Fichier TEI obtenu à partir du fichier Transcriber JEAN-FREDERIC_SCHMIDT_H_70_MONETTE_SCHMIDT_F_69_17e.trs tei_corpo Sonia 39 181007 - - spk1 - - spk2 - - spk3 - - spk4 - - spk5 181007 no setting information no native Sonia Branca enq local no native Jean-Frédéric local no native Monette local no native Jean-Paul local no native fillette local Transcription created with Transcriber and converted to TEI_CORPO - Soft version: 1.1 2019-07-05:21:42:49date JEAN-FREDERIC_SCHMIDT_H_70_MONETTE_SCHMIDT_F_69_17e.trsfrom JEAN-FREDERIC_SCHMIDT_H_70_MONETTE_SCHMIDT_F_69_17e.teimlto
#T0 #T785 ça marche ? voilà ça va maintenant ça va alors donc euh je sais que l'immeuble ta famille l'habite depuis plusieurs générations est-ce que tu sais comment comment vous êtes arrivés là en gros euh comment je suis arrivé dans dans cet héritage ? oui non non mais en repartant en repartant éventuellement des parents à l'origine et des grands-parents alors alors alors dans cet dans cet immeuble il y a plusieurs sortes de gens qui appartiennent tous bon à la bourgeoisie bien sûr mais bourgeoisie assez hétérogène hein je distinguerai trois groupes euh euh alors les vieux habitants il y en a plus ils sont tous morts y a de nouveaux locataires ou copropriétaires y a une une catégorie que je définirai comme des familles ca- catho pas pas très pas très pas très friquées mais mais bon qui peuvent se permettre quand même de vivre dans le dans le dix-septième alors ceux-là ils peuvent rester un certain temps ils s- ils ont vocation à devenir à devenir de vieux locataires ou de vieux copropriétaires mais dans râclement de gorge dans à la fin de cette génération y a une autre couche alors qui se renouvelle constamment ce sont des gens qu'on voit arriver comme locataires mais su- surtout comme comme propriétaires et qui au bout de quelques années vendent qui sont des gens en ascension sociale et qui sont généralement euh de des familles juives tunisiennes et puis y a y a nous qui sommes là depuis depuis quatre ou cinq générations euh et qui sommes dans une sorte d'îlot d'en- d'enclave de de réserve de réserve indienne puisque nous occupons cet appartement qui a été habité par euh ma tante qui a été habité par mes grands-parents et probablement par mes arrière-grands-parents et donc j'en arrive à la réponse à la question " comment ça a commencé ? alors c'est les travaux haussmanniens un certain nombre de gens investissent et notamment mon arrière-grand-père qui est mexicain qui passe la moitié de son temps en Europe en Espagne et en France et qui a de l'argent à investir râclement de gorge parce qu'il est c'est un exploitant agricole mexicain il a gagné pas mal d'argent il a de l'argent à investir il investit à Barcelone à Madrid et à Paris et donc là il il il il acquiert plusieurs immeubles plusieurs immeubles il les fait construire xxxx deux c'est il les fait construire il les fait construire il les fait construire mais parce que y a un plan d'ensemble on en construit et lui alors lui bien il il y investit je pense que que tout ça fait partie d'un plan haussmannien dont il fixe pas les détails lui apporte l'argent hein il apporte le capital et c'est tout un tout un bout de la rue en fait alors y a quatre ou cinq immeubles qui seront petit à petit euh vendus par mon grand-père qui lui est dans cette famille celui qui dépense alors y a celui qui a gagné et puis y a celui qui c'est classique voix rieuse qui dépense voix rieuse qui dépense qu'est une qui est une sorte d'excentrique euh très prodigue qui a qui entretient des tas des tas de gens des a- des artistes en déroute et des maîtresses des réfugiés beaucoup de maîtresses rire de Monette et qui dépense énormément d'argent alors qu'a toute sorte de hobbies coûteux comme la mécanique l'aviation et cetera bon qui pratiquement aura aura tout vendu sauf deux immeubles la légende veut que ces deux immeubles aient été cédés à ses deux filles parce qu'il avait deux filles sous la menace d'un d'une arme à feu brandie par par ma grand-mère bon rire " et bien maintenant tu vas céder les deux " de manière à mettre ces deux immeubles à l'abri et dans la famille y a cette idée qu'il faut qu'il faut conserver la pierre euh que même dans les plus grandes épreuves il faut résister à la tentation de de vendre et râclement de gorge mais évidemment tout ça ne résiste pas au temps et plus précisément aux droits de succession euh on en arrive à la génération où euh la génération de mes enfants où ça serait déjà bien de rester euh propriétaire de ce qu'on occupe déjà donc trois chambres de bonne donc il rè- voilà y a cet appartements nous te- nous tenons ça c'est nous et euh un autre appartement qui est occupé par ma fille aînée mes deux autres enfants certes sont également propriétaires mais de studios pas d'appart- pas de grands appartements de studios chambres de bonne de chambres de bonne qui ont été euh aménagées voilà voilà aménagées et qui sont devenues des studios voilà chic comme il se fait mm mm aménagées mansardées xxx euh et tout tout ce monde hein vous avez envie de rester dans le quartier alors y a une époque de ma vie où j'avais envie de fuir le quartier le la la la période la période où on rejette la famille on veut s'a- on veut surtout pas ressembler à tout ça et là je je trouve un certain un certain charme à vivre dans les lieux euh qu'a dans lesquels a vécu ma grand-mère j'aimerais bien euh percevoir son fantôme d- de temps en temps donc euh voilà c'est râclement de gorge le ressou- le ressourcement après après le rejet tout ça et toi Monette ? tout ça s'est étalé sur des années et des années oui mais ce quartier il te plaît écoute euh moi j'ai toujours le l'idée d'autre chose parce que je trouve que ce quartier n'est pas très amusant mais je dois dire que quand je rentre à l'écurie je trouve ça tranquille et vraiment mm c'est quand même vraiment un plaisir de rentrer le quartier est beaucoup plus mais amusant à vivre c'est je dois dire que ça manque de fantaisie xxx il est quand même beaucoup plus amusant que ce que j'ai connu entre autre voilà à vingt ans je trouvais ça terriblement ennuyeux on y croisait que des gens très ennuyeux très gris qui me semblaient très vieux mm peut-être qu'à un moment on devient aussi ennuyeux qu'eux voix rieuse non mais non mais y a des choses xx qu'on vit très bien xxx qui changent ouais ouais ouais objectivement tous ces les petits restaurants oui oui les endroits un peu et y a beaucoup de jeunes bobos maintenant parce que y a des des jeunes qui gagnent de l'argent ouais rapi- mm beaucoup d'argent mm rapidement mm + genre ouais les tradeurs des machins comme ça donc on commence à voir des petites boutiques des petits restaurants XX on a beaucoup de bobos on a beaucoup non nous quand on quand on s'est installés ici euh enfin ou quand on est revenus après euh une escapade pour Jean Eric de quoi d'une année à tout casser voix rieuse euh j'avais une voisine de boutons de de palier qui disait " dans le quartier y a que des plisses y a que des plissés boutons " les plissés boutons c'étaient les merceries mm ah oui oui oui elle disait " mais y a que des plissés boutons et maintenant y a plus de plissés boutons y a quelques bistros mais enfin non mais y a beau- beau- beaucoup d'endroits amusants maintenant c'est de plus jeune hein y a