bon on va pas il a été sénateur un moment mais pas longtemps oui sénateur de Seine je vais pas dire que je vais demander à un de mes voisins parce qu'ils ne sa- la moitié savent pas lire ni écrire ni compter dans dans le dictionnaire eh ben voilà monsieur Béranger aurait su nous le dire non /je vais, j'ai/ la ah oui ah oui bien sûr bien sûr monsieur Béranger je vais le dem- non mais je vais le demander si vous voulez vraiment être sur Saint-Ouen demander à la mairie hein bon alors vous allez interviewer téléphonez à monsieur Béranger rue Saint-Denis oui oui oui je vais je vais peut-être le faire ouais mm ouais ouais tout hein d'abord il fait partie de la Réa mm l'associa- historique c'est c'est quoi c'est connaître la Réa un service historique de Saint-Ouen j'ai rendez-vous avec un avocat là le vingt-sept je demanderai l'avocat le saura peut-être je sais pas il s'occupe de de l'association historique c'est ça ouais sur Saint-Ouen ouais oui oui avec Jean Lefort ouais j'ai bien vu ses articles dans le dans le journal municipal c'est drôle il me semble pourtant que ben si vous voulez le contacter ben sans le déranger le mieux c'est d'aller euh rue Anselme savez qu'il ait quitté hein mm d'accord d'accord ah ok ah ben c'est c'est un bon tuyau ouais merci ouais mm ouais c'est un bon tuyau au jumelage ils font leurs réunions au jumelage tous les jeudis après-midi tous les jeudis après-midi parce qu'il me semble quand même euh
alors je en je vais vous ramener à au questionnaire donc euh en je voulais parler un petit peu des langues qui se parlent donc euh dans la ville euh est-ce que vous avez idée des langues qui se parlent autour de vous euh ben un petit peu /de, 0/ tout hein non pas trop je les connais pas toutes hein ouais vous avez pas assez je trouve que justement on (n') entend plus suffisamment le français ah ouais autour de nous d'accord et vous-même vous parlez pas d'autre langue que le le français vous avez pas l'occasion de mm d'accord non j'ai fait de l'anglais mais je l'ai pas continué alors comme c'était Paul qui était enfin j'avais un professeur mais comme c'était Paul surtout qui me qui le parlait donc euh évidemment Paul c'était votre compagnon c'est ça d'accord eh ben maintenant OK
ben si on parlait du français euh est-ce que vous voyez différentes façons de parler français dans euh de de parler le français dans dans les différents quartiers à Pa- ben le le français si on le p- si on le parle bien oh il y avait les les les chiffonniers qui parlaient argot c'est une langue un peu fermée évidemment c'est hermétique ouais ç- ben c'est comme les patois ils ont tourné un film là sur les euh le Nord là quand ils vous parlent j'ai une amie qui est du Nord alors elle disait euh le ils faisaient le matin ils buvaient de la chicorée mm chicorée Leroux et puis ils faisaient des tran- ils coupaient des tranches de pain /et, ils/ les tartinaient avec du maroual /puis, 0/ ils trempaient ça dans le chicorée ah ouais ça dans le Midi ça se fait beaucoup dans le Nord ça c'est une marque c'est quoi le maroual c'est dans le Nord elle /est, était/ de la région de Lille c'est du fromage c'est un fromage très fort ah d'accord oui oui oui du fromage du fromage non ça y est je je vois oui sent fort ah ben dis donc et vous vous vous souvenez de d'exemples de leur euh argot des chiffonniers euh alors euh l'argot ah oui ben moi j'ai connu les chiffonniers comme comme j'ai connu les nomades euh vous savez là euh où il y a mais vous vous souvenez comment ils parlaient où Augusto Baldi avait son petit café là dans la rue euh le long du périphérique maintenant à la place du péri- il y a le périphérique maintenant j'ai connu les nomades là euh qui étaient très gentils tout le monde en avait peur mais moi j'en avais pas peur jamais oui oui ben c'est au périphérique c'est sûr hein oui mm tout ça il y avait mm ils étaient très corrects et tout ils me demandaient l'heure les petits les petits bonhommes et puis bon ah ouais mm non non moi jamais eu de problèmes avec eux il y avait Augusto Baldi qui avait son café euh il était pas dedans bien sûr pas s- oh en tous cas pas souvent d'accord donc euh le non ça vous revient pas ouais ouais ouais bien sûr oui des jargons mm ouais ouais ben de l'argot c'est pas évident c'est parce que comme dans tous les métiers il y a de la mots /ça, c'est/ c'est typique que vous qui sont un peu imperméables euh c'était fait pour ça dans les premiers temps j'ai pas parlé l'argot euh j'ai pas et dans dans la autour de vous vous sentez une différence entre par exemple les jeunes et les vieux ou à l'époque non à l'époque non non /0, et/ aujourd'hui maintenant oui au fur à mesure oh aujourd'hui je vis en pavillon je suis chez moi elle connaît Jeanne ben ben Farah aussi elle est venue chez moi là je vois personne pratiquement d'accord puis à côté ben c'est une maison en ruines et puis à droite c'est ma voisine oui puis il y a pas d'enfants il y a rien donc euh vous pouvez pas voir euh des différences ben ah non non non non ah non non non et vous avez des des enfants des petits-enfants qui moi oui ben vous deux vous ouais oui j'ai deux enfants moi deux jeunes et des petits-enfants ouais oui puis je vais être arrière-grand-mère au mois prochain ah félicitations pour la première fois ouais mm mm ah oui oui ben oui oh ben ils se sont pas décidés de bonne heure c'est ma petite fille elle a trente-et-un ans hein elle avait dit pour mes trente ans je veux un enfant un beau cadeau ça y est ils ont acheté un enfant ben ça y est c'est là hein et vous entre la façon de parler français de vos petits-enfants et votre façon de parler vous voyez des différences /0, ou/ pas spécialement oh non ben non oh non ben non