c'est un quartier qui rajeunit mais avec euh oui oui et qui reste néanmoins un peu ennuyeux quoi c'est pas vraiment euh mais qu'est-ce qui vous manque ? quand tu dis " ennuyeux ? bah il nous manque bah écoute tu fais le tour du quartier tu fais le tour des boutiques de de mode de machins qui sont les mêmes un peu partout mais mm mm y a pas le dépaysement du quartier Latin tu je sais pas c'est c'est c'est peut-être parce que on apprécie plus un quartier où dans lequel on va en visite mm tu sais pendant des années Jean-Frédéric prenait trois quatre jours de de congés au milieu de l'hiver et on appelait ça prendre nos vacances à Paris et alors là on foutait le camp sur la rive gauche et on allait euh euh à Saint-Jullien le Pauvre mm à mm Mouffetard mm à machin et c'était faire du tourisme c'était du tourisme à Paris c'était c'était plus joyeux quoi disons hein oui ici c'est un quartier qui est qu'est-ce qui nous manque y avait un ciné-club qui a disparu oh y a plus de cinéma dans no- dans ce xx y a plus de cinéma du tout ce quartier-là vraiment y a plus de cinéma du tout ah oui d'accord il faut aller sur les Champs-Elysées ou à Place Clichy et ça il est pas question de marcher XX juste finalement c'est déjà par contre y a beaucoup de choses qui n'existaient pas et qui qui existent aujourd'hui y a des sushis des restaurants chinois des oui enfin des boutiques d'informatique tout ça euh donc on peut manger mais pas de nourritures intellectuelles en gros c'est ça euh non y a ni théâtre ni cinéma par ici non mais je crois que si Jean-Eric y avait des cinémas y a jamais eu y a jamais eu beaucoup d'aliments intellectuels y a quelques musées si y a quelques avenue de Wagram y avait des cinémas y avait des cinémas autrefois y avait un ciné-club xx y avait des ciné cl- oui y avait des cinémas là y a vraiment y avait un cinéma pas p- pour aller au cinéma faut vraiment le ciné-club où j'ai vu sept fois Le Septième Sceau faut vraiment prendre s- euh prendre le métro ouais ouais prendre sa voiture on peut pas aller euh on peut pas aller au ciné euh d'accord et du coup ça m'amène à une autre question parce que vous avez dit à plusieurs reprises " le quartier le quartier " mais c'est quoi ? ben c'est un quartier le quartier c'est comme euh comme une île ou une presque-île alors tu as le tu vois comment tu le délimites justement alors je le délimite euh rue de Courcelles mm rue de Courcelles boulevard de Courcelles avenue des Ternes et retour par la rue Pierre Demours bon c'est une sorte d'île bon les et aussi par opposition à à une autre partie du dix-septième qui est beaucoup plus populaire et alors pour le coup beaucoup plus amusante qui est les Batignolles Batignolles mais il est plus très il est plus très populaire il est en train de se qui est en train de se gentrifier s'est boboisé il s'est sérieux avec le parc et oui mais est-ce que la définition de quartier le tribunal en construction le Grand Tribunal non moi je le je vois vraiment ce quartier comme une île quoi oui mais est-ce est-ce que ça correspond au quartier tel qu'il est défini par exemple par la mairie parce que je crois que la mairie non pas du tout c'est c'est ça correspond à l- à la définition que j'en fais c'est les c'est ce que peux faire à pied dans une après-midi euh mm d'accord c'est le circuit que je fais à pied les agents immobiliers ont un mot si quand même oui ils appellent ça la Plaine Montceau la Plaine Montceau enfin oui c'est ça la Plaine Montceau ils appellent Plaine Montceau et vous aussi ? on peut encore faire le quartier et nous aussi XX nous on appelle peut-être pas ça la Plaine Montceau mais ça correspond les limites sont bien celle mm du quartier perçu en tout cas mais vous vous lui donnez un nom ? si on dit " où est-ce que vous habitez " ? vous répondez non nous on dirait " on habite dans le dix-septième côté bourgeois je crois que c'est ça qu'on dirait oui côté euh oui par opposition aux Batignolles mm mm ouais ce qui est sociologiquement faux parce que Batignolles maintenant est bourgeois aussi mais d'une autre mm façon mais tu vois on peut prendre le quatre-vingt-quatre tu arrives euh au Luxembourg enfin euh côté mm Quartier Latin tu te rends compte que tu en traversant le Luxembourg tu es à Montparnasse y a tous les ch- tous les cinémas tout est accessible à pied mm ici nous il nous viendrait jamais à l'idée de monter euh franchement euh deux fois par an on monte sur les Champs-Elysées au cinéma mm et encore avec les enfants pour voir des dessins animés peut-être pour pas pour le plaisir d'aller au cinéma d'accord parce que le cinéma ça re- ça correspond quand même à une balade tu vas non ? mm mais euh donc vous vous migrez très rarement en même temps dans d'autres non ce qui nous manque c'est peut-être endroits vous êtes de ce quartier vous n'êtes pas de Paris on va dire ou de la rive droite ou ah non non nous on est m- moi je suis extrêmement parisienne moi je me sens propriétaire de Paris même donc toi tu bouges beaucoup ah oui oui oui mais j'ai plus de voiture mais depuis depuis un an mais quand quand j'étais dans ma voiture c'est comme si j'avais été à cheval petit rire je me balade dans Paris Paris est est à moi quoi et toi moi je suis complètement bipolaire c'est-à-dire y a y a mon petit quartier et puis il y a le quartier où j'ai pratiquement toujours travaillé qui est le Palais-Royal tout tout le reste m'est très largement inconnu mm mm mm X le quartier le Quartier Latin et un peu le Quartier Latin mais râclement de gorge mais qui correspond à une période de de ma vie mais pour le reste j'ai j'étais entre Palais-Royal et ici et tout le reste ét- c'est terra in- incognita c'est mais enfin bref entre le Palais-Royal et tout et ici c'est le reste est exotique pas trop dur pour nous petits rires disons bien que tout le reste est dépaysant ce qui nous manque c'est un c'est le c'est l'aspect un peu populaire justement mm mm c'est sûrement ce qu'on recherche parce que moi quand je vais me balader aux Abbesses au marché Saint-Pierre et tout ça j'adore être me re- + mm me ressourcer dans un des quartiers plus populaires et les Abbesses pour moi c'est plus exotique que que Mexico petits rires où on a vécu un an et où on ah oui retourne de temps en temps donc tu ne vas pas aux Abbesses toi j'adore y aller et et je trouve ça extraordinairement mais tu tu as pas le temps dépaysant il y va mm mm si tu l'emmènes mais pas euh comme ça il a rien à y faire en en gros de de de peur de m'y perdre oui je j'y vais mm accompagné ouais alors tu tu comprends bien que nous oui on a deux deux deux deux trucs bien sûr différents moi c'est purement loisir et lui c'est uniquement labeur d'accord donc euh on a pas du tout mais alors le même regard sur Paris mm moi j'ai toujours vécu ici Mo- Monette c'est un peu différent elle elle a grandi à Saint-Ouen dans dans une banlieue populaire et donc elle a elle a fait ce chemin de Saint-Ouen vers dans le dix-septième arrondissement c'est un dix-septième arrondissement d'adoption alors que moi c'est je suis le cas assez rare quand même d'un dix-septième arrondissement enraciné et enraciné de plusieurs générations atavique mm et alors dans ce dix-septième est-ce qu'il y a des endroits où tu vas râclement de gorge tous les jours une fois par semaine une fois de temps en temps tu veux dire à Monoprix rires chaque ch- à la boulangerie du coin oui peut-être le coin est-ce que tu vas chercher le pain tous les jours la rue Poncelet de temps en temps on on va au Parc Montceau on va à la à ch- à la coulée verte à la Coulée Verte ? Coulée C'est le boulevard Verte Pereire là celle qui est dans le boulevard mm Pereire et donc euh qui longe la XX qui qui était très bien fait et puis il y a des endroits un peu magiques comme le le musée Cernuschi non on a en fait on a plein de petits musées mais on en profite assez peu parce qu'on est on a j'adore me me balader dans les parages du lycée Carnot où j'ai fait mes études dans en espérant encore ressusciter des fantômes qui ressuscitent ? de rencontres ? de temps en temps j'ai quelques visions fugaces d'autres qui se promènent aussi autour de leur ancien voilà rire euh est-ce que vous vous souvenez l'un ou l'autre d'évènements d'incidents qui ont marqué l'histoire de euh du quartier ? du quartier de la rue ou enfin que vous avez vus oui oui une des caractéristiques Rachida Dati elle habitait l'immeuble à côté oui oui oui alors non mais ça c'était pas un évènement un incident non on a eu des des gens qui qui habitaient là qui étaient connus des mais un incident défrayant la chronique qui rompe l'ordinaire mais la caractéristique de ce quartier c'est qu'il justement il il se passe rien se passe jamais d'incident de ce type si il doit y en avoir parce que et notamment on on est à l'abri des des des remous populaires rire c'est pas vrai parce que des insurrections voix rieuse et des levées de barricades bon euh je on a eu un crime quand même on a eu un crime dans la rue Marguerite là juste à côté mais vous avez assisté au crime ? ah non non on a pas assisté mais tout le monde en a parlé on a on bruit de bouche mm c'est tout euh je veux dire non c'est un quartier qui est relativement euh qui est quand même en retrait du flux des il peut se passer je ne sais pas moi un incendie des des évènements et des spasmes historiques épouvantable qui met tout le monde euh dehors l'entraide des voisins ça pourrait oui on si y a eu l'e- l'effondrement du parking Banville oui qui a fait beaucoup de morts de par parmi les gens que je connais là du parking l'é l'évènement notable c'est l'effondrement du garage qui se trouvait du garage-parking qui se trouvait ouais au bout de la rue alors vous étiez là ? ah moi j'étais là oui j'étais là et j'ai vu arriver le mais tu as entendu le nuage de poussière ah ben c'était comme un bruit de c'était comme un tremblement de terre hein oui mm donc euh je me le temps que je me mette à la fenêtre j'ai vu arriver le le nuage de poussière C-Monette a vécu ça comme tous les gens qui vivent des évènements tragiques c'est-à-dire elle a entendu un grand bruit de certaines choses deuxièmement elle a vu un grand nuage rire de Monette oui et troisièmement elle a appris ensuite que c'était dramatique parce que y avait quand même des morts beaucoup de morts y a eu sept oui alors ça c'est vraiment un évènement dramatique qui a eu lieu comme comme il peut se produire une chute de météorites mais normalement c'est un quartier qui doit être qui est immunisé contre l'événementiel et surtout l'événementiel tragique et est-ce qu'il y a eu un un jour une raison qui fait qu'un collectif de voisins d'habitants euh soit constitué euh tu veux dire quoi régler des problèmes dans l'immeuble des choses comme ça ? de quelque ordre que ce soit ça peut être je reviens alors l'effondrement d'un parking y a pas des gens à reloger non non non mais non on est dans un quartier qui socialement ne présente pas tellement de problèmes pas du tout même donc vous êtes XX individus sans contacts à part les à part à part voilà à part si les les les les les deux ou trois types faudrait dé- faudrait imaginer un péril extérieur contre lequel se fédèrent des gens mm qui sont par ailleurs profondément individualistes alors on pourrait imaginer euh l'imposition d'un camp de réfugiés par exemple mm mm là j'imagine qu'un certain nombre de gens dans le quartier y aurait une révolte euh se fédèreraient je vois pas trop où ils pourraient le mettre le mais les deux ou trois types qui dorment rire de Jean-Paul sur les bouches de métro euh dans la rue ouais parce X on a une bouche de métro et là y a les c'est pour ça que c'est quand même oui mais non mais là je pensais au camp de réfugiés qui s'installerait euh oui mais qu'on installerait euh sur le Parc Monceau oui comme ça s'est passé au Bois de Boulogne ne parlons pas de choses qui voilà imaginons que le Parc Monceau soit réquisitionné pour installer un camp de réfugiés bon là j'imagine que les habitants se fédèreraient euh voilà se constitueraient en ligues euh donc vous n'avez pas eu de constitution de ligues mais non une telle menace ne s'é- ne s'étant pas produite ce risque ne s'est pas remarque réalisé on est passé avec Sonia euh vous êtes venus en voiture ? non non non on est pas venus en voiture mais non nous on ne vit qu'en métro mais un jour on on pa- nous on a plus de voiture on est passés à Barbès au moment où les gens avaient été chassés de Calais sont arrivés s'installer là et c'était un une vision euh terrible hein d'apocalypse oui et apocalyptique et la la première chose qu'on a dite c'était " mais ça ne peut pas enfin ça ne peut pas on peut pas laisser les choses comme ça comme ça oui ben écoute nous notre fille elle prend le métro tous les jours pour aller ouais Porte de Pantin puisque son agence est installée à Pantin et je dois dire que je redoute ces mé- ces changements de métro à Barbès et cetera oh une des on risque pas grand chose hein une des caractéristiques de ce quartier c'est qu'on est vite quand même en contact avec l'autre monde ouais hein il suffit de prendre le métro en deux trois stations et cetera on est on est ouais c'est comme une bulle ici une bulle c'est une bulle mais dont les parois sont assez assez assez fragiles parce qu'on est quand même euh on est longés par le boulevard celles sont assez poreuses quand même assez poreuses extérieur quand même mm tu vois après la Place Pereire là tu descends ouais ouais tu as tout de suite les une des hantises Maréchaux des des copropriétaires des locataires ici c'est le SDF qui vient s'installer dans le hall mm mm qui passe la porte qui franchit la porte et qui s'- et qui s'installe " et qu'est-ce qu'on fait alors donc quand tu dis " une des hantises tu veux dire que c'est c'est évoqué dans des ben c'est déjà réunions ? arrivé non pas des réunions parce que ça n'a jamais été jusque là mais c'est arrivé plusieurs fois que des gens essaient c'est une idée que qui doit aussi beaucoup hanter les gens quand ils tra- ils se disent " au fond on a on a mis on a mis ce cette porte y a y a euh un mot de passe mais si le mot de passe était connu des miséreux qui empêcherait surtout en hiver à ce moment-là tu nous fais un un SDF de s'installer des récits en xx qui te sont propres y a rien je suis persuadé que c'est un fantasme non parce que Jean-Frédéric qui est partagé et qui en plus il s'est réalisé ça s'est déjà passé ça s'est réser- y a encore des XX alors qu'est-ce qu'on fait ? oui qu'est-ce que vous avez fait pas qu'est-ce qu'on a fait alors on d'un côté on peut pas chasser le le malheureux le re- repousser vers l'hiver de