d'accord OK euh d'accord hum alors est-ce que le quartier où vous habitez à Saint-Ouen est-ce que est-ce que vous vous avez vu des des problèmes économiques ou est-ce que vous avez senti que que le quartier a été touché par des des problèmes économiques oh certainement ouais certainement pour que c'est malheureux à dire mais quand vous quittez votre pays c'est pas de bon coeur ou alors faut vraiment avoir une situation extraordinaire mm mais Farah je sais pas si c'est vous êtes venue parce que vous étiez on vous a mis un travail intéressant non moi je suis venue ici quand j'avais deux ans et demi ah oui c'est déjà les parents vous êtes quelle origine donc euh algérienne c'est vrai que que quand je vois mon pays je ça ça me crève le coeur quoi pauvre(s) ah oui ça c'est sûr c'est sûr donc les dans dans le dans Saint-Ouen les les problèmes économiques sont plus marqués aujourd'hui que qu'il y a vingt ans trente ans c'est d'accord c'est différent c'est totalement différent ça n'a rien à voir
autrefois oh c'était à peu près tout le monde pareil mm ouais ouais ouais les trois quarts ils travaillaient en usine dans notre mon quartier là bon ben tous les jours tous les jours ben ils allaient là rue Blanqui là il y avait je sais plus combien d'usines oh il y avait il y avait je sais plus mm oh oui mm il y avait énormément de ben il y avait des ouvriers spécialisés mm mais ils étaient moins touchés par le chômage paut-être ou euh ouais ah ben c'était différent on connaissait pas le chômage moi j'ai jamais connu oh peut-être mais enfin moi j'en ai j-j'ai jamais connu le chômage complètement différent oh il y en a toujours eu mais j'ai payé ma c- ma /cot-, côte/ euh comme tout le monde je voyais chômage sur ma feuille de paie mais j'ai jamais été au chômage pas une seule journée parce qu'à c-c'est une époque euh vous vous pouviez quitter une maison et hop sortir s- aller dans l'autre le lendemain ouais ouais ouais ah oui vous avez du boulot partout il y avait de l'emploi partout je me rappelle être allée au ministère du travail là quand mes parents ont co- comme je travaillais avec eux à un moment donné je dis quand ils vont prendre leur retraite qu'est-ce que je fais moi avec un peu de connaissances un peu d'intelligence pff ah ben oui ah oui ça c'est le problème hein alors j'ai été au ministère du travail et puis je leur dis ben j'habite Saint-Ouen ah ben il y a du travail à Saint-Ouen mais vous allez peut-être pas en vouloir je dis pourquoi j'en voudrais pas c'est à côté j'ai travaillé à l'Alstom ah oui ah oui l'Alstom tout ça /moche comme tout, moi j'/ service bureau(x) là mm j'y allais à pieds je prenais la rue c'était rue ça donnait sur le boulevard Victor Hugo dans la rue des Bateliers ouais ouais ouais non Docteur Bauer Alstom moi j'ai fait des stages d'ailleurs euh non chez non pour mon métier ben non Alstom c'était la der- rue des Bateliers Bateliers ouais ouais c'est ça mm ah aux Bateliers ah oui oui oui c'était là l'entrée près des petits jardins et alors ce qu'il y avait à l'époque ah oui derrière là-bas oui c'est vrai il y avait tous les petits jardins oui voilà c'est ça les jardins oui c'est vrai c'était une grosse ben moi je me suis trouvée enfermée moi un soir ben oui les jardins oui c'est ça ils vendaient des légumes oh la me suis retrouvée enfermée dans les jardins ah oui les les jardiniers oh oui il y avait des jardiniers mais c'étaient des ouvriers d'Alstom com-comment ça se passait la vente ouais on leur concédait un morceau de jardin mais j'allais acheter les tomates oh ben dis donc alors c'était ponctuel les ventes ou euh comme ça oh c'était formidable est-ce qu'ils existent encore les petits jardins c'est tout non non non non vous avez pas vu il y a cinq grues là dans les terrains et puis bon ben le le château de Saint-Ouen était concédé à l'Alstom ça construit /ça monte, / pfff oui ils en ont fait euh des jardins dans le vieux Saint-Ouen euh pour euh pour les personnes de la ville pour un un un bail de quatre-vingt-dix-neuf ans d'accord d'accord oui oui oui mm mm où chaque année ils euh cultivent un petit peu de de terre bien à eux d'accord et après la ville a ah c'est peut-être vers le ouais ouais ouais vous savez vers les maintenant ils cassent vignes là les anciennes vignes maintenant ils cassent oui c'est vrai ben eux ils ont refait ben non il y a pas de terrain là c'est indivisible le TGV c'est Alstom encore mm ouais mais c'était à Saint-Ouen avant ah peut-être au fond ouais il y a rien je vais juste euh peut-être en bas je sais pas moi je sais que c'est j-j- qu'est-ce qu'ils en ont fait