l'autre côté il n'est pas question de de le laisser s'installer dans le hall alors on on le paie on le paie vous payez quoi ? ben on on lui donne une somme d'argent pour qu'il veuille bien déguerpir rire de Jean-Paul là tu te montres sous ton plus mauvais jour là non j'essaie d'être d'être sincère et loyal et de X c'est sûr répondre ça c'est ce que tu voudrais faire ça s'est fait ou c'est ce que tu imagines non non c'est ce que nous avions fait non non c'est toi moi j'ai rien fait du c'est ce que nous avions fait il y a une dizaine d'années tout de la sorte hein à l'époque on X d'un coup le risque s'est réalisé le type s'était installé et on y a c'est toi qui avais une somme qui était bien assez rondelette assez et alors si donc c'est toi qui as donné une somme c'est c'est aussi un appel d'air oui c'est-à-dire que si la chose se sait d'autres SDF vient et ça se oui ça c'est le danger ça c'est le danger mais mais c'est toi qui as donné une une somme donc on est bien obligés à un moment ou à un autre vous n'êtes pas on a xx y a pas eu de concertation des xxx y a pas eu de concertation oui alors là c'est des réactions mais non non mais y a pas eu enfin cela dit le quartier mais les les quelques personnes présentes étaient bien d'accord sur le fait qu'il fallait agir vite d'une manière ou d'une autre et si possible d'une manière oui pas trop brutale mais la brutalité aurait peut-être été nécessaire au bout d'un moment non le quartier est en en pleine mutation parce que on est en train de de de re- viennent s'installer ici en fait tous les tous les anciens de la rue des Rosiers bon nous qui sont en ascension sociale nous on a rien contre et et pour eux pour eux ils sont commerçants ? non ils sont pas commerçants ils vivent ici maintenant oui ils ont gagné assez d'argent pour vivre ici ah d'accord mais et donc euh mais on voit la communau- mais ça n'est on voit bien ça n'est qu'une étape de leur ascension sociale on voit le dix-septième c'est pas assez bien Jean-Frédéric surtout on voit la communau- -tarisation -tarisation -tarisation ils sont en train c'est incroyable comme c'est ça se vous voulez dire que ce sont des gens qui sont religieux et que par exemple très pratiquants ils ne veulent pas ouvrir les portes il faut que quelqu'un l'ouvre le vendredi donc il faut il faut laisser la porte ouverte ah oui voilà ça le vendredi ils toucheront pas le bouton de la porte mm ils se guettent ils s'entreguettent par les fenêtres non non mais il faudra aussi laisser la la porte ouverte voilà mm et alors euh mais ça fait partie des accommodements raisonnables le reste de l'immeuble étant c- constitué de gens non à à égalité qui vont à la messe mais bon euh à égalité on est trois étages de de goys et trois étages de alors ce qui est drôle c'est que topographiquement oui c'est ça y a trois étages et donc vous arrivez à cohabiter gentiment de juifs pieds-noirs et trois étages ah oui très gentiment de cathos bon genre bonne so- ça cohabite très très bien non mais très gentiment ça ça cohabite comme ça devrait cohabiter dans toute la France alors ça je veux dire c'est la tradition judéo-chrétienne hein ouais ouais ça ça n'a rien à voir on est hy- d'accord donc c'est hyper gentil il n'y a pas de et dans les étages pour pour anticiper la question suivante il n'y a que des Phillipins donc il n'y a pas de pas de présence musulmane dans dans dans cet immeuble ni d'ailleurs pas beaucoup dans les l'étage tu veux dire les étages su- dans la dans dans ce quartier les les les chambres de bonnes les gens qui s'occupent des petits enfants dès qu'on est à l'Ouest sont des Phillipines voilà voilà des Phillipins accessoirement des Latino-Américains mais voilà donc euh ça reste complètement judéo-chrétien pourquoi parce qu'à l'Est ça serait plus sous- euh non des Africaines ah oui par exemple place de la Nation quand on voit des gens se promener mm avec avec des petits enfants ou des dames âgées beaucoup d'Ivoiriennes euh des Sénégalaises des Sénégalaises non mais aussi ça commence ici aussi mais c'est essentiellement ça tu le vois des Phillipines et des Latino-Américaines mm ouais ici tu le vois beaucoup mm à la sortie des écoles on a eu des des Sud-Américains aussi dans les chambres de bonnes au-dessus de chez nous mais pas comme gardiens d'enfants non je sais pas ce qu'ils faisaient moi j'ai connu les dames du du septième qui étaient des Espagnoles qui ont passé le relais aux les dames du si- du sixième c'est le film de de de Lucchini le film de Lucchini oui oui tu sais qu'il l'a fait après avoir vécu ici son film non non j'ignorais donc il connaissait effectivement les dames du septième si ah il connaissait le fonctio- ah oui oui nos dames du septième à nous et y a mais ça une certaine continuité hein bon tout ça reste quand même très hispanique non maintenant c'est y a que des Phillipines mais toutes les chambres de bonnes sont occupées par des Phillipines mm sauf celles qu'on a sauvées pour nos enfants les deux ou trois qu'on a sauvées pour les enfants bon on a une Colombienne et une Espagnole une Brésilienne et une Brésilienne d'accord ça fait beaucoup de chambres de bonnes mm ben y en a beaucoup parce que y a deux étages de chambres de bonnes ah voilà j'essayais de compter je me deux disais ça y a deux é- y a deux étages alors sauf celles qui ont été aménagées comme on peut voir quand mansardées pour pour les enfants pas seulement les nôtres hein d'accord alors pour continuer dans les grandes oppositions euh de la ville vous fonctionnez sur lesquelles ? vous avez dit populaire donc soit mais géo- xx parler un peu de la rive gauche oh ben rive gauche rive droite oui c'est sûr rive gauche rive droite ? plus que moi je pense qu'ici Est-ouest ici c'est moins du bobo classique que que rive gauche ça c'est clair mm mm c'est plus euh du bobo bourgeois classique mm mm bourgeois classique mais bourgeois là-bas c'est bobo classique bobo euh class- bobo gauch- gauche euh gauche oui le l'Est vote à gauche voilà effectivement euh mais mais donc les grandes oppositions c'est encore Est Ou- euh Est-Ouest quartier qua- qua- quartiers chics quartiers populaires gauche droite ou Est-Ouest plutôt en gros ou des des îlots rive gauche rive droite rive gauche rive droite ça existe ? la la périphérie d'ailleurs toutes mes copines qui habitent rive gauche je te dis tout de suite qu'elles ont un mal de chien à traverser la la la Seine mm mm elles viennent jamais nous on va toujours rive gauche mais elles elles ne viennent jamais rive droite retour au thème précédent c'est incroyable le dix-septième est ennuyeux ennuyeux oui en prenant c'est toi qui l'as dit on ne va pas euh voir des des gens ennuyeux des des des c'est une contrée ennuyeuse dans laquelle je le trouve très on ne va pas ennuyeux mais maintenant plus je vieillis plus j'apprécie quand je rentre à l'écurie de d'être de trouver les avenues calmes tu vois y a mm mm mm les les les les on est cernés de très grandes avenues comme Malesherbes Villiers et cetera qui sont calmes la rue de Progny y a personne c'- c'est un Paris assez aéré hein hein c'est un Pa- Paris de ce côté là on peut dire qu'on est euh aéré mais pas tant d'espaces verts que ça ? si on a on a quand même on en a quand même pas mal le parc Monceau on a la coulée Verte maintenant si on a quand même il faut que j'aille voir votre coulée verte et avec des zones plus denses qui se ah par exemple des marchés oui on a des marchés Poncelet xx alors on a quand même des enclaves dans ce quartier un peu en en xx on a quand même des des enclaves pittoresques comme le marché Poncelet qui est qui est un endroit alors pour le coup je sais pas si on peut dire populaire mais en tout cas très coloré non mm c'est pas populaire du tout mais par contre c'est c'est grouillant c'est grouillant c'est coloré c'est voyeur c'est jeune et là tu t'aperçois d'accord que c'est c'est les jeunes bo- bobos xx nous nos amis américains sont enchantés ils disent ça c'est le vous allez au marché ça c'est le Paris dont on a rêvé Jean-Frédéric peut-être maintenant mais rire de Jean-Frédéric je crois pas que tu allais au marché beaucoup Jean-Frédéric me rejoint pour tirer la charrette quand j'appelle au coin de la rue euh toi tu vas au marché une fois par semaine ? n- une une fois de temps en temps mais xx une fois de temps en temps sans régularité non et les courses alors c'est quoi oh c'est plutôt Monop rire de Monette Monop euh puisqu'on a plus le la chance d'avoir de petites épiceries euh autrefois quand on était jeunes on a- y avait encore les épiceries là dans rue mm rue Gustave Flaubert et tout le quincaillier le l'é- l'épicerie c'était formidable pittoresque alors là pour le coup c'était très pittoresque et alors maintenant on va à Monoprix on se fait livrer y a pas de problème ou à Carrefour Market xxxx et ce mon ce marché quand j'étais petit j'était émerveillé terro terrorisé par les la gouaille des des comerçants ouais les pregones comment on dit en espa- en en français déjà les pregones ah oui les les interpellations les gens qui vous qui oui ta xx qui haranguent qui haranguent les les grandes harangues et c'est comme et une harangue avec des avec bon et j'ai une les l'es- l'esprit qu'ils y mettaient et cetera et c'est je je trouvais que c'est du théâtre et et ça s'est perpétué ils ont pris des gens qui sont visiblement ils viennent de l'autre côté de la Méditerranée qui ont repris cette tradition avec la même gouaille le même humour finalement on reste dans une faconde parigote qui qui est ça c'est quand même la continuité attends c'est la faconde pas parigote une faconde nord africaine ouais ouais c'est une faconde nord na- non à la ils ont repris la oui mais oui mais qui s'est coulée dans un moule d'accord qui s'est coulée dans ce moule dans ce moule et et y a la faconde la faconde parigote mais re- en effet réinterprétée réinterprétée oui par des gens d'origine maghrébine tout est la mais mais mais réinterprétée avec beaucoup de talent et de avec pas mal de fidélité et alors ce que je trouve très sympathique mais c'est un peu comme au marché Saint-Pierre c'est que là toutes les confessions sont représentées mm mm tous les commerçants sont maghrébins tous les clients sont juifs pas tous pas tous beaucoup pas tous mais ah rue vous avez peut-être Poncelet quelques maraîchers x des poissonniers qui restent on a au- des Cantalou ouais globalement y a beaucoup tous les tous les maraîchers ben non alors pas les maraîchers mais tous les vendeurs de fruits et légumes sont des sont maghrébins x on on en revient à la pratiquement mm on on retrouve on retrouve ce qu'on constate in- partout c'est que la la diversité culturelle est beaucoup plus chatoyante et agréable lo- lors lorsqu'elle se lorsque le cadre est prospère c'est dans les sociétés oui prospères que oui que les gens sont actifs alors là l'a- l'a- l'alié en la la la tolérance est beaucoup plus grande la diversité a beaucoup de charme mais c'est c'est moins vrai dans un cadre plus la la tous les clients tous les clients sont tendu cadre de d'économiquement pauvres sont sont sont d'origine euh euh catholique comme on dit quoi catho de base et ou juifs tunisiens et les vendeurs sont tous pratiquement maghrébins et y a énormément de chintoks et tout le monde s'entend très bien y a beaucoup de chaleur humaine c'est très sympathique alors quand on va moi quand je vais au marché Saint-Pierre c'est ce que je retrouve d'accord les commerçants sont tous juifs tun- les les les alors pour le coup c'est les commerçants qui sont juifs tunisiens les acheteurs sont cathos ou maghrébins et tout le monde s'entend très bien donc y a un côté euh oui la seule chose que je je reprendrai Jean-Eric sur euh le le l'idée que c'est plus tendu quand quand y a pas la prospérité du dix-septième parce que la plupart de mes interviews du onzième et du vingtième disent qu'il fait bon vivre dans le quartier les gens sont très dont acte et qu'ils apprécient le mélange le menta- ce qui veut pas dire que de temps en temps les de du moment que tu es dans Paris intra muros euh globalement ça se passe bien écoute hein donc euh xxx oui je pense c'est les qua- c'est les quartiers oui on est tous sensibles comme on dit euh privilégiés non mais même les quartiers sensibles sont pas ils sont xx oui il y a des crispations communautaires dans les quartiers sensibles oui y en a quelques-uns dans les en- oui dans cer- enfin dans certains quartiers des quartiers sensibles voilà certains endroits des quartiers sensibles oui dixième dix-neuvième vingtième mais globalement dans le même dans le dix-neuvième et le vingtième y a énormément de quartiers qui sont privilégiés oui qui sont très sympathiques hein si tu vas euh vers la porte de Bagnolet la Campagne à Paris tous ces quartiers écoute oui oui nous nos enfants travaillaient aux portes de Bagnolet dans Marine dans une imprimerie et et Mathias dans une école et franchement euh alors c'est pas le bo- le c'est pas le lieu bourgeois euh tradi- comme ici mm mm c'est aussi c'est un autre bourgeois euh oui c'est souvent les enfants des vieux bourgeois qui ne peuvent pas habiter euh dans le dix-septième et qui donc euh vont en banlieue enfin je pense que dès qu'on est dans Paris intra-muros faut de l'argent ou on est quand même sinon est très pauvres y a quand même beaucoup de gens et tu sais extrêmement pauvres qui vivent dans des garnis qui qui s'entassent oui mais alors parce qu'il y a quand même deux populations ah oui mais ça c'est des ça c'est des gens qui sont de arrivés récemment alors ça ça c'est quelque chose qui existait dans ce quartier y avait en effet y avait une grande pauvreté cachée presque oui clandestine on dé- on la découvrait on la découvrait parce que souvent quand il s'agissait d'une vieille dame qui mourait on s'apercevait qu'elle vivait dans la misère et là ça il me semble que ça n'existe plus par contre ce qui existe c'est en effet la sur-occupation des chambres de bonnes par des Philippins ça ça existe mm et puis les SDF dans la rue ça oui les SDF dans la rue et les Philippins qui s'en- qui s'entassent oui ça y a aucun contrôle des des Philippins on peut bon ben du coup je vais anticiper enfin mm tu le sais très bien tu fais les questions que rire qu'il faut se poser euh sur euh le la crise et les manifestations le euh de la crise dans votre quartier donc manifes- donc et la mondialisation les les deux aspects SD SDF ça c'est très très très très net les les on n'avait jamais vu de tentes y avait quand j'étais parce que même ici on a petit on a beaucoup de tentes hein quand même quand j'étais petit y avait deux clochards qu'on connaissait qu'on appelait par leurs prénoms c'est tout et là on x là toutes les bouches de métro sont occupées par des là ici des tentes les tentes quechua dans la rue Théodore de Banville dans laquelle au carrefour Wagram Courcelles tu as des gens qui dorment sur tous les x-llets quelquefois deux personnes dans dans dans la rue alors ça ça nous explose à la figure et puis dès qu'on va dans le métro donc euh je me souviens du métro quand j'allais au lycée c'était un endroit plutôt plutôt y avait même deux classes vous vous souvenez mm un endroit tout à fait tranquille là euh oui y a des gens qui dorment sur les quais hein c'est surtout y a des tu as des soit qui travaillent et y a u- y a une vibration de misère qui qui c'est pas des y a des des gens qui font la manche et qui se sont qui sont là depuis des années la la séparation dont tu parlais là c'est le le le sol le sous-sol il suffit non mais il suffit de n'existe pas parce que y en a y en a un peu partout malheureusement de prendre le métro donc euh ouais là c'est c'est le l'impression c'est une séparation que j'ai eue verticale hier je suis rentrée en autobus en quatre-vingt quatre et je me disais dans j- j'étais dans l'autobus et je me disais y a un Paris du sous-sol sol qui est misérable la population du dessus d'accord la population qui est complètement blanche là quand tu traverses avec le quatre-vingt quatre mm qui traverse Paris en revenant du Quartier Latin branche oui blanche et aisée y a de blanche y a une population du-dessus et y a la population du-dessous parce que mm si tu prends le métro tu peux considérer qu'y a plus beaucoup de blancs petit rire de Monette non mais surtout y a beaucoup de pauvres y a beaucoup de pauvres en tout cas y a les pauvres voilà et alors bon pour l'instant vous tu vois c'est deux populations parlez de sa deuxième population comme d'une altérité lointaine " "ça nous embête ça non on n'a pas dit que ça nous embêtait non ça nous embête c'est pas ça que je veux dire ça nous interpelle surtout ça nous interpelle là on est dans un quartier hyper-gâté euh on est là on est mal à l'aise mais c'est pas xx est-ce que est-ce que dans ce quartier euh la crise touche ou pas euh les des gens du quartier des familles ben sûrement les commerçants xx que vous l'avez vous oui oui oui parce que oui alors ça c'est alors ça c'est un phénomène beaucoup plus discret mais mais qui est qui est notable quand même ça se traduit comment ? ça se traduit par le fait que qu'un locataire peut plus payer son loyer voilà dans dans nos immeubles y a plusieurs locataires qui paient plus leur loyer ou qu'un ou qu'un copropriétaire est obligé de vendre parce que ses affaires vont mal et d- donc c'est une c'est la déconfiture qui frappe un voisin c'est x mm avec des avec des tensions parce que beaucoup de va commencer par pas payer les charges les charges de copropriété beaucoup de gens ne paient plus leur loyer mm à dans l'immeuble à côté on est xxxx loyer c'est des problèmes humains ça peut êre des gens des gens qu'on aime bien bon on va évidemment être patiemment y a un certain y a un moment au bout duquel on se dit " non on va pas le on va pas les maintenir à flot et donc des copropriétaires euh voilà commencent à se fâcher et puis nous on a eu un problème avec un un des derniers appartements mm qu'on a qu'on a vendu était occupé par une par une dame qu'était une amie d'ailleurs une vieille amie qui ne payait plus son loyer et qui refusait de partir et qui ne partait pas alors qu'est-ce qu'on fait quand on doit payer des charges quand on doit payer des frais de succession et qu'on a pas la disposition xx râclement de gorge c'était un appartement qu'était imposé à cinquante pour cent et elle partait pas on était obligé de payer de cinquante pour cent où tu sors cinquante pour cent finalement on s'est et on a fait d'un appartement ? comme comme pour le le SDF c'est-à-dire qu'on s'est voilà on a on s'est on on s'est co- tout le monde s'est cotisé on s'est cotisé pour mais mais euh ça a duré deux ans quand même hein alors là là oui oui on sent la crise aussi c'est mm c'est à bas bruit ce n'est pas aussi spectaculaire aussi stressant qu'un SDF qui s' qui s'installe dans votre hall mais ça aussi c'est la crise et la nouvelle génération ? les enfants vingt ans trente ans pas les vôtres spécialement non mais en général quoi les enfants de vos amis ils sont touchés les enfants des amis genre métier qui ne rapporte plus rien ah du dans tous les familles y a on a constaté des difficultés ou pour les uns ou pour les autres y a pas une famille non mais y a deux profils surtout y a le profil des des enfants qui réussissent et qui vont à l'étranger donc qui partent y a beaucoup d'enfants qui sont partis peut-être en province mais surtout beaucoup hein non pas en province xx même en Amérique latine partout en Angleterre aux Etats-Unis et puis y a ceux qui et y a les y a les enfants qui oui qui ont toujours du mal et qui continuent les petits Tanguys on a on a des Tanguys autour de nous ben à commencer par nous à commencer par notre fi- rire étouffé notre fils nous on a un fils qui euh parce qu'avec un truc de prof d'art il vit pas quoi en tout cas pas dans Paris en apparté à une petiite fille qu'est-ce que tu veux euh voix chuchotée attends on travaille voix chuchotée chè- attends chérie parce que assieds-toi le mettre là -bas sur la tablette alors j'ai je sais que vous avez des tas d'amis du monde entier plutôt Amérique latine ouais oui est-ce que parmi ces nouveaux arrivants à Paris vous avez des amis vous avez des amis noirs des amis maghrébins ah moi toutes mes copines sont maghrébines euh non mais ou algériennes ou juives tunisiennes le la la la caractéristique de cet immeuble étant nous la famille propriétaire xxx en aparté à une fillette de beaucoup de chambres de bonne c'est qu'on a beaucoup hébergé de gens va le rebrancher qui pouvait être en difficulté voix de fillette à l'arrière plan ça a commencé avec mes mes grands-parents qui ont accueilli beaucoup de réfugiés espagnols ouais euh y a eu beaucoup de réfugiés chiliens argentins euh b- beaucoup d'amis se sont installés bon et on leur a on a mis à disposition une chambre pendant quelques mois ça peut durer ouais d'accord un an deux ans trois ans et donc et ça on pouvait se le permettre mm mm on pouvait se le permettre c'est une une une générosité qui n- qui ne nous coûtait pas cher et qui mettait de la vie dans qui mettait de qui mettait un p- de la gaîté dans la vie familiale on est y a toujours eu des gens voilà qui étaient un peu des pièces rapportées et qui en retour euh y a eu beaucoup de Chiliens payaient la famille de de de leur gaieté de leur joie de vivre et cetera donc ça ça a été une tradition euh sympathique maintenue jusqu'à jusqu'à jusqu'à aujourd'hui il s'agissait essentiellement d'Espagnols et de Latino Américains mais on a eu aussi on en a eu on a eu aussi des Amé- est-ce qu'on a eu tellement de d'Africains ? ça s'est pas trouvé mais ç- il faut pas y voir voix rieuse le signe d'une discrimination ça s'est pas tellement trouvé des Maghrébins oui beaucoup de beaucoup de Maghrébins on fait partie d'une génération quand même où y avait pas cette discrimination moi mes copines au lycée elles étaient algériennes tunisiennes mais tout le monde s'entendait très bien y avait absolument aucune et puis en oui en même temps vous êtes quand même pas si euh pas si fréquents que ça comme attitude parce que beaucoup de gens racontent des histoires de coexistence sympathique mais coexistence de groupes qui restent quand même relativement séparés dans beaucoup d'endroits donc on constate que finalement on a pas de copines euh algériennes ou quoi adressé à la fillette d'origine euh différente parce que xx ma famille avait une culture de l'hospitalité j'ai eu des étudiants de de venant d'un peu d'un peu partout alors oui c'est j'ai gardé des étudiants xxx grands-pères tu aimes bien les grands-pères ? ah ben oui continuent à passer par la maison passer par la maison à tiens tes lunettes sont par terre Jean-Paul c'est vrai j'ai l'âge des grands-pères mais je ne suis pas grand-père mais ma famille a une culture de l'hospitalité bon elle pouvait se le permettre aussi et euh je pense que ça les ça les amusait bon ben ma mère c'était ausssi elle a eu XX Marina ? qu'est-ce que tu veux que je fasse par par dévouement chrétien et mon père ça l'amusait c'était un élément de standing aussi d'avoir des des pièces rapportées d'avoir du monde à table qui était bon et euh mais euh ils enfournent s'adresse aux enfants ce que je constate alors là on dé- là c'est plus le quartier là on parle plus seulement du quartier on parle de la de la France en général c'est qu'en effet les étrangers lorsqu'ils viennent en stage par exemple mm mm euh disent qu'ils sont bien reçus que professionnellement y a pas de problème mais que sur le plan des des des re des rapports personnels y a quand même un grand manque c'est-à-dire mm mm que personne ne va penser que les gens sont seuls ne serait-ce qu'à les inviter à déjeuner et qu'il faut donc les inviter le soir alors ça c'est j'ai eu des des tas d'échos avec des Américains des Latino-Américains qui disaient " c'est quand même bizarre les Français on a aucun ils n'invitent pas contact ils n'invitent pas alors que réciproquement bien sûr qu'on serait qu'on serait invités dans la même dans la situation réciproque on serait invités ouais mais alors je je pense que ça vient peut-être à Paris y a y a un problème de place chez les gens alors est-ce que c'est spécifiquement parisien ou est-ce que c'est plus largement français non c'est pas spécifiquement non c'est bien plus général parisien parce que So- Sonia qui invitait aussi très facilement les collègues étrangers qui passaient par Aix-en-Provence ou même à Paris au fond les gens disaient que ils étaient très contents parce que en gros les autres n'invitaient pas euh Monette pas toi a parlé de de communauté catholique on a quelque chose d'u- d'une communauté catholique euh non mais on parle de communauté catholique n- on parlait pas du tout de communauté catholique il y a vingt trente ans oui mais je constate que de plus en plus on a tendance à assigner les gens à euh à une communauté disons socio-religieuse ethno-religieuse et xx c'est un phénomène relativement et ça marche chez vous aussi ben on éprouve le besoin de de décer- décerner cette étiquette moi je trouve ça personnellement assez dérangeant mais on se situe beaucoup plus dans ces catégories là que quand j'étais enfant au lycée on n'avait aucune notion de l'appartenance xx origine c'était pas pertinent c'était pas intéressant pas intéressant y avait un y avait au lycée Carnot je me souviens une sorte de quand même de clivage entre croyants et incroyants les les enfants de familles athées les enfants de familles croyantes vaguement ça aujourd'hui euh c'est fou ce que les origines ethniques et religieuses sont prégnantes et donc chez les et par contamination par contagion les enfants et petits-enfants ça va jouer un rôle ils vont se s'identifier comme ça ? ben on entend les petits-enfants dire " et nous et nous qu'est-ce qu'on est ? et nous qu'est-ce qu'on est ? mm et et c'est bon on est encore alors c'est là où le facteur quartier joue quand même parce que je vois à l'- à l'école de mes où vont mes petits-enfants c'est c'est quand même râclement de gorge alors là pour le coup c'est d'une grande mixité mm c'est d'une grande mixité euh mm euh il me semble que ça fonctionne quand même grosso modo comme à mon époque c'est-à-dire que les enfants ne font pas attention ils font d'autant moins attention qu'ils sont beaucoup plus habitués à la à la diversité à l'apparence à la diversité des apparences physiques donc là il semblerait que le que on est pas dans le communautarisme du tout mais ça resurgit euh voilà par la télévision ça resurgit par l'actualité euh mes petits-enfants me me à propos des attentats ils disent " pourquoi ils veulent nous tuer est-ce qu'ils veulent tuer tous et qui qui sommes-nous nous pour qu'on veuille nous tuer alors c'est des choses qui mais tu ne les tu les entends s'identifier comme catholiques ? peut-être qu'ils vont d'ailleurs à qu'ils ont une éducation religieuse et qu'ils ils n'en ils n'en ont pas ils n'en ont pas et ils ne s'identifient pas comme ça mais ils pensent qu'on les identi- quelque part on les identifie comme ça quelque part ils sont ils sont catégorisés comme ça par les par les petits copains par certains petits copains et cetera ben là y a eu comme ça plus qu'ethniquement ? catholiques plus que gaulois par exemple ? blancs dans les quartiers populaires on dit les Gaulois oui oui ça n'ap- chez mes petits-enfants ça n'a- ça n'apparait pas de ce point de vue là c'est rien n'a changé c'est ce ils ont et en plus dans dans notre famille y a quand même des enfants adoptés y a y a une petite nièce qui est qui est qui est à moitié qui est à moitié sénégalaise donc c'est ils ont l'habitude c'est pas ils ils raisonnent moins en termes d'apparence physique ou de religion la religion est quelque chose d'incertain que par rapport à ce qui ce qui ressort d'une d'une actualité an- angoissante c'est-à-dire ouais ouais " y a des gens qui veulent nous tuer qui sont-ils ? pour vouloir nous tuer qui sommes-nous pour qu'on veuille nous tuer voilà c'est c'est une sorte oui d'iden- d'identité victimaire mais imprécise " si on veut nous tuer c'est qu'on est quelque chose euh dont on n'a pas très bien conscience voilà et cette angoisse là vous la ressentez ah chez les peits-enfants oui oui et alors l'école ? tu as parlé de l'école d'une école qui n'a pas trop bougé d'une où ça se passe bien tu en penses quoi de l'école en gros ? alors xxx tu as pas alors c'est si si on devait juger tout le système éducatif français là là et que mm c'est un enseignement public hein puiqu'on est dans une école mm euh publique par l'école du dix-septième arrondissement on dirait " où est la crise ? où est la crise on a des instituteurs dévoués on a une vie euh de parents d'élèves euh on a des petits enfants ça n'a jamais été aussi divers ça ne s'est jamais aussi bien mélangé et les résultats scolaires sont pas si mauvais xx on on on y a pas de crise de l'éducation si on devait extrapoler à partir de de ils sont à l'école primaire pour l'instant tous ? primaire oui je parle de l'école primaire aucun n'est à aucun oui oui n'est au collège oui oui euh et on est ravis de de cette école euh euh des langues étrangères chez vous ? qu'est-ce que qu'est-ce qu'ils apprennent le français ils sont bilingues espagnol non on est la dernière moi je suis la dernière génération qui parlait espagnol à la maison c'est plus vrai de mes enfants alors ils l'ont appris parce qu'ils y en a une qui vit au Mexique et puis les deux autres y en a y en a un qui est amoureux de flamenco donc il a bon mais c'est pas leur du tout leur langue na- bon et ils parlent anglais ils parlent le globish comme tous les comme tous les jeunes à dix ans ? de leur non non je parle de mes enfants alors maintenant mes petits enfants non les petits enfants pour le moment ne parlent ni anglais ni espagnol ils sont monolingues d'accord ils sont monolingues ça t'embête ? je trouve ça un petit peu euh oui un petit peu frustrant d'autant qu'on pouffe ils sont suivis par une une jeune fille espagnole adorable mais qui s'obstine à leur parler français elle parle très très bien français c'est x beaucoup plus facile de leur parler français oui je suis un petit peu frustré de voir que ça ça s'est perdu une génération qui voilà qui n'est qui a coupé qui a largué les amarres alors si elle les elle les rétablit si elle les réinvente c'est ça sera par volontarisme ça sera pas ça sera pas un fait naturel euh donc euh je vais pas t'interroger sur ton travail parce que c'est c'est trop identifiant euh mais simplement on va dire sur les loisirs alors est-ce qu'il y a eu beaucoup de loisirs pendant quarante ans je ne sais pas non c'est très très atypique c'est un métier totalement atypique qui était à la fois pa- passionnant et complètement abrutissant et passionnant qui ne ne m'a pas laissé du tout de loisirs donc là ça fait un an ? ça fait huit mois maintenant que je suis à la retraite mm pour réapprendre réapprendre l'utilisation du temps l'utilisation autonome qui soit x bon si possible enrichissant pas complètement égoïste et alors qu'est-ce que qu'est-ce que tu qu'est-ce que tu fais de ce temps ? ben on voyage beaucoup moi je continue quand même un petit peu à à faire des petites conférences à des articles des choses comme ça à lire beaucoup à relire des romans euh à me promener énormément euh et alors à brico- à bricoler on a alors ça ça a quelque chose à voir aussi avec l'immeuble et le quartier et je ne supportais plus de d'a d'avoir un appartement euh bo- dont dont la peinture s'était boursouflée dont le dont tout l'é- l'équipement informatique était obsolète et cetera dont on a remis tout ça à neuf euh avec cette xx c'est un peu de la pensée magique aussi c'est une façon de se dire " ça va peut-être induire en moi également petit rire c'est très bien une rénovation xxx oui voilà donc l'appartement que vous voyez on a complètement repeint oui oui il est très beau le le s- le l'équipement informatique a été complètement tu es monté remis à sur des échafaudages pour arriver oui oui à aux plafonds au goût du jour effroyablement hauts et puis alors on a une pe- une maison en Bretagne qu'on a retapée aussi voilà d'accord donc tu t'es investi dans le bricolage quoi d'autre faire un peu de haltè- des des haltères le matin ah bon et puis alors la la santé parce qu'on a on commence à avoir des problèmes de santé et ça devient une sorte de de de travail à à temps plein temps ? partiel plein temps peut-être pas encore mais temps partiel c'est un véritable temps partiel oui euh effectivement quand je rencontre des gens de mon âge maintenant xx on échan- rire on échange les prochains examens médicaux effectivement quaand il va falloir les faire et oui il faut absolument résister à la tentation de raconter ses bobos parce qu'en plus c'est passionnant et on peut tomber sur des gens qui est xxx et donc éviter de fréquenter les blogs médicaux aussi alors ça mit à mis bout à bout plus quand même les grasses matinées voilà alors ce qui non y a un truc mais du coup tu as pas besoin d'équipements culturels du quartier parce que tout ça c'était un long détour non pour demander si non non non non non je je fais pas davantage appel aux ressources culturelles du quartier qu'avant ma mon départ à la retraite mais j'ai sûrement tort y a des promenades donc y a y a y a des rencontres des rencontres fortuites mais rien de systématique euh et les informations con- concernant le quartier ? alors on est on ne on ne en réalité on n'est pas si branchés que ça on n'est même pas du tout branchés à ce qu'on pourrait appeler une vie de quartier je ne sais même pas y a sûrement un journal du dix-septième arrondissement mm je suis persuadé qu'il existe y a sûrement des tas de choses à faire y a y a comme partout en France plein d'associations sympathiques euh culturelles ou ou ou philanthropiques d'ailleurs alors ça pour le coup je suis un petit peu culpabilisé parce que je n'ai pas du tout inventorié euh par paresse par lâcheté par omission par occupations multiples par euh oui et tout ça ce sont des un peu des prétextes mais y a sûrement des tas de choses à faire intéressantes et constructives et altruistes dans le cadre du quartier ça j'en suis persuadé mais dans le cadre je sais pas de la France ? aussi on est pas obligé d'aller dans des associations du quartier non non non mais c'est c'est la sol- c'est la solution de proximité on peut faire de la philanthropie à un autre niveau c'est c'est parce qu'on peut en plus y aller à pied donc c'est c'est bon pour la santé voix rieuse xxx rire de Jean -Paul et dernière question alors tes promenades c'est des promenades parisiennes ? alors c'est beaucoup des promena- oui des promenades parisiennes avec Monette quand on on a on va pouvoir s'échapper mais quand je me promène tout seul dans le quartier c'est complètement aléatoire c'est complètement aléatoire mais c'est à l'intérieur du quartier tu ne tu ne décides pas d'aller visiter tout d'un coup généralement oui parce qu'il y a une force d' place de la Nation non c'est des promenades erratiques et il y a une force de rappel inconsciente qui qui mm qui vous ramène toujours quand même un peu vers le vers l'endroit d'où on était parti ma mon père avait une expression pour désigner l'immeuble il disait "la la yourte o- originelle petit rire de Jean-Paul la yourte originelle ce qui est une forme de jolie expression et bien dans tes relations avec le quartier est-ce qu'il y a ou Paris xxx généralement un thème qu'il aurait fallu évoquer euh mais c'est c'est ce sont pas des relations intenses c'est c'est c'est plus ou moins mm c'est ce qui apparaît mais des relations très très superficielles euh amicales ou c'est un quartier que j'ai- que j'aime bien et je l'aime d'autant plus que maintenant c'est c'est ma vie quoi et qu'il définit qu'il circonscrit ma vie mais ça ça ça n'est pas intense mm ça ne je n'habite pas intensément ce quartier je m'y je m'y sens confortable tu ne vas pas au café du coin non y avait un café où on allait euh et pour euh toutes sortes de raisons je n'y non je n'ai pas pas de je n'ai pas d'end- y a un endroit où j'aime bien aller quand même prendre mon café au café au lait mon café-crème quand Monette n'est pas là place place Pereire mais voilà x c'est j- c'est juste agréable on peut pas dire que ce soit des mm c'est ce que ça n'a rien de râclement de gorge ça n'a rien d'intense bien écoute merci beaucoup donc euh on va on va arrêter là parce que je crains que le rôti soit ou trop trop cuit ou ou sinon que Monette désespérée ne l'a pas mis à cuire j'espère